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HISTOIRE
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HISTOIRE
DE LA VILLE
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DE TOUT LE DIOCESE
DE PARIS^
.TOME PREMIER,
PRBMIlBlip PARTIE
Çomenâm Ut Bglifis 'de ce»eVUh& -de faTémtchttrgi
qmfiui Séculières oi^qiUPmùé^rainvemem, difi
trèbuéer les wiesfelni ^j^mitUté ûe, leur faudation 4
tr les autres fiut cellis Jtm./llet vul dépendu ou
dépendem encore.^ • ••*' ,* ' ^
Arec no Détail eiiconftuici^ de leorTcniiMKft le denembi»!
ment de toutei cellet 911 y font compcilb , eofemUe dirctOl
RflUtqncf tut le Temporel deCiiti lienia
iRdr M. Pjihhi Lbbbuf, de VAeadpmà
4si JnScrt^wms & Bdks-LHtrgta
A PARIS;
Chez Pk À u IT Pete , Quai de Gènes âa PaniRS
M. D C C LIV. .
• * r-
PREFACE
Sur Toccajfon & la niccffité de cette,
, ffiftpm » av^ we Notice ^ de la dif-,
tofition^4c iQuvragef . \
xTl les Mercures €è France ^ dfefcf iè- ,
tion de quelques. Pan^îïîeiVdu.piocéfe'
de Paris faite par .uDj^ALVôCat îyl ipâj:Ie-.
meut,' }e(trojfyai.là*.pdticV ctop^^
noir de deu;; c^ trpls Amples Villagibs;^ û.
curieufe&iQÛm£{:ive;r que je. concilie
deflfeîiîd'en donner une générale de tou-
tes les autres Paroifleç^la campagne ,
petites Villes , Bourgs &]Bj>urg^des du
mênoieBiocél^ ; eQ)efajnt qu^ çeja ne le-
rçit peut-être pas enti^rem^tît impolCblÇi
ïe. içavois que pouf les temps d*au-
delà de; taîUe'^ans , ii fe trouve peu de
monumens oii ces lieux foient mpition-
fiez. J'étois pareillement informé que
Içs ouvrages qes Hiftoriens Romains ne
fourniflfent rien fur les environs de Paris , N««i<#»^é.
fmon fur le IjÇU dit Metiojidurn dont mr4usO>fH
Cdkr a parié. Qu'a réjgard de ceux des J*"** ^
François des préttûèrs temps il rfeft feit ^^^
i; PREFACE. . ^
mention que de Catolacum & de trois
dwis ;dô*\^iàe5 4cs Saiûçe Genevî^yCi
dans le teftàinent de Saint Rémi , ii l'on
peut coQipter fur fon auikfntiçit^^ , «dans
tes icnxs de Fortunatide^Poitiecs& dians
ceux dç Grégoire de Tours. On ne peut
cependant douter quie j dès le temps, de
ck dérhîcS',xeff environs ne fuflent peu*
plez dé Villagçs,.puîfiju'iiécrit que Si-
. gfjj^rj. RQy.dy^uftrafie y ayant, jmené
*^:i^U ,\Hi W^. iPurent^Confumç^
pày,lçs.fl»çiw?s-jGi^ Ç\ ces Villa*
ges.^^ œrro furent aïofs
détruits V^its^fîujçnt ^uflî rebâti; par la
fdîîeV|îùîf^:Ql^MÇÎ! trouve nbmm^- «h
grandnombre danUes titrée du DCfiécIe.
Jèiîs 4onc réflexion que Payi^ étant
\i caoitale du ÎRoyaume , une Notice de
fon Dîocèfe jentieif pourrait être utîlç fie
agréable, & d'ailleurs qu'elle. ppuiroit
fcrvît d'exeipple dàiis d'autres J>iècéfès »
& * engager quelques perfbHiiés à- èii efav
treprencfrè Une fetiibfeblêj t^èfortequç
peut-être par"^la foîte on apfoit toute Iq
France ainfi décrite;..
(4) Vicos ' qut circét Patifius' eruni wuaçimé tunt
SéMmd ^jCQpfampp^ i Gtcp irur/UK 4 cap*44aut 5o«
Swbertuf RfiX cum çxtnitùjt^nrb^ J^friftêrtna venit^
€j mAxmétià vi^^tùm pafiâm in€^4i» Merema-Vif^
JtA.. X iiimf, céf, TU Siïiiit .Grr^aiitBvê^ue de Parîg
' jivoit 6c(hi Bcunehaud pour la pxier d'eippêçher ce
&oi r^fi époux dç h\tt cç mal^ laaiiçda Im( inutile.
PREFACE. 8f
Je penfài enfiiite qoe c'efl dans let
environs de cette Opitale, qn'ik caufe
de la réfîdence de la Cour i Paris , qu'il
eft arrivé plus d'événemens confidérables
en tout genre que dans le refte du Royau-
me ; que le Diocéfë de Paris eft celui
dans lequel font 'fituez le plus grand
nombre des Maiibns de campagne des
Seigneurs (bit Ecclefiaftiques Toit Sëcu-
liers. Princes , Ducs , Comtes, Magif*
trats, Militaires 9 Jurifironfiiltes , Gens
de Finance , Bourgeois , Marchands Se
Commerçans. Que piufîeurs des per-
ibnnes de tous ces états reftent volon*
tiers une grande parrie de Tannée dans
ces maifbns , & qu'ils pourroient être
bien aifes de voir une defcriprion du ter<*
ticoire oh elles font fituées » & de ce
qui confine avec ce territoire : que par
la même raifon , que ce Diocéië renfer-
me une plus grande quanrité de Mai-
(bns«de-campagne , il étoit auifi celui
oh. l'on bâtiflbitle plus, où Ton démo*
Hilbit auifi plus fréquemment d'anciens
édifices , où l'on changeoit l'ancienne
face des lieux j réduifant quelquefois en
nature de fimple place 5 des endroits qui
avoient été habitez 5 & ou il étoit ar«
rivé quelque événement confervé dans
lUiftoire , ce qui pouvoit être caufe que»
pu* La fuite 9 les titres d'une certaine anti-
quité de^endroient inintelli^les , fie
aij
îv PR EF A CE.
qu on perdroic le ibuvenir de quelques
anciens édifices mémorablçs , fpit qu'ils
enflent formé des hameaux ^ o^ (e^lç*
ment quelque château*
. Il me vint àf Telprit que les circon-r
(lances des temps fujettes à variété font
étendre }-in{labiUté des chofes jufques
fur les Eglifes ; ^ qu'à Toccafign de
q^elques régnions , ou Ton en abbat tq^
lalement de celles qui étoient fur pied ,
ou au mpins oin les réduit çn fimples
Chapelles.
De plus , il n'exille aucun livre qii
Tpn trouve Ip détail qui feroit à défîrer
(ur chaquç ParoiiTe. Dans le genre £c*
cléfiai^ique on ne peutfe fierapx Pouil^
lez imprimez en lôzô, lé^i & 1602,
où tous les noms fopt défigurez, efiro-
piez, ou mis horsde|eur place, & les
Dominateurs aux Bénéfices très-fouvent
mal-afilgnez. Dans le genre ciyil Adrien
de Valois q^i a donné au public une
Notice latine du Diocèfç de Paris , eft
NMi^ Gai-' rrop concis : il a çomn^is une infinité
i5f%V^fi. ^^ feutes, (bit en voulant ^onqer l'e^
* rymologie des noms niodemes , fbit en
parquant comme du Diocéfè ce qui n'en
eft pas , & on^ettant plufieurs Paroiffes
qui en font : le dé&ut de connoiflfançe i
4es limite^ de TEvêché de Paris a même
quelquefois induit en erreur Dom Ma^
bjU^qi fj^avant dy premier ordre ^ 4'^^ '
Ituts (î exaâ : Enfin le dénombrement
imprimé de l*EIeélion , tant de Paris
que des Villes voifînes , eft trop feu*-
tif, confondant fouvent Péttadue des
Elevions avec celle des Diocéfès.
Je confiderai de plus > que les noms
des lieux des environs de Paris font fou-
vant mal imprimez dans les titres qu'oii
a rendu publics^ Ibie dans THiftoire de
rEglife de Paris du Père Du Bois , foît
dans celle des Pères Lobineau & Fe«>
iibien & dans d'autres encore plus nou**
velles 9 parce qu'on a apparemment îm^^
primé fur des copies ou il y avoir beau-
coup de lettres douteufes & équivo«
ques.
II eft bien vrai que les Cartes géogra-
phiques peuvent lèrvir à reftii^r plu-
lieursnoms: mais on voit tous les jours
qu'il èft rare qu'elles ibient exemptes d6
iàVLtes ', onVappérçoît qu'elles n'entrent
pas dans un certain détail > & que pour
éviter là confiifion,les auteurs ou lesgra*
veurs^t omis plufieurs noms. La Carte
des Environs de Paris donnée par l'Ab*
bé de la Grive eft plus circonftanciée &
préfente un plus grand nombre de noms
des lieux particuliers ; mais c'eft une
peinture muette qui ne fourUitf aucuns
faits , & d'ailleurs ces Cartes topogra-
phiques ne s'étendent pas jufiju'aux ex*
trénoités du Diocéfe.
a iij
JTJ PREFACE.
Tous ces dé&uts m'ont infpirë la peti-
fée de travailler à une Topographie Pa-
riiienne : & c*eft ce que f ai feit à dif-
férentes reprifes depuis Tan i737« J'ai
vifité toutes les Faroifies de la campa-
gne y comprtfes dans les trois Ârchidia-
conez du Diocéie , qui font celui de
Paris ou dç Patiiis > celui de Jo&is ou
de Jofas , & celui de Brie , lelquels
contiennent chacun, deux Doyennez ;
outre lefquels il y a celui de Cham-
peaux qui eft uès-petit, & que )'ai vu
pareillement*
Dans chacune des Paroîâes je me itiis
attaché à marquer fa fituation &c expo*
fition , à quelle diftance elle eu du mi-
lieu de Paris , Tétycaologie ou origine
du nom autant qu'il a été poffible de le
faire 9 recourant à cet efiet à la maniè-
re dont ce nomeft dans les plus anciens
titres comme ceux du XII héclt & aur
^e0iis, laiâant à ohièrver aux Lec-
teurs que Touvent la cat^fe du nom eu
ceiTée 5 fans que le lieu ait changé de
dénomination , ainfi qu'il eft arrivé dans
les lieux appeliez Chaftenet^ ou les cha«-
taignersqui y ont donné le nom > n'y
fent pas aujourd'hui plus communs qu'ail-
leurs. Je me fuis tenu en garde contre
pluiieurs de ces étymologies hazardées
p^^fes f^ l'Abbé Chaftelain qui n'avoit pas vu
h»fcr. Tm, tf les tiues j contre ces faifeur$ d'étymcH
logle <ia X 1 1 1 fiéde , Idquels pour
«voir voulu rafinsr &'paro2fire fçavansi
ont IbuvcQt tx>ttc gâté ; à plus forte ni*
Coti ^]t évué d^ donner de iëmbla»
blés à celle ^e Rigotd éorivûn de la
vie de Philippe-Ai^âle donne de Lu*
tece , croyant qu'elle vient àlmf»^ r!$T^.
r^#-- r.j!. ^ . — -^
Traitant enfoite du fpirltuel de cha«
que Parpiflè » .7e me fiis applmué è £iire
une DeforiptîoB de TEgliie raroiffiale*
Je 9omme ieSaiot qui en eft le Patron ;
j'indique la ni&xi du choix lorfqu'on la
içàtc , les jours (Éi'on en célèbre la Fête»
oui les Fites j il y ea. a plufxean : je
«i^actac^eià marquer fi Ton y en coq^
ferye des Reliques» ou fi l'on y en a*
cottièrvé j queU ibot lu autres Saints
4es^Martyftuoges dont on y en pofli^deL
quélqaefMuws: Les andennes^itaphee
ou ifbctfîtioas %ulchales les phis di«
Sourde renjamue^ le genre^c Pantiqoitë
u bâtiment]» le jour que icês'Egliies ont
été dédûées,&:par.(jiii r iefdftei^ dans
plufieàrs.Paroiffes oui ce |ôur avoitét^
mis-en oubli on (èca enr^t d'en célé*-^
brer l'anniver^re au lemps convenable.'
Si i'£glife i^CDiflËliè-a' un6iSuGcU!ifatlé<
i} ea eft wifE &it meotriçn^^fti' cet <ori^
vraee dans un arncle particulier.
On y verra aufliladUliqâion des an*
dennes EgliièsFaioilfiales d'avec celles
a iiij
. » ^ V
viî| PREFACR
oui ibôt. pki Qoiivène^ oii quioDt éc^
oemei&brées d'uneiiaotre. On c<»iib2tra
cnr qujGtltes occaiîoàs i^^troui^queleB
Eglifes dé C^onuDuoaûté^m dlun-plus
ancien établifiememi|ue celles de Ja Pa*
roifle, & vice f)fr/ii.iOii:.trouveraune
indication du tempsiiuguel telle outille
Abbaye , Collégiale ou Prieuré ont été
gratifiés ^mr/lcsiih^cpiéa dt P^iâs^ la
iK)i¥niiatiqn.autiâiiraoh aotti» ^Bétié*
^es ^& le» tin:esâ&ce6 époques '^ronc
ibuvient défignéf ; ouraumding on verra
ce que tek ou tels: Bouillez diiënt^U--
d^ua* II) fëtà.auffi pairie dasRi ottc ou-
vfa|;e de-pluficucs aâës coocerbant les
bî^ns desi' Eglifbs » oayec rottnion dès
ww^z fur icÊfujet, qup(bntcenhu$'](^ar
le moyen du Qode dès Ciire2 {a) , ou
p^r quelque autre endroit. Jefaîs auffi
rei<iarquerj^ £^li&8 dui: enc «iipou <{ui
o^t^^ôre deilcCuarf^ en^ A^iikifiot^
lions d^ Curies ^i-^oiqoe x«la ibiti^rèS'^
i^re 4a<Js te .J^joœkuA^j^im; j ' • ^
r ^Xi'HiilQiie.des: A^bayetf:^ cellè^de»
CoUégialesuSc des PMeureztfont des ar->
ticles derceJiyvc^qmfbnci^iiie^i^
Cprt étendue K'^il^àrce que ^iquMci il
i^ifi paru siuçitoe;;âifi(itre;de jquelqùes^i
UB^ f )Qu j^ilcyf^ea-a ei^ dfimpriméea >.
'^(i) he Sfc'nr PrkWt Vent d^cn donnçr une nou^
PREFACE; îâ
Vai été en état d'y £ufe ^es addiuons »
ibit pair oies recberche9 > (bit par le fer
coûts des moDoincAS hifloriques qui oat
été publiez depms, c^tre que j'écna en
fiançoîs» & que les petites Notices des
Abbayes n'ont paru qu'en latin*
Je n'ai -pas noo plus omis certaines
GbapeUesiituées au milieu des t^mpSp
xionplua que cellea de quelques £rmi-
n^es nombreux. J'eo rapporte tpHt ce
que fai pu apprendre des unes &Hlea
autres , comme aufli touchant les £rt
mites de ces lieux.
Comme çl^d^t^ ParQ|0€[ a fçn Sei-
gneur ,: il a £i)lu l'indiquer j & c'eft par
pÀ commence Tartiicleld^ la tempora*
lké.des lieux* Lorique-^Seiffu^uriè^apr
p9rtitot à une CooiQiiuôaiiltetelle qu'un
Chapitre ou une. Abhaye, ou ou'elle
eil râinieàune DigpitéEccliéfiamquet
)^ nke^s tcQMv4 diToetî^ d^tei^re. cçt
article ^ M^S'q9ana)'ûcSeigmettrie eft
poflëdéepar des ,^éc.u]jgrs oif l'a iété du*
raut* certains Ciéçlçs ava^t que de.toinr
ber en main Eccléiiaftique , j'ai &it en«
forte de remonter ju/qi4'4tfx plus anciens
Seigneurs €pnpu$: ^% îçg 9|rès:^ ppur^
' cto dofuier nn^ f^ifc^^ju^'^ jiqs jouçi;,*
amendant çn .4ç«nspB|p ça#?g^ d^cf j
Seigneurs avec la, cj|:ati0o.d^. titres pj5f,j
ibtont nommez,, ainfi que M de Va-^;
Iw avpit commencé dçjaire ^ je n'ai.
% rKrrAcm
pas prétmâd former une "ieftenkèc^
Géi^iûgique âmerethent fuivie >) ni
tmpâdiér quVm tf ap|)erçoive 4}uelque^
Ibis des efpecesdecdntmîétés dMjsles
litres que je cite; te dékvit vient dé
ce que par Bégl^eiice; ou par acddenc
éû a perdulàntrèsrgrand<)ôiàbred^n«
eiens^i^es^ & mddomefis^^qùi àiutâént
rempli les^tactities^ &iqiiJattr6ie]itf<$ttr^
tà dé^'èi cQt}cilier'V:eiik<^ui paroîfleiit
& contredire. Ce d^feiit lâttt suffi de
h mfiltiplicité des Fiefs qui fe trouvent
dans certaines Paroifles defquelsles Pro*
ptfëtaires Ortt quelquefeisTprisle titre de
Seigneur dé ce Ikù : ce qiâ à 'jette
cueTquefoiâ de'lâr'cônfufîon & même f
de ces contraiâétlii^ ^pparciites 'dàM
les Mes. B'aiileifrs il y a qâeiqvresr
Villages qui ont pluiieurs Seigneurs
en nieme temps. Quant auJt hcunes ^
comment ne seiitit)uvèft>it^ifl p^dansi
un catalëgiûe de Seigneurs de Parô^^
de iacaiii^ne y puifique les Auteurs iw
6ftUia Cbiwiàna ont bien été fbrce«:^
d^én laiiTer dans lé catalogue des Evê^
qûés & des Abbés du Royaume ? Au'
rëfte^ j'àî t&ché de tàvtt mettre ^n^ 0\t^
vrè pour qù'i^JJ^en hit lti^k^im-^'ê>
avcnr uneGhapelle domefiique,^ceii'e<l^
PREFACE- 74
n* t pour le bit de cet établiflemeiic
^ el n'eft pas une chofe intéreflànte»
nais feulement par rapport aux peribn-
nés qui l'ont obtenue , étant Seigneurs
de la Terre^ ou d'un Fief , dont Tei-
xiifamce en tel ou tel temps eft prou-
vée par ces aâes. Quelquefois auui c'eft
pour donnera connoître un nom de lieu
particulier.
A régar4 des mouvances des Ter-»
res 3 je n'ai fait mention que de celles
que j'ai pu connoître.
Plttfieurs Paroifles étant conmofées de
Hameaux ou Ecarts , je parle de cbar
que Hameau en particulier , je dis ce
que f en fçaî $ ou je me contente de le
nommer lorique jc^ n'ai pu en rien ap^
prendre.
Si dans mes recherches fai.décou«
vert quelques titres qui concernent la
Communauté des habicans d'une Paroif^
fe 9 ibit en genre dç privilèges ou de
redevances! j'en dit un mot.
Comme les Seigneurs des Paroi&s
nt font pas les km qui y.ont dii bien 5
loriqu'il eft venu à ma connoiiTançe qut
des Chapitres, Abbayes, Prieiiré$>Co«ii«
monautez & même des Collèges y ont
aufli âa revenu ouy en <mt eu , je ne
manque pas d'en parler & de marquer eo
quoi il conlifte fi je le fçaî» non plus
que la manière dont ce bien leur eft venu»
t\] , PREFACE.
Il y a plufieurs Châteaux fametttr
dans le Diocéfc de Paris. Je ne m'atta*
che pas tant k leur Hiftoire moderne aui
cft içue de tout le monde , & fur la-
quelle il y a une infinicë de livres , qu'à
ce qui fe trouve dans les anciens titres y
comme des Conciles ou AfTemblées de
Seigneurs tenu3 eh ces lieu^ ; ce qui
affez fouvent eft arrivé dans des Cbâ-^
tcadx qui rfexiftent plus. J*ai fait ce-
pendant en(brte dé ne point oublier le^
événémens les plus fameu^t. C'eft fur
3uoi je m'étends davantage en traittant
es' lieux moins connus. Je marque la
Téfîdençe que les Rois ou autres Prin-^
ces & Princefles y ont feite. Je dis
un mot fur les guerres & batailles
qui y ont été données ; fur les Camps , '
<]onfièrences , Traitez de Paix qu'il y
« éu> la monnoie qui y a été battue,
-^e rapporte les accidens extraordinaire^
qui' y font arrivez*
Je fais pareillement obferver ce que
la nature a produit de fingulier en ai'*-
vers Kéux > les eaux minérales ; les fon^
raines pétrifiantes ou qui ont quelque
"autre Vertu fingulîere , les gouffres , les
carrières dans kfqueUes y il a quelque
thofe d'extraordînaîiie , les foutmains »
les endroits dei terres oà Ton voit le
plus de coquillages.
* Je joins à tout cela une note fur U
PRE FACE. ^ t^f
D^H&nce, h demeure ou la mort des
gommes Illuftres eq tel$ ou tels lieux»
( à moins qu'il n'y ait un livre imprimé
U-deffus , auquel cas jç n^e contente d'y
renvoyer ) ou de ceux qui fe font djj^
tinguçz en quelque état que cç ibit dans
les Sciences ou dans les Arts , fbit par
quelque Ouvrage ou par quelque în^
vention ; je n'oubliç pas les Gu^ez de
ces mêixies lieux qui ont compofé queU
2ue livre : Les Prêtres o^ autres per«-
)nnes qui y fpn; devenues recopimaa*:
(fables par la ,faintçt|^ de leur yie.
, Je fournis enfin une indication des
Arrêts du Parlement ou d^ Çonfeil »
Sentences du Châtelet & autres p{i j'ai
xioi^wé ces^ieux nommez quand j'ai pi|
recouvrer ces pièces ; & même j'inoi»
que les Faâpms ou Mémoires qui oqt
paru à leur oCcafion tant en m^tierç Çî? '
vile qu'£cclé(îaftique , fans piiblier de
faire mention de^Defcriptigns Poétiques
^ autres, imprimées ou manufcritesj
qui ont été compofées au fujet de cerr
tains Villages.
Malgré Te grand nombre de recher-
ches que j'ai faites pour remplir tous
ces objets ; je nemeflattjspoint d'avoir
tout din mais je compte feulement ^yoir
recueilïi l'cffentiel de ce qui eft re'nferr
m.î en la Bibliothèque du Roi , en dir
yqrfps Archives , ^ daps les Yçliimw
x)y PREFACE.
manufcrits , dont on verra ci-après le
Catalogue , & par ce moyen avoir réiini
ce qui cft épars de côté & d^autre , in-
dépendemment de ce que f ai dit de
nouveau.
Sans négliger les chofes préfentes ;
une de meS attentions a été fut celles
qui (ont les plus éloignées de notre
temps , parce qu'elles font les plus né-
gligées , & que plus' elles vieîlliffent ;
plus elles rifquent de tomber entièrement
dans Toubli Je laifle à d-autres à faire
C s'ils veulent ) un fupplément fur des
chofes qui leur feront plus faciles à (ça*
voir étant plus nouvelles , ou aâuelle-
ment exiftantes , & dont je n'ai pas été in-
formé. Il a pu arriver que depuis Que
j*ai commencé cette Delcription Hifto-
rique , quelques Terres ayent changé
de Seigneurs fans que cela foit venu &
ma connoiiTance : il fera aifé d'y ajouter
ces nouveaux Seigneurs 9 de même que
depuis que l'ouvrage a été fini j'y ai
ajouté des &its qui ne font arrivez que
depuis un an ou deux.
J'ai difpofé mon ouvrage fuivaift la
divifionEccléfiafiique » parce qu'elle eft
la plus ancienne , & qu'elle eft anté-
rieure à celle de la Prévôté 6c de la
Vicomte de Paris , de même que dans la
Ville de Paris la divifîon par ParoifTes
eft plus ancienne que celle qui eft faite
PRE FACE. x^
par quartiers. Si la totalité de ce <|ue
oettç Hiftoire du Diocèfe de Paris con«^
tient 5 ne fe trouvç pas, également agréa-*
ble 2MixLeâeur$ , je dirai comme Pline f
quo par. la variété qui y ^A, j'ai tâché
que les un^ foient contents d'une choie»
les autres d'une autre » efpérant qu'il y
en aura qui pourront plaire à tout 1^
monde; Ipfi varie^au tentamus ^fficere wt ^J"^' ^^
ut aUa altUy quAiam fanajfe <nnnibus ** *"
flaç€^nt. Je lailTe aux différens Lec^^*
teurs a mefure qu'ils avanceront dans
cette Pefçription HUloriqift » à (aire »
fur les Paroifle$ & fur les diveils terri*
toirçs , l'application qu'il kur croiront
convenir des vers . (iiivass d'un Poète
ParificB.dtt fiéde. de Fhilippe^Auguile ,
qui contiennent neuf quiuiifications at«
tribuées à Paris & à tes environs ;
Dives agriSf facundain€r^$ manfi(^Ui
colonis i . . ; > V
Mejfe ferax , inojerta rubis 5 numeroféi
racemit , • i' ^*
PUrtaforif , fifçofal^cH} vçlucrofafiucrh
Un autre auteur pofiérieur de cent
cinquante ans , & qUi n'étoit pas Pari-
fien , a feit une remarque d'une efeece
bien différente ; c'eft l'Écrivain du livre
De reculer ationç Terra Sah^^ adreffé à
tvj P R E P A Cî È.
Edouard III. Roy d'Angleterre & Duc'
de Guyenne > aue Ton trouve à la fin du
volume iiititule 6^f/?^ Dei ftr Francos.
Cet Auteilr quife Qualifie Avocat du
Roi dans les Caufes Eccléfiaftiques du
Duché d'Aquitaine , après avoir parlé du '
Roy de France qui étoit Charles V, &
de la Famille Royale > leur confeille de
» fiîKèr leur t éfidence aux enviroùiï dé
» Paris ; de faire enforte que leurs en-
^ (ans y nailTent & y foient nourris ;
a» parce que ces lieux, dit-il, font fous
^ une conftellation plus heureufe que
*» tous les autres: d'oà il s'enfuit ( ainfî
« qu'il ajoute qu'pn l'avoît vu jufqu'à-
^ lors ) que cMxqui y font engendrez
ai & i)ez fout d'diie^ meilleure comple-
a? xion que les hommes des -autres
»> pays. '(^)
Telles font fuivant ces anciens Ecrî«
vains les propriétés du Diocéfe dont je
préfente llliiloire au Public, ;'
(4) Expediret DtmiuHm K*gem C17 fhhfW^W 4iu
itivereirr regM fu§ ; merdfi ibidem fn^gh tjnàm nlihi.i
etiatA ^ofte PArifitês lilfcré/ prtcrtdre ^ tf fis ibidem-
M4fri tX nnfriri , et^ued Ule Ucus melitri confi^U-
fient cœli quam alid qudcumque locd ncfcttur ejfefié^
Jeêluf ; ex quo Jequitut , ut hdBenHS viUm fuit « quod
iti ^er»à €7 ttéifi meUm; funt c^mfdpti trditfMi CT,
t9m^ltxù»dti fi4fp .étidtum rcfffinum h^minu*
AVER-
XVlj
AVERTISSEMENT
Sur le 'fome Préliminaire à la pr/-
fente Uifioire de teut le Diecéfi
de Paris.
JE m'étois d'abord renfermé danska
bornes .ou l'ëteodue du Diocéfe d^
Paris , laquelle eft d'environ dix - huit
à vingt lieues du levant à'éxé au cou*,
chant d'hiver , & de douze k quator^
ze'du levant d'hivet.au coudiant d'étié p.
od font comprifei. enviroà -quatre cent
cinquante Faipiflê$ ;. & jç n'ivois aiit-
cune. inteixtionldii.nen écrire furla Câ-*
Sitale , vii le grand nombre d'ouvrage»
éja;compo(èz»fur cette Villes Mais on
nfa confeiUédepuU» de dire au(& queln
que xhgfe fur Paris même r & de faicO
paro&r^ à la tête de la Notice ou HiCr
toîre de la Banlieue de Paris., .ce rouô
j'alurois trouvé pouvoir être, traité à ni
ne nouvelle mapiere , &c pouvoir, êtro
accompagné de quelques découvertes»
» Pour > ne pas repéter ce qu'ont éçwi
les autres. Auteurs, modernes de rHiC*?
toire de> Pjuis qui ie foét fort étehdus
iiir les fujcts-^ aulqueU s'arrêtent d'ordV
oaire le& Géoéalogiftes» les Architeci-
xviij AVERTISSEMENT.
tes , les Sculpteurs & les Peintres , il
m'a falu recourir à une nouvelle divif
fion , qui revient à celle que i'avois em-
^oyëe pour le Diocéfc ,i c^eft-àrdire Is»
divifionpatParoifles, au lieu de la faire
parQuarticrsj&au lieu d'employer la mé-
thode des Aïinaiiftes qui entremêlent in-
diflFeremmcnt dans une même année tous
les événemens des dTifFérens lieux. Cette
^viiîon par PâroilTés ou par antiqmté d'£r
glifes eft d'autant plus digne d'attentioii p
que les édifices des BafUiques ouEglifes
avec ce qui en dépend , comme les Cloî«
très & les Réfectoires font ce que l'on
a de plus ancien dans Paris , u on ea
excepte le; bfttimem des Thermes , qui
règne le Iong.d*une partie de la rue a^%
Maturlns Se de celle de la Harp« > qui
eft avant rétablififement de la Monar-
chie. On voit dans les plus vieilles £gli«
fes des genres de bâtiiTe de cinq , fix
& fept cens ans » ainfi que {eladéfiç*
lierai en traitant de chacune de cesEgk-
^ \ au lieu qu'en fait de bâtimeaspKo*
Cernes, on ne peut mcmtrer que quelques
leftes de tours & de murs de la clôture
de Paris ordonnée par Philippe-Augu&
te > & qui eft de l'an ii 1 1 , un: moreeau
du Château du Louvre du XIV fiéde i
quelques /naifons de piebe de taille
iiyanc des fenêtres & portes de cou*
ftruâion gothique j & des guérites en
cvk de lAi^e; ce qut peut dëfîgnet
le KV fiëcléoa toutau phs le XIV.
J\tt traéé îd^^e Wpccc- de de(^
cendance généalogique d*£glife$ , com-^
mê«^*it;'pàf*rr^i*é^e .p\x Eglifc- ^
Meié & pàtf fës^dependbufcek ;,- fcit im-'
mé(fiat« foit;médîîrtes ; & en parlant*
de ces'dSépéifdiràçés f aï *rahé ttcrPi-'
roiflfe quï çH ènt.*é fiïrmécs'|«Dr dé-;
iftembretheûl^'ftî^Ôt l^brdre des tfem^
qaVtlês-en 6nt^ éW^détachëd /y^ajou-'
rantWfcariaéWi^ dfe€ouvebt^,'-'Chaii'
pellerf / ' Cé»egéi -k €ômiiitai!àtbPfi- ;
tuées fur diacune'âe ces Paroiflb , lïOrt^
quelqiies-iines^des Nouvelles Commù-^"
naattt'y'qtri^pouir êtte n^icâis'ccmiuies' ôe'
' -La? '|3Tçtpîet^^, Partie ccifafienr trcfee^
Chapît^ci ' dont '^diacun cùibm'entfe '!pzt 1
une Eglife qui eft, féculiçré ; icrti quia*
été «enedate fon origine î &'jd hflîge
chaéttne de-ces Egfifo^fécnlïcres febn'
ties^pofir^W prefeîeifeToii •.'"^ r -
^ Lrf ^cdnd^Pairtiéw.fcafem
c1ûq^Cliàpîtl:ès',"4tô ilciif tota^'cTottt^;
m encènt chacun par une. Eglife Monaf-*
tiqaé'ou Monàfale» ôtt bienqùi'a érë^
telle ptifTiiiivemcnt r &î ie^ ehàpîtrti *
renfefWnYdahs;ihl« fdU^Î^^^ ft?
E^Htes Paroiffiilèï; im o* M'^i^tiet]
fur fcwrttO^Hié^ ctf àùûèn^f^tàiik}
\
fçns Mppafliques , & çn&d^jçt qlii^- '
cQptenu d^m ces P^roiflj;^ ; , Iqj jto^lt.||)a<- |
^?fiJ9^f* ?ii' '\V' -^ " f^>o[ ■ V'^ 'y irh'.v *
ciiacune iis ^aroiâii^.d^ laVilU &; de
plufieue^ fauËpurgs.^.,ce qoe^periçai^
àt,^DteDdj(e â^^c^if^^aroiç qoejn
uns je çb. pai^age^w vj^^w ««ife»*
fî^i^.ên la.cemm^le tçls cfUii^ls Cha-
pitre ott di?.' tei^^i^%jr«s, djjpç, le^
(^ùr^s dépeiidén^ q^lqive^ q^uokjuefo»
qui cohfta^içjepi ^^ ifil^ôfls^^^lei^
lîçu3t.oàU n'y ^n. awit gouiç.^ 59nt;:4itt
^jciie.me luis, powt fem [iiçq >piu$.
déjà J^vijwn ^e.^l^aris eii j:^î4^,,^^^
&:PwYq:fité> ^i rfl«^ eip^*!
Ïloye Dubreçl fc^^^jfp^ j^ja^divifipi^T
Jçdélif^igué m apnt ^
Î;H Çi^e,' 4'ay^oÇjgae.fe^
ines remarques nomyellçs foivt ^ans l^
g^nre ÊccléfîaiîBqué. .JÉu/cifet-, je n*au-,
rçis puVdire 5»! géh^^^^ %> ;Çiyil ,\
iJM djç§;âaplçsp
AVERTISSEMENT- lOf
le» F^rifiens » appell^e du nom de Lu-
tece : cpie c^étpic au lieu de conunerce
par eau 9 lifirqu'noe partie de ces cooipI
ftierçansipÀiétrôit jiifqu^ daos la &m
ii^j{a)z Kju'^lle avoir ion pqrt versllit
pointe. oiîent^e de l'ifley du c6téce{
pendant jiu- grand bras de la rivière >
qœ plu&nrs rues auiquellei le mouver»
meaù tortoeoxrd^: votairês j^voit ûonét
une figure lêrpeqm^ « . àtïtété redrçfxf
fi^tlepias doue otti;rôisfiécles ^ & pW)
£eiBii.aucres<)Ot^éla)rgies. Quecectd
Gtëi^ayanrqne^ doux ponts fituez i t)eii>
I>r^TviSrà-vis les endcoiçs où ûaiSoitBt
es cliauflées IUeaaines'>ii:e fut lau bout .
du plus gcanâ>dà lÀtâ.jîci la-caôps^e»)
que fe torsttcfenr ie$ ei|^ece^ die .baUcs>
oÙL l'im ap(xirtoiî~k».ptovîûôup(Hir kSè
cjtoyeos'^iioù il jTi eut de pliis gÉoPKlMi
• . ^' :• /: " .: '-a^t, c
. (<f) Ce i^ommerçtf det Pariiiaii )ui^aetd«Bi |vSj[ri#
cft tifi'iâîc dont-fl y a aflêrde bonnes preuves la'ni'
qu'il iblitt bèlbin'if^ «^outei'itne ^erVict* d».&fintot*.
Genpné|ifCfv dm û^ueUe^^^ ^up^oniie,4rla;T^piîrc$^
Fn. efift ,'il y'a grand lîcu dé douter *^ûe Iç'SairiC^
néfôehni' ftt>ktiriwiet«(i l?|ro*taeC'â ile'iUjkc «vcdeittf
OUI dire d'un S. Simeon du pays Aus^oit ,.& ^aij
avoît pa c^re'îh^ormé du mécKfr delà mcmç;Saînt*c
par le«tDA^afpiQnS(5leriroy>iigcidé^;^CtitnâiAiPlrM^>
m^d dél'Attrtj»bls dtcoiiiiafpàf ic 3iVjje désdfiil^^
U y aVoit une Egltfc^WKiifon^roctie Aûjteiré^dci
im AVERTISSEMENT^
manière de bâtir ell celle dont les zxd
eu 'Cintres font pointas par le haut , ce
qai fë voh plus fréqaemment dans les
vitrage/ parce que les fubdivifions des
cadres de pierre quifupportent ces vitra^
geSf fe terminent pareillement en poin-*
te. Cette médiodc de bâtir commença
i Eure difparoître peu à peu les refies
de Tarcfaiteâute Romaine . en > France
vers le règne de Louis, le. Gro^ ^ âc eUe
allar toubocs èo: augmentant dans les
xegnès iiuvansvfçavbir&rlafînduXII
fiëde, durant les Xin, XIV&XV:
maïs elle commençai fbn tour à foufiir
de l'interruption & du décroifièmenc
mers Ie& règnes de Louis XII 6c Firanr
fois l 'par jiajnaif&nce d'un goût nou-«
veau qui fut alors introduit , qui cohti^
Boa plus &ëtpiemmènt fous Henri II ,
& qui , dans- le flécle dernier » céda au
goût romain primitif que Ton y réta*
falit. Dans les bâtimens qui précède-*
i&ft lé XII fiéclèi les cintres, étoienc
ronda»; comme ils Font .été.idepms le
temps de François I ou un peu aupa-
ravant. On peut inférer de ce que je
viens de. dire que le «graveur moderne
des EglHes du temps. de. Chftrlemagne
répréièntées< dans t'exoeUent ouvrage de
l'ÂbregéiCfaronologiqne de M. le rréfî-
deot îunault édit. in>4-f<>. a donné une
idée p^ijùfte. de leUi; (iQnilri)<^oii. ^
les
AVERTISSEMENT, nr
les figurant avec des cintres terminez
'en pointe.
En fait d'écriture on appelle auflî go-
thique celle qui n^eft pas romaine. La
gothique capitale ou majufcule cftune
repréfentation des lettres capitales ro-
maines un peu défigurées ; &: les poin-
tes n*y font pas particulièrement affec-
tées : mais les caraflercs gothiques mi-
nuicules fe font éloignez des romains
pardegrez &bîen davantage : lés poin-
tes s'y introduifirent vers le XIII fiécle
& s*y multiplièrent dans les deux fui-
vans , enforte que pour former la lettre
O on vit naître fix pointes. Cette ma-
nière incommode aécrire a perfeveré
plus longtemps fur les tombes & fur
les épitaphes attachez aux murs des*
Eglifes & des cimetières , aue dans
les manufcrits : enforte que torfqu'on
voit une écriture en capitales gothiques ,
il eft communément certain qu*elle eft
d'une date plus ancienne que l'écriture
qui eft gothique minufcule.
Une autre remarque générale que je
fais encore, par rapport aux tombes qui
couvrent les fépultures , dontje parle fou-
vent dans cet ouvrage , eu que celles
qui, font plus étroites du côté des pieds
que vers la tête font plus anciennes que
celles qui font d'une largeur égale dans
les deux bouts. Il eft rare de trouver
Mvî AVERTISSEMENT,
des tombes du XIII fiécle qui ne foientf .
pbs étroites vers les pieds que du côté'
de la tête.
Le Dénombrement des feux ou mé^
nages desParoifles de la camoaene que je
cite comme détaillant oeux ae PEleâion
de .Paris ,9 efl celui qui fut imprimé en
1709-
Xe Diaibnnaire Unîvcrfel de la Fran-
ce que je cite pareillement par rapport
au nombre des habitans de chaque P^-
roifTe , eft ce gros Diâionnaire Géogrà-r
pbique qui parut l'an i72<f en trois vo-
lumes in folio.
Le dernier dénombrement des Pa-
iroiiTes qui a paru imprimé, éft du fleur
Doify Direâeur du Bureau des Comp-
tes des Parties ca&elles du Roy. Sa
véritable date d'impreflion eftdei74y.
Il a pour titre la Royaume de Fraty^
se , f^^.
ï II I I ■ ,
CATALOGUE
De la plupart des Manufcrits qui ont fer-
vî à compofer THiftoire de tout le
Diocëie de Paris , & à former le Sup-
plément pour PHiftoire de la Ville
qui fê trouve à la tête de l'Ouvrage.
TRoit CartttlaireB de VEviché de Parité
donc le plus peâc ft pli» ancien efl con-
fervé à la Bibliothèque du Roi. lof deux au-
tres à r Archevêché : le tout du XIII &
X I V fiécles.
Extraits des Cartnlaiies du Chapicre de
Paris appeliez PifiufêHM » à la Bibliothèque
du Roi & en Sofbonne.
Le Ca'rtulaire de TAbbaye de Sainte G^
Dcviéve du Xni fiécle , 8c Ton livre Cen-
lier & de Juftice de même temps.
Un Carnilaire de l'Abbaye de S. Denis dn
XIV fiéclei à la Bibliothèque du Roy.
Cartulaire de S. Maur des Foflez & plu-
(îeurs originaux tant aux Archives du Cha**
pitre dndic S. Maur qu*i l'Archevêché.
Cartulaire de FAbbaye S. Magtotre , 8c
plufîeurs autres originaux de cette Abbaye »
â l'Archevédiè.
Le CodeM Irminonis ^bbatîs S. Germant à
Vrtiisjté Carçlo Magno , qui contient un dé-
tail des biens du Monafiere pour ce temps-là.
Cartulaire du Prieuré de longpont près
Montlhery.'
Un Caitttlaire de l'Abbaye de S. Vidor.
c ij
kxvîî) CataUgue des Manufcnts
* . Copies modernes de tous les Titres de T At»*
baye du Val, Ordre de Cîtcaux , proche l'Ifle*
Adam , qui (ont .chez lés Feuillents de Paris.
Extraits du Cartulaire de N. D.des Champs
faubourg S. Jacques > conferyé auSeminairç
d'Orléans.
Cartulaire de l'Abbaye d'Hierre au Dioc«
de Paris , à I9 Bibliothéqup du Roy.
Cartulaire 4e l'Abbaye de î-ivfy.
Cartulaire du Chapitre de Cbampeaux.
Extraits du Cartulaire de la Collégiale d<
Saint Cloud faits pat M. Lancelot.
Cartulaire de Sorbonne*
Extraits du Cartulaire de TÂbb^ye du Jar
proche Melufl.
Extraits du Cartulaire Ba Titres de l'Abi
baye de Chaalis proche Sèslts.
Cartulaire de Philipoe-Auguûe.
Cartulaire du Prieuré de S. EJoy , chez les
Barnabites de Paris.
- Titrçs du Prieuré de Co^fl^Qts-S^inte-Hoi
uoriqp.
^ECROLpGES OH OBIHU AIRES.
Plufieurs Neerologes ou Obituaires de If;
D. de Paris , dont le plus 'confidérable du
XIII fiécle eâ à la Bibliothèque du Koy.
Fragmens d*un ancien Necrologe àts Char
noines de Saint Jean Je R^nd, confeivé à S«
Vidor.
Plufieurs Neerologes de F Abbaye de-S«
Vf^aor.
Necrologe du Prieuré de S. Eloy, che^i
les Barnabites^ ,
: Necrologe de l'Abbaye d'iîier.e> à la 5;^
bliothéque du Roy.
Necrologe des ChArtrcujç,dç Pari>;
€poà cette Hijioire efi jmjee. xxî»
Necrologt de Sorbonne,
Obîtuaire de MpifTy-FfiTcque^ à l'Arche*
vêché.
HIS70IRES MANUSCRITES.
Une courte Hifioire moderne, de l'Abbaye
de Lagny ^ faite i Lagny.
HtAoire de l'Abbaye d'Hivereatt , par M,
Marchand Chanoine Régulier de ce Heu*.
Hifioire de l'Abbaye de S. Florent de San-:
mur , à Saint Germain des Prez.
Vie & Miracles de Saint Eugène Martyr à
Dueil , de compofition do I X fiéclc* Cbe»
U^ Carmes Décbaux de Par».
REGISTRES.
Tous c^ux de l'Evéché & Archevêché de
Paris des XV, XVI, XVII & XVIII Gécles.
Extrait^ de ceux du Chapitre de Paris , à
la Bibliothèque du Roy , en Sof bonne & ail-
leurs.
Les Grands Extraits de ceux du Parlement
appartenant autrefois à M. le Nain*
Ceux du Chaâelet appeliez Bannières, &
autres.
Mémoriaux & Extraits de la Chambre des
^ Comptes.
Regiftres des vifites des Maifon-Dieu , Lé-
paroferies, &o. duDiocéfe de Paris', fakcs en
13^1, confèrvcs à rArchevéché de Paris.
Quelques Regiflres de vi(nes très-nncien-
nés d'Archidiacres, & autres de tenues de Sy^
nodes. Ibidem»*
Un Regillre de l'Officialité de Paris de U
fiaduXlVfiécle.i^*i, -
ç îîj
nx Catdogue des Manufcriis-
AUTRES MANUSCRITS.
Les Pontificaux» Miflels , Martyrologes 8e
Proceflionaux de l'Eglife de Paris.
Le plus ancien apographe qui fe Toye à
Paris du Martyrologe d'Ufiiard»
Une Somme de Pierre Chantre de Paris
au XII fiécle conferTée à TAbbaye de Lon^-
rint près Soifibas^ Se dont il y a une copie
S, Vidor.
Recueil de Poëfies fraoçoiiês de Gnillot de
Paris & autres.
PottiHex de Pari^ao UII, XV & X V L
fiécle.
Inventaires des Titres de TETeché*
Liaffirs des Titres tant du Spirituel que da.
Temporel dudit Erêché»
Les anciens Manuferits qui font dans toutes
les Bibliothcques des Communautés de Paris ^
même celles des Collèges.
Colleâion des Epitaphes de.Ia pIupar^.dea
Eglifes de Paris , à la Bibliothèque du Roy.
Roulleaux des Accords & Tranfs|âions paît,
fées au Parlement de Paris.
Tablettes enduites de chre » furrlefifuelfes
font marquez lesIieiix.duIKocére de Paris >,
oà les Rois. Philippe le Hardi fit Philippe le
Bel ont logé dans leurs voyages.
Plufienrs volumes de M; du Puy >'chez NU
l'ancien Procureur GénéraL
Redevances anciennes dues au Château de-
Montlhery.i dans le Cartulaire de Philif^e^-
Augufte.
Plttfîeurs Tefiamens du Xin A: du XIV;
fiédes.
Cinq volumes de GoIIeâipfts du Père du
Bois de l'Oratoire, à Saint Germain des Prez.
yie de Saint Lonii écrite ou ftaoçois par.
J^ok cette Hifiotire ijffmfée, «orf;
Giûllauine Cordelter à la fin du XIII fiécle,
à la Bibliothèque du Roy & cfatz M.>deS»»
fiiooart ATocat ai» Pniknêot.
Qoel^ttcs Tkfcs de ïîMmftit CbaMm»
en Brie.
Pipter» aocient ^ la Kabciqvt de Saioi
Scverio.
Voyages de Oande Chaftdaifi Cluaoiiit
^è Paris dans le Diooé&^
CATALOGUE
Bet principaux livres & Recaeilr d^ào-
tes imprimez » ^m ont iêrvi à com-^
Sofer mifloire de tout lè IXocéfe
e Paris 9 & à&rmer le Suppléjneoc^
ftiyaotpoiir l'Hiftwe-de la Ville.
LEs^dn^VMBflm dcsEttivaSflsdenraiMt
.de Dnchéne.
Tous cem deDiMB Bonqvet qui Mt pansi
tafqii'ici.
Les fiédes Bénédlâiiis dé D. IM^o»
Les Amales BéçediOtner du même.
La Diplomatique ft foit Supplénieiic^
Plttfienrs Volumes des ilOiSMAyrMitdQ^
BoUandas» __
txxi] Catalogue 'des hnpimez,
Hova Bibliotheca Manuferiftontm du Vête
Labbe /efuite.
Les Annales des Francs du Peré le Gointe.
. Le Spîcilege^& Aoalcâes In folio ou in
quarto & oâavo.
. ThefauruT Aneedotorum de Dom Martene;
Coiledio Ampliffima du même.
Lès Capitulaires de-Baluy à caufe des
Chartes qui y font. ^ ;
Bibliotheca Bib^othecarum de Dom Bernard
de Mootfaucon.
Hiftoire de l'Eglife de Paris par Gérard du
Boîs. * •
t Celle de M. Grancolas.
Hîftpîre de Paris de Corrozct , de Dora
du Breul, du (ieur Malingre , des RR. PP«
Dom Lobîneau & Felibîen , 8c autres com-
pilations mgdernes , dont la plus dîtfufe eft
celle de M. Piganiol.
Antiquitex de Paiis par SauvaL
HiAoire de l'Abbaye de Saint Denis par
Doublât & depul» par Dom Fellbien.
Les grandes Chroniques de i'Abbayc dô
Saint Denis.
CoUeâioa des Ordonnances de nos Rois
par Mr$. de Lauriere Se Secouâe.
Hiftoiré^de l'Abbaye de Saint Germain det
Prez par Dom Bouiilard.
Dsâjooqjiir^ Hifiçriquc; aveo tous Tes Sap«
plémens.
DiâioiinciiFe des^Arféta êc antres CoUec-:
tions de Jurisprudence.
.Qaiiia Chriftiaaa ancien & nouveau. ^
Notitia Galliarum d'Hadrien de Valois 6c
aûtrçs ouvrages du même.
Mémoires du Clergé, de France.
.jlîiiftoirc ^e la Mail^n de Mont^norenci^ :
cimL dans cet Ouvrage. nxiH
Hiftoire delà Maifon de Chaitillon.
Hlfioire de TUniverfîté de Paris.
Catalogne des Ecrivains dedifférens ordres;
Les Tables chronologiques des Ordonnaur
ce& par Blanchard.
Hiâoire du Prieuré de Saiot Martin det
Champs par Marrier.
Hiftoire de la Ville de Corbeil par de b
%arre.
Martfrologium Paripenfi 1717.
Hiftoire du Collège & Maifon de Nararrc
par M. de Laanov.
Hiftoire des Celeftins de Par».
Necrolpge de l'Abbaye de Porroi pour k»
anciens temps.
Hiftoîres de Saint Louis par différens Au«
teurs.
Hiftoires des Rois Charles V , Charles VI,
Charles VII, Louis XI, &c.
Hiftoire Littéraire de la France de D»
Rivet.
Mémoires de TAcademie des Infcriptxons
Mémoires de T Académie des Sciences;
Pféeclara Ecelejiafiica Difciflina Monume^a^
imprimez â la fin de Théodore de Cantorbèrjr* '
Otronicoiè Alberici Monachu
Martyrologe Uuiyerfel de Claude Chafie?
}ain , & fon Bimeftre de Janvier & Février.
Traitez fur les Monnoies de France par
Bouteroue & le Blanc.
Journal du règne de Charles VII in nuarto;
Généalogie de la Maifon de Belloy in
quarto 1747 Thibouft.
Oftra Abaélardi où il y a des Titres.
liiftoirçde TEglife de Meaux avec fes preo^
ixxîv Cat^opa des Im^rMez^
Andquitez de la Vifle & Duché d'Etampesé
Vo^a|res Littéraires de Dom Martene.
* Vie de S. Germaia Evéque de Paris par
Jallery în aâavp. •
. Vie àeS. Maor in odavo par Ignace de>
IbAis-Mariâ Carme » x^40«
Hifioire de SenUs par Jaiilrtajr in odava*
Eclairclflemens fur Tancien droit de l'E^P^é»
que de Paris fur Pontoife.
, L'Anafiare de Marcoucies*
^ Hiftoîre du Prieuré d'ArgentenîI à Tocoa-
£on dç la Sainte Robbe.
Les Procès verbaux des Co&mmes de Parît-
du commencement & de la fin du XVI fiécle.
. Vie & TranflatioQS de Sainte Opporcvtne
in pâavo i6^s*
La Généralité de Paris par le fieur deCfaa*
libert in douze 17 lo.
Différentes Hifioires fur le Mont Vderien;
Mémoires du P««Mîceron Birnabite.
BiUiothéquf Françoife de M. l'Abbé
Goujet.^
Hifioire des Sainte de Corbeîl in douze -
Paris 173 f.
Journal des Cérémonies âcUGigesquis*ob»
ferVenti Paris & à la campanie , par M; Man-»^
poio Arpcat , ip oâavo , Chardon & Dumnt
1749s Cela fe trouye dans le livre intitulé
Concordances des Bre^aire» de Paria & de
Rome»
Tons les Mercures dépuis leur ori^ne^
, Le Code des Curez ,. che^ Prault Pere.
Pluficurs Traitez des D/oiu Seigneuriaux
& Honorifiques » entre autres celui du Sieoc
Pjfemainville.
Vie de Madame. PoUaliou en 1744^
ettiz. Aans" cet Ouvrage. Xtr$
Calendrier HiAorîque & Chronologiqae do
r£gljfe de Pans in oâaTo 1747*
Chronologie Hifioiiqiie. des CnicXt de Se
Benoit 1751»
J*ottiets dans ee Catalogue uafcand nom*
bre de livres de mélanges de de mémoires,
comme aufli de petites brochures far piu-
fieurs liéu]iqD*U a été befi>ia délire, plos (bu-
vent pour les reâifier que pour en adopter
les fêntimens.
J'omets aufl! les livres Géographiques dont
j>i fait mention à la fin de ma Prefiace , &
pareillement les Canes des environs de Parir
de toutes les éditions que )*ai pu en avoir ^^
It qui de même (ont en grand nombre*
îtxxvj
TABLE
jDe Chapitres de cette Hiftoîre/
PREMIERE PARTIE
0es Eglîfes de Paris qui ant été originaire-!
ment Séculières , & de leurs Dépendances^
C HAPITRE PREMIER. De regifc
ft de Notre-Dame & de Tes Dépen-
dances qui ont formé la feule BaHIique qui
fut d'abord dans Paris : fçavoîr l'Eglifè Bap-
tifmale dite Saint Jean , & celles qui y
font adjacentes , telles que Saint Chrîflo-
phe. & ion Hôpital , Saint Dénis du Pas r
Des Chapèlks du Palais Epifeppal & de
celle de Saint Agnan dans le Cloître, pag. i
Saint Jean le Rond ou Baptîftere de rEgiiife
de Paris. pag. i^*
Saint Chriâophe 8c rHôtel-Dieu. pag. iz.
Saint Denis du Pas. pag. z9
Chapelles du Palais Epifcopal. pag. jt
Saint Agnan. pag« 3 j
CHAPITRE SECOND. De Saint Germai»
TAuxerrois, Eglife fêculiere & la plus an-
cienne du premier accroiffement de Paris
vers Toccidem avec fes démembremens £e
dépendances. pag. $6
De la Collégiale de Sainte Opportune érigée
fur le territoire de Saint Oermain TAuxer-
rois» pag. 6%
DES CHAPITRES, xmîî
£gUfe de Saint Leufroy , ancien {tabliflemcnc
. fait fur le territoire de Saint Germain l* Att«*
xecrois. pag« 69
Bglife de Saint Landri, ancienne dépendant
ce de Saint Germain rAai;erroif. pag. 7a
X'érendue de cette Paroiû^ qui avoic été oubliée
fe trouve aux additions.
Eglife des SS. InnooensTun dt$ démeftibre-
mens de Saint Germain T Auxerrois. pag* 74
Des trois Collégiales outre Sainte Opportu-
' ae qui ont ét^u érigées fur le territoire de
la Paroiflè de Saint Germain TAuxerrois ,
içavoir Saint Thomas , Saint Honoré &
Saint Nicolas. pag. 8$
Eglife de Sajnt Euftache , l'un des plus no-
tables démembremens de Saint Germaia
l'Auxerrois. pag. ^t
Eglife de Saint Sauveur , autre démembre-
ment de Saint Germ.rÂuxerrois* pag. lU
De la Paroiffe de la Magdelcne de Ville-rE-^
nue , démembrement de Saint Gertoain
- lAuzerrois. pag. iil
De la ParoiiTe de Saint Roch , démembrée
de Saint Germain TAuxerrois. pag. tti
CHAPITRE TROISIE'ME. De regKfe 8c
Paroiâe de Saint Gerrais , & de ce qui en
a été démembré. pag. îzf
£gU(è & Paroifle de Saint Jean en Grève »
démembrement de la Paroifle de Saint Ger«
▼ais. pag.- 137
CHAPITRE QUATRIE'ME. De TEglife de
Saint Julien & dé la Chapelle de Saint
'. Jean-Baptîfte , devenue depuis Eglife de
Saint Severin ; entre lefquelles deux Eglifès
il y a eu primitivement un rapport de liai-
îbn 9t de dépendance» pag, x ji
^cpcvnj TABLE
lEglîfê êc Paroiffe de Saint Severin provenM
de TEglife de Saint Jean-Baptifte Icz^Smtsc
Julien. fag. xj^y^
CHAPITRE CINQOTË'ME. De l*Eglîfe
Colteffiale du Bourg de Saint Marcel & des
dépendances de cette EgUfe, qni font Saint
Martûi, Saint Hippolyte &; Saint Hilaire»
pag. ipo
Egiifts Paroîffiales de Saint Martine de SaUtt
Hippolyte^ duterricoire Se dépendance 4e
SawtMarcd. pag. 201
Sgiift de Sstnt Hilaire dépendante de Saînt
MatcèL pag« aof^
OiAPITRESIXIE*ME. De rÈgfire de Saint
Bffloit, c*eftà-dire de la Sainte Trinité ,
6m$ le patronage de Saint Bacbe , & d^
•celles qui ont été bâties (tir ïbn terri-
tom, %avoit Saint Etienne des* Grez ,;
)9otre-<Dame des Champs, Saint Jean 4o
Latran ft autres , tant Chapelles que Ccu«l
▼ents & Collèges , avec fe démembrement
feît de la Paroi/fe par l'éreâton de celle
de Saint Jacques du Haut-pas. pag. 210
£glife de Saînt Etienne des Grez fur l'an*
cien territoire de l'Egliiê de la Trinité di-
te Saint Benoit. pag. zxz
Notre-Dame dés Champs ancienne Eglise
Cléricale puisMoaaftique» furie territoire
de Saint Benoit dont elle a été nouvelle-
vellement détachée ou démembrée au fu^
jet de réreâion de la Cure de Saint Jac-
ques du Haut-pas. pag. 229
£gli(ês & Chapeâes du territoire de la Tri-
nité dite Saint Benoit. pig. 23 f
Eglîfe & Paroiflè de Saint Jacques du Haut-
pas 9 démembrement de la Paroiffe de Saint
Benoit. pag. Us
DES CHAPITRES, xxàm
CHAPITRE SEPTI£*M£/ De TEglift àè
Saint Merri Collégiale Se pAroiflfe, 8c de
celle dii Saiot Sépulcreéutre Collégiale bâ-
tie fur fon territoire. pag. if»
EglUè du Saint Sépulcre Collégiale son Pa*
roiffe fin le territoire de Saint Merri.
pag. 169
CHAPITRE HUITIE*ME. Ïic9 Eglifee de
Saint Barthelerai » Saint Georges & Saint
Masloire , & de celles qui ont été bâtiei
furTancien territoire de ces mêmes EgK-
fes. pag. 175
De l'Eglifê de Saint Georges dire depuis de
Saint Magloire à l'ocoanon des Moines de
Silint Ëartheiemi » €t de celle de Saint Lea
qui a été unie pendant un tefpps â la mê-
me Eglife de Saint Banheleini. pas. x88
Egiife d& Saint Leu émanée de celles & Saint
Barthetemi& de Saint Magloire. pag, i^f
CHAPITRE NEUVIE'ME. Sur les deux Ba-
filiques de Saint Martin, bâties en difTérens
fiécles hors la Cité de Paris vet$ le (êp-
tentrion, & principalement fur la derniers
qui de Séculière e& devenue Monaftique*
Puis fur les Eglifes confiruites deflus leur
territoire. ^ oag. }oo
EgUCes de Saint Jacques de la Soucherie ^du^^a
territoire de rancienne Bafilique Séculière y ^
de Saint Martin. pag. )i4
£gH(e de Saint Nicdas des Champs du ter-
ricoire de la féconde Eglife de Saint Mar-
tin., bâtie comme la première Baiîlique du
même nom de S»nt Martin au nord de la^
Cité de Paris.. pag. ^xs
CHAPITRE mxiFME. Des Eglifes Col-
légiales de Saint Denis de la Chaitre &
ri T A B LE
de Saint Syraphorîen, dont la première eft
dcvenac Monaftere, & qui toutes les deux
ont été Paroiffiales: pag. 331
CHAPITRE ONZIEME. De deux autres
Eglifes Paroiffiales de la Cité ^uî n'ont
jamais dépendu d'aucun Corps Séculier ni
Régulier , fçayoîr Sainte Magdelene &
Sainte Marine, & l^ de celle de la Mag-
delene. pag- 344
Eglife Sainte Marine. pag. 35 «
CHAPITRE DOUZIEME. De la Sainte
Chapelle du Palais. pag. 354
CHAPITRE TREIZIEME ET DERNIER.
Pour fervir de Supplément au premier Cha-
pitre de cette première Partie ; fur une nou-
velle Eglife Paroiffiale du territoire de No-
tre-Dame de Paris , qui eft Saint Louis
en rifle.
SECO ND E PJRtIE.
Dts Eglifes de Paris dont le territoire
a primitivement été occupé par une
Maifon Monaftique, ou lui a apparr
tenu au moins en partie.
CHAPITRE PREMIER. DuMo-
tiafterc dit f Eglife de Saint Pierre
& Saint Paul , & depuis de Sainte Gene-
viève, & de celles qui lui ont appartenu
ou qui en dépendent encore > fçavoic
Sainte Geneviève la petite , furnomhiée
des Ardens ; celles de Saint Etienne
' dii Mont de de Saint Medard. pag. )6|
Eglifç
'DES CHAPITRES, xli
Egli(e de Sainte Geneviève la petite t dite
enfuite Sainte Geneviève des Ardens,
pag- 387
De rEglife Paroiflîalc du MontSaime- Ge-
neviève dite d'abord S^int Jean > puis Saint
Etienne, fur le territoke de TAbbaye de
Sainte Geneviève. pag. 3^3
Eglifè Paroifliale de Saiiît Medard de Taa-
cien territoire de TAbbaye de Sainte Ge-
neviève, pag. 410
CHAPITRE SECOND. Dû Monaftere dît
FAbbaye de Saine Germain des Prez, de
des Eglifes qui ont ètè conftruites fur (on
ancien territoire ou qi»i en ont dépendu ;
lavoir Saint Germain le vieux, Saint Su|*
pice y Saint André & Saint C6me. pag. ^x^
Eglife de Saint Germain le vieux ou plûtoc
TEvieux , anciennement dépendante de
Saint Geimain des Prez. pag. 4)7
Eglife de Saint Sulpîce fituèe furie territoire
du Monaftcre de Saint Vincent dit Saint
Germain des Prez. pag. 444
Eglife de Saint André, anciennement de U
dépeadaBce de Saint Germain des Prez.
pag. ^ss
Eglife. de Saint Corne , anciennement de la
dépendance de Satnt Germaiu des Prez.
pag. 4^5
CHAPITRE TROISIEME. Dû Monaffere
ou Maifon de Moines du Titre de Saint
Laurent hors Paris , depuis réduit en Pa«
roiil'e, & des démerobremCDS qui en ont
é[é faits.. pag. 472.
Eglife de Saint Lazare de Tancien tercitdire
de SaÎQC Laurent. pag. ^So
Eglife de Sïiint ioffe , premier dèroeBibrement
de la ParoiiTe de Saine Laurentr pag. 4^7
d
xlîj TABLE
EgUre ie Notre-Dame de Bonnes-nouvelles?
fur un cerriin détaché de> celui de Saine -
Laurent. p^g» HPO
CHAPITRE Ql^ATRIE'MB. Du Monafiere
^ de Saint Maniai dit depuis de S^inc Eloy.
Des Eglifes qui en ont dépendu dan» la
Cité , IçaYoir Sainte Crois , Saint. Pierre
des Arcis » Saint Pierre aux Bgsu&$ êc>
liors la Cité , fçavoir Sainte Colombe dite
Saint Bond» & Saint Paul. pag. 4^4-
De r£gli& de. Sainte Croix de la Cité , an-
cienne, dépendance du Monaâere d& Saint
Eloy, pag. ço5^
Eglife de Saint Pierre des Arcis , ancienne-
dépendance du Prieuré. de Saint Eloy.
pag. S09
£gli& dé Saint Pierre aux Bœufs , ancienne,
dépendance du. Prieuré de. Saine Eloy*
pag. 51t.
/Ej^life de Saine Bond primitivement Sainte
Colombe, ancienne dépendance du Mo- -
naftère de Saint Eloy. ^ pag- 5îT
De FEglife de Saint Paul , ancienne^dépen-*
dance cimeterialé du Monaftere de Saine ^
Martial de la Cité de Paris , dit autrement
Saint Eloy. pag. 5 1 S :
De TEçlife de- Sainte Marguerite , nouvelle .
Paroiflê démembrée de celle de Saint Paul.
CHAPITRECINQUIFMEETDERNÏER.»
De TEglife de Saint Viôor où il y a eu.
un Monaftere^, avant qu'on y bâtit une Mai-
fon de. Chanoines Réguliers» Scie TEglife.
de Saint Nicolas xonfiruita fur fon ancien >
territoire.. pag« 540^
Eglife de S. Nicolas du Cbard^nnet far Tan-i
cien territoire de celle deS;.YiâoiF.pagi ^sS:
D^ES CHAPITRES. xUij
LES KUfiS DE FASIS mUêi ea Ven an-
deos vers l'an ityo ou 1300. pag. 563
Raes àà Qcixàct 4e PUniTecCtéé pag. ^64
Rues de la Cit^« - pag* ^74.
Rues da Qnacder ile la Ville. pag. 578
CATALOGUE dee Knet de Bans rédigé
▼ersj'an 1450» ft* diyilS en quatre Q^r-
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CATALO GUE
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nologique ancienne & m^erne par M. No**
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graphiques ly liv*
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Vol, , ^ 4ol.îT,
Hîftoire ies Dauphins François 8c des Prin*-
cefles qui ont porté en France la qualité de
Dauphines, in ii-^. z liv, 10 (t
Hîftoire du Droit Romain , in tx^'^.xXW*
laf.
Hîftoire de h Jamaïque in it-^ 3 jiv.
Hîftoire de Révolutions d'Hongrie, in ^-\
2. Yol. 1 8 liv,
* Idem in 1 1-«. 6 vot 1 5 ffv.
Hiftoîre des Tremblemens de Terre arrivés
i Lima Capitale du {^rou , avec la Dcfcrip
tîon du Pérou , in ït-*. figures ,* 3 Jiy.
* Hiftoîre Univeifelle par une (bcîété de Geiis
de Lettre, in 4-^ 1 4 vol. Amfterdam iSoliv.^
Méthode facile pour apprendre l'Hiftoire
de France par demande & réponse avec une
idée général des Sciences , vol* in 1 1'°» par
Ragois 3 lîv.
Monarchie Fran^oîfe de Dubos in 4«>s 3
vol. 14 liv;r
Hiftoîre des Eglifès Séculières* & Régulières
ou MonaftiquesdelaVîlle, Faubourgs, Ban-
iieiie Eceléllaftique & de tout le Diocèse de
Paris , diftf ibuées les unes félon rantîqùité &
efpece de ieu( fondation, fit:. les autres fous
celles dont eRes ônrtiépcndu'ou dépendent en-
core , avec le détail circonftancié de l'étendue
du terrîtoire,& le dénombrement de toutes cel-
les qui y font compri^es^ le toutenrichi dediver-
fes remarques des Parôiflè dePaiîs fur k civil oa
xlvj e AT AL O G V E
lè temporel: d'une très-ancbnoe de&riptib» <
des rues de Paris en vers ,& d-^une Hiftoire du i
Landic delà Plaine de S. Denis , & del'Hif-
toire particulière de toutes les Vitles & Villa-
ges iiùL Diocèfc de Paris , io ii-^ f Toi.
^ 7 Ht. 10 ù
Satvre Menippée de la Tertn du Catboli-
eon^ aËTpagtie , & de la tenud des Eftats de
Paris ^ oottTelle Edition' in 8»*. 3 vol. figures
Xf^lÎT.
Supplémetirà la première Edhion de lliif-
coire du Peuple de Dieu » in 4-^ x»* Iît^^
Vie de fEmpereur Julien » parle P«re de
h Bleterie , in ii-^'.
Vie de Philippe II Roy d*Eipagneifl la-v
*vol. 15 Ht;
Vie dés Jùrifconfukes , nouTelle Editioa
augmentée , in é^^. 10 fiy;
Vie du Pape Sixte Ciaq in 4^^^ de Gre*
gorioLeti, 8 lir.
T" La mémeitt U-», i T«Ittiiiet«Tecfiga,<
HISTOIRE
DE LA VILLE
ET DE TOUT LE DIOCESE
DE FA RI S.
PREMIERE PARTIE.
Des EgUfës de Paris qui ont été originaif ement ^
ilculîeres^d^ leurs dépi^ndances.
CHAPITRE PREMIER
M>e VËglifede Notre-Dame & défis dépewdmiees,^ ,
qt§i ont firme la fitUe Bafifique quifAi d^ahord ^
dam Parti ;fçavoir,t'EgUfeBaft^ah, d$$9<
de Saint Jean & celles 4fuifins adjacemes > tel* -
Jésjque Saint CMJpphe &fin HSpital , Sains:
Dents du. Pas / des Chapelles duPalaisBMo^
faljf&de celle de Saint Agnan dans le CMtre.
O U S ne fôfnmes plus dans lec -
tems où Ton* croyoït que snémev
depuis la Paix accordée auxCnré*--
dens itbus rEnapereur Conôan-i
^sS^sittin , les Evéques eurent leur Siegf^
^ifcopal dans les lieux éloignés des Cit§».
ï ^ Cathédh AIE DE Fari^ ^
Cette opinion étoit parionnable dans ces fiécles^
cùrons'occupoitpeuàs'inftruire , & où Von
n'a voit pas le talent de fuppléér fur tout ce qui r
faute de livres, eft reflé tfobfcur dans THif-
toire d'une Ville , par les faits certains qui nous
oTit été tranfmis fur d'autres Villes. Ainfi f je
n'entreprendrai point de réfuter l'erreur de ceu36
qui Ce font imaginés que la Cathédrale de Pariy
a été primitivement au lieu où eft FEglife de
Saint Marcel; ce qui a pu tromper les auteurs
de cette opinion , vient de. ce qi^e'^le Clergé
Epifcopal de Paris s'y eft rendu autrefois affez
fouvent , parce ^ue c'étoit l'un des Cimetières
publics des premiers Chrétiens de cette Ville*
Je n'avancerai point ici que Saint Denis «
Apdtre de Paris , ait établi aucun Oratoire dan*
l'enceinte de la Cité qui étoit contenue dans
rifle -• je penfeaa contraire qu'ir n'a célébré
les Saints Myfteres que dans le dehors , & plus
probablement dans les Fauxbourgs qui étoient
fitués du c6té qu'H étoit arrivé de Rome , c'eft-
à-dire , vers le Midi, /'admets la tradition qui
porte, que l'un des lieiyc où il célébra pour les
Néophytes étoit à l*endroit où fe trouve l'Eglifè
de Saint Benoift, dont le vrai nom eft celui de
la Sainte Trinité , que dans les fiécles reculés,
le peuple ^p^elloit Benoi/i-Sire^Diex, Benedic^
Hu Dominas Deus» J'accorderai même que cet
Apôtre célébra pareillement dans le quartier de
Notre-Daihe des Champs , & encore ailleurs à
la campagne dans des lieux retirés y comme
Gr. THt.Ub. Grégoire de Tours le dit de Saint Gatien , pre-
** »• ii* mier Evêque de cette ville; mais je ne puis
paffèr qu'il ait fait bâtir une Eglifedansla Cité-
Voyc* mes de Paris. Ce qu'on en lit dans fes Ades , qui ne
P*^7"«^"' ibnt pas d'une haute antiquité , a été emprunté
llkliTnv ^? langage,de la Vie d?un autre Saint ; & je
T. I. p. -fa! ^s ? 9*^® ^ Saint Denisa établi une Eglife de
chexDurand. Farifiçnsscekne %nifie autre chofe> (moa
BT SES l>E*»BKI>AMCBf«' J
iqull en convertit en alTez grand nombre pour
former une Aflemblée de Chrétiens qui Ce ren«
doient avec loi en (ecret dans les lieux dont on
étoit convenu pour célébrer les Divins KjC*
teresle jour du Dimandie*
Ceux que Ton regarde tomme fts (ûcceA
fevat immédiats , pour avoir maintenu TétabliP
fement qu'il avoit fait « ibnt , premièrement »
Mallo , le même, peut-être, que Saint Mellon^
qui aura depuis étendu fon zélé Apoftolique
ju(qtt*à Rouen ; & un autre appelle mafliis , qui
peut auflt être le même que JMaximus , lequel
mourut dans le Pays des Morins en y préchanc
TEvangile. Ces deux Perfonnages que l'on re>
garde comme les deux fiiccefleurs immédiats
de Saint Denis , qui étoit venu à Paris vers le
milieu du III. Siècle» paroifTent être refiés irop
peu de tems à Paris , & en des tems trop dan-
gereux pour y avoir pu augmenter de beaucoup
le nombre des Chrétiens , & y avoir pu faire
bâtir des.édifices matériels en l'honneur du vrai
DievLi Nous n'avons point de monument plus CèJ* Mi
ancien que le X« Siéde , qui nous foumifle une " ^'- ^««^
lifie d'Evéques fiiccdSèurs de Saint Denis , où
fe trouve Mallo & Maflus» Il y avoit déjà çlu*
fieurs Siècles que les noms Latins fouAfroient
de l'altération ; ainfi , comme de Maximtâs ,
on avoit fait Maxe ou Maflè dans le langage
vulgaire ; de Maxe auffi on fit en nouveau La^*
tin, MaJJiu^ lorsqu'on drefTa la lifie vers l'an
940. -
Quant à Mantus , Adventus & Viâurinus »
Evêques , qui (iiivent ceux-ci dans le même
Catalogue , il eft certain que c'eft fous l'un
des deux premiers que les Chrétiens ont eu
toute facikté de conftruire un Temple au vrai
Dieu dans l'intérieur de l'Ifle de Paris , & je
ne doute point qu'ils n'en foyent venus à bout»
leur Epi&opat qui a d& tomber dans les ani» ^
Aî[ •*
nées 3 If , 310, .32c ou 330, ayant été tfft
tems où les perfécutions n'étoient plus à crain-
dre. Cependant nous ne troi^vons aucun indice
de cette E^lUematétielle bâtie au-dedans de la
Cité de Paris, que fous TEvêque Prudèntius ^
/^4j.M4r-qui tint ie Siège après Paul fucceSeut de
$4ili. vidorin, ce qui peut revenir à l'an 375 oa
;8o. Cette Eglife étoit fituée iiir le bord de
ibi(L la Seine, à peu près à l'endroit où eft la Cha-
pelle inférieure & la dernière Cour de f Arche-
vésiké. Et coraïae Vonétoit alors plus exa<fl ^ue
l*on n^a été depuis i tourner le cîievet ou fond
des Eglife^ v^rs l'Orient , fans s'aAraindre à l'a-
lignement des rues qui étoîent fort mal en or«-
dre, je pré(iime que le fond de cette petitç
Eglife étoit tourné vers le lie^ om eft mainte-
satt FÉglifè de S^m G^rvais*
M faut fe figurer en gros que la pointe de
¥lQc finiflbit apeu près où eft le Pont rouge. Le
Jardin duTerrein n'eft qu'une addition à la par«-
< tie QHentale de cette Ifie y de même que U
Placii Dauphine & la pointe où eft la Statue
d'Henry IV. en eft u^e qui a été faite a la par^
tie Occidentale. Il fautai faire attention que
ti'y ayant point dans ces tems-ià de Pont à Tem-
droit où a été bâti depuis celui qu'on nomme le
Pont Notre-Dame , il n*y avoit point non plus
de rue qui continuât une droite ligne en en-
crant du Pont nommé depuis ie Petit-Pont dans
la Cité; mais comme tl n'y avoit (èulemeflC
que deux Ponts &deux Portes dans Paris , auilir
i6t qu'on avoit pafié le Pont méridional , dit le
Perit-Pont , parce 4ue c'étoit le Pont du petit
bras de lalÔviere , il fe préfentoitun^ rue qui
conduifbit ( autant droit que les routes frayées
par les voitures le peuvent permettre ) à la
Porte Septentrionale où étoit le grand Pont ,
nommé aujourd'hui le Pont au Change.
' On peut zftç$ cela s'imaginer comment de*
Éf SCS DB^PÈNDANet^^ J
Soient être tournées les rues aboutiffantei i h
rue qui alloit d*an des Ponts à TsMitre , ou qui
la coupoient. Maïs quafntaux Eglifès 9 il eftflW
qu'il n'y en avoit encore qu'une fpule dans Pa^
ris (bus le règne de Cluldebeirt , fik de Clovis «
cent cinquante ans après FEpiftopat de Saint
Marcel* Ce n'étoit pas la même qui avoit exifté
àhs le tems de l'Evéque Pru<fentitts« Gomme le
nombre des Habitans de Paris y & par confô-
quçnt des Chrétiens , étoit augmenté ^ on en
avoit rebâti une autre plus grande au même en-
droit. Fortunat qui vivoit un peu après , parle
àps colonnes de marbre qui la décoroient , &
de (es fenêtres vitrées , de foii chevet tourné
vers rO rient , de manière que l'Aurore en
éclairoit tout à coup la voûte ou les planche^, ~ ,
& il fait entendre que c*étoit le Roy Childeberc
qui avoit fourni au moins pour 1» dépenfe dei
colonnes i des vitrages & des voûtes.
. Je n*ai point balancé à revendiquer ici en fa-
veur de TEglile Cathédrale de Paris la pièce de
vers que Fortunat a intitulé i De Eccùfia P^W- ^^^df^' **
J^aca , laquelle dans {e% ouvrages eft précédée '• *^^ **•
inimédiatement parcelle qu*if a' adreiTée Ad
Ciertm Partfiacunf. Cette Eglîfe & ce Clergé
^nc conÂammen't ce qui fomioit la Cathédrale
de Paris au Vl.Siéck. C'eft à tort que Giflemar, ^^^' *• ^
Chancelier deFAbbayede S. Germain des Prés, "^^Jj- *^ ♦'
qui ne vivoit qu^en 1070 , a cru que Fortunat a p^,^ ' '*
voulu faire dans Ces vers une aefcription de
VEgilCede Saint Vincent, bâtie par Ch^idebert,
£tuée au Fauxbourg de Paris. De tout tems ,
lorfqu'on adit/împTement, VEglife de Paris ^
on a entendu par-là la Cathédrale ; auffi Dom
Luc Dachery marquent* il à l'occaâon de
ces vers inférés par Giflemar en (à Vie de
Saint Drodovée , que par le Poème de For-
tunat De EcctefiaVarifiaca i' la pliipart enteiv-
|{ent foos ce nom , TEglife principale de Pa^
Aiii
t CatiTedralb »K Paru;
fis , ainfiqu'a fait du Breuil, Religieux de Saml
Giermain : le Poète le dit même aflez claire*
ment , en marquant que cetre Eglifê étoitpour
le Peuple du Roy CKildebert , pour le Peuple de
Paris. Ce ne peut être que cette même Êglife
cà TEvêque Saint Germain fàifoit célébrer rOf-
fice Divin avec tant de dignité par le Clergé 8c
le Peuple, ainfi qu'on le lit dans la pièce de
veré qui précède immédiatement celle dont je
viens de parler. L'aflertion de Giflemar n'eft
fondée que fur ce qu*on avoit appelle rCglifè
de Saint Germain des Prés , Saint Germant le
Doré y & Fortunat ne dit pas qu'il y eût des
dorures dans la Cathédrale de Paris» ilenop-
pofe au Contraire la £mplictté aux dorures 8c
aux autres omemens du Temple de Salomon.
Je foup^onne Giflemar d'avoir même attribué
à TEglile de Saint Germain-des-Prés ce que
Ton avoit dit de Saint Germain i'Auxerrois,
que le vuleaire avoit long-iems appelle Saint
Germain le Teret, c'eft-à-dire le Rond , &
par corruption , Saint Germain leToret, puis
Saint Germain le Doret.
î>iplm4t. On apprend par un Titre de l'an 8^0 , que
f • 472. l'Eglilè Cathédrale de Paris portoit le nom de
S.Ëtienne,premier Martyr^ Beaucoup d'Evéque?
des Gaules avoient eu dès le V* Siéde des pier«
res teintes de Ton fàng. Mais par un autre titre
qui n'eft de euéres pofiérieur^ il eft certain que
cette Eglilè etoit compofce de deux édifices ,
dont l'un étoitla Bafilique de Notre-Dame , 8c
'êr. TnrJ. t. l'autre la Bafîlique de Saint Etienne. Auflî Gré-
f^î' 33* goire de Tours parlant de l'incendie qui réduisît
en dendres toutes les maifons de l'Ifle de Paris
en l'an 586 , dit, que les feules Eglifès furent
exceptées. Cette pluralité d*£glifes dans laCité
ne peut tomber que (iirles édifices qui formoient
depuis peu la Cathédrale dont l'Eglifè de
Saint Etienne pouvoit être la plus ancienne, 8ç
Celk ^*il appelle ailleurs Senior Eahjtë , ^
fut i'Eglîle du BapùAere. Car, pour ce qui^ft
deSûnc Martin « b petite Fgllie qui étoit alors
ibos Ibn nom à Tendroit où eft aujour^Thui '^^^
l'Hodoge do Palais , n*étoît qu'un fimple Ora-
toire. JÉuis quoique cette Cathédrale At , corn*
nie les autres y compofee de plufieurs Eglilês »
on FiqipeUoic quelquefois tout finudenient &
mr diflinâion , Smcro-Sm^fla Ecclefis Civhaiit
rmrifiwrmn. La Sainte Eglife de b Cité de Pa«
sis , ainfi qu*a fait la Dame Hermentntde en
ibn tefiament d'environ Tan 700 de j£st*s- Sm^Lûiflr*
Ch&ist, par lequel elle lui lègue un plat d'ar- w^/*si*
feitt de iraleur de cinquante fob de ces tems-là*
>epiiis ce fïécle-là , on fè contenta de dire «
SaaEU Ecclcfia PûrifienJU , & cet ufage étoit
général.Leothefic,ArchevéquedeSens, écri- if, ftJk,
ynnt an Qei^é de Paris fous le règne du Roi ^^^^ <4*
Robert, intitnle â Lettre : C/rro SsaO^ P^uri-
fin^ Ecdefiit* Le Roi Philippes L dans une
Charte de l'an 1107^ met, Confilio Gommco- cJi» Chr»
rmmSéàÛétPdtnJtenlis EccUJut. Paul Emile rap» j|^ 7- it'fiir^
portant un fait de Fan ijyZ , & parbot de'*'*^^
Gilles, Chantre de cette Gidiédrale , dit , Coii-
MT SamCUt EccUfia PênRetfa , expreffion qui
ii*adifpani que dans les derniers Siècles, & qoe
plufieurs Eglilès de France ont toujoun con-
iênré, ou qu'elles ont rétablies â btéte de leurs
Livres Limrgiques«
LTglife de Paris poflfédoit dès le YLSié-
de des fonds con&lérables de Terre, non*
lêttlemem autour de b Ville dans b plaine,
entre le mnd Pont & Clicby , mais encore
dans le Diocèfe de Sens« Celle qu'elle aroic
cbns b Provence Àoit pour b fourniture de
Thuile des lampes. Onlitauflîqu*enTouraine
étoit pareillement une terre de l'Eglife de Pa- Uh, u léfi
ris , (lûvant que Tattefte Grégoire , Evcque de ^- M^'*. ^*
Toori. Cet Hifiorien b qualifie de Ville, 8c ^^
Aiii)
ï CaTREDRAIS se PARTf;
je penfe que c'eft Amboîfe » parce qu'elle eft
fur la route de P^ris à Tours, &querancîenne
E^lifè de cette Ville porte encore le nom de
5an)t Déni».
Il n*y a pas beaucoup d'apparence que IT*
gliiè bitie par Childebert dans la Cité, ait du-
ré au-delà de deux ou trois Siédes , ^loique
cela ne foit pas impoffible , pui(qu*on Ut, que
les Normans épairenerent VEgîiCe de Saint
Etienne fituée dans Paris , Isrquelle fut rachetée,
fuivant les Annales de Tan 8f 7* Ilrefie une tra-
dition peu appuyée , que TÉvéque Erkenrad
Dq BreuU. éleva quelque Bâtiment qui faiibit partie de ik
^* 7- ^ Cathédrale, M. Bombe , Chanoine de la même
Cathédrale , qui a laiffé par écrit quelques Re-
marques fur cette matière au commencement
de ce Siéde^ étoit perftiadé gue c'étoie fous le
règne de Charlemagne , tems auquel yivott
cet Erkenrad , que cet édifice avoit été con^
mencé ; mais il prétendoit , contre la vérité «
que ce même bâtiment n'a été que continué par
TËvéque Maurice de Sully au XH. Siècle. J'ai
déjà réfuté autrefois cette prétention , en di«
Ênt , qu'on n'apperçoit rien dans tout l'Edifice
qui foit d'une architeâure au-deflus du Siècle
de ce dernier Evéque. Ainfi , l'opinion de ce
Chanoine n'eft nullement recevable. Mais voici
ce qui a pu arriver:
Commeil exiftoit au VIII. Siècle une Eglilb
de Notre-Dame , proche celle de Saint Etienne,
qui étoit la véritable Cathédrale rebâtie par
Childebert , cette Eglife de Notre-Dame put
paroitre à Erkenrad n'être pas bâtieaiTez magni-
fiquement, comme de fait ellepouvoit ne Tétie
pas relativement à celle de Saint Etienne.. Er-
kenrad qui fiégea un grand nombre d'années,
put donc la rebâtir, & ce fut celle qui fèrvità
célébrer l'Office Divin , jusqu'à ce que les
Moimans y mirent le feu en &$ 7, n'épargnant |
BT SES DE*PENl>AMCEtf; ^
tromme j*a» déjà dît , que l'Eglife de Saint
Etienne qui avoh un dame à Tantique, pour la
confervation duquel on leur avoit donné une
^mme. Cétoit dan» cette Eglife de Saiiit
Etienne qu'avoit été tenp le célèbre Concile de
Paris de Tan %X9. L'Eglife de Notre-Dame fi-
tuée â c6té de celle de Saint Etienne vers le
Septentrion , ayant été réparée « (iibfifta encore
autant de tems que l'autre qui n*avoit foufTert
d'accidens que quelques ruptures de murs. On N^r«/« tM*
Ut même qu'Etienne de Garlande , Archidiacre ^*''* *• ^*»
mort en 1 142 , y avoit fait beaucoup de répa*
rations , & que Suger , Abbé de Saint Denis mllelm, xIm«
)o(qu*â Tan 1 1 5 2 , y avoit Eût préfent d'un vî- ^j ?'•"• »»
trage d'une grande beauté ; on l'appelloit vers "•^'* "^'**'*
i'an 11 10, Nova Ecclefia , par oppofition à
FEglife de Saint Etienne qui étoit beaucoup
Îius vieille. C'eft dans cette Eglife de Notre*-
)ame que nos Rois delà troiiiéme Race(è ren-
voient de leur Palais fituéà la pointe Occiden-
tde de rifle , pour célébrer le Service Divia
avec le Clergé. L'Evéque de Senlis étant venu
à Paris avec quelques-uns de fês Chanoines l'an
1 04 1 pour obtenir la confirmation d'une Charte,
y trouva le Roi Henri à la Grande MeiTe le j ouc
de la Pentecôte ^ Cùm in die PmecoJles\, dit ce ^^jf- /**'
Prince dans fon Diplôme , in Ecclejia SanÛa J^i/f^^^'^
Deigenitricii ManaapudPariJtos Mijfarum fi*-
Icmnia celebraremtu. On a auffi des preuves
comme le Roi Louis le Jeune s'y rendoit fbu-
vent dans le Siècle fuivant.
Mais un peu après Tan 1 1 ^o, l*Evéque Mau-
rice de Sully entreprit des deux Eglifes n'en
£ûre qu'une, & de lui donner une étendue beau-
coup plus grande du c6ié de l'Occident. Celle
es Notre-Dame fut abattue )urqu'aux fonde>-
jnens qui furent confervés , & furleTquels os
éleva le nouveau Sanduairc & le nouveau
phorur-, qui Cotu vifiblement trop étroits pour
une Eglife fi élevée & fi longue. La vieille
Eglife de Smnt Etienne qui auroit nui à la conC-
frudion des ailes du côté méridional j fut auffi
^ >^ abattue au bout de fix cens ans. En la détruifànc
JhitdftyroL vers Tan 1 2 1 8 , on y trouva les Reliques fui*
tecl, Parif. yantcs , qui avoient été données par Phtiippes
^f\'^' Augufte , à ce que Ton difoit; fcavoir, troiff
hL B^ev, Ke- «^nts de Saint Jean-Baptiite, un Bras de Saint
r/0/. Parif. André, des pierres dont Saint Etienne avoit
iM* i^Juiiù été lapidé , & une partie du Chef de Saint De-
nis Martyr , qui furent portées le 4 Décem-
bre dans la nouvelle EgÛfe de Notre^Daine«
L*In(criptipn qui le lit fur les pierres au Portail
de la croifée du côté du Midi , fait foi que Ton
travailloit à cet endroit de i*Egli(ë encore Tan
z 2 f 7. Un Commentateur de la Coutume d'Au<*
vergne , parlant de Volvic , inilage fîtué à trois
lieues de Clermont , dit , que ce fut de la fa-
meufe Carrière de ce lieu doitt les pierres font
noires , que Guillaume d*Auver|[ne , Evéque
de Paris en 1 240 , avolt fait venir des pierres
pour la continuation de cet ouvrage ; mais
c'efl une fable , d'autant que les pierres de TE*
.glife de Notre-Dame ont d'abord été jaunes
comme les autres de Paris , & ne font devenues
noires que par Tinfluence des brouillards. Or«
la pierre de Yolvic » dans la Carrière même «
efl de couleur de gris de cendres mouillées.
Les Chapelles voifines de la porte rouge qui
eft du côté du Cloître proche le Puits , ont été
bâries au XIV. Siècle feulement. On en a une
' époque fure dans TAâe de la fondation de celle
des Saints Ferreol & Ferrution par Hugues de
Belànçon, Chantre de cette Eglife en 1 3141 .
C'eft fous le règne de Philippe Augufte qu'a
été bâri le fromifpice compofé de trois porti*
ques. Au Portail du milieu , eft repréfènté
Jesus-Christ deplufîeurs manières avec les
Apôtres , les Symboles des quatre Eyangéiifles ^
ÏT SES ©ê'I^ENDANCÎ J. Il
les Prophètes , & même les Sibviles* Dans iei
cô^ de ce même Portail, à la hauteur de fept
à huit pieds , font figurés les vertus & les
vices fous l'emblème de certains animaux ,
ce qui pouvoit avoir été puifé en partie dans
Tune des Vies de Sainte Geneviève , dont on
voit que l'Auteur avoit lu Hermas fur les
douze Vierges Spirituelles. La reflemblance
du nom d*mrmas avec celui de Hermès , a pA
faire croire que ces Hiéroglyphiques & au-
tres de ce Portail ou de ces deux collatéraux f
venoient du Père des Philosophes Herméti-
ques ; au moins , félon Sau^i , il y a eu
un tems où on Ta cru. On voit auiTi à ce Por-
tail , du câtè du milieu , une reprèfentation
Êroffiere du Jugement dernier; & dans les pi-
iftres qui i^arent ce Portail d'avec les deux
autres , font représentées en grand les Images
de deux femmies couronnées y dont Tune eft
la Relieion, & l'autre la Foi.
Le Portail qui eft fous la Tour yoifîne de
rentrée du Cloître , repréfente la Sainte Vierse,
& les Prophètes qui Pont prédite , fa lAort , ton
couronnement* Au c6té droit de la porte en
entrant , font les ftatnes de Saint Jean-Bap*
tifte , Saint Etienne , Sainte Geneviève , Saint
Germain d'Auxerre ou Saint Amatre fon ptè-
dècefleur» Au câtè gauche eft la fiatue de
Saint Denis & un Roi. Ces Figures qui font
du XIII. Siècle , paroiflent avoir été réunies
en cet endroit comme un mémorial des deux
petites Eglifes adjacentes > Saint Jean & Saint
Denis, dont ces Saints & Saintes étoient les
Patrons*
A regard du troifième Portail , les Figures
dont il eft orné , font différentes pièces rappor*
tèes. Au-delTus de l'entrée eft encore une No-
tre-Dame affife , la Crèche , les trois Mages ;
les huit ftacues dont il y en a quatre de chaque
t£ Cathedraié dé PaAi»^
Coté , paroiffént être plus anciennes que le Xllf,
Siècle , mais iion pas la fiacue de Saint Mar-
cel f reconiSoifiable pair fa croile , (a mîtte »
êc par le dragon qui eft' (bus Tes pieds ; elle eft
placée au trumeau .qui fépare les deux battans
de la porte. Ces ftatues £>i\t celles de Saine
Pierre , Saint Paul , & deux Rois de chacun
des cotés , & au milieu d'eux eft une Reine*
Je penfè. que ces Rois font de TÂncien Tefta-
tf!ent,& les plus notables parmi les ancêtres de la
Sainte Vierge, On y reconnoSt David avec un
infiniment a cordes. Salomon y doit être avec
Bethfàbée (à mère, & la Reine deSaba,run€
& l'autre figure de TEglife Chrétienne , fui-
tant les Pères* Aucun de ces Rois & Reines
n'ont les ornemens que l'on met aux ftatues des
anciens Rois & Reines de France. Les plus an-
ciennes figures de ce dernier Portail qui font
celles de ces Rois & de ces Reines , peuvent ve-
nir de celui d'une des Eglifës queTEvêque Mao-
lice de Sully fit abattre pour conftruire la nou-
velle Cathédrale; 6c comme elles étoientafièz
récentes pour ion tems , «e Prélat les fitconfei^
▼er.
J'ai toujours regard comme détachée d'ua
des portiques de l'ancienne Cathédrale de Pa-
ris , la ftatuef qu'on a vu plantée debout y en
face du Portaàl de l'Hôtel -Dieu jttfqu'i l'an
1748. Son expofîtîon à l'injure de l'^ir l'ayant
fort défigurée, on avoitde la peine à y recon.-
noître Jesus-Christ tenant le Livre de l'E-
vangile , & entévfiir l'ancienne Loi figurée pat
Aaron ou David qui lui (ervoit de (oubaHe-
ment. Quelques Sçavans Tavoîent pris pour
Efculape, 6c d'autres pour Erchinoald, ancien
Maire du Palais , prétendu Bienfaâeur de l'Er-
life de Paris, & le peuple en avoit ràifonné à
façon.
Le Portail de la croiice de cette EgUIê qjui
i
«T SES 9E*]^ËNliAKCE9; ïf
regarde ie Sepcentrion & eft du côté du CloU
îxçy a encore pour pièce du trumeau une image
de la Sainte Vierge. A d gauche font les trois
Vertus Théologales perfonifiées , & à & droite
les trois Mages. Âu-defTous dix Goitre (bnc
différentes HiAoîres y p^nni lesquelles on re«
connoit la NaifTance de Notre-Seigneur, l'A*
doration des Mages , la fuite en Egypte , Se
le mafiàcre des Innoceas* En plusieurs nicbei
au-dehors , en tirant vers la porte rouge ^^
avoient été pofees diverfes fiatues repréfentant
les Vertus & les Vices , qui n'y font plus. On
y voit encore la Reine Efther & Affuerus avec
leurs noms, David & Goliath affez reconnoi(^
iàbles. Une des flatues qu'on a ôtées , repré»- .
fentoit Job. Ces ouvrages font du XI V« Si6>
Gle. ....
Au Portail méridional , dans la première
Cour de PAr^evéché , que quelques-uns ont
appelle ie Portail de Saint Marcel, le tru«
meau eft orné de Tlmage de Saint Etienne , 8c
au-defTus font repréfèntés la Vie & le Martyre
de ce Saint Diacre. Aux deux côtés font let
ftatues de divers Saints , entr^autres , des com^
pagnons de Saint Denis , aufquels , de même
qu'à lui , les Sculpteurs fe font contentés de
mettre leurs crânes dans leurs mains. Le Martyre
de Saint Etienne eft encore répété en grand
dans Tune des niches , du même côté , au-dç-
dans de FArchevéché » en mémoire de ce que
Ton ancienne Eg]lCe étoit de ce côté-là, & c'eft
pour la même rai(bn qu*il y a au même endroit
dans le tour des Chapelles du Ckceur , une
ChapeUe du titre du même Saint Martyr. C'eft
aujourd'hui cellede laMaifond^Harcourt.
On voit partout ce que je viens de dire , que
l'on a été près de deux cens ans à finir TEglife
de Notre-Dame telle qu'elle eft ; mais on n'a
(9$ attendu taat de ternspour y célébipet les VU
\
114 Cathédrale de Paris;
vins Offices. Lafîmple bénédiâion du lieu &
des Autels fut trouvée fu&&me pour ppuvoîr
le (aire. On retarda toujours , pour des rai-
fons inconnues, la cérémonie de la Dédicace
£>lemnelle , & plufîeurs fiédes s*étant écou-
lés ) on n*j a plus penfë. Auflî n'y en célèbre-
C-on point l'Anniverifaire. On fçaK feulement
par les anciens titres , que celle de la Cathé-
drale précédente avoit été faite au mois d*Oc-*
tobre , entre la Fête de Saint Denis & laTouC-
ûint.
La maifon deTEveque étoit fituée , de tems
immémorial , fur le bras méridional^ de la
Seine , comme plus voifîn de TEglife de Saint
Edenne. Elle ctoit vis-à-yis de la nef de ITE-
gliCe d'aujourd'hui , & fe terminôit au lieu o&
eft la Chapelle qui fe trouve dans la féconde
cour de l'Archevêché. Lerefteducôtédel'O-
lient , eft une augmentation , dont la plus an-
cienne n'a pas deux cent ans. C'étoit dans la
première cour de l'Archevêché où eft fitué le
Siège de l'Officialité , que fe faifoient les Mo-
nomachîes ou Duels entre des Champions»
pour la déçifion de certaines Caufès. Je ne puis
mieux en inftruire le Public , qu'en rapportant
le pafFage de Pierre le Chantre de Paris , qui
écnvoit vers l'an 1 1 So ; je le tire d'un de fes
'Jhb'^' ^f Ouvrages non imprimé : Qtuedam EccleRœ ha*
poni O'^^s, ^^"' fnonomachias ^ &judicant mommacktam dt"
yui, PArif terefieri quandoque inter ruJHcos fuos : & fa*
cium eotfugnare tu Curia Ecclejia , in atrio Eftp-
copi vel Archiàiacord , fiait fit Parifiut» De quo
confidtus Papa Eugtnius refpondit : Utimim corp*
fuetudine vefird> Apparemment Eugène III.
C'étoit auffi du même câté, aux environs de
l'Hôpital de la Cathédrale & de la maifon de
Ménage ^l'Evêque, qu'étoient les Ecoles de l'Eglifè de
Diô. Etym* P*"^ qui ont donné la naiflance à l'Univerfité.
not Parût Tottt ce quaitiei s'appeUoit le Parvis } & €e ^ui
ET SES DB*PEN1>ANCBS. tf
le détermina de ce câté-li plutôt que de Tau*
ae, fut encore TEglife de Saint Etiemie qui-
faifoit partie de la Cathédrale.
^ On arorend par une Ordonnance do Cha-
pitre de Paris de Tan 1 248 , au mois de Mars »
qu'encore alors la coutume étoit que les Ma- ^^"^'^
lades , & prindpalement ceux qui étoient »f* siî. Jk^Wi
fiigés des Ardens {igmsfaccr, autrement dit» ioo«
Morhui Beatm Maria) refioient au- dedans de
TEglifê Notre-Dame , vers la féconde porte ,
même durant les nuits , en attendant leur gué>*
rifon. Ce Règlement fiit, pouf établir qu*en
leur faveur cette entrée de TEglife fcroit éclaî«>
rée déformais de (ix lampes* L'Auteur des Re«
cherches fiir l'origine de la Chirurgie > va ju£^
qu'à dire , qu'alors âr un peu apr& , les Mé*
decins qui étoient tous gens d'Eglifè , don«»
noient leurs Confultatîons à l'entrée de cette
même Eglifè , au^deflbus de la Tour qui efià
main droite , du côté méridional.
De toutes les remarques fur le dedans de
cette Eglifè faites par du Breuil & les environ»
poflérieurs , je ne m'attache qu'à celle de la
figure de Pierre de Cugnieres ^ qu'ils on t dit
avoir été polée dans cette Eglife à un pilier au •
bout du Jubé du c6té méridional Comme cette
affreufê figure a été ôtée de ce lieu depuis la
confeâion du nouveau Jul>é , j'ai cra devoir
placer ici la preuve qu'elle y étoit au XIV«
Siècle. Je la troove dans Thomolo^tion d'un
accord fait entre FEvéque^c le Chapitre en Tan
1 3po« En voici les termes : » UEvéque aura
d» la moitié du luniinaire offert fiir la rangée
3' eflant à l'entrée du Cuer où Ton a accouf^
a> tumé de mettre les chemilès , c'eft à fçavoit
S9 depuis le Crucifix ju(qu*à {celui gros pillier
3> qui eft au bout du Cuer d'icelle rangée , au««
» quel eft M» Pierre du Cuignet f9X deveii
»rHoftelEpilcopaL
a , Cathedkaxc ftc Paris;
Dans le grand nombre de Reliques que Von
conferve en cette Eglilë , jémecontentefai de
nommer les Saints dont on y a le corps, qui
ibnt , Saint Marcel , Evéque de Paris , Saint
Juftin martyrifê à Louvres en Parifîs , Saint
Lucain que je croi suffi Martyr du Diocèfè, &
a'voîr foufFert à Lugny Sx Tancienne Terre
Epifcopale de Moi£y vers Corbeil ^ Saint S&-
iwrin folitaire , proche le Petit*Pont de Paris ,
hors la Cité. Ces quatre Corps Saints furent
-- mis en fureté à la Cathédrale lors des incur-
fions des Normans , & y font reftés. Pour ce
qui concerne celui de S. Gendulfé , j'ai prouvé
par un long Mémoire qui ne peut être inféré
KÎ , & que je ferai imprimer féparément, qu'il
ell le même que le B. Teudulfe , Evéque de
Paris , mort vers Tan 9 20. J'en ai fait »uffi îm-
pf imer un autce , pour prouver que le Corps
de Saint Marcel a été ttansferé à Notre-Dame
avant le XI. Siècle, J'ajoute ici que cette tran A
lation fe trouve dans le Martyrologe manufcrit
d'Ufiiard confèrvé à Saint Germain des Prés ,
par une addition encore d'une main prefqu'auffi
ancienne que la preniiere qui a copié k texte.
On trouve dans le Necrologe du XIIT,
Siècle écrit pour TEglife de Notre-Dame , les
noms des Reliques que Fhilippes Augufie avoit
données! TEglife de Saint Etienne , & dont
la découverte a été long-tems célébrée le 4 Dé-
cembre ^ mais les plus anciennes Reliques
étoient celles dont l'Inventaire du Tréforavoic
Sdc. lu, étéichargérannée4r du règne de Clotaîre II«
Btn. P. X. f». revenant ài l'an 616 de j£s^ys - Christ. La
*®*' plupart confift oient fin vêçemens de Saint Ger-
main, Evéque de Paris , ique là piété faifbit
expofèr i découvert jbux Fidèles de tems en
^ tems ; je ne doute nullement que cela n*ait été
pratiqué à la Cathédrale de Paris > en les atta-»
cbaat au mur du Sanâuaire % de même que l'on
fatfoit
fiT 51^9 DE*Pf KDANCR 9« If
ùîCoit en pareil cas dans les autres Eglifes de la
Province de $ensm (* ) Car il ne faut pas juget
des tt&ges du ttems paifé par ceux d^aujouf*
d'hui, où i*oii^ n'expofe plus aucunes Reliques
à découvert* \
La Chronique d*Aiberic de Troii^Fontainei
teus apprend fur Tannée i»i8 , comment Toa
ornoit alors cette liiperbe Cathédrale de Parit
aux grsmdes Fêtes ; un yoleur ayant envie d'à*
voir les baffins d'argent & les chandelien x>ik
bruloient devant le grand Autel des eierges ai-<*
lûmes, entreprit « la nuit de rAiTosiption « d«
les drer à lui du haut des vo&tes où il s*étoit
caché. Les cierges élevés mirent le feu aux
tenmres d*étoSes dont rEgKfe étM ornée , &
il en briUa , avant qu'on pût l'éteindre » pour la <
valeur de neuf cens marcs d'argent , ce qui re-
viendroit aujourd'hui à la fomme de quarante-
cinq mille livres. Dans les mêmes tems , la ^«"f^. i^rri
coutume étoit dejoncher d'herbes odoriférantes ^^^'^^^^
le pavé de l'Eglirte à ce même jout dé l'Afr^mp- '"*
tion. Les Prieurs des Prieures fitués dans l'Ar-»
chidiaconé de Jo(às les fourniflbient tour à tour*
Deux iïécles après , on fc contentoic ^y ré- Cêmt^.Céf
pandre de Tlierbe tirée des prés de Gentilli. Z"*^'*''* ^'»'»P
On pratiquoit aijiflià Notre-Dame comme-^****
ailleurs TuHige de jetter par les voûtes des pi- ïbid. ddam^
geons, oifeaux, fleurs, éioiipes enflammées>^** **'^
& oblayes le jour de la Pentecôte pendant l'Of-
fice Divin.
Il refte dans le Tréfor de cette Eglifè des<
Bionumens touchant la manière dont fé fài-
foient anciennement leâ inveftitures par le
moyen d'un eouteau', les réparations de dom-
mages par Toffrancié d'un morceau de bois fur
lequel l'aâe étoit^ écrit, ou par celle d'une ba-*
(*) A la Cathédrale d'Alîxérre, on expofoitau Sanc-'
maire \ découvert ceux de Saine Geimain » Evêque de:
U mô&e Ville»
^ïS Catmedr,!^ e de Paris^
guette d*argent lorfquê la réparation venoit <fe
Dîflèrr. fur la part d'un Prince. Je mécontente de les îndî'
l'Hift. de Pa- quef {ç\ ^ parce que j'en ai tntîtc au long ailleurs»
ïbaul '* ^® renvoyé aux Auteurs qui avant moi ont
écrit fiir cette Eglîfe , pour y voir le nombre ,
les titres & les £igularités des Chapelles qui y
ont été fondées , les noms des différent Reli-
quaires que Ton y confèrve; ilnventaire des
chofes qui v furent trouvées en terre à la fin da
dernier Siècle & au commencement de celui-
ci , lorfqu*on travailla au Chœur pour Tenr-
beUiflementduSanâuaire , tems auquel on fut
pleinement convaincu, que cette Eglife n*eft
pas bâtie fur pilotis , ainfi qu*on l'avoir cru. Je
ne (çai R aucun de ces Mémoires imprimés a
marqué que lor(qu*oi\ y creu(à pour l'érec-
don d'un nouvel autel « on y trouva fous le
pavé deux différentes aires à quelque diftance
Tune de l'autre « ce qui marquoit qu'on avoir
bâti en cet endroit à trois difiërentes reprises*
Je ne puis qu'exhorter ceux qui ont dépouillé
les Infcriptions des tombes de la même Eglife
plus amplement que n'a fait du Breuil & autres
depuis lui , 8c qui poiTedent un Catalogue
complet des dignités & Chanoines promus à
l'Epifcopatou autres places émmentes » comme
aufli de ceux qui l'ont illuftrée par leurs écrits ,
de faire part au Public au moins de leurs noms
& du titre de ces Ouvrages.
Les deux plus remarquables Confrairies de
VEglïfe de Paris paroiiTent avoir été j i^ Celle
qu'un titre de Tan iioj appelle Confraternitar
Beata Maria Tarijienfis Jurgentium ad Matutl*
nat. Elle étoit compof^e des pieulês perfbnnes
de la Ville , qui , à l'imitation des Chanoines ,
iè levoient au milieu de la nuit & venoient a(^
£fter i leurs Matines, i^.La Confrairie de Saint
Auguftin qui exifloit aufli dans le commence-
inent du XIII, Siècle ^ & juin'ctoîtcçmpoiee
BT SES tifi^^ENtîANCÈf. if
^ne des Ecdéfîaftiques du chœur. Quelques<-
uns , comme M* Grancolas,ont conclu de4à^
que le Chapitre de Noue-Dame avoit obfervé
autrefois la Régie de Saint Âuguftin ^ mais il
n'y a aucune apparence à cela ; & quoique Foii
trouve dans les Anôphofiiers Parifiens de ce
même Siècle « à la Fête de ce Saint Doâenr t
lin Office compofid*Antiennes& Répons |>ro«
{>res ,Je (iiis perfiiadé que toutes ces particu*
arités n'ont été admiiès dans TEglife de Paris ,
que reladvemem aux deux cél&res Abbayes .
de Saint Viâor & de Sainte Genetiéve qui ' ^
étoient unies de prières à la Cathédrale. En SkttTaht.Q
14^0 ) les Confrères de Saint Auguftin ét^enc^^* ^'*
ftu moins quarante » tous Prêtres Bénéficiera*
Antoine Brunet , Chanoine de Saint Agnati
dans rEglife de Paris, eft qualifié Abbé de
cette Confrairie fur (à tombe en la nef de cette
Eglife. Il mourut le z? Février 1574. Quoi*
que la Confrairie des Matines ne fubfifte plus ,
l'Eglife de Paris ne laiiTe pas d'être exaâe â
les chanter toute Tannée , à quelques jours près,
â l'heure de minuit; & elle a pris de fûres me-
iiires pour perpétuer cette louable pratique de
céléèvrer ï cette heure-là TOffice noâurne , &
de tranfmettre ce pieux uâge à la poftérité
dans tous les Siècles futurs*
SAINT JEAN LE ROND,
OH Baptiftére de tEgllfe de Paris.
CEtte Eglife, telle que nous Tarons
vue , fiït Tune de celles qu'il fut befoin de
rebâtir lorfque Tédifice de la Cathédrale de
Paris fut continué du cêté de TOccident , & on
b f laça au bas de la Tour Septentrionale d»
Bij
TO CATREDltALE DE Vx%t$;
frontifpîce. Ce n'avoh été primitivement qu*uiré^
Chapelle fîtuée fur le bord de la rivière , vers
lebouc|du Petit-Pont, car originairement les
Baptiftéres n*étoiem p^ & proches des Cathé-
1
parlé
eafîon des prières qu'elle 8c les Dames de Parit
y firent au bruk de l'arrivée d'Attila , refla
dans le lieu que je viens de dire , Gxift bosd de
la Seine , jufqu'à ce qu'un Evéque le transporta
ai une Chapelle de l'autre bord où il refia allez
long-tems» Le Baptiftére primitif de Paris »
voiun de la Msàion de Sainte Geneviève ^
étoit encore connu Cous le nom de Chapelle de
Saint Jean-Baptifte, lorfqi/en 88 1 le Cor^ de
Saint Germain y. Evéque de Paris^, fut mis en
i&reté^ contre 1» fureur des Normans. Cette
Chapelle conlèrvoit ce nom en mémoire de ce
que les Fonts Bootilinaux y avoient> étt. Enfin «
ce Titre fiit porte au câté de YEeUfe de Nocce^
Dame oppolé à celui où étoit la Bafilique de
S. Etienne ; enforte qu'il Daroh qu'elle auroit été
alors vers la place où efi le grand Portail Sep-
tentrional au-deflTus duquel ett l'Horioge. Et
comme on batiâeifautrefois aflex commune-»
ment en forme de Rotonde , l'Oratoire ^am
lequel étoit la Cuve ou le Baflin pour VAdtm^
nifiration du Baptême , c'efi la raifon pour la-
quelle on l'appella Saiht Jean le Rond. Cette
sniltiplicité d'EgliUès même écartées qui &im
ibient partie de la Cathédrale , devint fort d'u^*-
&g,e lorlque la France , fous le Règne de Char^
temagne, y reçut les Rites Romains* Aurefte»
le nom de Saint Jean le Rond n* étoit pas fni^
gulier à laCathedrale de Paris. Celles de Sens
et d*Auxerre ont auffi leti Saiot Jean le Rond
comme leur Noue-Dame & Icar Saint Etienne.
La bâtifie de Saint Jcaale Rond de Pans
fiep^roi/Toit être que du XIII. Siècle. Le Por«
lail écoit beaucoup plus nouveau. Le Chapitre 7
alloit plufieurs fois chaque année en Proceflion,
fat tout en des jours relatifs à S. Jean-Baptifle »
ou au Baptême , comme la femaine de Pâques :
le treizième Janvier , jour auquel on faitrOfiîcc
dtt Baptême de Jesus^Christ, avoitaufli été
choifi pour une Pfoceffion par Guillaume Char-
ûcr, Evcque de Paris au XV. Siècle. Le^deux "'fi* «^'0
Chanoines de cette Eglife BapBfinale paroiC- ^^/:/*** **
fent dans un Aâe de Tan 1124. Ils n*ètoient
plus alors deftinès à baptifef , mais] leur occu-
pation étoit de vifiter les malades , inhumer les
morts , célébrer la MeSi pendant un an pout
les Chanoines décèdes , pour laquelle fonâton
ils avoient l'Annuel de la Prébende du Cha^
noine mort. Ces Annuels failbient le revenu
de leun Bénéfices ; & ayant été cédés à rAb«
baye de Saint Viâor qui venoit d'être fondée^
on leur attacha une Prébende avec eextainei
tflaafês*
J« remarquerai encore que cette EelUê , ft
peut-être même l'entrée de la Cathédrale oà
fe trouvoient les grandes Cuves à l'Eau- Bé-
nite, a été autrefois le lieu oik Ce terminoient
juridiquement certaines af&ires Eccléfiafiiques ,
veffige ée ce qui Ce pratiqnoit plus ancienne*
ment aux portiques des grandes Es\iCe$. De 11
vient que l'on trouve un Aâe touchant les dix- chartuL 9^
mes d'une Paroifle de la Campagne , finiffant ^^i'» /•'•
par ces mots: AÛafimf hoc tn Ecclefia Pari^ «* u
funfi afud Cuvas. On lit aufli que les Médecins |^f ,7aSS?
fe (ont afTemblès autrefois ai cufam tioftpa. Do^ ^^ ^ pgg. ^^
mina.
Cette même Eglife a (ërvl'dans les dernière
fiécles de Paroifle aux Laïcs logés dans le
Cloître de Notre-Dame.. Henri Boileau» Avo
cat Général, y fut inhumé en 14^ i* Le. fa«-
neiuc GiUe» Menait p en l'^Sfyi, & eo; 1704
« CAtKEftKAtÉ DE VAtiSi
Jean-Baptifte du Hamel , grand Philofophe St
Théoloçiert. Saint Amatre , Evéque d*Au-
xerre , etoit le fécond Patron de cette Eglife j
c'eft pour cette fatfbn qu'il a toujours été mar-
qué dans les Litanies du Jubilé pour la Station
qu'on y fait. Le Tréfot de Notre^-Dame ren-
fermoit de Tes Reliques qui furent depuis dé«-
polJes à Saint Jean« Lsl mémoire de Sainte
Geneviève y étoit aufTi renouvellée deux fois
par an , f^avoir le Jeudi-Saint & le premiet
Novembre , pour la raifon marquée au corn-*
mencement de cet Article. Il y a dans i'Eglilè
de Paris , outre les cinquante-deux Chanoines ,
huit Chanoines Titulaires de fette Eglife de
Saint Jean , & deux d'entr'eux V font aiterna^
tivement la fondion de Curé*
On a démoli en 1748 TEglifè de Smnt Jean
le Rond i les Fonts Bapttfmaux & l'Office Di-
vin ont été transférés à Saint Denis du Pas , Se
par conséquent les Stations. La grande pone du
Cloitf e du Chapitre Métropolitain vient d'être
bâtie (îirune partie du terrain qu'occupoit cette
Eglife.
SAINT CHRISTOPHE
ET L'HOSTE L-D I Ê U.
ON a débité jufqu'ici des faits très-incer-
tains , pour ne pas dire faux » fur Tori*-.
gine de l'Eglife de Saint Chriftophe , en aflU-
rant qu'elle avoit été bâtie fur un fond d'Er-
chinoald , Maire du Palais , qu'on a fait (ans
fondement Comte de Paris au VII. Siècle. Sau-
vai a grande raifon de mépriser toutes ces fa-
bles y & je fuis fùrpris que M* Moreau de Mau-
<tour ait ajouté foi à cette traditioD , pouf ea
ît SES VB^^SKDAKCCS. îj
conclure que la flatue qui faifoit fsce à PHô-
tel-Dieu de Paris , 8c qu'on a étée de là en 1 748,
étoif une ftatue de cet Erchinoald. Voyez ce
que }*en ai dit d-defiiis, page f i»
Ce qu'on peut regarder comme eenaîn tou-
chant TEglife Saint Ghriftophe , eft que dès te Tefti». éi
VIL Siétïe c'étoit un Monaftere de FiUes voi- *^^- /'^7
fines de la Cathédrde de Paris, laquelle s'éten- "*'• ^' ^^^^
doit beaucoup moins alors qu'aujourd'hui du
côté de rOcddent ou étoit fituée cette Mai-
fbn. Il faut auffi aire attention que plufieuis
choies qu*on voit aujourd'hui dans ce quartier-U
n*exiftoient pas au VII. Siècle , fçivoxr , le
Parvis tel qull eft , la Chapelle de l'Hâtel- *
Dieu, non plus que la rue Neuve Notre-Dame*
Tout cela eft depuis fixcens ans feulement.
Le Monaftere de Saint Chriftophe pouvolt
avoir été placé proche la principale Eghfè, afin
que les ReHgieufes etiflent foin de l'entretien
des Omemens & du Linge , ainfi qu'on en a
des exemples à l'égard aautfes Cathédrales*
Mais comme par la fiiite on vit que ces fbias
pouvoiem être pris par d'autres personnes yVenh
placement de ce Monaftere fut deftîné par TE-
▼êque de Paris & par Ton Clergé pour lèrvir
«fHâpital aux Pauvres , ce que je croi: être
arrivé au(!î-t6t après le Concile d'Aix-la-Cha-
pelle de Tan 8 1 7 ; car il eft Hir , par une Charte ' Hifl. Het^f^
de l'Evéque Incade de l'an %z9 , «pie les Cha- ^^^^S- '• h
noines étoient déjà dans l'ufàçe d*aller dans le
lieu appelle > Affmorîid SanUi Cnrt/iaphori , pour
y laver les pieds des Pauvres , & que ce même
Hôpital où ils étoient logés fiit doté h même
année 'Sz9 par cet Evéque de la dixme de»
Villages dont il venoxt de céder la Seigneurie
aux Chanoines.
Cent ans après , cet H6pital continuoit de
porter le nom de Saint Chriftophe. De la ma-N
tûere dont le Nccrologe de l'EgUfe de Pari^
\4 CatkbdRtAItE se pARS«i
^''énonce ^u i s Septembre , on vok qu» I«^
Chanoines étoîent propriétaires de la moitié de
cet Hôpital, & que TEvéque avoit Tautre moi-
tié. Mais l*Evê^e Reâaud qai vivoit fous le
Roi Robert , leur en fit préfènt en entier. Il ne
kur manqiuoit plus que TEglife du nom da
snéme Saint. L'Evêque Guillaume la leur 4onna
Tan 1 099. ËUe étoit érigée en Cure dèsle tems
ie PhiUppes Augulle , puiiqu-elle fe trouve
izns le FouîUé da XHL fiécle , où: elle eft
marquée de la nominatioif ie donationcCapMtili
Parifienju fous TArchiprétre de Paris. Suivant
un Règlement donné en iiftx par Ranulfe,
Evéque de Paris , le Prêtre dé Saint Chrifiophe
n*étoit point tenu de venir au Synode de TE-
véque. Il y eut un tems où elle fut deiTervîe
par deux Prêtres alternativement par (êmaine ;
& en delTervant Saint ChriAophe , celui qui
étoit en tour avoît ibrn de VHopital de Notre^
Dame» C*eft dans ce Règlement que je trouve
i>ouf la première fois & la diftinôion entre
*£?lire de Saint Chriftophe & rHôtel-Dteu.
A » tête des Statuts faits pour cette Mai(bn^
vers Tan i zro , 1« Doyen Etienne & le Cha-
pitre rappellent y NoJlraDomus Dei Parifanfis^
Au refle , la Chapelle de eetH6tel-Dieu^ quoL-
<^ue rebâtie ven Tan 1380, efi toujours tous le
titre de Saint Çhrifiophe , quoiqu'on paroifle
Tignorer.. Quant a la ParoifTe , il ef^ certain
qu'elle avoit été changée de place , & avancée
vers le couchant y lorfque Tédifice de la Ca-*
thédrale fut agrandi ; cat le «hévet de Tan»
M^. IccL cienne avoit abouti vis - à - vis les naurs de la
Par. tùm. i. vieille Eglife de Saint Etienne y fulvant une
f^j- 3fo. Charte du Roi Louis le Gros. Le bâtiment de
TEglife qu'on a vu (ùbiîfter jufqu'à Tan 1 747 ,
& dans lequel k Chapitre de Paris faifoit qiiel-
Jues Stations , n*avoit été achevé que . vers
an 15,10, C'éioit une elgece de Cha^xelle
gotfai^è
STSBSl>BP£NDANCBff. «5
gmhîque afifez délicate» Les Habitans ont^é
attribués à la ParoifiTe (te la Ma^ddene. *•-
Pour en reyénir à THàteNDteu , eômni* ^
je n'ai point encore vu dfe A'cre on awre nKH-
iTUisent qttî ptiiÉfe'prouveT que S; LaaAn Eri^'
qne de Paris en foît Je Fondateur , je ne puîff
encore enobrafler cette opinion.
S'il fuffifoit pour cela que ce Aine Prélat
ait va urre famine de (on teiHFps « Kt qu'il ai^
sffiik^ les pauvret dans'tette Rencontre > on '
poun^oit remonter encore plUshmit* cette fon- •
dation , & niémé |af()u'alli fiéclé de Sainte Ge- .
neviéve : ce que cette Sainte à &it pour les ^
Padfièns dan# le tempscla liège de leur Ville
rft plus affuré que ce que l'on attribue à S.
Landri ; c^eft pourquoi on chante encore en
fbn hoiHieui ces paroles dîtes àe la Femme
forte rFa^a^^fiêafilÊavIsiHftHorif^ dfiwgè Prorcrb. 314
foffans fanemjkum, On ' doit, -diftinguer entre ^
un Hâpical & un Hôtel^Dka ou Maladerîe.
J'»i4>eaucoap de peinera croire q;ue les Ma*
laderies ayent été originairelvient proche les^
Catikédrales qui étdient bâties dans l'intérieur
desr Cités* Pour ce qui eft des indigent qui*
ne' hifoitnt que paifer , j'avoue <]a'oo a pu
leur donner i'^fpitalité-dâ As ce qùattier-li fous
la (eeonde r aee detios Hoîs 4 o^n vient^ â^^n voi« .
la preuve t)uid^cide que S^ Landri n'en éft>pa4>
lant le Fondateur à Paris que l'Evéque'Incade^
Bornons-nous dotic à crdire i^ue*^ .^Landri
a aflsfté les pauvres , s?il y a eu une fainiiie
ibus fon £pifcop»at« Mais il n*y a point • de^
preuve qu'il y aie établi une Maladerie ou
Hâfiel«-Dieu ; je fuis , au refte <, fi porté à croire •
qu'il ' n'a rien^pargfl(* poiir emp&rffcr les pau-
vres ^e> mourir de faim/ (lippoli qâ'ii y en
aie eU dans ce cas, qné 'p veux bien tirer
de i'obfcurité un pan~age de Pierre le Chantre ,
iiicoiiou jurqu'ici| qui témoigoe que.de Cun
Jom* i» C
t^ C A T H B D a A L£ D B P A R 1 S^'
tfntps, c'efi-à-4ice» çfoq cefit ans apfès S»
Landri oiipailoît d^Qne aUéoatipn qu'ilfic d'^n
d#S9» revenii poor les (bMilag«r, d^$ le temps
5WIMIII4 ^une. fafluiiKi ; S«4fff/ iL$,nàtifitim Par^fiet^:
pétri, u Cap. $hme famfërum i. fû^imlû famu vêndi^ Min-.
'^^* fia cfti/ Se Ùion^H Méfioms ,fHfw&Mt ëd E€^
€l^Um pHim ûb «M^tfo ) JcUk§$ tHtdieêàtmn
oHéHiùnmn Altésrk iS. Dkmyfih Peui-étre que
ce feic q^ l'o^ré^afidok a« }ÇÎI fi^^e., ti*£ioit
pa^filus vçaî^Ms^c a jSfrtgHiff^cHrçon^prnces,
Votre* le II ^^ ^^M dç 1^ veiM» 4e /on jMfiiendtt Palliom
Tome de mes ÂrcHftéf^rcof»ai| <)M1B 1^9;4«bUoit d^S:lç iiécle
DiOert. fur fuivâtft > & .<tiM Àft E^Ht^ dès ces ceiii{is*lâ.
l'Hift. de Pa- ^ig^ig ^ yçiià jifl^j^ p^nf infinuer les raifçms
XLViîf. & ^^^ iM>r€ent. â douter, de Téial^li&menc d une
iXXXiy. WWWerîfr au VU. fiécle:daa8 Ja Çîtf de Paris
d^âi^ la Çachédraie^Peiu-éefee.qu^^vec de
phi^ profoodes recb^roheir .«di ttr^Tcioît i'é*»
pjH)u^ du cbaog9itK9içdeilH4pîfiftl«ttMaifbtt
d'Hdfpîtalké jde 'c^«tQ:C9(b<édf|^ie en Malade-
rMPHuHotel-Pîcv. •
Je ne ff aï .il ce ne ferait f»o^ la mokipli-
cation des Iks t)ut y àwrok donné natffanee*
Cette augiBeatatioA ftit o5eafiofinée parua
Scaoïc du Chapitre de >N<>i(r^X>liaiede l'an
Du Breîiil ^téf'. X'I fut oonçlviiqaj^.totif. les Chanoines
tib. i pag. qiiiidiiqédiîf0ienc cit^^uitiieroiefit^kur Preben*
*<• def*.d^Ti9proifnt.à cecrliéf^itaJluii Ht garni..
Clés, lits iFadlkefOntla^éaepfiien des malades:
En etCti t voKi iine>pi!ettve 4»^ trente ans après
ne. règlement il. y sEvoic des makdes'anffi-Uen
que des iainsdans ce m&kie RôpitaL Oaos ie
don qu'Adam "Çïetc du Roi lui fit un .peu
ay#m 4-4^ i^^fde deux mairolie dians Paris ^
il fat marqua qae c*ét^t a condition Iju'au
jour de fon aaniv^rtaife on four ntroît unt le
revenu de ces mfrifotis à cewc feulemecic de
cet Hôpital qui feroi^nt malades ^ touc i:c
^'11 leur vieodroit dans la peofôe de vouloir
oaagetj pourvu t^u'on pût en trouver s dd Pé^n M^»
condifiom » qnod agrotaimbui ipuùm fradiQi î^* f^l* >^
Hojfitalis qmcjuid eèbariamm m 9mum venqri^.
defiderio^fiimnmfi^imfmM^JUufislifrù'
veniu dômorum i» die AnmvirJgrU ejus detur^
Dès l'aa 1217* U 7 eue <|udque^ ucaotCrs
ièmeits de cerraio en cete maifen , c't ft iceiM^
occafioQr que le Cbafâtre empêcha 43tt'oo a*j(, j. .
£t des portes, dé crainte que les vokurs'tm TrecletCh"
sy-retiraflêac comme dans un axjrie. Le.gn|nd pièce %u 9^
Portail du c£té de Petit- Pom^ n'a été con'^33*
âraît que (bus le règne de Lotus XL ^vlï y
eft représenté. L'on m*a communiqué ua
extrait du compte de Noël le Barge. Recer
veur Général des Finances de Tan 1466* où
eft cet article: Altaxae Ia Bergkx^ qoéutjt
cent livres , foar fattie de mille livret à elle
donnée f4fur ernsoenir & enry loyer etr fféMee
d(i Portail de tHSiel-Dieu de Taris. C'êft le -
Portail du pignon le plus voifin du Petlt-^ont »
& au coin duquel efl une fiatue pedeftre du Roi *
Louis XL avec fon nom au deûbus. D'autre^
comptes qui font de la Prévôté pour lès àn«
nées 1474^ 1478, nous apprenneikt qu^il y^
avoît alors au bout iw Petit- Pont fc proche Sinrtl.T-
cet Hôtel-Dieu une Chapelle deSaînt Agnès. ^- P*8- 3^*
I>epuîs Tannée ijo;. m laquelle le Par- *^®'
lement par un Ârrét du t Mai attiibua à des
Direâeurs Laïcs radminifirattoo temporelle
de cette Maifi>n, il en eft fait plus (ouvent
mention dans bs ^egifires. Sans parler des
réformes , je me contente de deux endroits:
An premier qui eft du S Août 15419 fe trouve
un ordre au« Gouverneurs d^acbeter dans la
huitaine un ou deux arpens en Tlfle Macquev
relie ou autre proche Paris , faire bénir ce
terrain , & y Voiturer par eau les morts, &
non plus ao cimetière de la Trinité \ €*étoit
Ci)
iSr C A T HEDR A £ ^ DE P AU ts;
parce <jû't>n'craigiioft la pcfte. Au fdcondqaî
"*^. ' cft du mdif de Juin i f^i , eu uii ordre aux
^"^^ • ^ Rcligfclix de l^H6tel-DicU , qui icdîent de^
Chanoines Réguliers de S. Auguftin , de por^
ftfr une robbe de couleur de perfe , (» c ett-à-
élte bleu ou approchant , J & à ceux qui y
fréquentent de porter un bâton blanc pour êtrç
ét)tTfiij5. li'^aroît qu'il fut donné pareillement,
U, .vc T àù^^&iet dé rapprehcnfîon que rônavoit des
'I.) . 1,1 r maladies bbritagiettfcs.
>^ . • ^ la -Chapelle de cet Hotcl-Dîeti a étébâtîe
Tefs 1 380. des libéralités d*Oudart de Mocreux
Bourgeois de Paris. La plaque d*airain qui le
foarq^e tfk eocpre atpchée au mur du Saor
duaire.
6AINT DENIS DU PAS.
• T 'Eglife de Saint Denis du Pas ne doîc
.1^^^ pas être féparée de la grande Eglife de
Paris ) quoiqu'on ignore pour quel ufàge elle
â été d'abord bâtie , & ce qui y a donné oc-
canon. M. de Launoy s'étôit imaginé ^ue S.
Denis TApôtre de Paris avoSt été martyrifé
en' ce lieu , & quelles termes de Paffu fîgni-
fîoient la même cbofe que dé Pajfione^ en forte
que par-là on auroit voulu dire ; S. Denis
de la PalTion. On a combattu & détruit Tes
idées par différentes raifons qui ne l'ont point 1
Convaincu: mais on a oublié d'y aiouter que !
le terme PaJJits z été, employé à l'égard de
quelques autres Saints, qui certainement n'ont
jamaFs fouftert de Martyre. A l'Abbaye de sj
Denis il V a une Chapelle de S. Nicolas dé-
fîgnée dans les titres de cette force: 5. Kicolaut
rouille de deFjJpt. Au Diocèfc de Chartres eft une Curç
Chartres. âppcilée le Pas Saint^Lomer. Il eft vrai que
ET SfrS DeS E V P4 KCC 6. , %f
certe Chapelle de S. Deni^ avoit exîft^ avMit
U XII. (îécle , auquel temps elle ccoû fort
négligée: Qu'il tors elle fut réparée 6c foarnie
de Précres en vertu des fondations faites par
plufîeurs Chanoines , dont le. Doyen BarÊr*
dor fut , l'^un fous'le Règne de Louis Vil , 8i
k plus grand nombre furent des Chaoolnef
furnommés de P^ffi de leur nom de fafmll««
Mais il efi certain par un zùc de Tan n^9, W'/?« £<"''/•
que ce nom de Paffi n*a aucunement influé ^^'' ^' V
dans la dénQmination , puifque félon ce titre .
même , on l'appelloit dès-auparavant OraiO"
rimnS, Dionyjii de Paffii, Quoiqu'elle eût be*
foin d^étre réparée en de temps* là » il n'y a
pas d'apparence qu'elle ait. eïifié dès le IX^
fîécle , parce que. dans les Chartres d'alors,
où (ont (pécifiés les Saints Diocéfains, Patrons
plus particuliers Je la grande Eglife , S. Pénis
n'y eft aucunement nommé, & que d'ailleurs,
ce qu'on avoK de Tes ReJiques 'dans l'Eglilb
de Saint Etienne, n'y étoîtconfervé que depuif
que le Roi Phîlppe- Augufte en eutCaîtpré-
fent 3t cette ancienne Bafiiique > dpnt-on les tira
lorsqu'il fut queftion de la détruire. Il a pu ^
donc fe faire que la première Eglife ou Cha«
pelle de Saint Denis ait été furnooimép' du
Pas à caufe Je fon peu de dlftance de la B;i-
nifque Je Notre-Dame, ou de celle de Saint
Etienne, & qu'on n'ait commencé. à lui donner
ce (urnom que depuis c^u'il y eut une autreEgli-
fc Je Saint Denis bâtie dans la Cité proche It
prifoo Je Paris. On voit pair les Auteurs dç
cestemps-là^cîcés dans du Caiige^ que les pafla-
ges reiferrés s'appelloient vulgairement Paffuif
Voici les Jeux plus remarquables fépultures
que j'y ai apperçu avant qu'en l'an 1755 on
eût commencé à y faire des changemens pouç
Tembellir. On lifoit fur nne tombé dans la nef
en grands cataderes gothiques autour d'une
1
l
)0 CATREl>1tAl.eiXE PARTS,
ftgure revêtue d'habits fkcerdotaux : Hic iaeet
Odo Citnuntis Decanus S. Martini Twronenju
& Arehidiaconut Parijiefijit, Sur uneauttetom*
^e de cuivre très-épaif!è étotent grarés en petit
gothique les Vers fuivans, que j'ai là avant
-«qu'elle eâft été fondue : Nati de Baya jaett hic
cerpuf Nkoiaij qutm ïabor & ftudium juris
quofu9 Pfdlàfofhia ^ affèeérc diucum curagra"
fhariattif. A9. C. quat, doc. migrât : Hune Chrijli
yîtJaïUu* dextera-frkndat. C'eft Nicolas de Baye » natiC
iMe r. 1 p. de Baye au Dîocéfe de Châalons , qui étant
7^^* Soùdîacre en 1400 , Chanoine de Soiflbns
et Curé de Momtgny Lancoux, Dîocéfe de
Setis , fut fait Greffier du Parlement, fie mou-
*uc Chanoine -Prêtre de PanV Nicolas de
Clemanges célèbre écrivain fous Charles VI »
lui adrelie fa lettre LXXXIX. j'at lu dans les
Regifires du Parlenzentau xS Juillet 147;. que
le Chapitre de Paris fut condamné âfouffirir
qu'on mit en cette Eglife une tombe (iir la
iépulture d'Aymé Gombert Conseiller.
Cette Bglrfe a fervi dans le dernier fiécle
i plufîeurs C^érémonies, Henri de Gondi^vê-
H,- £p, que de Paris y donna le Pallîum à André Frc-
i»4r. ' miot Archevé.q«.c de Bourges, le Dimanche •
Janvier 1^06. te Cardînâ Pierre de Gondi
y maria le 8 Mai 1610, H^rlde Gondi Doc
de Rets â Jeanne des Peaux. L*Evêquc de
Paru ci-déffus nommé y fit* plufieurs Sacres
^*Evêques; le 15 Novembre 16 1 y. celui de
Gutllamiiè Evéque de Riez.» Le i6'Aoûc 161 é.
eiflttl d'Henri ChufTe Évéque d'Aire, Le ij
Jù\n t6i7« Louis Benicr y (ut facré Evéque
d*HeIîopolis.
Depuis la deftrufHon de TEglife de S. Jean
le Rond on y a transfère le titre Paroifliil
qui y étoit attaché aufli-bien que les Cha-
noiiief. Avant cette tranflatîon il y avoît
ideja dans cette Eglile £x Beoeficitrs qui poc<^
toîent le titre de Clfiinoiaet de Saint Denté
du Pas.
CHAPELLES .
DU PALAIS EPISCOPAL.
LOriqne les Evoques cédèrent de fiike lat
Ordinations dans leur Cathédrale , ce qui
arriva vers les temps ausquets h multiplication
des Offices, & Artoue de&londatidnt les cm*
p^cha de 9^ rendre- auili aifidaetnent qi^ Us,
anciens Tavoient fait , iJi conçuseat le dedieia
de faire conflruire uoeou deux Chapelles dans
Jeur maf&n, & la principale de cas Chapelles
fut mifeenétat de rendre i la magnificenço
•de quet<{ues*unes de ces maifons notables qui
«urent ràr la fiiite le nom de Palais. Une autre
•Chapelle (ervoit aaz juffemecis Eccleliaâiqaes ,
loiiqufon eut ceffé de Tes prononcer au por-*
tiqpe des Cathédrales.
Maurice de SalK fait Evéqae de Parts ea
iiio. ayant commencé rédifioe de VEjgïib
Notre - Dame , fit bâiir en «ne l^e paral-
léfe tè Palak Epiicopal &uiiedouiUe Ch»- ^^^ ^j^
pstle ail bont , da oâté oriental. Pfcfre k ç^p* 12Î
Chantre qui vivoit alors , dîe dans fa Somme
maifmfcrite, x]u'ot> douta fi ces deos Egli(ês
étant INriio fhr Paistire^ il écoi t tbefoin^ d'une
doiiUe Dédicace, âe que la décffion fUc que
chacnoe f^roit bénite ep psitsoulîer. En eSèc ^
on voit ane inièripoion en ces termes dans Js^
Chapelle inférieure t Hac BafiUcaconfecfaia tfl Ccrro^ef e7
à D. Maarkiô FsnfiÊnfr Efè^^fa 1» konar^ B. "^^ ^'^'^*
MûfiA , S. Manyfitm Di^nêfllr^^ VmcBmu ^ Mm*
^itu& êmmm Smétorumi ^ daas^eUe d'en
« C iiij
)ft CATHEbRAlESlPARlt;
haut s'en lit une autre*qai en marque la Dé-
dicace fous le nom de S. Vincent : Ces écri-
tures au refte ne font que du XV. fîécic. LaCha-
pelle de deflous ta cclle.o^.il y eut des Cha-
pelains établis par plusieurs Evéques , (çavoir
nift, £ccl. par Pierre de ^Nemours en ma GuSllaume
p^r, ''^'i*' à*Auvcrgne en ii4}. & Simon de Bucy vers
^*'' Tan 1 300 , comme auffi par d'autres perfbn-.
Reg.T.f. 5. nés. L'un de ces Chapelains étoit ix)U8 le titre
^l>r, 1528. de S. Julien, je ne fçai fi ce feroit celui qui
çJiartstl. avoit été fonde par Marie la Teutonique vers
T^Uj, Ep. F,iit43. Le nombre de ces Chapelains qui a voie
Z82. été jufqu'i ftpc (t trottvoit réduit à deux dans
' le XV; ficelé. C'était auffi ie Heu où on lavoit
Cowp. ^^. les pieds des EnTans de Chœur le Jeudi-Saint
fioer. 1422. idans le même, fiécle. ,
Comme i'0/ficialité eft à l'entrée de la
même Chapelle ; ceux qui la compofoient ,
y firent autrefois élever au-defifus de l'autel
.les images de S. Nicolas & de S. Catherine,
iqui ont été durant certains fiécles des Saints
(fort reclamés dans ces fortes de Tribunaux*
TéAuL àp. -La Confrérie étoit. nomb^eùfe , vft qu'ily a^eu
d'abord jufqu'à ceiit No^airesott Greffiers Jura
à rOfficialité de Paris. Ce nombre fut réduit
à quatre- vingt par l'Ëvéque Foulques de Cha-
nac en 13 43. Dans le fiécle précédent on les
. . avoit appelle Canfratria Curaiium Ecçle&e Pa^
i -: . tifienju i Ce tjtiî comprenoit tous les Officiers
de cette Cour outre les Notaires.
On yoit au Sanâuake de cett« Chapelle
uneitombe retrécie parles pieds, .atfiour de
^ 'laquelleil y a en capitales gothiques : Cygifl
Marie de Meurleni qui gift de lez fin fere Cr
fa mère ; & autour de la tombe voi fiq£ (c
voyent en mêmes caraâeres les fix mots lui*-
vans : Indivifa cornet jacét hîc AveUna FlniippOm
La Maîfon de Meuient pvoit poiTedé à Pans le
. Fief du Monceau Se GerVais. Dans le Çhsuc
BTSESDEPEKDAKCESr ^5
eft une belle tombe fur la Tepulture de Geof-
froy Cbchlearis Pénitencier de Paris , ijUi y
cft dit décédé , in hac Domo Efifiopali en 1 4. » •
C*eft en cette Chapelle bafle que A célèbre
la Meâe pour les prlfonoîers de rArchçvécbé
les Dimanches & Fêtes.
La Chapelle de deflîis fert aux Ordinations
& autres grandes Cérémonies , comme Sacr^
d'Evéque & à certaines Thefes de Théologie.
Ceft là que M. Chriftophe de Beanmont Ar«
chevéque de Paris a fait le Dimanche trente
AoCic iTfO. la diâribution des Reliques »•*
rées de VÈgViCe de S.Maur des Iroihz à divet-
fes Eglifes 4e Paris, . :. .
SAINT AGNAN.
LA Chapelle 4e Saint Agnan^dans laquelle
on entre par la rue de la Colombe, qui
canpmenc^ au bout oriental de ta rue des Mar*»
moU'Zets ,'n'q|l presque point connue* parce
qu*elle eft entourée de bdcimeng qui la cour
vrent ; Etienne de Garlande qui fut Chance*
lier de France y èc Daffer de la Couronne ,
Doyen de Saint Agnan d'Orléans, & de la
Cathedralede la même Ville, auffi- bien qu'Ar-
chidiacre dç Paris , eut la dévotion de la ^
bâtir vers l*an itio ou lixo. Il eft certaio
qu'elle V^îolt en 17^3 ^ année de la mort de
Girbest Evéque ic Paris ; & le genre de bâ-
tiffe dont elle^ft, parohplus ancien que tout
ce que l'on voit à Notre-Dame de Paris. Cet
Archidiacre avoit eu delTein d'y établir des
Prêtres pour y faire l'Office. 11 lui vint en
penfïe d'obtenir de l'Evéque Girbert , que fa
Prébende Canoniale fut divi(ee en deux. , 8c
que les deu^ Prêtres qui fèroient Tittilairea
)4 CaTH ED11AZ.B 1>E PAKtf »
de ces deux demies Prébendes acquitteroienc
« le Service dans cette Chapelle qu'il a voit bâtie
proche les maifi>ns à lui appattenantes , donc
on dit que l'une s'appelloit Domut ad duas
ûulés^^ & l'autre Domus ûd Turrim ; que Ja
nomination à ces deux Bénéfiees appartiens
droit au Chapitré » & que les deux Titulai«-
res ayant jplaco au-Chonir coinn»e au Chapi-
tre , deflerviroienç aiternattveinent par ie^
tnaine rEglifç Cathédrale & ceHe de Saint
Agnan. C eft ce <)ui fut accordé & qui a ce«
pendant (buffert quelques changemens. Ces
deux Chanoines de Notre-Dame furent au0i
dotés par lui de deux clos de rignet. /îtsiés
au bas de la montagne de Sainte Geneviève,
te d\in troffiéme ftué à Vixrf* te Neerologe
de r£gli(è de Paris ajoute, que cet établifle-
menc qui allok à raugmootittoQ do Service
Divin , avpit été fait du contentement de di*
^ers £vé<{ue» fie de tout le Chapitre , & même
qu'il avoit été ftatué que ces deux Chanoi*
Mes par tagerofent entre eux la mai(bn du Fon-
dateur. Ce qui a lieu encore «âuellemem ,
enfbrte que chacun d'eux a (on entrée pa«r
tîcalîere en cette Chapelle.
Elle eft foHdement bâtie toure de pierre ,
les arcades (ont en demi cercle fans pointe.
Le pavé paroit en avoir été exhauiTé , les ba f«9
des piliers étant cachées en tenre. On voit ati
vitrage du fond , qc^ eft unique dans cène
Chapelle, la figure du Saint Putron avec cène
infcripcion en capitales gothiques S. AGNAN.
tîb. !• p» Du Brcuil a parié de cette Chapelle» comme
*6*f^*^* un homme qui ne l'a jamais vue", lorfqu'il
* ^ l'a dite voîfîne d'un petit cimetière contigu à
Heeu EccL la grande Eglife. On n'y voit aucune fepultu-
i»4r. 2p oa. fç^ quoiqu il y ait eu atitrefois des Annîvcr-
^ faires célébreicn ce Heu, On y (blemnifêan*
auellcment la Fête de S. Agnan le 17 No-
ST SCS fiE*PÊKpA)7CES. ff
tembre* Mais k Chapitre n*y va jamais en
ProcefCon.
On lit dans une des Vies de S Bernard ,
qa*un )ocir étant allé^ans les Ecoles de Parts
qui étof ent alors au Cloitre, & y avoir prêché
pour tâcher d'attirer quelques écoliers à la vie
ReKgicufe, ti es fortit fans en avoir conveitt
aucun : qu'un Archidiacre Tayanc emmené dans ^*l^' ^*^*
û maîfon , il fe retira d'abord dans la Chapel- f^^y* ^- *' ^*
le qui étoit chez lui , & U il fe répandit tel-
lement en pleurs ft en gémiflemens, que i'Ar«
chidiacre étant curieux d'en fçavoir Ja raifon,
apprit de Raînaud Abbé de Fofgny fbn com^
pagnoti , que c' étoit ou-il cfoyeit que Dieu
étoit en colère contre lui, & que c'étolt pour
cela qu'il rt'avoit retiA^ aucun Amt de fon
fèrmon. Je ne vois rien dans ee trait d'un Ar*
cbidiaae de Paris tplt ne puiA convenir à
Etienrre de'Garlande Arcbtdiacro , qui étoit
rentré dam les bonnes grâces de S. Bernard
entre faii rti)& r r 4t. at}*tl décéda; ft pat
confluent eeftroît dans la Chapelle de Saine
A?tiaa telle qa*etfe fabfite eneore au>ou^
d'hui , que S. Bernard autoît firic ce qui vient
d*ctre nconté de lui» -
•fi £«t. DE S (jEHitAm z'Avxbrk:
1 II I II I II i|i I Ir
CHAPITRE SECOND.
Dâ Saint^Germain rjlHxerrois ^Eglife fi^
cnliere & la plus ancienne du premier
Accroijfement de Paris t>ers V occident ^
avec fes dimgmhremens & dépendances.
s
Aînt- Germain l'Auzerro is cft la première
Ëgli(ê Canooiale & P^roifTiale 4e.P4rîs
4)ui doiVe Ton origine à la Cathédrale. On eft
revefiu,de nos jours,^ ropinîonoù'i'on avotc
iii depuis ^elques fiécles', que cette Egiife
a voie porté primirivement le nom de S. Vincent
Martyr de Saragoffe. MonHeur Piganiol ^ui
Tavoit cru comme du BreuU & t^^ copiées «
dans fon premier tonie de. la D^fcription de
Paris,' cbanee de fentiment dans le fécond ,
après avoir m les preuves de Sauvai contre ce
iêntiment.- Enfin ceviK qui ont rédigé leVropre
de cette Paroifîê en 1745^ , çonvaincus.par ie$
raifons alléguées en feveur de S.G crmain com-
me feul ancien Titulaire de leur Eglifê , n'ont
pas balancé à quitter les préjugés modernes ,
pour revenir à la pure antiquité.
Il paroit en effet <)u& cette £glifê qui efi fîir
Tancienne route de la Cité de Paris à Nanter-
re , a dû commencer jyâr une Chapelle érigée
^^^ ^^ dans un lieu où ce Saint s'arrêta & oii'il opéra
Gm0v. * quelque miracle , ou fît quelque chofe d'ex-
traordinaire en préfence des Parifîens qui le re-
conduifirent allant dansle lieu de Nanterre, de
la même manière qu'ils avoient été audevant
de lui lorfqu'il venoit d'Auxerre. Cette Cha-
pelle fut augmentée pat la fuite & mife ea
PRË&f lERÉ C;MAM£*£ DC Z.A CaTHED. $t
état de Servir dt Baptîft«te iaux babitans des
cafnpagoes voîiines leparés de la Cité de Parif
par la rivière; Ceftcequiadu fê faire auplû*
tard (bus i'Epifeopac de S. Germain, Eyc que de
Paris, qit'on^çiîcd'aiUetfrs avoir été fort dévot
envers le Saine Ëvéque d'Auxcnedont-ilpor<-
toit le nom : eafbrce que fuivant les apparen»*
ces elle fut dotée par quelqu'un de nos Rois
de lu preintere race,qui lui annexa un territoire
fort étMduy oè les Evéques de qui cette £glife
dépefliiioit eniiereii)ent , eurent une étendue
con/iderable die terres À de grandes praMe»^
ce qui fai(bft le principal de leur revenu r*
têrriroire dont les démembremens ont formé»
placeurs Paiôiffes qui conftituent les quartiers
les plus peuplés ip Paris ^ depuis qu'il u'eft
pins itçniermé 4etiS la Cité; T.T. CoL
Je né puis faire valptr que Gir la foi d'autrui « 2 5 zÀ
le témoignage d'un ancien manuTcrit où on lit ^
que dts l'an 581 l'Egiife de $aint Germain l'Au"
zcTrdis étoit l'une des quatreAbbayes qui envi«
ron noient Paris. Je ne me fers point de la preuve
qu'onpourroittirerdela fepulture de S. Landry
ÉvçquedePans, décédé en 65^. fon tombeau
qui 4toitdân^ cette Eglîfê au XIL fiécle prour
ve (eulement que dès^e ^nrtieu du VIL fîéale »
i^ a voit en ce lieu une ' Egli& , dans laquelle
xif u t îi^oaié ; mais S. Ouen dans la Vie de S. f^^« ^-
Eloy , marque clairement qu*àvant que ce ^%* ^' *• ^
Saint fiit^fait EvéquedeNoyon^ c'eft-à-dire^ '
avant Tao 640 , il y avoit à Paris une Bafîli-
qae,ditetout amplement de S.Germain. L'idée
que je donne de cette EgliCè fe tcouve confir-
mée à régaid de l'antiquité & durang,par le tef-
taflaent de Vandenure fle,la ûtt du. VIL ftécle : ^ -
Elle y eu nommée la troifiéme , lôus le thre de
liMit\ue^BaJilica , c*efl-a-dire qu'il n'y en a DipUmMt»
<^u'une quiyeft in ferée entre la Cathédrale de^^^j^. 472,
Paris & elle. Cette Bafilique. étojt alors
|t E<n.. SB S* GfiRMAiN t*Auxmt. •
gouvernée par un noauné Lamlebert , qat
eA qualifié Abbé» dans le Cws que ce terme
fignifie Supérieur ou Premier» Ce ceftamenc
qui eft de l'an Oo. n'eft point un «âe oà il
Âc befiMo de nommer ineux qui compofoient
k Clergé de Saint Germain ; maif il exifie y
un autre titre de Ul même année , ou (êttleiDent
Hecucildcf""?»^ deux auparavant , dans lequel
Hift. de ^ tneme Landebert fit ugnerxeux dont il
France de étoit Supérieur. C'eft uoe echtase faite avec
Vom Bou- vui autre Abbé , appelle Magooald^ yoifin dtt
2«« T, 4. Pr piooife de Paris- Le feiog de l'Abbé Landes
^* bert efi futvi de cdut de Vdgoald Prêtre »
Berdtt , Fladebert Prêtre , Rémi Prêtre »
Bercheéen Diacre , «. , bert Diacre^
' IngobertLeâeiir^ & de Lei^ebett redaâeur
de l'aâe. Rien de tout celai «e defigne une
È^lHê Monafiique. Ce petit Clergé de !'£«
glilê de Saint. Germain « repré&ntoit celui
qui pouTioit v avoir exifté dh$ le RHops de S.
Germain Eveque de Paris & de Ragnemode
ibn fuccefièur. Ce Cleiigé étoit chargé d'une
partie de l'Ecole de l'Eglife de Paris i c*eft
de là qu'eft reâé au canton voffin le nom de
l'Ecole 9 dont on «e fe^&ftplttt qu'en pattant
4n Quai qni en eft voîfin.
Cette Eglife comitma fous Cbarlçmagiy
d'être deili^vie 'par uo Ciecgé ^ui a le pi^
*• " mier rang après l'Abbaye de Saint Denjs dans
l'énumératicn faite en l'an Su. d^s Egli*
iès qui devoiefit députer .à rAnaiverMre
d'Etienne Comte deParis^ le.^nr qu'il étroit
ti^fl. tccl. célébré i la Cathédrale: Miffi €» fattihut
Pat. t. i.p. S» DfoaçiSi, & 5.<^grmmim09l S, Gttuïutf^mi
vum fouaiSani^ttm £lM<u/d«mi» & ad Cala
, . tie/ Fofatif fwgam. Les députés de Sainte 'Ge-
• neviéve , de Saint Marcel^ de Saint Germain
le 4idu£, c^ftii-dire faint Oermaia des Piès »
PMMlftRt EMAKE^'fi DB LA CaTMIS* }|(
ceux de S«iiii Cloud , de Chelie & des FoflKs ^
ne TcMit noœoiés qu'aptes iCeuk de Saine Denis.
& de Sd^t Geimaia. De ces huit Eglifts il
y en aToic ^[iiatre qui écoient djS Préues feca-*
lierst Se les quatre autres étojenc desMooa^
.teres* Un ts^ifiémeticfetoMChAoi S» Germain^
qui en rappelle de plas anciens que nous n'avon»
plus , eà le diplôme de Louis le Débonnaire
de l'an 8»^, ou fojDt cités, ceux de Pepio fit.
Charlooiagoe; par <e ^ire on voit qu'encore,
alors le carritoire de cette Bgtik que les Roie
exenptoieAt dciDroifi Royaiiac pour, laiffer te
tout à la dirpoiitton deTEveque, s'éujidoit
du levant au couchant depuis Saiot-Merri juf-
qu*à ia Tudelle qui étoit no Champ fituéaux
eoviroiisfte cequ on a appelle depuis la ViQe-
rïvéque ,.& la Qr^nge Batailliere dans lequel
fe failôieet quelques exercicei militaires d'oà
il tiroâ fon nom de Tudelie : ^nlbrtequela
principale rue de S, Germain , fit toutes les
petites «fui conduifem à fon EgUlè) comprifes
dans cete^ace , ne dévoient reconnoitre que
TÈnvoyé de l'Evéque > Miffum Efifcapi. Ceci
e&.àc même dans une Bulle de Benoît VI1«
d'eovîson l'an ^^to; fit l'Eglifc du Saint y eA.
noinm^ S. Germain )e Rond } de même quci
le Poëte Abbon Tavoit appelée cccc ans au*-
paravam dans Êdefeription du Siège de Paria
par les Normal» de i'aa 9^6m r»
C'eû donc Tua des fumoms qui ont été don*
nés à cette Eglise pour^adi^inguer de Saint
Germain des Pre^ «lorlque ce dernier nom.
Teut emporté 4 Végacd de cct^ dernière fur
celui de S.^ Vincent , fit oii la-noiluiia Rond S*
Germaims Tw*J» '6>k ^ oatt(e.de4a ferm^ dont/
TËglife ^(QÎt Qon%tt«re'ff4ai»viHlicnte«tx Bap*
tiftéses qui éti«iieiK fresque: lïoiiiours rondf ^
foît à caufe que letCloiv^^e tiett^ Bglire étoit
entoiiré d^ iMfi|JU$$. mx iipcme.ioaâe » comme^
. «io Ict. bE Si Germain L^AuxERn;
quelques anciens dtâteaux. * Leé^ Normaiis
ayant achevé de détruire les'édffieîes de ce heu •
le Roi Robert les 6t rebâtît* Helgâud qai inar-*
quok ce fait eiv la vie de ^e Prince , l'ap-'
pelle Monafierium : ce' qui ft perftiadé àqnel-
ques modernes qu*ll y avôit eli silois des Moi*
nés. Maïs cet Ecrivain eaipk>ye aufli le même
terme lorfqu'ilparlederEgli&dcSaint Agnan
d^Orleans ; c*eâ une idécfafisfondémenc, de
tfroire- que cC' Roi mie 4es.iMoifte8 à Saînt*^
Germain; il eft' évident paf une charte de
HiV? Ë # Galon Evêque de Pariisrîippohbni celle d^Im-
PaS' r!\[ ^'* ^^^ predeccifeur deTanibjo. qa'elleéèoît
^•514 * defTervie par des Chanoines (bus le Roi Ro«
bert.
' Je ne rappelle point ici U charte de Châties
le Chauve de Tan 870. concernante un pont
de Paris , danb laquelle eii parlarit de i'£glî(e
& Bourg de S. Germain il y^zqnùd à frifiis
CapituL timpùribfuAutiJliodorénfit dicitu^ f je (bup^on-
B4/»v r- z.f^ qyç ^çjjç interprétation n'eft pas de Tori-
• *^^'' ginal , & qu'elle a pu être inférée dans <ï*i€l-
ques copies. Il n*eft point certain que ce Air-
nom Autiffiodorenfis en parlant de cette Eglife
ait commencé plutôt que fous le Roi Rc^rc
dans la vie- duquel il eu ufîié, 6c depuis le-
qud il a t<kijours été employé.
'Dans un* diplôme du Roi Lo«its VL Ae
Tan xxio« touchant la Voyerie de l'Evéque
de PariS) les Seigneuries de cet Evéque après
celle de fa Cennve dans la Cité, font 'dites
être Saint Germain , Saint Eloy , Saint Mar-
cel, Saint Cloud & Saint Martin de Cham-
peaux en Bric. Or il eft certain qu'on ne peut
eatendre en :cette occafîonkl*aufcre Samt Ger-
' mai» que celui 'qi/oti' appeliez l'Aujeefrrûis.
Ainfi comme oit tro4|Ve presque»} de i({éde en
fiécle cette Egflife avec tous l^eat^âeres ée^
primauté au'*deifus de celles des dehors de la
. pité
prcmt^reÏmane*£ de la Cat»ed. 4t
Cîtc de Paris , il s'enfuie qu'elle a été la pre-
mière émanée de la Cathédrale y .ce qui joint .
aux privilèges accordés à i'Evéque pour cette
efpece de lêcond Siège , a été cau(e qae le lieu -
a écé peuplé de bonne heure, qu'on y a bâci^
il y a plufîçurs fiécles , des Fours , des Halles ,
conftruic des Places aiarchandes, ce qui a don-
né lieu à l'éreâion de nouvelles ParoifTes , pu*
tre lés terres labourées fîtuées en d'autres en- Stuval T«
droits, & appellées du nom de Cultures ie <• p- 7^-
rEvéque. ' ^ y ' ^
Cet ample territoire de Saint Germain
étant devenu G confidérable par fon, commer-
ce, l'Evéque Etienne crut pour en maintenir
la durée (& cela avant Téreâion des ParoilTi^s
des Innocens & de Saint Euftache) devoir, du
confcntement du Chapicre.de Paris, alFocier
le Roi Loi^is le Gros aux deux tiers, des profi»
dans tout le Clos fermé de folTés, qu'on ap-
loit Cbampeaù , Camfellus ou CampelU^ du
nom des morceaux de (erre qui (eparoient les
marais de ce quartier, où les Halles ont été
depuis bâties, & ne Ce referver pour lui $c
pour fon Egliie qu'un tiers , le Prcvot du Roi
leftaat^tenu de prêter fidélisé, à TEvéque, &
celui de PEvéque au Roil Ce fajrneux traité
eft daté de l'année 1136, vlngt-neqviéme de
Louis VI. & quatrième de Louis YH* Con dli.
Les fuites dib ce traité firent ovibjrer en pac-
tîe que tout ce vafte terrain de. Saint Ger-
main avolt écé un fond appartenant à i'Evé.-
quc durant (ix cent ans. La Tour bâcie enyî^
ron 80 ans après, yar Phiilpyè-Augufie dan^
le liçu de cette Paroiire appelle Louvre^,
qiiî ériorît uH détachement de fond de l'Èveche
cédé autrefois au Chapitre de Saint Denis de la
ChaftrercetteTôur accompagnéçpeu detcms . ,
après d'un Château bâti fur le terrain de i'Evé-
que , devint parla fuitç un Palais de nos Rois»
Tim. t. '- - Ù ' .
'4t ïet, DB S. Germain l'Auxew;
Ce qui contribua le plus à diminuer le»
€aIL chr. anciens droits de l'Evéque, fut un autre trai-
^•^./"/^•^'«'•té que Gurllaume de SeîgnelaY, Evéque en
93. or 120, j^^^^ g^ ^^ç^ Phîlrppe-AuguÔe. Ce Prince
fut recbnQtt avoir la Jdlice du rapt & du
meurtre dans le Bourg de Saint Germon 8c
dans kl Couture de TEvéque qui en étoit voi-
sine; le dfjoic de pouvoir e»ger des HaUtans
de fournir aux dépen&s des guerres & che*
' ' Juchées ; cetui de ïa Juflâce ftr les Mar-
chands en fak deMarchandifês, & le droit de
Ban vin ; f Eyéque Ah reftraim par ce traité
i ne pouvoir punir les bonoicides du Bourjr
Saint Gertnain, que fur celles de C^ terre»
qui ibroient hors la Banlf^e ; & è Tégard des
Halles, à n'y avoir plus de droit que durant
fa femaine. Pour dedontmager l*£vlque &
TEgltfe de Piiris dp tort que leur laHoit Ten-
ceinte du l<ouYre 8t Tes dépendances, le Roi
'afli^a une l'ente fur la Prévôté de Paris ^
mats il fc retint la Juftfce des' deux grands
ThdiQins, Tun depuis Saine Honoré )uTqu*air
Pont du Roulle , & r;iutre deouis ta if)»i|bo
que Henri de Frimce Archevêque de Reini9
ion oncliî aVoit bâtie fur le même tecr^n da
ijom du LôuVf e \ jufqu^au Ponceau de Chail-
lot. L€s çhofcê étant aînfî changées de face^
& le Château du Louvre étant devenu la de-
meure de nos Rois lorfou^iis réfîdoient à Paris «
VEglife de Saint Germain ,anciennçaiçnt batîc
par le Roi Robert , fut par-U confirmée dans
le. titre d^Eglife Royale» quoique le Doyen
ïut élu par Je Chapitre, ^&: prêtât hommage
'i'rEvéquc, qut'étoule Nomînateur & Colla;«.
teur des Prébendes. ,
De'fcript^de Ail refte, il faut tenir po^t c.çrtarn (quoi
PaitsT.2. p. qu'en dîfe M. Piaanîôl) qu jl qY à aujourd'hui
^* dans TEdiBcç de l'eglife de Saint Geiipain rien
qui Toit du tems du Roi Robert» Ce qa'on j^
Voit de plus ancien êft le grand Portail , oui
jmroit écre cki regrie.de Philippe k Sei , «
non oaa de celai & Charles VIL cornai a die
Je même anteur , <|uf confond le Portail avec
le Veft&Hile ou Portique ^ui eft en c^ de de
tems-lâ. Il fe trompe a»âi plus d'une fois au
fujet-des Al fiaHMs qoi 6m à ce Portail «
trois d'un côté, fiq trois d'un autre. Il ero^e
^f3fà dfoiie en eoMnt ee font les ftaiiies de
Saint Oerofiain d*A<iaerre , de Saint Marcel le
de Sème tScneviéve. U eft vrai que la plua
^c!ie de4*^n¥rée repréfenteun Ere^ue : mçiv
f I auroit dà ft reflenvenir €ptwt peu pKn haut
il a dit qae la ftaene de Stiim Oermaîn avoie
été au piwer 4»u trumeau qai flparoft les deiHi
baittos 4o la perte, $c' qpMU fur 6iée de4à
avec le pilier daih^ k âentier (réefe , ft «n-
folHe en «erre pour dé^rr^r Tendrée : par
con(ë4ueftt la Aatae placée i' droite no
•repréfiNveoir pas otiginaitenvsnt Saint GeK
•main- }e ift crois pas non plus qu'on eârt vo«ïiu
reprélènrerÙ Saint Marcel, maïs plardt Saint
LdBdrj'Ev^e de Paris qfui iToit été inhumé
daiis eette Eglife. Cependant à préfeniqueTan.
eienné ftâttle de Safht Gemkain eft di^rue
dépensaient téms du mîliëodtt Portail , o^ elte'
oceupok kl plàcenainrede d a premier 9c ancien
Paerbn^ <yn ne peut être étonné qoe le peu-
ple <le Paris regati^e k aréftiK ceHe 4e l'Ëv^
^uo qtit eft dans le côte , comme «ne ilatue
de ce Saint. Après cette fieiire eft celle de
Sainte Geneviére, quteftruiyîè de oeUéd'u»
Ange» Ofi ^it le rapport i3(cfi\ y a entre
cette Sainte fit Saint GeriAain d^Auverre. De
f autre c^tc eft iigttré un EceléfeAfqae, qui ,
ouoiq^i'ayant le» deuic touts de Tételé pen-
dant pardtvant comme les Prêtres, n'eftorné
^c d une dalmatique. On ▼erra ey-après les»
faifona de k prendre pour le faîne Diaeie
44 Ect. ivE S. 'Germain l'Auxskk;
Vulfran « qui avoîc Ton tombeau dans cette
£glife«. Suivent les ftatues d*un Roi Se d'une
Reine ^ lerquels, , s'il falloir $*en cappoccer à
un tableau écrit en petit gothique il y. a deux
ou trois ceps ans, & placé entre les deux
fiatues \ feroierit Childebert I. & Ultrogothe
fa femtne. Ce tableau ajouté après coup s'y
voit ençwe. ' . » . •
Le- Choeur 9 à. en copfide/er la ftruâuce &
ce, qu'an y a confervé «i'anci^ns vitrages ,
rparoit être du ^ XIV. fîecle^ 4 rexclufîpndes
? ailes £^ des Chapelles qui font plu« nouvel-
lement bâcies, auifi-bien q^ela cro^fêe avec
•fpn double portajil , & de la nef: Tous ces
derniers ouvrages ièmblen^ n'être que du XV.
& XVI. Réc{e* i|4afs le cloche» placé au côté
.inéridignal de l'entrée du Chœur, efi 4*une
^bâciflè que je croi être du XII y Cjn fituation
iinguliere me porte à pen(èr qu'il. y en ;iiirotc
eu un autre femblable du côté feprentrioaal,
pour faire la fymmetrie de mémviqu'à Satf>c
Germain des Prçz , à S. Benoit far Loire ,
à la Cathédrale de Chaalons A» Maine &
ailleurs. ....
Ce^e JBglifÇ' ^ été* autrefois enricl^ie d*ua
oiïement coafidérable de S. Germain È^yéoue
d'Auxerre, qui s'eft trouvé, enpbaâe daiis'un
bras d'argent &.de cuivre que donna un Dayeii
du Chapitre nommé Jeaii Chuf&rd , décédé en
145 1« On célébroit la receptioa de cette re-
lique le 4 Mai avant la réunion. des Chanoi-
lies à la Métropolitaine* Je ne (fai pourquoi
on n'a pas jugé a propos de lacoarinu^r (iaas
le nouveau Propre de la^ Paroiife* Les reii «
^ques de S. I^andry font un objet plus confi-
derable. Les o/Temens furent tirés du toinbeau
en 1171. par l!Ëvéque de Paris Maurice de
Suliy , & rois dans une châûTe â laquelle on
fit luccedcr une autre l'an x.4o3« je ne m'étende
PISMTCRS iMAMfi'fi DE tA CaTHBD. 4^
pas davanuge fur ce Saint Evéque , vu la ^ pî^ ^ur
diilertation que j*ai donnée au public en i74T.!^^*'*^^^"'
furcequileregardcb II ne faut point féparec * ^*
deceue châiie celle d'un S. Vulfran. Elle étoic
far le point de tomber en oubli avec toutes
les reliques qu'elle contenoit ; ce qui vienc
de ce que pour dégager le Sanâuaire de cette
£gli(ê on avoit âté du fond de la dernière ar-
cade les trois châflès qui y étoient élevées.
Ces trois chafl'es avoiçnr été portées dans ]«
SacrifUe :' £t copi^me ^depuis que la ParoiiTè
en a fait faire une nouvelle, il a été befoia
de remuer ces trois cbâifes qui tomboient en
pièces^ on en a âté ce qu'elle contenoient
pour le con(èrver plus refpeâueufement dana
deç çai0es x>u boétcs neuves » en attendant
de les pouvoir tranfpprter dans des châffei
faitescxprés. Ayant été averti qu'il y avoit dans
ces boëces des morceaux de parchemin qui ia-
diqupient 4ç quel Saint. étpient ces reliques »
j'aî reconnu.par l'ouverture qui en a été faite 9
que la première cha/Te contenoit la moitié
desolTemens du corps de Saint Vulfran Diacre ,
ainfi qfie ie prot^ye l'écriture de ces difiërens
parchemin^ ^ qui eft'du X , XI , XIII , XIV
6c XV^.fiéckst'. Cette.tradfcion.de tant de
iiéclesfait voir que ('on s'eft trouvé dans lef
deux dçxniers ;iiéc^es., lorfqu'on a eru que
cette châiTe coptenoit lès reliques de S^ Vul<»
fran Evéque de Sens. Les plus anciens de cet
billets 9 mettent SanÙi Vulfranni LevUà , Se
le répètent dix, ou..dpuze fois* Une bande
de huit pouces.de Jongueu^. écrite vers l'an
il^o, porte cette infcpption: : Jnfrafenti caffk
depofita . funt oïïa eorf(^is Beatyjfmi Vîtlfrannf
Ltvita, ^ Omujforiu .Sur upe ^utre . baod'^
plus pétié cft en caradcre^ dû XV. iîécle
Oj/a cjor forts Beatijjlmi Vulfranni Levita.' Daas
là bocce cottée i où Tonâ reafeuoé les cendres
ies chairs de S. Landri & de ce S. Vulfrart
avec (a pouiïtere trotiv^e dans leurs tombeaux ,
fe [te (ur une très*grande bande de parebe-
miiT écriture duX. fiécïe. PmhOerM SaîdiiCofh
f efforts Landertci & f^tfranni Itvha ^i^ fim€i<B
Btnedï^. Sqr on antre parchemin eft en ca-
radere du XL Réde: D» fuhfen o(pum &
fefsilçkrorum & JttAatiotum fanSortm Qmf^
jorum Landtrici P^rifknfh'Ej^cofi , & JtsnCik
VnJtfranm.LevHa, "& flm&w BtnetHBm.
' fi Ttfy para véfther detoutesr ces thlcrfptl eus
quelecorpsdçS. VuffrahDîacrc a étéautre^
fois levé d\tn tombeau ^fifétok dans i*ai»cieii«-
ne£gH(tde Saint Oermain, comme cekAit Sr
lancny : Et je fuis porté à croire qu^ï a pu
j arpir éré îtfbamé datts le même Oécte que
S. Landry. Il me parok a£kz probtable^û'il
sivoît fervi de Diacre à ce 6iocïvêc|ue , &
par oonféqucnt de dHHHmceik de fe$ ttlmô^
nés dans lé temps de cette i»xahe 'qtti eut
cours fous fon Epifcopat ; ce qui rmarok fait
regarderpar les peuples comme un feconè S»
Laurem ou an autreS. Vincem.La qaaiificatipr»
ic Levjte qai eli.de riifage prkuim , induit à
ijenfcr timh ; tje forte qoef ft ne i^^ficehe
êroit point ce $• Vuifran Dtzcrt oir Afcbt*'
jjiacre de Paris qui atnréir'été mètamor^hofS
jpar le' Clergé & ie peuple de S. Oermain* àam
les (ïécIcsd^gTtorance^fen S, ^^ceirt , Diacre
iJe Saragofler Lesofiênrens deceS.VuKranpTe-
fumé Diacre de Paris queroncpnlerveà Saint
Germain l'Ai] xerroîsyfbn^ttptiélesTertebresda
Hos & du col, toutes iéi ç^es ; ks rotttles»
l'os (âcrum , le fbernùiTt , les ècui os des îles
jk quantité d^flfeniens ibmpw en moict^uxy
les çhafap'ges ert grande TMtr^îe , tHieiquc»
dents, Uc. A' l*égard*tfè la tête & des c(^
ftmens dts bras & des jamfccs > ils «e s*y
Souvent point.
PREMfEUC CMAKE^B 1>£ EA CaTÏICD. 47
On honoroit auffi en cette £gli(è avant I9
tranflation daCfaapkre, nne Sainte Benoîte ^
le % Odobre , jour de Sainte Benoke du Pays
laonnois , oiaîs dont les reiKjues qu'on f con^
Ctrron n*éroient pas plus de cette Sainte da
Pajs Laonnois, çue celtes deS, Vulfran étotent
de S. Vulfran ÈTcaue de Sens, Je n'en at
tro«Yé que ce qui eft ci-deffiis.
Dans une autre de ces catfies , eft un pat^
chçmiii qnî porte ces mots s JJH cintmfu90
4e ccrfore 5^ Landerkw & fifuhmfs ijmy tf^
veflhnenr^ E^opalia , & fifultura nut ; qurn
ka fifaravk Mauthms Panfimêê Epifiofui^ &
Mtmigittf DH0nês » mmo 4b încâmaiione Do^
mifii M* €. LXXL Ojk vtPo refofaa fimi im
Jkftriari camgh. Uéçritiire parok être d» temp»
aiéme, c'eft i*dire et Tain»?!» Ponr ce qui
tù de S.Vhieent , honotéen cette Eglife eon>-
me Pan des Patrons , H eft ceriai» par te filenee
de tous les anciens tmesy que foo c«lie n*étek
pas égalàcekiîdeS.Getiiiaîn, & qu'on avoit
regardé ce Saint cameae fimpremem Confe(>
ièur jit%i'à Tan i|0}, (bit que c'eAc été S*
VinceAtConfeftttr au Diocéfe de Cambray ^
itiore dans k VIL fiécle , ou bien S, Vincenc
Prêtse de Magny en liivernoîs mort environ
le même tei^ps , auquel Saint le Roy Charles cR^rikÉfi*
le Chauve fui très dévot , & dont il rebâtit & ^'' .^'^*
enrichit FEglife fituéedans le Nirernois. Mafe %2c. T u
comme par la fuite on vint à confondre le p. 5^2»
Saint Confeflbur avec le célèbre Martyr de Sai^ Ji^artyrêL
ragofle, cette confufion fit mettre en oubli te '*'''«/• /*«^
Coofeftur, de fort^ que dispuis quelques ft^^' '^^
des Hf Béfe dû Mastyr y eft devenue f^ïené^ xiK
selle, âriors du Ci»pin*e c^étokle Cltantre
qui était tenudy £»ns l'Office ce fcinrlà.
On y montre parmi les Reliquaires de la Pa<-
roif{c une chMê oblongue d'argent de tra*
Tail réocn^r ^ui contîant ua fémur j^qu^eK^
4^ Eoî.» i^E S. Germain l'Auxerr.
tier , accompagné de cette infcripcion en let-
tres d'or nouvelles fur parchemin : Os fih^
S, Vimemii Marfyris. On tient que. cette Re-
lique vieni d'un Ambafladeur qui en fit pré-
sent àrAflerablée de Charité de la Paroiffe.
Mais de même qu'il y a erreur dans le nom
deiibfa donné à un/ew«r, on peut en (bap-
çonner une autre dans le titre de Martyr. Auffi
Tun des plus anciens Eccléfiaftîques de la Pa-
roiffe iR> t*il dit , que dans fa jeuneife cette
f eh'que pa0bic pour être de S. Vincent Ferricr :
Et peut' être n'eft-elle ni de l'un ni de l'autre ,
mais de S. Vincent de Magny j ou dé S. Vul-
frali Diacre.. On peut avoir cru que rAm-
baffadeur avolt donné la relique 9 tandis jqu'il
n'auroit donné que le reliquaire. Comme donc
on 1-egrçttoît à S^ Germain T A y-kerrois de n'y
poifeder aucune reliqite certaine de S. Vin-
cent Martyr, la Reine, Anne d'Autriche en
ayant eu un o^ement des Religieux de FAb-
baye de S., Vincent de Metz,, en fît préfent
n*{. Af' i cette EglifeTan 1644: & l'Archevêque de
^hiep. Paris donna le 28 janvier 164c» la permiffion
de rcxpofer : Elle eft foutenue par une haute
image d'argent doré qui repreifente le .Saine.
VEgVxCc de Saint Germain l'AuxerrQts cù^
fuivant que je l'ai déjà infîaue, l^ (êule parmi
les anciennes Eglifes Séculières, après U Ca-
thédrale, qu'on i^ache avoir une Ecole telle*
meo^ diflinguée, que le nom en eft encore rc(^
té à une partie du territoire. Cette Ecole pou*
voit.exifter d^ le tems de l'Evéquc de Paris,
•' ; ; ^aintGcjrmaia, & dcRagnemoJçfon fuccet-
. ,; ; içuf, comm^ une efpece dedécharçéf d4 celte
de la Cathédrale dont le ferrait» étoit; fort ref-
ferré; un^ p.affage de Grégoire. de Tours i^
Jaiffe àpenfer; au moins on ne peut ffxieres
Jputer qu elle ne fubfiftâc fous le règne d^
Chaîlemagnc,
Chéttul
nraiIERB CMAKB'ft DE LA CaTHBI»; 4f
Chademagoe , auquel les Etudes commence-
fent à refleurir , avec rintroduâion du Chanc
Romaîo. £lle dut renaître avec un nouvel
éclat foQS le Roi Robert qui rebâtit r£gli(è^
& qui «toit fort poné pour l'éducation des
jeunes Ecdéfiaftiques* Mais le terrain de TE*
co\e étant devenu néceflaire pour les dépôtt
de la navigation , & l'Univeriité s*étant for-
mée fiir la Montagne « il nerefta plus que le
/impie nom de TEcole. Aîn/i en iz^S on di-
ibit, fléueafaa ad Seholam 5ûn£li Germant Att- ^p^p^i^^b
tif Cette Place étoît mouvante de TEvéque; j^el.fiLnjl
de même dans les Regîftres du Parlement de CT nu
Van 1 3 1 1 on lit , frofè Scholas San£ii Germafd j^,^, eihm
Âmjf. Un compte de 1411 fait mention d*une M. 24Mrhu
Grange fî(ê près de TEcole de Saint Germain ^^^ f. u
TÂuxe^roi?* Enfin on difoit encore en 1^18 p. ^75!
i*£cole de Saint Germain. On ne voie point
xle ParoiiJe dans Paris dont les Ecoles ayent
une date £ ancienne & fi perpétuée.
Saint Germain TAuxerrois a auffi été h Chd tnLr^
première EgUfe, après la Cathédrale de Paris, ^«'-- ^'•''^•
^ui ait eu de J>onne heure une nombreufê
Communauté de Clercs. Les Chanoines réta-
blirent au XII. Siècle , principalement pour le
Carême » afin que TOmce 7 fût mieux célébré
durant ce (aint tems» Maurice de SuWy Eve*
qu^ de Paris approuva cet établifTement. Oa
trouve dans le même fiécle quelques Cheva-
liers (lirnommés de Saint Germam l'Auxerrois ;
Dubretiil fournit un Aâe de Tan 1 1 88 au fu*
jet d'ttfl Theobaldiu miles de Sando Germons
Aitifiodarenfi ^ui avoit du bien à Paris.
Jfe parlerai des Chapelles de cette Eglifq
d après ïq^ Titres & le Gallia Chrifiîana. 11 y,
en a eu de fondées avant celles que Ton voit •
bities aujourd'hui 9 dont Les plus vieilles ne
font qae du XV. Siècle. Il y eut dans k mê-
me Nef une Chapelle de S* Nicolas établiç dè^
Tom. h E
ifo Egl. de s. Germain l'Auxeu;
ÇaiL cfj>, l'an 1 1 8y par André Chambrier du Roi & Eli-
r. 7. Col, 15 s jrgbçjh fa femtne^ En 1 104 Marie Nau fondi
Ibid. Col. celle de S. Jean. Jean Buzé, Barbier du Roi
^56' Philippe le Bel, étant né fur cette Paroiffe,
Reg, des y dota une Chapelle avec la permidion d\i
Charc. T. 41 même Prince , donnée à Paffi au moî«. de Sep-
picce ^14. tçmbje I jo^. Dès Tan 1317 il y avoir dans
Gétii. chr, la vieille Nef une Chapelle de Ste Magdelene,
ibid. En i^z2 Guillaume 4es Eifarts fonda la Char
pelle de la'Trinité ; ^ en 1340 Jacqueline
jU^ldi Triftan , femme de Rbbert de Meulant, y ajou-
ta un Chapelain. En 136e Jean $c Bureau de
la Rivière Chevaliers , y dotèrent «ne Çhapel-
jr^. f. Elig. |ç^ çj, donnant des rentes fur des maifons de la
Cenfîve du Roi & de S. Eloy qui furent amor-
ties. Pl^fîeurs Chapellenies fe trouyoient dé^
Ke^.Ep,2% ja établies en 1497 â Tautel des Cinq-Saints
*^^- iîtué dans la Nef. Le Poyen , Pierre de Ceri*
(ay a fondé à c6té droit du Choeur une Cha-
CoL 267 P^^^ °" '^^ ^"^ inhumé en 1507. L'Autel de S,
^ Jean-Baptifte fiit doté pour la célébration de
JCtfg. £p 17 quelques Mcfles en i ç f 7 par Claude de Hac-
f4^ii, queville Maître d^s Comptes. La Chapelle de
rAnnoncîation venoit d'être achevée en i f 7 3 ,
lorfque Henri le Meignien Eyêque de Digne
^fÇ. £/». en fit la Bénédîdion , au mois de Septembre.
J'ai vu aufli les Provifîons d'une Chapelle des
SS. Etienne 8c Laurent du y Août iç8j. Un
des Doyens nommé Guillaume Heâor ne fe
pontenta pas d^e faire mettre au Portail Septen-
trional de cette Eglife,v^s François I. une
ftatue de S. Guillaume d'Aquitaine fon Pa-
tron,, avec celle d'un autre femblable Péni-
tent , il en fit auffi pUcer une^dans une Cha-
(kelle î & depuis c^ téms-ià Guillaume Margot
eém ^' "^' Chapelain du Chœur» par dévotion cn-
' vers te même Saint, fonda la grande Mefle
pour le joîxr de la Fête , par contrat pafle en
M^4» sems aii<iuei 9a U Ç9afoii4oit 4yçc ^
PRBMIBRB IMANE*fi DB LA CaTKED; f C
&lnt Hennice de Maleval du même nom de
GaïUauffle.
Il eft à propos d'obfenrer ici que l'expofi*
ttoo publique de ces images de Saints Moines
ou Hennîtes « quand elles (èroienc pins an-
ciennes, ne prouvent nullement que TEglife
de Saint Germain l'Aniterrois a été deiTeryio
par des Moines; fi cela étoit, les Francifcaina
pourroiem donc auffi s'en attribuer l'anoienne
defierte, fuifqu'ii y a pareillement Timaee de
S* François* L'indice du prétendu Mcnacoifine
de cette Eglife n'eft pas mieux fondé dans les
vitrages de la Nef, qui fi>nt du XV. fiécie. Si
on 7 voit des Moines, ce font ceux d'Auxerre
éuibfis par Saiot Germain , que le peintre a
fcpréiênté en figurant la vie de ce Saint. S'il
y en a pareillement dans les vitrages qui re-
prélêotent la Translation du Corps de S. Vin-
cent Martyr ^*£fpagne , c'elf que THiftoire
hk mention de la part qu*y eurent les Moi-
nes de Caftres. Tout cela tft étranger par rap-
port à la É^filique de Saint Germain l'Auxer-
rois de Paris. Il y auroit de quoi compofcr un
traité pour montrer que les termes Monajîeriitm
& Abbatia ont été employés indifteremmenc
pour défigner des Eglilês fécuiieres. Je me con-
tente pour le préfênt de renvoyer à la Chro-
niqae de Cambray , où la Cathédrale d*Arras
eil appellée Manafterium 5. Maria Atrtba' p. 2494
tenfis.
Les plus célèbres perfonnages qui ont été
inhumé» à Saint Germain l'Auxerrois depuis
deux fiécles ou environ, font François Oli*
vier. Chancelier de France, décédé en 1 f 60;
François Olivier Abbé de Saint Quentin de
Beauvais, grand Antiquaire, décédé en 1^)6;
le (cavant Claude Fanchet j premier Préfidenc
4le la Cour des Monnoies, mort en 1 60 ^ ; Pom*
eone 4e BeUtéyre^ Cfaaaceita: de France » 9c
Eij
^t £«L. i>B S. Germain £'Auxbkii;
piufiears de fa famille; MM. d'Alîgre ChafW
, celicrs de France ; Monfieur Phellpeaux.
Parmi les Médecins , Sylvius , dont le
vrai nom étoic Jacques du Bois, mort en
I f 5 F ; Pierre Seguin, Guy Patjn, Denis Do<-
dart. Paran les Poctes, Abrahans Rémi, f ran*
fois Malherbe & ChandeviUe fon neireu, Ani*
iiibal Fabrot grand Jurilconfiilte , Guillaume
SirafoQ célèbre Géographe. Encre les Pein-
tres , Graveurs , Sculpteurs & Deflinateurs ,
Jacques SxcUa • Jean Varin , Jacques Sarra-
zin, Jacques Bailiy • Ifraè'l Sil.vefire» Claude
Melian, Noël Coypcl, Antoine Coîzevox^
& autres que le voiûna^t du Louvre avoit
fait réfider fur cette ParoiÛe. Je ne parle pas
des Foux de nos Roîs du XIV. & du XV. (îé-
cle , dont Sauvai a marqué la fépulture en
cette même Eglife. Le Poète Jodelle, mort
en if79* avoît & m^ifon fur çect^e Paroiâè^
rue Champâeury.
On connoit les Doyens qui ont été depuis
lept à huit (iéoles à la tête du Chapitre de
cette Eglife. Ils étoient tenus, comme fai dé-
jà dit , après leur éleôion faire hommage à
FEvéque de Paris. Dans une lifte de reddition
de ces hommages j'ai apper^u le nom jd'un
Doyen qui a été incQnnu au Gallia Chrîâia-
fah, Ep. na. C'eft Maître Mtchiei qui rendit le (ien en
xjof à Guillaume Evéque de P^iîs^ Ces Eve-
ques Diocéfains, le Doyenné venant à vacr
quer, jouitfbiept du reyenu jufqu'â ce quil y
Cmp. £p. eût un Doyen en place , & acquittoient hs
M». Hi^ charges de cette Dignité, telles que celle da
^uminairic , & celle de Therb^ que Ton répan*
doit dans TEglife ans grandes ^étes. Le Cha-
Çdl/,Chr pitre mén^e étoit obligé d^ns Tes comirien-
cemens à fournir à l'Evéqueun cheval Se dp
Tavoîne pour l'armée du Roi $ ce qui lui fut
f pmi^ dès le ^U ûiç^e, Op s^ vh ci dçffv^ d^
î>ttHWlEltE iMAWE^EDE LiC CaTRECT. f^
Ghcvaliers qui fc fsnomipoiânt de San6lo Ger" ^«^'
mono Aliifiodorenfi» Plufîcurs Doyens de Saint
Gernaain font devenus Evéqires par la TMite ) '^
encc'aucres Pierre de Mornay fut élevé fur le
Siège 4'Orléans ^ puis fur celui d'Aaxerre , âe
fait Chancelier de Franee vers Tan 1300.
Guillaqme des Eltirts fait £vé<)ue d'Evreus
en 13^4* Je^n de Maîlly élevé en i^xs fut
le Siège de Noyon. Guillaume de Caoïbray fui
élu Archevêque de Bourges en 14^2. Etienne
PoQcher monta en 1 5-3 x (ur le Sîigt dé Bayon-i
ne y puis fur celui de Tours. Jean Hqnnuyef
fur celui de Lifieux en « n7* Nicolas de Thou
& Philippe Hurault fon neveu fur celui do
Chartres en 1573^ & 1599* E» ces dernière -
tems MM. d' Argenfon fie de Cofiiac « Tun mori^
Archevêque de Bourges r Taocre Evéque de
Die. Entre plulieurs depuis qui fe font dif-«.
tingjués par leur fciençe, je n*en nommerai
que deux ou trois ; François le Picard dé-
cédé en 1 5^6 > après avoir été le fléau des No;«
vateuirs. Pierre Giltet, qui mourut le \i AoOlr
i5&4à la Chartreufè de BourgFomaine Dio-
cèse de Soiâbns , qualifié dans (on Epitaphe
qui eft au Cloître de ce Couvent, Venerabi"
lit in Omfio Pater, . Pierre Seguin fameux An<*
tiquaite more en 167% \ fit enfin le célèbre
Abbé âignaiv fi connu dans toute la Repu-
publique Littéraire. J*ai obmts dans cette énu-^
meracion des Iliufitres du Chapitre de Saint
Germain Pierre de Pitigny, qui éiant Cardi^,
nal ▼ec9 Fan 1400 y p<wedoit un Carionicat;
& JeaO' Pierre Gamus qui en devint Doyeiï,
ea z6ar« dprès avoir été Evéque de àelley»
Le Chapitre qui a fourni à TEglife de France
tant d*iiluftres personnages a eu le droit de
nommer prefque à tous les Bénéfices qui avoient
été fondes fiir fon territoire » defquelles iépar-.
krai eu détail ci-apres : ce qui renfermoitpreir^
E iii
^4 EgI. de 5!, GERMAm L'AuxEUty -
, que tout le quartier occidental de la VsUe 8C
Fauxbourgs de Paris à commencer au Grand
Châtelet inûlufîvément & (myant h grande
chauiTée de S. Denis , pour ne Ce terminer qpe
vers S. Cloudy dont Cbaiilot fèul fe trouve
excepté. Les Chanoines avoient même fait
entre eux une répartition de ces nominations
"Mmaih fpi- en 156$ ; ^ ils alloient officier dans beau-
***• cou{) de ces Eglifes aux Fêtes de Patron.
Entre placeurs Chapitres du Royaume avec
lefquels cette célèbre Eglife étoic en confra-
ternité } il n'eft venu à ma connoiffance que
la très-ancienne Collégiale de S. Germain
TAemoiret de la Châtre au Diocéfe de Bourges , fondée
envcyéi dn par les Princes de Deols , qui s*eft dite fœur
^^*- de Saint Germain FAuxerrois de Paris.
^ Enfin cette Eglife Collégiale oui pouvoie
à jufie titre fe dire la Fille ainée de la Cathe*
dralede Paris ^ eâ retournée en i744« dans
le fein de cei{e dont elle étoit fonie ii 7 avoir
onze â douze cent ans ; fie la nomination des
Bénéfices aufquels elle préfentroit eft revenue
4 rOrdinaire. Enfbrte que la pofterité ne pour-
raplusappercevoir de veftiges de fa primauté
ilir toutes les Eglifes Paroiffiales de Paris >
que dans THiftoire de cette Ville, êc qu'au-
tant que Ton maintiendra le cuite de S. Ger-
jnaîn Evéque d'Auxerre partout le DlochCe^
dans un degré fuperieur a celui du commun
des autres Saints, ainfî que le Bréviaire de
Fan 17 4 S l'a prefcrît.
De tout ce que fai dît ci^deffus au fujet
de Tantiquité du Bourg de S. Germain , &
de rétendue du territoire qui y aroit recours
^imitivement pour les Sacremens» on a du
conclure que règlifè de ce Bourg efl la plus
ancienne ParoiflTc de Paris , après Notre-Dame ,
laquelle originairement étoit en qualité de Ca-
thédrale, laPaxoiûe de toute la Cité; avant
Première tvtAUE^e tm lk CJat^^eh. Ji
ime le MonaAcre de S. Martial, l'Hôpital S.
Chrî/lophe , &leMooaftere de S. Barchelemf
Se de S» Magloite qui yontétéconftruits , eaP
lent donné naiffanceà des £gii(ès Paroi (Cales*
Il h'avoit été permis au Curé & au Cierge
de la Pareille de célébrer le Service Divin
dans le Chcseur de cette EgliCc qu'à certains
jours de l'année. Depuis que les Chanoines
font paflés à Notre-Dame , ce Clergé & les
Paroîffiens ont liberté entière dans cette Egli*
Ce, Ils ont commencé dès l'an 1745 ^ en abattre
le jubé ou ambon dont la ftruâure étoit très*
belle* On les a exhorté dans un Journal de
l'an i7f !• à en rétablir deux petits qui n'of*
fufquent poiot la vue, & de faire imîtçr en vcrdrmoi^
cela ceux de la Paroiiie Royale de S. Jacques de Macs*
de Compsegne, ou au moins d'avoir une pe-
tite tribune simovible pour placer le Diacre
aux jours de Solemnité entre le Chœur &la
Nef du côté méridional. Il efl à (buhaiferque
ce qui fera pratiqué fur ce point leur fafle aujtane
d^honueur que le livre du Propre de tsL Pa->
roiâe qu^ls ont ^art imprimer en 174 T>
Une des plus condderables décorations qui
a été faite â dette £gli(e depuis que les Pa-
loif&ehs en font en poflei&on , font les grands
caveaux qui régnent prefque Cous la nef en-^
tiere pour les inhumations , & par le moyen
de(quels le pavé de TEglifê fera maintenu dam
Tuaiformité. Lorsque l'on fit les creufées pour
les conftruire en 1746 & 1747 9 on trouvai
douze pieds de profondeur au bas de l'ancietf
Autel Paroîffial du câté de la première Char
pelle deux tombeaux de pierre à la façon des
anciens Chrétiens 8c placés un peu de biais ^
ils me parurent avoir été remués & ouvert»
dans le temps que l'on avoit conftruit le petit
caveau votfin de la Cbapelie. 11 n'y avoît
aucttoc iolcriptioa*
£ ni|
S€ Egz- de s. Germain l'Auxbkr.
Pour laiiter en cette Paroîâè Royale la fioi^
plîci'cé des Eglifes de VerfaiUes , on a été de
delTus les Autels de différentes Chapelles quan-
tité de ftatues de Sarnts & de Saintes, Pa^
trons Se Patronesdes Fondateurs ou éc$ Pofle^
feurs , on les a placé dans les niches autour
de rEgiife & dans celles des portiques qui fe
crouvoîent vacantes. J*ai cru devoir faire cette
remarque pour i'oppoiêr aux préjugés de ceux
qui s'imaginent que ces images d'un S» Fil-
bert , d*un S. Leufiov , d'un S. Fiacre ou d*ufT
S. François » ont été placées là pour faire en^
tendre que cette Eglife a été une E^^life de
Moines ; ce que )'ai déjà combattu ci deffiis^
Je n'ai pas rencontré beaucoup d*aâes qui
contiennent rien de remarquable &r les Gurés
de cette Paroiire. Il eft fait raehtion dans I»
Chronique de Louis XI. à Tan (5^4* au mois
d'Août de Jean Luillier Doâeur en Théolo-
gie , Curé de S. Germain TAuxerrois , qui
avoît été l'un des Députés du Clergé au Châ-
teau de Beauté vers les Princes ligués eonrre
le Roi. Robert de Mazengacbe lui fucceda ^
M.eg. if. ^ mourut en 148 f.
L*Egli(è Métropoh'tame de Parts àtaqndir
tes Chanoines de S. Germain font réitois f
s'eft eonfttvé comme un veftige de l'ancienne
émanation & dépendance , ie droit de venir cé^
lébrer le jour de S. Germain ^i JutUcc la-
Grand-Mefle en cette Eglife.
A envi&ger en gênerai le territoire de cette
Faroiâe,tant comme il étoit primitivement que
comme il a été réduit , il fe trouve qu'il a fervk
à réreâion de quatre Collégiales , neuf Pa-
ffoiiTes & plufieurs H&pitaux. Je parlerai en
paitipulier de tous ces étabitflemens. Mais il
faut auparavant reprefenter rétendue à laquel-
le elle eft reftrainte aujourd'hui , & faire quel*
ques ebfervations Hm quelques lieux, tant (Un»
It genre Givîl qu'Ëccléfîaftique quîTonc com<^
pris dans cette étendue aâuelie.
La Bgure eft un quatre obiong. Depuis l'ex'
tremité des TniUeries Tes limites pa/Hint par le
mille» de la rivière » & vont jufqu'au derrière
de la ftatae d'Henri IV » reviennent enfuite
à la moitié firptentrionnaie du bras de la ri«^
Tiere jufqu'au Pontau-change , fnr le bout
duqiuel dans la branche en delcendant vers le
Chdcelet il n*y a oue trois mai(bns qui en
ibnt« Le Grand Châtelet, même les pri(bnSy
y de compris avec la rue Pierre-à-Poilfon*
Enfuite tout le cdté gauche de la nie Sw
I>ciils ju(qu*â une ou deux maîfons en deç»
de l»cue Courtalon exdufivenEient. De la rue
de la TaUecerie les cinq ou fis premières mai«^
fons i droite en y entrant , puis revenir auit
crois oa quatre dernières maîfons de la me
AtM Fourreurs auifi à droite ; tout ce qui eft-
à gauche e» ces-deux ruts eft auflt de S. Ger-
maif». L'extrémité de la rue des Décbargeurs
excepté ce qui fiiit le coin de la rue de la Fer«
roimerie. Après cela dans la rue S. Honoré
tout le c^é gauche , ju(qa*à la Boucherie der
QMOîfe-Viogt.
Dans cette Boucherie le» étaus it ^uche^
en encrant font db S. Gernuin , les limites
pjiâêm enfiiite dans le milieu de la Cour du
marché pris en longueur , renferment la grande
Ecurie & lés Cours , le manège ^ufqn'â la
Grotte 6t% FueUlans ; Puis elles fuivent
les murs du refte du Jardin éts TuHieries »
renferment l'Orangerie & vont jusqu'à la moi-
tié du Cul*de- fac de cette Orangerie des deux.
c6tés , reviennent paâèr au b«is du jardin de
M. le Marquis de Refnel , & renferment le
foflé àcM Tuilleries , julqu*à la rivière. Le
fieur P. Faure qui a levé ce plan géomëtri-
(yiement en 17^9 % ou coolequeoce de q^oL
58 EGt. DE s. GËRMAm L*AuiER!t*
il a été gravé , a calculé que cette étendue
contient 150 arpens 61 perches quarrées.
Il y avoit anciennement dans ia rue S« Ger«
main l'Auxenois un Ueu qu'on appdloic la
Aâe de place aux Bourgeois 8c la flaee aux Marchands,
U9i4 Appacemment que le Pont ^ Marchand ^uî
avoit fuccedé au Pont aux Meuniers , & qui
écoit au-delTous du Ponc-au-Ghange , avoit
tiré fpn nom de cette jplace. Il fat réglé le 1 6
«*^« ^/^ Février 160^ par l'Ëvéque , que les habitans
de ce Pont feroient en partie de la Pa^oîiftf
de S. Germain, & en partie de celle de S.
Bartbelemî. Ce partage s'obferve encore à
prefent à l'égard de la branche feptentrtonaie
du Pont-neuE* Dans la même rue de S. Ger-'
main étoit fous Philippe Augufte un Hétel
de Barthelemi de Roye Chambrier de Franc Cf
que cet Officier légua à TAbbayede Joy en-
val au Diocèfè de Chartres dont il eft fon*
dateur ; il voulut le conferver (à vie durant ,
cbéirt. min. & que la Chapelle qui y étoit ne fût détraite
Bf. fol. 16$. qu'après (a mort. L*£véque de Paris fe cerr-
lerva une rente pour Ton droit d'amortiHè*
ment l'an 1114; c'eft aujourd*hui le Keu où
a été bâti en 16^8 le Grenier-à-SeU l>e là
vient qu on y voit les armes de l'Abbaye de
Joyenvai , & celles d'un Evéque de Chartres
â caufe de la réunion fdite de cette Abbaye à
cet Evéché.
StoTtl T. CHASTEAU-FESTU étoit un iîea
$• p- 3 5 5* Toifin de la Crdx du Tiroir, & qui donna:
chétrt. maj. ^^^ ^^^ ^ ^^^ ancienne rue : mais on ne voit
£/"• fol' 4S. * p2^ clairement ce que c'étoit que ce Chârea».
11 en eft parlé dans un titre de l'an i&^T*
Sauv. T. I. 5auval avoit vu ce titre , & n'a pu rien de-
^* '^* cider , parce qu'il n'a voit pas allez examiné
l'origine du nom de la Croix du Tiroir , & que
je ne crois pas que jufqu'ici elle ait été trou«
v^e. 11 ine femble (culemeat que les Autem»
yRÊMiBftE EMiCKE^Ê ]>S LA CaTH£0. $9
Âc ia dernière édition du Gloflaire de Dn^
cange ont frayé le chemin pour ia découvrir*
LA CROIX DU TIROIR a pris fon
nom de ce qu'elle étoit proche le Tiroir de ce
quartier-U* Dans les titres que j*ai vu, & qui
font plus anciens que ceux que M. Piganiol
cite, é^nt du XIII. XIV. & XV. lîcde, le
nom Tiroir cft ainfî écrit Jirouar en iiS9i
Tyroii vers le même tems ; Tyroer dans le Ne-
crologe de N. D. au 8 des Ides de Juin. Ce
manafcrit eft d'environ l'an 1170. Tirotter en
i|T7 dans les Regiiïres du Parlement au »
Mars, & dans un Mémoire d'environ 1370.
IjfTOttcr dans un Compte de 1459 . Cette uni-
formité infinue qu'il faut (bnger à ces anciens
Tiroirs qui (èrvoient à étendre & tirer les étof-
fes , que des titres latins du tems de S. Louis ^j^ ^
appellent Tiratma 11 convenoii cju'il y en eât voc. Tiratf^
un dans un quartier qui iè peuploïc de plus en rittm & tm-
plas de Marchands» le(queis en apportoient <^^i**
de Normandie, Picardie & d'ailleurs. C'eft ce
qu^une Ordonnance du Roi Philippe de Va-
lois de ran i n j appelle Téndarisi feu loeus ., 9^^"- ^'^
? J, / " , . r J R.OU T. 2* P»
eommunu JH quo fann$ tvramur Jtu tendumur. ^j^^ ^
Il ne convenoit pas moins qu^ii y eût auprès
de ce tiroir d'étoÔès un lieu couvert pour y
dépoièr les pièces de marchandifes , & ce lieu
cooftruit à la légère félon là mode de ce tchis-
là , en forme de halle ou pavillon en char«
pente, n'étoit apparemment couvert que de
branchages ou de chaume , ce qui aura pu le
faire appeller Château-fiafio. Cette origine de
Tiroir eft certainement plu» recevable que
celle qui en fait venir l'étymologie du fup-
pltce de la Reine Bmnebaud» dont l'exécu*
tion aniva à plus de cinquante lieues de Pa*
ris, & que celle dn triage de« bétes. Ainfî je
conclus que M. Piganiol a eu railbn de railier
ceux qui croient fiarles mieus que les auttesr
éo Egl. de s. Germain t*Autïi^ic. i
en difant /a Crofjtf dutrahoir. Au rcftd, com^ "
me le Tiroir écoic une place publique, & an*
cîennemenf^lus large qu'on ne la voit aujour- .
d'huï , il n*^eft pas extraordinaire qti-on y eût r
ptamé une Croix comme on en met aux caff« .
refours. Vers l'an 1 400 c'étoît la feule place
témh Ef* ^j„5 p^jjj oàrEvêque pût faire faire juftîcev
maisr non pas juTqu'à la nit)rt. J'ai vu un roui-
leau de ce tems-là contenant les pouvoirs d«'
fon Prévôt dt de kn Bailli ; & à Tankle de ce
Prévôt j'y ai lu ce qui luit : « Item ledit Pre-
3> voft a connoiflaiTce de pendre & ardoir hors
»rla banlieue de Paris ^ & faire couper oceilie»
9> à Paris à la croix du Tirouer $ & doivent
9> être faits tels jugemens par le confeH de»
«> Bourgeois dudit Eveque » à ce pdknt Se ap-'
» pelle fon Procureeir*
LE FOR-L'EVEQUEvc'efi-iHltreto
Cour contentieufe de TEvéque on le fiége <}e
ÛL Jurifdiâion , fe trouva atiflr fur le tetritoi--
re de S. Germain, â' cau(è de la Seigneurie
générale qu'il eue primitivement lur ce terri-
toire; ce n'étoit ni un Fort ni un Four, cooa-
me quelques-uns l'ont cru, mais un lieu »
plaider. Forum Epifcofi Le roulleau de» char-
ges du Prévôt de t'Evéque , écrit il y a environ-
5$o ans, p»rte cet article :9»'Item le Prévôt
9» dùdit Evéque dok demeurer en fon Chaftel
» du Four«i'£ve(que, ou ailleurs au dedans de
9» fa Terre , & au(& il y doit demeurer Its
9» Clercs de (k Baillée & tous fe$ Sergeos. «c
La porte de ce Heu qui eft du côté de la rue
S^nt Germain- perolt ôtre de quatre cent ans.
On y voit au-deAis en relief un Evéq«ie & un*
Roi en face agenouillés devant une Notre--
Dame , fymbole de Tailbciation à laquelle
Louis le Gros fut admb , ou du Traité de
paix fait entre Philippe-'Augufte & rEvéque-
de Paris. Les armes de France font à fleurs de
PKEftfSERt EMAKfi's Dl lA CaTTIIO. ^f
\fs (ans nombre craTcrfées d'une crolTe droite*
A l'antre coiti font en relief un Juge en ro-
be 8c en capachon , des Metteurs , & un
Greffier vêtu comme un homme d Eglife. C*é<-
toit quelquefois âts f erfonnes de ({ualité qui
eierçuient l'office de Bailli de r£vj£que Ùa
Hend de Bethnae Tétoit en i f03 :^ â la fin
du même fiécie on Henri de Marie. Sauvai T*
|. p. ifo. nous apprend qu'en 14^ s il y avoie
le For-lc-Roy fîtué devant le For-l'Evéque.
LE LOUVRE. On a tant écrit fur ce
Château , qu'il (èroit inutile que |e m'éten-
difie à en parler. L'étymotogie la plus prpba<r
bie eft celle jqui fait dériyer ce nom du Saqcoo
où Lan^ figaifieun Château Caflellttmy dimi-
nutif 4le Cqfirum* Dès Tan 1 3 1 5 , ou environ , cJueTmptiid
il y avoit uqe Chapelle dcftée de xf livres à
prendcc fiir la Pttvâté de Paris, & d'autres ^.m^,
droits^ elle eft appellée la ChapiÛe de S, Jean
dans an aâe de permutation du 1 1 Décembre
; t a a« Le Palais des Tuilleries eft un lieu éga«-
lemeoc coimu , 9c dont je ne dirai rien,
LE FJEF POPIN. Je parle de ce Fief
iîtué fur le terriroire de la Paroifle de Saine
Germain , telle qu'elle eft depuis les diverlêt
diftraiâîons qui en ont été faites, préférable-
menc à d'autres fie& ; afin dereâinerp s'il^B
peut» Terreur du public qui a altéré ce nom
en celui de Pépin , de manière â faire croire
que le nom de l'abbreuvoir Pépin vient du
Roi Pépin. Popin étoit un des notables Laï-
ques de Paris nommé Pofinut dans le» Lettres ^^'^^^^k»
de l'Evéque Maurice de l'an 1 1 8 f , oMl pa-
roit comme témoin. Sauvai a découvert que St^r, T« z
la juftice de ce fief s'exer^oit autrefois au P' ^'^*
porche de VEgiïCe de Saint Jacques de la Bou*
chérie. Il s'étendoit dans les rues de la San-
nerie , Saint Germain » Thib^ud aux Dez 8c ^^^ ^^
^ecciorPoi^éi cpuM^e auljlt invHiita Eftfio^ £/r.îj»p4^*
éx Egi.. de s. Ôerrmatn L*Atnt£RR«
Le poffeireur en doit hommage à t'Evéque.
Jeaa de Motreux bourgeois de Paris rendit le
SiMv.fHpra, fienle ^o Août 141/^ profeodo Popsai. Marcel,
ce Prévôt des Marchands fi connu par fes (édi-
tions , fous les règnes du Roi Jean Se de Char-
les V. l'avoir tenu dans le fiécle précédenru
Ce qui conftate que Pépin cft une mauraife
leçon, & qu'il faut lire Popin, efl que dans
Sauy.T. 3. des aôes de 1411 8c 1417 il eft écrit par une
f.2»s , 29s. diphtongue Paupin & Poupin.
LES QUINZE-VINGT.Jen'appren-
drai à perfonne que cet Hôpital pour crois
cent aveugles eft une fondation de S. Loais*
On peut juger du^^ujdejf^venu qu'il falloît
avec les queces pour les faire' (SbBlter, par la
ibmme que ce (àmt Roi deftina pour la nour-
rîture & l'entretien de Jean le Breton qu'il y
VAT^inSpiu ^*^^^'^ Chapelain en 1260. II lui afligna quîn-
inv\ f . g. * î^e livres de rente fur la Prévôté de Paris avec
vingt fols pour le luminaire de la Chapelle :
iur quoi ce Prêtre devoir entretenir un Clerc
avec lui. Le Chapitre de Saint Oermaîn en-
tra dans cette bonne œuvre; il accorda en 1 182
à cet Hôpital un arpent de terre pour la Cha-
pelle & le Cimetière, avec permiflion d'avoir
ealU chr^ r. deux cloches , & il lui fit préfent d*une Dizme
7- C(,L 1S9. fuj. m, iiçy qyj n'eft pas nommé , fànf le droit
du Curé ; ce qui fait entendre le droit qu'avoit
ibid.cùL ^^^^^ Collégiale fur le territoire où il étoit
2^3^ ' ' bâti. On voit même par un aâc de Tan x $99
que les Chanoines s'y étoient refcrvé un droit
d'oâFrandes. L'Evéque de Paris de Ton c6té
chanval céda à CCS àveugles dans Ik Coulture cinq ar-
fy' P^r, pens de terre tenant d'un long aux murs de
leur maifon, & aux murs de la maifbn du
Comte de Bretagne , jufqu'à la borne qui étoic
proche les murs de la Terre des Tuillertes^
moyennant une rente de dix livres. Par un
aâe de Robert de Rouen Provifeur de cette
/ / •' ' '^ '
•-'Vv t y .' j ••' N ''A,. .3^, •'•/*^-: ; i.(.
^ ,
'PREMIEKE EMAHE'ft DE TLK CaTHBD. 6%
naifon en 1315» on apprend que ce lieu qua-
lité Congregatio ccpcoraw poffédoic alors doma'^ Chért, mV«
mimaiem curtem & jardinum verfus Ttiiiariat ^f'f' *^7#
ultra Lttfaram» Pierre des £Aarcs donna ea
1343 à cet Hôpital une pièce de tenede qua-
santei-deux arpens fi(è devant le marché aux
chevaux » & tenant par un bout à cette même
maifoo. L'Evéque de Paris accorda des let-
tres d'amortiiTement comme Seigneur du ter- Imvm/.Z^»
rain ,. & s'y créa une rente. Je veux bien croî- -^ **^^
re (pui(que M- Ptganiol Taflure) que ce fut
un notamé de. Montreuii Architeâe qui bâtit
la Chapelle de cet Hôpital ; mais ce ne peut
être celle que Ton voit aujourd'hui. Ce qu'il
y a de plus ancien efi le collatéral méridional
qui c(l du XV. fiécle. Jean Amel Evéque de -j^^, £p;
Sebafte y fit pn ijf|o la bénédiâion de cinq 15 j*/. uiSu
Chapelles nouvellement bacies* Le refte eu
plus nouveau , & ne paroit être que du fiécle
fuivant, à la referve des trois fiatues du pQf
tail qui regarde le iêptcntrion , lesquelles vien«
neat de Tédifice précédent , & ont été placées
dans les niches nouvelles, {.es vitrages pa^
reiilement n'ont que deux à trois cent ans
d'antiquité» En i } $0 cet Hôpital qui Ce trou-
voit fitué hors la porte Saint Honoré, avoir
de l'autre côté de la rue THôtel du Duc de
Braban , & celui du Duc de Julicrs. ^'^* '^*
S. NIC AISE eft une Chapelle qui fait
partie de l'Hôpital des Quinze -vingt, dont
une des entrées a été par la rue qui a tiré fon
nom dç cette Chapelle. C'étoit la Chapelle de
l'Infirmerie de cette maifon : elle paifoît en ^ ^.
149 1 pour un JBénéfice, & elle fut permutée P4r.iuAf^
alors. L'édifice qui cû orienté au midi ci} de
ce tems-là. £llç fert à préfent d'école *, l'on 7
expofe les corps des Frères aveugles morts.
Le culte de S. Nicaife Evéque de Reims &
Manjr a é;^ transféré d^ns la grande Cbap^
44 E<ïi.« Bi s. Germa»! L*AcnceRit«
2e de 1 Hôpital, où l'on célèbre û Confirerfe;
non le 14 Décembre , co^mme autrefois, mais
le 21 Juillet.
S. ÉLOL La Confrérie des Orfèvres de
Paris ayant acheté une maifoa f ue des ^leux
portes I proche l'Hâtel de T Abbaye de Joyen-
val , fur Je territoire de TEvêque de Paris , cet
Evéque en accorda ramortiliement en 1 3 99»
. Les Orfèvres y bâtirent un Hôpital avec une
Chapelle, & TEvéque leur permit le iz No'
vembre 1401 d'avoir un Chapelain 2 mais
comme ils y mirent une cloche pour convo-
quer le peuple, le Chapitre <ie Saint Germain
prétendit qu'on ne pouvoit point y célébrer
publiquement ans fa permiffioo. On apprend
par un aâe cité dans Sauvai, qu'il y eut aulO
fur le territoire de Saint Germain une Cha*
pelle delà Monnoie , laquelle paflbit en 147 f
"^* ' ^ pour nouvellement érigée ; & que ce ne Âjc
» -. que dans cette année qu'il fut perjuis d'y cé-
J'aiauffi trouvé dans un Regifire de TEvê*
chéde Tan 1^47* ^l Nov. qu'il exiiloit alors
dans la rue des Bourdonnois une Chapelle dite
la Chapelle de la Chafle* C'eft la permiifion
qui fut donnée d'y marier Nicolas de Mornay
Écnyer du Dioccfe de Rouen, avec Annei
Luillier. C'eâ tout ce que j'en ai pu décottvri&i
LES PERES DE L'ORATOIRBJ
commencèrent en 1 6 1 é à s'établir fur la ParoiA
fe de S. Germain , 8c 9'a été leur première maki
A>D dans Paris. On peut confulter M. Piganioi
fur Ibn origine, les premiers Généraux, lei
içavans qui y ont fleuri, les f(^ulturet cei
marquables qui y font. L'Eglilè n'ayaoc en
achevée qu'en 174P , la dédicace en a été faiti
alors.
CHAPELLE DU GRAND CHASTELET
Je n*ai rien trouvé qui la r^acdât , finon qui
ibui
l^UÊMtBRti ■MAKÉ's DE lA CATHEiy. ^
fjug le lloi Louis le Hutin , ou Ton fuccefliBur t
ii y eut une CbpeUenie dotée de trente liy# '»*• '^^*
à augmentée peu après de dix Ut. ^'"*' ^'""^
DE LA COLLEGIALE
SAINTE OPPORTUNE ,
Erigée fur le Ternfûire de Saint Getr
main l^Auxerroh^
LE premier é^rablidement qui paroïc avoif
ccé fait fiic le territoire ou le Clergé de
Saiflc Germain ayoît la charge des araes fous
la dépenciance de TEvéqjue» eA celui de 1»
Collégiale de Sainte Ûpportune , puifque Té-
poqne de cet établifiement eft du IX fiécley
sli faut ajouter entièrement foi au narré tiré
du Cartulaire 6a Légendaire dé TÉglife de
cette Sainte. Je dis entièrement, parce que
je ne vois d*authentîque dans k récit de la ViV àt S*
tianâatïon dii corps de la même Sainte faite SPP^'*' Ç?
au Dioc^fe de ^aris fous le règne de Chat- f "f; ^^*^
les le Chauvis y que ce qui eft dit de foit
rcanfport du Diocéiê de Séez à Moucy ad >
Dioccft dé Paris > & de Moucy à Senlîs »
ayant été écrit pat des auteurs prefque con-
temporains ; entre autres par Adeleime £vé-
()}ie de Sétt.^ A fôgard de tout ce qui y eft
dit de Notre-Dame des Bois, que L'on faîc
fabfifter du temps de Louis Roi de Germa"--,
nie , ys fuis perfiiadé que le mot tiermanùi a été .
in&ré dans le récit d'un miracle , que oe n'eft .
pas le même Roy qui aprè^ avoir donné Mou-
cy 9 y. 2 ajouté le bien que cette Egiife a eu
(depuis ; qu'il faut attribuer à Lduis le Gro»
^ Louis le Jeune la 4ooarîoo dçs petits
Jomclc f.
V^ Eglise S. Opportune,
raïs de Champeaux , & que rinterpolatrorr
de trois miracles rapportez par le fieur Goflet ,
n'a été faite que par nn auteur du XII ou XIII
£écle, qui croyoit. qu'Hildebrand Evéque de
Séez avoic refidé avec le corps de S. Oppor-
tune proche Paris dans le lieu ou l'^h pré-
tend qu'a exîAé cette Chapelle dite N. D.
des Bois , à laquelle anroit fuccedé TEglifè
du titre de cette Sainte, quoique la relation
de $• Adelelme pre(que oontemporaîn au tran*
^ort de ces reliques, n'en diie rien.
Le fîeur GofTet, qui à fuppléé au défanc
des anciens Hiftoriens latins fur ce point chro-.
ilologique, efi tombé conféquemment en beau-
coup d'autres ai)achronifines,ne fe connoiflanc
pas mieux en genre de bâtîilè d'Eglifè qu'en-
flyle d'hiftoire ancienne : & ce qu'il y a de fâ-
cheux , eft que ceux qui ont écrit depuis fur
les EgKies de Paris, l'ont cru fur fà parole,
& l'ont copié. II prétend q^e la nef de l'Egltfe
de Sainte Opportune qu'on voit aujourd'hui ^
eft celle de l'Eglife aue TEvéque Hitdebrand
avoit confbuite vd's Tan 754, 6c que le
Chceur qui avoir fubfifté jufqu'en ri;4. fur
alors rebâti, & tourné un peu plus Vers To-
rient. Il n'y a de vrai en cela , finon que fe
CbofUf de l'Eglife aébnellé de cette Sainte efb
en effet tourne plus £reâemcnt vers Torienc
que la nef, mais tout ce qui compofê cette
Eglife, 8c le grand portail même, n'efl que
du XIII. & XIV. fîécle , comme on peut en
juger par fa reflèmblance avec d'aurrés édifi-
ces connus pour être de ces temps-là. la tour
eft encore plus nouvelle; & c'eil un point fur ~
lequel il ne s*eft point trompée
Sans trop m'arrerer â. ce qu'on a débké tou*^
chant la Chapelle de N. D. du Bois ,J1 efl coti«^
Âant que l'antiquité de la dévotion des Pa-
lifiens euvess S* Opportune Tupsofe qu'on pul^
fedoïc quelques-unes de Tes Reliques dans le
fieu où éft TEglife de fon nom ; & le Père
du Bois reconnolc que cette Eglife avoit été
dè/lors in terra S.Gtrmam Auiifjioàortnfis, Il Hif.JStcl»
y a apparence que ce fut ï raifon de cette fitua- ^^*' ^' ' ^
tion du Clergé de S. Opportune fur le territoire ^ ^^
de Saint Germain^ que TEvéque de Paris Im«
berc accorda aux Chanoines de S. Germain
Ters Taa xojo» h nommatton aux Prebendet
de cette même Eglife de Sainte Opportunes
Cette coneeffio4 fut confirmée par l'Evéque
Galon en xxo8, & par Maurice de Sully aufl» ç^it, cj^f,^
Eyéque de Paris en 1x9^1 l'Annate de ces r. 7.0/. 25^
Prébendes étoic même d&e au Chapitre de Saint
Germain I fuivant une charte, de l'an ixpor jyid.CgU
Je ne détaillerai point ici les changemens qui ^^^*
arrivèrent depuis , & qui donnèrent occafion
i un traité entre les deux Eglifes T^n 122 f.
Guillaume de Varzy étant &oyen de Sainc^
Germain*
L'éredion delà CuredeSaime- Opportune
étoit alots afl*ez récente ; ce qui eft ans douter
la caulè que Cette Cure n'efir point fpécifié^
dans le Poiiillc du XHI fiécle. Le lervicer
en a toujours été fiiic à une Chapelle oartt-
culiere,'qtti depuis Tan itf9}, eftaucôtémér
ridional de la ne&
J'ai trouvé dans tes Regifhres des Chartres^
du Roy^ia confirmation qui fut faite en joio;* i^eg. fu
eu don de feize liy. de rente > dont Jeanne fn^e yv^-
la Fouaciere avoit doté à Sainte Opportune
Bne Chapelle du titce de la S« Vierge % St
louis & S. Nicaife*
Les Reliques les plus coniidérablçsL trente
£gltfe font celles^ de S^ Opportune , & prjn^
cipalement une'céte* On- né^ dit point d*oiii
étoic venu àr l'Abbaye de Cluny roffemenr
d un bras que Jean du Pin Abbé de ce IVSo^
aaftese dçnoa î cette Eglile' de Paris fous> le?
én EdtiiB s. Opvoktvpk;
Roi Charles V , peut-être raroît-on tiré At
Prieuré de Moucy-le-neuf ci*deffus mention-
né 9 qui eft de TOrdre de Cluny. Goflêt a'
I^SfMo^t fait graver dans ùl Vie de S. Opportune la
figure du Croisant) qui renferme la câte de-<
cette Sainte , & qu'on applique à la gorge dei
iH* 35» Malades. Il parle aufli des reliques de S. Mar-
cou & de S. Herbland que Ton j conferve*-
Il nous apprend enfin que Ton y honore S.
Godegrand Eréque de Séez frère de S. Op-*-
portune au commencement de Septembre, le
nom de ce Saint étoit anciennement dans le*
calendrier du Diooéft de Paris aa | de ce
mois. Mï Pigantol nVpas oublié que le Cba^
pitre dç cette EfllCc a fourni trois écrivains
de nos jours , Ravoir : Mrs Maeé , Richard^
9c Mallemanti
J*ai lA dans un rcgiftre de f Evêcfié r qu'eue
*«• fp» 1^47 j. une femme appellée Philippe du Ro-
^-r. M. chier écoit rcclufe proche l'Eglife de Sainte--
' -'^ Opportune.
Cette Paroifle n*iefi compose que de trente*
àf quarante maifona» comprifes dans les ruesde
fa Tablerêrie 6i des Fourreurs, f^ja voir, en y
entrant par la rue S. Pénis, les deux tiers det
mai(bns qui (ont i main droite daas ces deux
fues» 6c qui font les plus voifines de TEglife
Sainte Opportune; de plus toutes les mai-
ions du Clohre & place de la même EgUre».
celles de 1» rue de l'Eguillerie, celles du
coin de la rue de S. Denis avec d'autres ad<»
jacentes excepté les trois dernières. Enfin ccliea
delà rue Couitalon , & celle qui faitTaucie:
coin dt l«v rue S^ Denis.
AUTiyiL;.
Cette ParoiOe paflè pour être le pinsi
E<ÏLISB DE S» iBUVROTr ^
celle de Saint Germain l'Auxerrois : C*eft.
aufli parce que le territoire ne Saint Gennaln*
s'étendbft jnfqaes près de S. Cloud, que la*
Banlieue Ecdefiafiiqtie s'étend juSques là» Je
remets à en parier auffi-bien qae de Ces fou*'
diviiSoni» lorsque je trattevai de la Ba^eue^
EGLISE SAINT LEUFRO Y ;
'Ancim Etébliffemem fait fur le Territoire
de Saint Germain FAuxerrois.
JE ne pais donner qu'une fim^Ie oonjeâure
touchant l'origine de r£gfi(e de Saine
Leufroy > qui étoit fitué auprès du Grand-
Châtelec » mais elle eft très-yraifemblable»^
Cotmnie le corps de ce Safnt Abbé décédé
Tan 73^. au pavsde Madrie Dioccfed'Eyreux».
aité apporté a Pari» du temps des dernières
guer«e» des Normans « & qu il eu refté dans
l'Abbaye de Saint Germain des Pre2 ; il pa«
rok que c*e(l quelque Seigneur ou Prince ,
ou biea^ quelque riche Bourgeois de Paris
qat ayant dévotion à ce Saint , & en ayant-
obtenu des reliques « bâtit cette Eglife. Le
voifinage du Grand - Châtelet porteroit i
croire qu'elle- auroit été cooftruite par quel:*
que CooKe ou Vicomte de Paris» Ce qu*oiiv
en Xçait de plus ancien ,.. eft que dès l'aa.
II j|. Galon Evéqpede Paris, déclara^ dans-,
une charte » que le patronage de TEglifê de. GaRi cthi^
Saint Leufsoy proche le Châtelet appartenoitV. 7. xr»i. 254
au Chapitre de S^int Germain TAuzerrois ;.
que rEvéqiHe Maurice de Sully lui confirma
la jottiBânce de cette Chapelle , & îa préfcn- '*'d.c#^
liuoa itt Piétcfi sa ii%^\ ^ que r£?cqiie ^^
^s ËtfLisE »r S. LA.Ni>Rrj
EGLISE DE S. LANDRI,
jincictme Dépendance de S. Germain
tjiuxerroisg .
l:
'tTn àts premiers témoignages fur VtxxC^
j tence de cette EgPfefoas le nom de Saiot,
Landry, (e tire du Fouillé de Paris,, rédigé
vers l'an i ito. ËUe j eft marquée I9 (êconde
d'entre celles dont la nomination appariieot
au Chapitre de Saint Germain l'^uxerrois»
Ecchfia S. Landerki. Mmîs dàs-Iors étoic-elte
ancienne f D*abord on connoic dès Tan IA07
Jean ^ Prêtre de Saint Landry» nommé dans une
Sentence arbitrale fur Saint Jacques de la Bou-
cherie« On trouve en remontant que Maurice
ic Sully, Evéque de Paris, confirma dès i*Aa
^ „ . 1 19» le droit que le Chapitre de Saint Ger-
r$l,i$6. r. 7! «ïaînavoit de nommer un Curé à Saint Landry.
Cette relatfon du Clianitre de Saint Germ;iin
avec une Eglile dis la Cité, titrée d'un Saint
dont il pofTédblt les reliques , m'a porté à croi-
fe que de 1^ même manière (pe les Abbayes
d*e Sainte Geneviève & de Samt Germain des-
Prez avoient d^ns cette Cité un lieu pour re«
tirer leurs effets dans les tems de? incurfions
des Barbares, auili l'Abbaye de Saint Germaia
FAuxerrois en ayoit eu un pareil : on y auroit
depuis bâti une Chapelle, s'il n'y en avoit pas
déjà eu une du vivant de Saint Landry , amfî*
que quelques - uns l'ont cru ; on y auroic
adminiûré le Baptême aux etîfans qu on y ap-
portoit dans lejems des gilerres : S.- Michel en
auroit été regardé* comme un pfotcâeur contre-
les ennemis ; le Vicaire' dibflcrvant dans la Ca-
thédrale la Prébeojg jç Ig même Abbaye dé
Ane. uVfiKtii. ÉE s. Gsem; t'Aux* 71
Saint Germain T Aiixerrois , y auroic fait (â f e-
fidence» & enfin an XIL fiéde depuis réiéva*
don du corps de Saint Landry de (on tombeau t
le Chapitre de Saint Germam en auroit donné
dc^ reU<|aes 3t cette Chapelle ; ce qui lui auroit
£iit ptçndre le nom de ce Saint , & qui auroic
rendu moins commun les noms de S. Jean-
Baptîfie & de S. Michel anciens Patrons.
Au refle , quelles qu'eufl'ent été les reliques
de Saint LarMlry » qui avoient Ëiît porter fon
nom à la Chapelle , comme on ne fçavoit plus
en 1408 ce qu'elles étoient devenues, Pierre
d'Ofgemont , alors Evéque de Paris , ayant
ouvert la chaiïè de ce Saint en VEglïfe de Saine
Germain , en tira deux oflemens qu'il donna i
TEglifê de Saint Landry, ou je lis qu'ils ont été
ezpofes, moyennant une nouvelle permiflloa
du 28 Janvier i6s9*
Le bâtiment de cette Eglile paroit être
presque carré, étant peu étendu en longueur »
& accompagné d'une aile de chaque côté. On
tfy reconnoit aucun genre de travail qui fiir-
pafle de beaucoup l'an i po ; aufli venoit-eile
d^étre achevtîe, loré)ue Guillaume Dauvet, ^^' ^fi
Maître des Requêtes demeurant fur cette Pa- '^^7*
roiflê, engagea Jean Cisur, Archevêque de
Bourges , d'en bénir les Autels , avec la per*
mîffion de TEvéc^e de Paris. Le grand Autel
le fut en rbooneor de Saint Landry , S. Mi-
chel « S. Jean-Baptifte & S. Nicolas. Le fé-
cond, en l'honneur de la Sainte Vierge; le
troifîéoie , en f honneur de S* Martin ; le qua«
triénae, Ibus le titré de S. Fiacre & de Ste Ve-
nice« Ces bénédiâtons fitrent faites le t9 Sep* Ancîq. éc
tembre 14779 & non le xa» comme ditSau* Ptr. tom. 3.
vaL Guillaume Dauvet , nommé ci-deflfus , a p* 217.
dâ paflkr pour bien&iceur de la Cure , puilqu'il
lui biffa des prez Se des vignes, fuivant qu'il
fvolt par une in&rmaiipaaeran 1^99 •
Tarn. I| ? G
Otr6 Ë|!M «yftfii ett le ifiâtbtitr<ë*ét#e¥è^
^'''^ itt te AMilégd UM !|^ddVffiÀi iMdlotitié* pat «
On ^élt ^A te fowl 4e Vrik^mhiëùnth
tes Alrtuei t#tiobéel4e }0iin Dsuvec > pmnter
f^féfKlent ètf Pàr1«n«iot, iécédéen 1471 9 &
de Jeafrtte *^ S^sfâiAfftc ft IblàRit : oiti ikovra
!CitMte k fé|>uflâ#e ^ MM. Bmicbcnc «tec
n$ ffoAi îiu ChaVfCdîéf , <« ^tH foatrok fiûra
^fù?re ^tHl y dl «iflrtimé s Mit «^«ft i ^amt
,^ef¥jivÎ9 qfû'il K«|^c^e. Du 4toéiM tEsâfli ei I0
«ôYnbeau ^ tétè4>K S(iilt>tettr Girardon , ^tffr
Ifyérite d'éwé tA. D^Ok^nftM l8pilikor«s <^
paroiffiTeiit mùiiîiéBtiëiKtvt B^ifci ftnt celle»
de JàcqûiK k K^y 9 ^rtbeiré^tfe dte fiovtges »
^trf y foc ^ttttrté m ifyi^ Mvom te GàUm
Chriftiana , & celte de Nkûlâs te I^PUrntux 9
hvttttttètVAméêCbPéiléÊm^t tfàiiicièàhit
£ G L ï ^ £
DES SS. INNOCENT;
fVn des Démmbrem$ni df Saint
&tffh4iH FAiOcerms.
ON ne ipeut g^res deater que «depiite lo
traité d':efibciafiofi four le tccrkohre «la
Chaiiipcatix , fim tuM te Roi Lsoitis te Gros
6c TEv^qne de Psifte, vue paiite da ùhA 4e
ce lieil de CbampesRiic for tecpiel^eiee E0lii&
éet limocnn ft crM^e» n'aip^ftint ao Ciei^é
de Sainte Opportune. C^eA on fait ^ae <i|Qel«
meà éhai'fes de Li^t VU pnbkiéà par Oof*
bBXf*iili&înflullS.<iBiM»l.'AM» 7f
fail0€OIIIMlMCWcO bsiltMi INM0 faii m <
«émelBgUfC) Ar des nnjwmciii ptit
«quel jy & Ar iflqMii M iid pcat pM ce
iiin—r «a le (lefti Càt Vmaimtgt ^*a a (
aé<^S. MeWmb^ £véqiie de Sccx« w ftytt
dcSflifiteOppMttUMw fiDfalîIffé&liedcbtel»
due doi oms fGommmnt fEglift éê Sùm
GeroMMi ÏAtMÊtm»^ qat4Me £|IîA « ta«*
fmmt&^aii'ànk Ueafimrié Arkicfiitttlrt
«biSatuct lniioc0tti«
Uédififite éM rEflilb des iMecem eft lo
fhfl ânden de tene «Mx des Partoiflèi de
Awie» Si fini ee ceefideie le tMr , denc
il n'jr • de eeitveae que Je haec oui tiem
Se» eebb» 4c 4 l^«m6|e te mine de
ceiAmâieii dee gefcnio deffit il eft oreé^ es
M fltiaMipctefoim«l efiMM qu^il eft im
leon de PUlinM-Aekafte^ à la feifirre de le
iêcende itfe Mâdda cAid méiidieiml» ^ pa»
rek ïËiie m peti plut aevfeU^ On ne fient
pôine 'Étppoiinr v eiMiffincBC an lagcnMnt ^ne
i'^a :peete^ qpt la Dédicaoe n^en a été faite
«M A'ae i#4f pi* Dentf du Meolie > Evéqoe
del^arie; fMir la mftn qii*2i y a m trè^'gtind
•onil>tè4l'a«tcea£g|fiéf » méiiie dana le Dio»
téfi» de Pàris^qet q«èi«|«eee«Aniitef aaKI V.
ra XV. ^édr » tt'etii éié étëè^ q«e dans le
^nisiélne* Les Eté^nca né faibienc g«er€s ai^
creMi la céréawate de la Dédiesice, à moins
qu^eile ne fut demandée. On a dfi feeterliuer
cî*^lcAc»qtter£eiire de N. D. de Pa«is n'apas
«toeete été dédiSr $ qneiitne&iîeU y a i|«at»t
4)tticane«&!aiUealBsl60éasedebâtffib del*£fli-
ie-Ass imleeens^ïie fcSîDm pMtkfiodnXlIl
Melev Ai le XIV4 «i ieXV« oà l'on bâtiifek
SMSK amieitiefit. Ivfais il eft Tifible que depuis
^tfe cette EgliAe été finie» les pHiers qoi fup-
fonelKlos gelcnca étfantisep «affifii & ocou-
i^ S^Lirs DBS iKHircrwir; '
Saot trop de place, on les a dimimiés; ce ^t
lit paroitii ces piliers plus noiiv^oi: que lee
mursqu^tis.rfipporteiit» '
^ Quoique cette Cure ne fblt peint Tpécifiéff
dans le Fouillé Parifien da XllL fîéde , on no
doit point en coneliire qu'elle n*exiftât polne
dès-lors, fi ce «ju'on lit au Galiia Chriftians
T.n.tftU ^^ exaft, (çavoir, que dès Tan iijo Gay^
^^^ Doyen de Saint Germain, confentit avec fon
Chapitre au décret de Tfaibend Eréque dé
Paris , qui portoit que la préièntatibni la Ci»»
re des SS. Innocens appâniendroit danala fiii»
te au Chapitre de Sainte Opportune. En c«
cas , ce feroit le fanâuaire de i^Egttfe il^aujôtMC-
d*liut qui con(fcfveroit des reftesi de cette Pâ<»
roiffe érigée même avant le milieu du XIL
(iécle , car la ftruânre eft un peu plus matftiro
6r plus reifemblante à celle de la is9xu M &*
roit inutile de rapporter jei lesvariattoiis^^
y a eu fiir l'inûitution du Coré. Il fiiffit dîe
dire que c'eft maintenant le Qhapitneiiie Saia^
te Opportune qui le nomme* Selon Sauvai ^
i:e ne fut qu^cn rit f que le Chapitre dr Sffiaf
Germain lui céda cette nomination. DttSKte
fiécle fuivant Tunion qui ena?ôitéré£iîte«u
Chapitre de Sainte Opportune, Se ratifiée en
A^ei dp 1 40^ ^ fut mie femence de procès , jnfqiies-^là
«Ipii qu'en 149 1 le Parlement ordonna qu'on âte«
f oit les Fonts BaptifmauK & les fiiintes Huiles
n^. P4rif de cette £gli(è Paroifliale i ce qui aefiiç pas
%9 Jnh de durée.
Il paroit que la rai(bn pour laquelle cette
Eglife fut d*abord bâtie , éroit pour tfsvrift de
lieu d'oraifon aux fidèles qui viendroieiit vifi^
cier tes (ipultures ( car ds^ns les ane^iïs came*
tieres il y avoit toujours quelque Iglift defil*
•[/ Bfif'^ ^ la prière pour les morts. On jugeaâ prcr-
rbUkIpid. '9^ ^ l'augmenter depuis quo Philipije- Au-
i*9 X f l^ft^ ^< ^'( ^ntpurer dç tfmf U c|ii)e|sçi|: 4p
d« i/Airc. tsuu bB S. Gekm. i* AOx. fi
Cbampcaav. On ajoau à l'Eglift des Inno»
cens une CbapeUe de S, Michel, parce qu*on
avoît coutume d^en bidr une eri foo honrienr
dedans oo proche les cimetières. Cette Cha-
pelle cft rcnifemiée aujourd'hui dans la féconde
attk de cettfe Egiife du côté du midi.
Quoiqu'on regarde comme un langage peu
cxaâ de dire au fingulier tEgl^e d$ S. Imto*
ۃm^ c'eft cependant Texpreflion dont A font
Icnria Rieord & Gnillaume le Breton « écri-
vains de la TÎc de Phtiippc-Augofie fous le»
quel ila ont Técu^ Tous les deux difent Ec*
wlefig SatUH lanoamu , en pariant de S. R ichard
cnÊMit^ nouTcllement crucifié par les Jut& ^
dont ils aîoutent que le cor^s étoit honoré
dans cette Egltft^ 8c y opéroit des miracles*
Kobcft du Mom-»Saint-Michel, qui eft décé«
dé ITan ti8^« environ quarante ans avant
Car 9 parle auffi dé ce jeune Mart jr à l'an 1 1 7 1 ^
êc nova ïipprend que c'étoit à Pontoife que
les Jvàb l'avoient fait mourir ; (4) mais il ne
fuk point de-là qu'il fAt mort dès cette année*
là , .pas ce que Robert joint ce f^it à d'autres
exemples àes cruautés des Juifs plus aacicn-
sesy 9c k l'hiûoire de leur punition arrivée
aloTAi S. Richard ne fut crucifié qu'en l'an
f 17^» Quatre ans après Philippc^Augufie fit
arrêter tous les Juifs du Royaume , & s'empa-
ra de tous leurs e&ts , eoforte qu'il y a toute
apparence que ce fut de la confifcarion de
leurs biens, que T Egiife de Saint Innocent
fut aggrandie depuis le (ânâuaire jufqu'à la
parce ^ entre Tan 1183 & la fin du règne de
ce Prince, arrivée en îii^. Dans cet Inter-
vaie le corps de S. Richard y fut transféré de
Pontoife, èc dépofé dans cm tombeau, où il Gas;uîii.
(rf*) Il y avoir en 1298. à PontoiTe une rue de h
3u'uie , donc il^eft mention dam THiftoire de Saint
MarÔA^dcs-Clufflpt « p. 220.
G ÎJ]
7S Eg&ISB X>Bf iHNOCXNt;
fep0& )iin}tt*att tenu q«e I«s Aoglois , malttif
<k Paris 6>as Charles VII. le ieTerem du fi^
Ctcre, fie remportèrent dans leur pays, ne
fÙLTU k Parkquefii ilfee<)«i s^^ eeoiërTe enco-
st. JepenftqnecVftlareUquebpIttsceitaâne
entre toutes celles de eetee Eglife. Au refte»
il ne faut pas croieeque le depArdu jeune S*
Bichaid ftit |a ventable i^nfe du titre de Saine
Innocent qn'on a 4enné à cette EgR& y peftC*
que , comme l'on vient devoir, on l'appelMfc
«iis Tan ifi^o SetM^ Sân£tdrum lmHO€§mkm»
On a queh]cie fiijet de croico qi^ ce fttt la
Roi Louîe VU. qui lui fit donnet ce sttre. H
fe voit Annal* Benediâ* T. VL pag. foo.
Le Roi Lottîs XI. parole mvoh auflleauao
pridiieâion pour cette Bglife U desna en
1 474. de quoi y fonder fix (afàne de chenir : ft
iSi doaatioii ayant depuia exeédéee qi»^il6l«
loit pour leur coteeiien., a ^té foeoaiioo d«
rétabliflcment de la Msifique quiis^y £b««ctK*
La iëpultufe la fdne remarquai de cette
E^life, eft celie, de Simon de Pesmohe, Ev£«
que de Çhanffos., noieeit du Ptafe Mattii» iV«
lequel décida Taii x 1^7 ; & tombe eft dana le
Cl^oeur^ Oapent vov le F. PoëeettiliMi IC
Piganiolr, fu^ ce qui refarde eeUes do MM*
Sanguin & Potioiv
On voit auffi, en entiam daps cette Eglfii
par la porte miridionalet daneki dtaoette voi^
%no li^ figute en leltef ^na Prêtée do dtAiit«
éHon , levétu dat liabita fteerdotaost affooi
râumufiê fur ta tête» CettoreprélêntationaA
ûz bien faite eft d'environ Tan i^op. On Ta
mife toute droite contre le mur dans le dernier
fiécle, afin qu'elle ne nuisit à rien.
Il en efi de même de ceUe d'Alix la Bouc«
»B t^AMC. TtMU 0B S. Cjiftxr. t'Aux. v^
'fot»e, qtt« t^onvoic «nâHraii^aatd[anftiaChft<-
gllfe èes InfoMM , ainfi qu'anMimeoif oi H
de Paris. Du Breixtl & (es cop>fie8 aiSrtfoc
m'eik émt Bit|»ftrivani Rf|igi9u6 ife See Ca«
theriiM « ft d'autffetcîffcoAÀaBces qui 09 ft it«
fènt poffM danfl l'ioâsrijMfum. de (bft tombe*»
€|n*îls fappofeent» Etfemoiirtiiran 14^^^*^
Joks. Le Roi Loitit X 1. la Ci refréfirotet f i>
enivre, tenant un Ime, <c avec um ceimUMS
ftmblaUe à cdie dte Cordelievet.
Avant elfe , une nempiée Jcasne L» Vo- CalenHir.
ihiere avek été enfer onie dans une cellule dd Hift. de Pa».
eimefiiere le onse Oâobre k44&« Il y eut pour P* ^**
cela ftraioit eift piibl|c , couMiie fi: o*eik été ia
pfofeffiofi d'une RellgieiiA..
Ce que }e viens de dise fiir Pu&fe dVid^*
mettre auirefeis des Rechifes procbe cette
£^lf/ê, eft confirmé par «n emsatt des Re*
f:i(b'ef du Parlement » q»s nous apprend que
cpiiîs Jeanne la Vodriere & Alix la Bourgot-
te», s) 7 en avait en une autre. J'v Ks pafmi
lea amende» anxquelBts fut eoadai^iiee en
1-487 4e Duc* de Bourbennoî^ , cet attfck : A Rt^. £»
Af Xe^M^ dé Je&iif limèrent ^ \/i9ighcinq lipruk ^^^ » ^*
jkn^ Tçaî fi eene Reeluft feroit la mâmequ'oa
tiQisve nommée dMs tes Regiftsca de denx ae-
nées auparavant r on 7 voit qae Renée de
Vendemois a^ant fkit tner (on mari ft comr
mis adultère, lis Reî, en eenfidération dn Due
d'Orléans, M fit grâce en 1489; & que le
Parlement , entf*!atttres punitions , la con^
damna à demeufer perpétueltemem eeelufe Bs u^;^, y^
murée an etmettere diee Innocent en ime petite ««. p. 47;/
matfon eni hsA devoit écre fiiite. Mais cette
Rectuft forcée m*a paru devoir être dans un
cas bien différent de celles qui s'eofermoîent
tPcUes-mémes âr pat dévodon dans le Re^kêF^
Gii^
Èù Eglise des Ihkocbhs,
fiir des (âsntt Innacens , dont une fenéiie
«ionnoit dans l'Egli/è. J'avois peofé que la
Tttrricnle oâo^one & îfoléc oiie Ton toîi
^ans ce cimetière auroîc p& être la prifoA
qu'oa lui donna.
On connoit encore une ancre Reclufe des
Innocens pofterieureà celle-ci ; Tçavoir Jean-
ne Pannoncelie* L'Qfficial de Paris avoit oi«
. tM. Sf. donné en i4p6 aux MarguîUiers de lui bâitr
bX'j^iAtl' *"** logctte. Suc leur refus» il y eut iêntence
d'excommunication contr*eux, qui ne fut lo-
vée qu*après qulls eurent obéi.
^ Quant ï la petite tour oâogone dont je
viens de &ire mention , il y a eu divers (èn-
timens fur Tufage auquel elle a fervi. Les^una
ont cr& que ç'avoit été originairement une es-
pèce de guérite où Ton faifoit la garde dans
les^ fiécles auxquels ce lieu étoit environné de
bois : mais cette petite tour n*aurojt pas été fut*
fifàmraènt élevée pour cela. D'autres ont pen*
fé que c*étO!t un Phare où Ton allumoit dea
feux, qui fervoient à éclairer les conduâfBiirs
des batce^ux fur la Seine : mais ce Phare çi^i
été trop éloigné des bords de cette tWitmi
M. Pfganiol a qui on a dit que ce bâcmena
eft enfoncé de trois toi(ès en terre » a ima«
giné qu'il devoit avoir dans ce qui eft caché
un plus ^and diamètre que celui de douie
pieds qu'il a en dedans ; & fuivant cette fiip**
pofîtton il juge que c'a d&.ctre un Temple,
parce qu'il lui trouve beaucoup dercflemblaii-
ce avec celui qui efl i Montmorillon en Poi*
tou. Pour moi oui fuis entré dans le haut &
dans le bas de Tédifice de Montmorillon , \^
n'y trouve aucune autre reflemblance ^ finon
que ce qu'on prend pour un Temple de Gaa«
lois à Montmorillon eft fîtué dans le très*an*
çien cimetière de l'Eglise de Notre» Dame,
aujourd'hui occupée par des Augufiins , dç
DE L*AKC. TCRR. DB S. GeRM. L* Aux. Si
même que la Tourrelle des SS* Intiocens, eft
^aeée ààtts un Cimetière. Dom Mabillon qui
âTotc yftà'Bonneval au Diocéfe de Chartes,
Jl dans le Cimetière de Sarlat de petites tours
de cette Cotte , & qui ne /^avoit qu'en peu-
ftr , non plus que de celle des Innocens , avoic
cru qu'elles avoient été érigées pour y mettre
et quoi éclairer ceux qui venoieat i l'EgliA
durant la nuit : Enfiiite ayant lA le jugement
^e porte Pierre te Vénérable d'une Tour de /.^^'^f^î^
cette eipece , batie au milieu du cimeuere de ^^, c^p. zj.
FAbbaye de Cherlieu au Diocèlè de Mâcon , AnnuLEenedi
finiâant en fornoe de lanterne, & dans laquelle T.û*p.i%u:
a y avoit des dégrés pour monter à cette lan*
teme ^pable de contenir deux ou trois boni-
sn^ debout ou aflis , & où Ton allumoit toutes
les suKS une lampe pour le re^â dû à ce lieu
iàcfé > dans lequel lepofiMentles Fidèles ; il em«
braffior ce dernier fentiment, ians cependant fe
départir de croire, que cette lumière^ étotc
aaffi pour éclairer ceux qui fe rendoient à
r£s^tè durant la nuit. Mai% peut-être qu'on
pourvoit dire auffi (^ue ce Fanal ( s^iith plMs
aAdien que le cimeaere ).attroit (crvi pjrimi- ^ ^^
â¥é$ftient à édairer les Marchands qui abor*
dèient'à Paris par terre , furtout de ce câté-li
qui éloit le plus fréquenté par eux , & le plus
fangeux à canfe des anciens marais , ou enfin »
eue cette effirece de Tourrelle a fervi à placer
dans fa partie fiipérieure uncrieur de nuit^
d'autant qu'en 141 1 « la con&érîe de ces crieurs
étoit dans i'Eglife Ats Innocens. Au r efte > je
croiroisque lorsque Philippe- Augufte fit clorre.
de murs ce cimetière , la Tourrelle fe trouva
précifément dans le milieu , & que ce n'efl que
depuis la conftruâion des galleries ou corri-
dors & celle des maifons , que cette Turricule
fe trouve pins voifine du coté méridionna! que
de l'autre. Elle a dans le haut huit ouvcrtuids
«luarrécs oblonf^a», fffacû|uées Cotàê àw S&t^
mes (k cifltfes un peu poimues, le bas & l«r
haut de k lanterne (ont entourés d'une feuip>
titre en (mnie de dîamaat ; le (onifaetii^p»^
roie point tetminé par i»n globe» ma» par
une Mpèce de greffe fleur. La crotx <)ttlr (iir»
iBonce le tout eft une ckefe ajoutée.
Je dirai on mot furksC^faapellenîcs'dettettn
Eglifè €^î (bnt venues à ma conaoîâàocat
Avant Tan i4fî^ Jean Bureau Maître die»
Comptes, Tré(brier de France» & Maire de
JP^h &ni Boun^pBux, en avok fè-ndé, avec Germaine
* "^ ^ £i femme, une au Grande Autel: dont j'ai vu.
des aâes de pré(êntatf<Mi faite par lui eo 1 45 u
âe par (à veuve en 14^ Une CbapeMenle k
JiKf^ r Autel de S. Michel qui eft dana Taik la frfue
«^érkHonale , étek en 14^4. à la nomina«
tien die Jean Sanguin Ckevaliee , Sei^iieur
dub Gavre d'Arras le Vicamte^ NeaciiAMiv
Ibr-Ahie i iLtty fut injiumé. Leaîs Sangati»
Eeayeff > Seigneur de Mafiée, de la Maieowî»
fen & de Gavre d^Anae, )P^noiiimae»t4^
La ChapeUede R D. fût foad^ vefs te mdair
Mi. temps par Jean Fortiet ft Germaine de Beaa*
vei^ ÙL bmme , dont les exécuteurs tefbuiiea»
ialret y préftacweat poav la «reniere Meea
ibid. 1470. Enffiierrende de $• Beaeiit pafiè' aaft
pour ètip^ ^ndatrieed^uneChapelkm edff aid«
me tftre de Notre- Dame. Jean de Braban Mi
athé de Pierre, v nooiaia en M)^7 & i47^»
I| y avait pareimment vers ces temp»^^ en
ectie Egfi(% une Ckapeile deS. L^uîe , laqaeUr
Tbid^zu ^éna en if41'vna p'aeequilni apparteiieia
Jm». proche le Port S.. Bernard.
Le Cimetière de cette EglUè eft devenn d^
lebre à eaufe qu'il étoît eelui du Beurg S« Ger^
main , & de lèe dépendances , avam qu*il y
exi&it une Chapelle oh Eglife des Innocent..
11 o'étott cependant pas le plus ancien de Pariais
CaiS;l«t çotfe 4«s P«rifiefif?d»b oicé avcient
-él^ pfiffkkivfincnt înbuni^s fitr .h Monn^no»
-au qiivtMr die depias ieFatiltt«r| S. JàcqiiM:
iMfiHit^ ftiuo»! de rfigltfe & ricTve , 4àe
Sainte Geneviève , & vei&S* Marcel , ft* depuis
-M ptrtÂQ: avtiHir de c«lie de âaim Vîncefit »
•4Kede SaÂeê Cerwaiodes Prej^, ft: auxeinrii oui
.4c Saint GefV4i«. Maît bfiicilîeédii^ tcaf>ip4)it
dgmMi p« la fntie de la t ogue i ce ctnetiete
du BMf ^ S. Geraain. /ai. tu h tcfameat jj^^t%^
d^i»M» BoitfffQÎfe de Fa» t&47^ ^"^^^ j?4/« i» 4^«
Usons Oft^mt» ml»fitXX fiL et&à^dkù â
,4et Récitât jpii» bat: Aifok» l»a«M»rJiifltt
Let^cbainieriparoiflcm avok été conihiifts
'Te«i Tao^ K400* On lit dans Ja irle du Mare*
ebâl 4e B«Meicaittt comiouée îiifqu.^i l*amiie vie ^
14«8» treize ans avant fa mort, ^'A 5^i rr!!^"»'*
hmam è Fêfit , pM Fmgtnt qtfit a d^mié^ "o-f. «p. »•
fmÊ^fiv$9 In bnwfMhanàirs quifùm^aaw» eu
nmttkf0: vifi h Di^apmfk» Ou appicnd ^f va
AKMHinieiiftJe raiLi47f.la coftcnflief|ttié(oit
«bM t I)I1A la Cosfrérie, dite de 1» Tvittité, Saaval T.|.
fie «mt le» taodta une Pr^ceiEoii amoue 4e P*^^'*
^ÛBMâeiew
ConNoe^ U 7 a diffiawflk recueik dee dpha^
tthee de œ cîaMtfere, prbeipalefaent 4e eel-
Icf Jftnt le %fe e& âigoUer, ie m'abAie»*
4rai4'ei»cappertefaiictines. Phafieufe hoininee
i;étébrcs y fooc ieliuniéf ; entreaneiee Jeaa le
Boulanger premier Prefideat dit Parlement,,
m(»t en 148 2«' CofaieGuyœier Prefideiic aux
Enquêtes, Ecdlvaui deX V. fiécle; Jean TBui^
lier ConfeilHer au Parlement , décédé le t^
Janirier 15 if ; André Sanguin auflî Confèiller
mort en 1519; Nicolas le Fevre habite critique
décédé en 16 la. François-Eudes de Mezeray
celcrbre Hifloriographe de France du fiécle
4enttcc«
.t4 EoLItB t>ÉS iNKOCEl^f j *
OmU. Chu Louis de Beaumont it la Foreil Evéque êë
r,7-fl' 154* Paris, décédé en i4Pt , fouhaitapaf fontefta-
menc que la foflie où il feroit inhumé à No-
tre-Dame, fut remplie de tcne apportée da
cimetière des Imiocens.
Ceua qui & font quelquefois arrêté à coit-
fiderer les Epttaphes de ce lieu « ont dft v re-
marquer , que fur prefii|ue toutes on lit qu elles
ont été pofées de la permiifion de MM. du
Chapitre de Saint Germain rAuzerrots.-^ Il
GélL ckr. eft (ur qu'il 7 a eu en iiS4* «ne tranlkôton
té j.têLisy. de Guillaume de Varty Doyen de cette f^Ufe,
au fujet de ce eimetiere ; & que 1er droits du
Chapitre fur ce lieu furent confirmés par le
ibid. cêL parlement le 9 Août 1567. Quelques-uns des
plus notables qui ont été inhumés proche lea
charniers , y ont fait conftruire des Cbapellc^t
qu! fubfiftent.
II. n eft point befom d*ob(«rrycr que ce cU
laetiere étaqt fur le territoire de Saint . Ger*
main Paroiife primitive de tout le quartier »
ta habitans furent les premiers qui y reçurem
la fepulture , cnfuite ceux des Paroîflee iot^
snées de fcs démembremens s ce qui a depuis
été étendu à d'autres , & notamment aux* H6*
pttaUx. Le Chapitre de Se Germain fut mata*
tenuenif)4 & 1545. par Arrêta danslapof^
i?«. ParU felfion de mettre & deftituer les Fofibyeur»^
15 Febr, C7 7 même pour les foÛès des Fidèles , autres que
^f^* les Paroiffiens de Saint Germain, Saint Lu*
ilache & Saint Sauveur.
La ParoiâTe des Innoccns n'a des habitatrf
que dans trois rues : Sçavoir la rue de la Fer^
ronnerie des deux c6tés : La partie de la rut
S. Denis , qui cft derrière TEglife & accoUcc
au Cloître, & le coté de la rue aux Fers qni
touchent aux. galeries du Cloître : ce qui en
tout forme, à ce que l'on m'a dit y foixante
& deux maifons.
PS I^AWC TU». PB S. Qëmm, ('Avx. tf
DES TROIS
CO JÛLEGIALES
OUTRE SaIKTC ÔppORTUNI^
J
iluiom été irtgies fitr le Territâire 4â
de la Paroijfe Sainp Germain,
O ÂInc Thomat èft la plas ancienne de ce9
O" ^^ Coliégialet. Le ^zxtii Archevêque dfr
Catimbery ayant ^té mis ï mort en 1 1 70 éc ca«
DMi(%«n.i 17 ) « on b^tic en France plufieun Egli^
ftè (pus rooinTOcarion.RobertfComtedeDreux^
& frère du Roi Louis le Jeune alors reenant , fit
Conftruire celle-ci, & lui donna /des uixmes 4
Tori^, àChilly & â Braye , dit dé^uis3ne>-
Coiicite«Robtrt , toutes Terres dii Diocèfe de
Paris , dont la dernière porte fon nom. |I n'y
Init alors, dit-on, que quatre Chanoiiies : ce-
Kndaitt cela eft di/hcile è croire, puifque dès
n^tz69 il y eut un Record çntre Pnilîppi^
Evifque de Beauvais » ft Robert Comte de
Dretfx ion frère , fiir les anciennes & noiyyel-
les Pirébendes , avec Pierre Evêqué de 9%A% t ^h^niilL
mais en 1418 Jean pue de Bretagne augmea- ^^^ ^/^.r.
ta le nombre. On afTure que fon exemple £u% 90/ ^ *
fiiiti par tant de j^erfbnnes , qu'il y eut vers ce
tems-U juGiu*à vingt-bui^ Çaoonicats en cette
Bglife. Mais je crains qu'on n*aijt confondu des
Bëoéfidèrs fubaltemes ^vec des Chanoines. Lç
PoaiUé Parifien écrit vers Tan if ^o, répré^
fente ainfice Cbapitre avec fon revenu :
Btcauttsfro Dwanatu fer eleâho^ 1
nem , viii lib. ( Bucît
Item fro ftphenda ^xiiHb.xf. r Briianni*»
Tret frebendaii oHa^ su ^*t. 7Ff-J
JmL
#4 D%« >it#f« Cd^litf AIE
Qmmque frebtndœ alia , i v tib. "J Dom. L^
ammmntàt ffapunt EceUfla^ \^omjsfrictnf:
Le Roy itfteïktAknt It Due de Breca^e,
de le Comte de Dreux < noivme lux^imtreM*
cîânm» prebendê^: BLàl'éipril daâ«tres()di
ftnc au nomlMMi^de ftpt» il y lioiiiae«iterna«
tfvement avec FArchevéque.
On trempe nn «â# de Vm t »i8 , par ks«5i
liid. f. 99' le Doyen de ce Chapitre bk hommage à Ix-
véqae de Parts pour Coh Doyenné.
L'^life de Saint Tboms qui a^irbfifté jafr
q«*environ ras 1740» ^toic la raëaiequïaiFait
été cOnâruitè du tems dee jliemien £Midâ-
ceurt 9 dans ungo&t gjocfaique eo'formede'lon*
gué Ch^eUt «ais u» pen tttip large ^ ce
^ fit que la Yoiite avant a»n«ae le 1 5 Oâo*
pre K73^9 il^ eut'piufeiirs Oianotnes écra-
ns ibi» les^aines.^ £âe a depub été rebâtie des
19>é«iâttâi ^u Koi^ 'Se orientée recs le cou*
chant contre rnncien u&ge.
On remarquoit dSms l^ancienoe ËgUifè le
tombeau de Melîn de Saim^dais « Èibliothé-
quaifo dtt Roi » appeflé rOvide François au
XVL fiéde. Il y «voit en auiTi une Chaf^le
de S. Sebaffien» ^dont fai va unepermu^uton
*^. -ff^ du z f février i4^>*
CoCne Guymter , célèbre Jutîtçonfîilte 9
étôîc tlIbamÀie de Saint Thomas du Louvre »
Aid. Z9 lorfqdH lut Ii4t Curé de Saint Euftache en
i4py
La nouvelle ËglUe a été dédiée (bas IHimto*
cation de S* Louis en i744 par M. de Vimr-
mUle« AridievéfHie de Paris « le jour même
de Saiiit Louis; & les Chanoines de Saint Ni-
colas du Louvcey ont été réunis.
C*eft dans la même Ëgltie que repofe M. le
CardififtldbFleuiy.
Le Clergé Ik cette Sglife c^mpoie de ces
91 4**Mc« mil. «SB S. Gnsi. i.* Aux. f f .
Jtiui ChaMMf Y & de celui de S. Maur qoi f ,
a auffi éie téum , fit Je 30 Ao&t 17^0 la trtn*
ibitmi defchaÀs Hc reliquairee prorenant de
r AW»V« <l« ^' Maor, de la Cha|lelle de 1* Ar-
«bevécM «fl le même £gUiè de Saint Louis;
dvuie4ei}ttcl teias la cheâe de S. Unhoknn^
pM^ier Abbé des f oifés , eft espofie au fond
de cette £fli& avec «ne entre.
SAINT HONOkÊ' eftla troiféme
E|^ ColUf jaie foodée^ fur le territoire de
Saint GcMiain rAuxenpis. £Ue a comneno^
par ttae âaple Chapelle 9 qn*un nonuné Re-
aeU Cbeicsy & SyhiUe (â femme firent bâtir eo
rbonaeitt de $aifit Heaoré £?é«iie d'Amiens,
iilr 4e ^bemin ^fin des miiis de Paris qui con-
imCah i Qikb^. Oucie les oeuf arpeos qn*ile
d(eniierertt , ils en acquirent encore aantrcs du
Prieur Jk Saint Denis de la Cbsnrtre ; en (brte
^*tl y» eut «a terrain (Uffifant pour le cime-
ti4^e de eecK Chsipàlle ft fOur la meifon du
Chapelaûh Les premiers projets ftireot de fan
x£04 il de ieo|, Dè^ cette dernière année le
Ck^^c ^c Saint Germain donnant fto agré-
ai0nt:, ^ eertifiaot de celui du Curé de la Fa*
roiâet voulut que le Chapelain de la future
Chapelle pré(&t,(êt9Mot de n*y bite aucunes
feûâfons Curiales , ânon de l^a^fément du
Curé.^ 9l <f annoncer aux quatre ïomus Fêtes
& à eeUe.de $aîm Germain , que tous ceux qui
vienuonti fa Chapelle ,'deiyent allqr ces jours;
U reconnoitre leur mère Êgflifé de Saint Ger-
main» Dos fan iioy cette Chapelle êk déâ-
gnée ibue le nom d'EglUe de Saint Honoré*
Ba efi%t« 4e deflein éioit déjà pris pat les fon-
dateufs d'y mettre des Chanoines : & bien
plus 1 ceux qui vouloient Ibnder leurs Prében-
des ea devinrent Chanoines; ce qui en fit mon^
1er le nombre ju<qu*à pjbs de vingt au bout de
poqoepte an» &ço9l4^ ùl f^ause avoien(
ë3 DES mois ÔottftGZAtBt; ^
fiommé aux premières , 6c après eux là nùmU
nation avoii été faite par le Chapitre de Saine
Germain; mais en 1157 TEvéque Rena«d ée
Coibeil réduifant les Prébendes à dou^, fs
^ refêrva la nomination alternative avec iemé*
me Chapitre : ce qui depuis fut changé» en
attribuant à l'Ëtéc^ue la nomination dt9 Pré*
bendes du Cj&té droit, & au Chapitre de Saint
Germain celle des Prébendes du c6té gauche.
Cette 'Eglife fut un peu augmentée en tf 70»
c*efi-à-dire , tant devant le clocher que der*»
riere , & néanmoins elle eft encore trop pe-
tite pour la célébration de rO0îce Divin aveo
la majefté convenable à une Collégiale la pin*
riche de Paris. Ceux qui ont fait conftruîrc la
Tour ou clocher vers l'an 1 300 , ont apjiarem**
Tab Eu ^^^^ e(\fcté qu'on bâtiroit par la fuite une
fueS.'Hom Egllfe qui y feroît proportionnée. J*ai trouvé
àu*en 14^4 lo Chapitre prit un petit ttrratf»
dans la Juftice de TEvéque, faîfant le coin de
la rue des Petits-champs, pour employer an
portail 5 moyennant Cette fols de rerfte»* ' •
Du Breuii parle de la chiffe où il y a dea re«
liques de Saint Honoré , comme fi tbni 6n»
corps y étoit ; ce qui eft très-faux.
Sybîlle la fondatrice ^ a été inhumée : fit de*
puis elle Simon Marner, grand partifin des
Anglois fbus le règne de Charles VIL & co«
fin de nos jours le Cardinal Dubois dans la pre-
mière Chapelle que l*on trouve en entrant à
droite.
Le Pouillé Pa^^en d'environ Tan 1450 ne
ttarque que quatre Çanoniqitt à Saint Hono^
ré , dont le plus fort eft de a t livres « mais
aTcç ufxt Communauté qui avoit ^6 livres de
f9l 6%. rente. Le Grand Ca^tulaire de l'Evéque de
Paris apprend qu'il y eut en cette Eglilè avant
l'an 130^ une ChapeOe du titre de S. Louis»
fondée par Philippe de Vif/i Chantre.
Dans
9^ L*ANC. TCRft. DS S. Gl&U* 1.*AUX. 89
Dans plofieurs Villes du Royaume , les plus
atidens Collèges onc eu le furnom des Bons
EnfasUf oelle de Paris en a eu deux aînfi (ur«
nommés* Le plus ancien des deux eft celui
qid a domié (on nom â la tue proche Saint Ho-
iK»ré 9 lai|acile ^ en montant à droite , étoîc bor- .
dcc par le cimetière de cette EgUfe, Sauvai ^«"▼•T.i.
avoic vu quelques titres qui en attribuoient la 1** "7*
fondation à Etienne Berot & â Kenold Cherey
nommé ci de0us. Le premier étoit peut-être .. ^
parent de cet Etienne Berout qui fut élu Doyen ^ . '/ , fj
de Saint Germain vers Tan 1130. Du Breuil
eftmal fondé â dire après Corrozet , que.Geof- .
ficoi Caeor, fils du 6ameux Jacques Cueur^
Argentier de Charles VII en cft le fondateur ,
parce qu'il eft inhumé dans la Chapelle. Etien-
ne Berot & Ade ùl femme y établirent treize
pauvres Ecoliers , dont le Provifeur devoir
être le Chanoine de Saint Honoré pourvu de
la Prébende qu'ils fondèrent en 1208. VE^è*
3 ne ile Paris conferoit ces bourfes. J'en ai vA
es provifions des années 1474 Se I4l4t L'E- Peg* Ef.
Téq«e Jacques du Chateiier avoir uni en 143 1 i.,^^'"' ^^
ceCoH«ge & fa ChapcUçau Chapitre de Sain> J^^^ '* ^'^'
Honoré , qui fe difoit fort pauvre : mais fur la
lepréiêotatîoQ faite par l'Univerfité ^ que les
Chaaoioes avoient celé qu*ii y avoit un Cha- TéA. £p. ^
pciaia fondé de érigé, TEvêque caiTa cette ^t^^-l^-f*
«ason en I434t^ 1^ Collège colltinua com* ^^*
me U étoit, Jacques Colin qui eft mort Abbé
de S. Ambroife de Bourges , en a vou été Prin-
cipaL La Chapelle de ce Collège n*a point
é«é établie fous le titre de S. Clair, mais fous
celai de la fainte Vierge.^ S* Clair en efi au-
îotttd'buj regardé comme le Patron, à cau(è g ^
d'une Confrérie qui y fut établie en i486, 6l 29 d%. i4gV.
que TEvcque |»ermit de publier. Cette Cha- x, m.v.
pelle étoit le titre d'unç Cbapellenie dont il xsoo,
ctoitcotlateur; fa féce ^*j faif^it le 1 8 Juillet .
Tcm. l. ' H
PO DES Tiror^ CoLL.tGI Allt;
& s Novembre ^ fuivanc les comptes du CoI«-
leffe dcis$2. Enfin , ce Collège qui ayok été
T htMrsC négligé pendant ks guerres, fut uni en xéot»
^9 1602. auilt-bien qite I» Chapelle , an Cbapicve de
Saint Honoféii Du Breuil dit néanmoinà qne
ce Chapitre fatoît acheté des psopnétaîfeaen
1^09 ou i^iQ. Mais il pouvoift avoir été mat
informé. Le Chapitre rétablit-deux PfoMTcitfs
en îéii ; mais cela n*eu» point de ruite. Le.
Collège a été détmit , & il ne rtâe qii« la
Chapelle»
SAINT NICOLASdu Lowroeftla.
quatrième Eglife^ CoUéffisyfe fWmée &r le tes-
riiotre de la ParoiHe de Saint Gerasain» Ce-
n*étott dane (ô» orieine q»*!!» petit Coilqpr
fondé par Robert Se Dteua > fsere àm Roâ
Louis VIL Dour de pauvres- étvdi an»» en mé»
me tems quVi fonda le Chapjtte ft l^EgKft de
Saint Thomas : dt forte méhie qu'ils» n'a v«i«Da
qn'nn* même enclos. Maie il p9km y* svoit^il
trente ans q»'ifo vivoientenâmblc, qm'iAfali
lut en venir i une féparaiiiMi. Us étoicor dî^
fiiogués (bas le nom de faine Nkelti» db Tmii
1117 ; car ce fut alors qu^ls obtinisnt de
Pierre Evéque de Piaris la permilKoi» d^a«
voir une Chapelle fc un cfnMfitra'r toi le
droit' du Curé deT Saint G^tmom. Il»atvaiat
chotfi pour leur patron ftiat NicokA-y £«d-
que de Mjfe ^ fuiVant Kancieone dévotiott
des Ecoliers envens ce Seint^ Et qweèqu^e»
1 iid cette matfon fât encose dé^ée ^s*le
Hif. ScjcL nom d^H«opieal de S.Thomas ikLufâtMt , on V)àfr
Pitr. T.i.p. pettaparla fuite l'Hôpital^ diespattVMsEcotîecs
^ ' ^* de S* Nicolas, expremon^ui ne (bnneit pas phia
mal alors que*crfted(espaovie»^MaikMs>doSo^
bonne du tems de S.Louî?. Cet HApitul'Ou-Colr
lege éroit conipofé d'un^Makre ou Riavifeur«
d'un Chapelain^un Ckrc ft quinze éeoliert,qHâ
étoieut nommés par i'ETi^aa ^ Pmh I|:«*|ft
SE L*AKe. TiKtt* i^s S. tiTfit sT. L'Ara, rt
conièrvé im accW «k TiHi 1 1^4 cèii4liaiit iioe ch^^*'^ »"
maifon , oà ib font nommés toAs. ^ c*eft cet ^i'- ^'''* *^ '
ji^ ^ a fak croire qae S. Yvei troic éeswn-
té (hns ce collège , faifent iei écttées^ à caub
^ti'oe y Ut 4I44H ce iinon^ftmcm Tvù Aritoy,
cecte preuve eft fort foîbic ; parce qo^left cei»*
âim par la chronologie de la tie de ce Saint «
qu'il finie en 1277 (a dixième année d*écudc à
Paris* Ainfi cee Yi/^Bri^o M l'a^ 1x84 eft un
autre Yve»<)ue te Saine. On cen&cvc à la fît^
du petit Carculaîre de TEvéquc de Paris ier
tUtfm àe ee Cotltge écciu en caraûcre da
XV. (lécle. Sekn ces ftatuts, le Provifcur
devoit donner à chaque écolier par jour trois
ibis p<ottr fa pitance, de let écolkrs étoient te*
nus de ne parler qu'en- i«f in d^ns la n^eifon. fl
y afok alors eher. etix wm CK^rpe^leMefen'^
diée de$ biens H Jean die êinùéiiiil*5 Tahne* Tdù. £f^
Iktiû Park.| i la nonntoation de ri£v4<)^ie.
F>epms qée (et Coilie^ fnrcffi nici'i^fpKAi
et IVu<!^ec^de tarîtiere, krsdeu» Coile^
ge^d^elsa Paf(rffre dt Saint Germain TAnjter^-
roff q«t éeotene dn nombre d^ plusafiKîemv
fWreni pevi à peu négli^s, A tombefem diiM»^
rèubK ^ die mimt que l<«s> iinddAnes EgWt9 de^
Parif « qui j avoîent MfSfk'é ptocht ^ Gctf-^
maiA. Ort a t6 ei-deifi9 ^e le G^tége ^>
Bofir ËAfent de Saint Benoré avoiecki^ré fjf- ^
qu'il'an 1611. cejuidesEeolieràdeSaiat J*i- fcof^^^^
eehie ahroît été changé en on C hâpki»e dès Ta n
î54'« LeGardffial Jean duBellny Evoque de Pa-
ris , f étabfitalorrttn Ptevôt 8t dix Ch^àoîm-s,.
lespt<ebcndes fiwjt âla^noitiinatîon d'à i'Oi»df nar-
M, eirdepté nne à laquelle noimtie une fiiniiiie.
^itedesGalIfchtrs, parce qu'elle a éié (otMit&
fut Martia^J: GaWicfier ,» Char.tyfde 8i Ar t hiila-
crt de Brfc en rEglWfe di f^eûu*^ E«e avoii?
♦ïé Un pevt *fl^^f«i^tç dcsiiift^ît, maiîc^'ektit
pm éfgéfi ïé i «^ Mità t f^% O^r voit '. i^mt^
n &EJ TioiS CoiLlGIAlCf^
fur pied la Chapelle de S. Nicolas telle qu'eilK
avoit été bâtie vers Tan iai8; mais les Ca-
nonicats ont été réunis en 1744* à ceux de S^
Thomas, &. tous les Chanoines enfemUefonc
rOffice dans la nouvelle Egliiê 4e S« Louis
du Louvre.
EGLISE
DE SAINT EUSTACHE,
Fh» des pins mîMes Démemknmens de
Sam Germain tjluxerrois.
t Ette grande Parotfle eft Tuo des àtmfimr
I bremens ït$ plus confiderables qui ayenc
été faiu de celkde Saint Germain l'A iixenr4»is «
.' ^* Quiis non pas le premier,qnoique dufireuil Tait
cm. Ce ne fut d'abord qu'une fimple Chapelle
à}x titre de Sainte Agnès , bâtie vefs Tan 1100,
fans ott*oo Tache par qui«Comme il s'y fit des of-
frandes y il s'y éleva quelques années après une
difficulté entre Gautier Curé de Saint Ger-
main & le Doyen du Chapitre \ les arbitres de-
H>ft. Psrif. durèrent en 1 a 1 6« que kiDoyen ovoit le même
Prob. T. X p. 4l(oit dans la Chapelle de Sainte Agnès quo
97* "" dans l'Eglife de Saint Germain. C'eft là le
premier aûe qui regarde l'origine de la Pa«
roiïTe de Saint Eufiache*
Dès l'an 1 113. au lieu de OiafelU de Saùtê
chéri, l^' Agnès ^ elle étoit qualifiée EcWr/w 5«ji^IJS»-
fiûchii: ce qui fait )uger qu'on l'avoit rebâtie
& qu'on y avoit apporté quelques reliques de
la châfTe de S. Eufiache le Martyr de Rome»
qui étoît depuis environ cent ansâ l'Abbayede
Vie de S* Saint- Denis. Ceci eil heauconp plus vraifêm-
EufUchePa- blable» que ce aue ^uelques*uns ont peolZ»
lit x5<9. qu'il y avoit eu depuis plufieurs fiécles en ce
Ueuy une Cbapelje du no» 4c S» fufisUè Abb^
^tflMy
DE l'anc. tchr; m. s. Germ. l*Aux. 9i
de Lnseu ; i'autear de cette idée n'a pu en a^
put^rter aucunes preuves , & il paroit n'avoir
été fondé que fur ce que dans les manulcrits
femçds du XIII , XIV & XV fiécles ; cette
Egfilè eft aapellée Smnf IVhaJpf ou Sanu Vi-
tafe i mais cétoit dès le XIII fiécle la ma-
inere de rendre eir langage vulgaire le nom
latin Emflachkis^ fulvam qu'on 1 apprend par
des pocues de ce temps^U , composes fur le
martyre de ce Saint. Ce fot toujours depuis
ce même temps le nom latin SéutÛi Euftachiit
qui fat d'o&ge : notamment dans une tran(^
aôion de H* Doyen de Saint Germair« fur la
nomination du Prêtre ou Curé de cette Eglifi; »
& des deux Chapelles c|ae Guillaume Point-
Fafiiè'Bonrgeois de Pans venoit d'y fonder »
ft for celle des autres Bénéfices qui pourroienc
yétrefpndéspar la fiiite. Cet Aâe qui eft
de Hin tiiS , & qui accordoit i Saint Ger- j^m ^ ^^7.
main la nomination alternative avec ces Bé- Par. r«2./.
néfiees^ dénote clairement que Saint £ufta« 315*
che éloît dèflors une Egltfe Paroiffiale aflèz
gr^Je pour avoir des Chapelles. Il y eut en
ï^f 4^ un nonrel accord entre Guillaume Curé
d^ cette Paroifle , & le Doyen de Saint Ger-
main , fait par Renaud de Corbeil Evéqne de
Paris ; en conféouence duquel il fe trouve ^ il ci
qu'en 1 joa le Chapitre recevoît certains re-r t. 7^01 107
venus de 1 Eelifis de Saint Eufiache : Jean de C7 25t.'
Vaux en eft dit Reâeur en i |o f , & en même chétHnl.
tems Provifeur des Ecoliers de Sorbonne. U Stfb.fiL x*io«
rétoie encore en 1509. On a marqué dans le ch^rtuL
Gaffia Chnfiiana le ferment que quelques-uns min. £f.
de fts iiiccefleurs prêtèrent au Chapitre de Pétr.fil 178
Saint Germain : Sçavoir Richard de Befon- gmIL chu
cette en 1133. Pierre de MaroUesen 13^1. coi.i^iV,
Jacques Petit en y 384» On lit dans ks Ke^fii*
giftres du Parlement, qu'il fi|t mis en prifon
ptt k Prefdt de Paris ca 2403 & en 14041'
#4 Eg-kisb m Sv Jâv9rk€vzi
au fujet des fau&tés dont on l'aoculait. Jean
Chttttàrt en 144S. 8c Pîerfe de Bralnui €««
1462. Après Jean Leikc , oetcoOite fut po^
fedée par Martin Ruzé en 149* y ft après ftn
décès i'année fuivanse , par le ^Mébce /«rîfr
c^^^'^-T'. cmfiilce Coltne Gufnks. £b xfia. te Cha-
7. r*/. ztf7. pj^ j, g^ig^ GersDain nomme à œctt Cwc
Jean fialue, parent du> Cardimil de ce ftomi
U portoîten ifi^ cMie^alitéafeecilledt
Proconeeaire. Jean le Coq Coré eir f^f }94 tiai-
la aTee le même Ckapkt» 6k la Ibmme i|iie
for bénéfice îih de?ok. Etatic déeé^ tnts69^
h Pa^e Pie V. poMvnt de celte Café René
Bénoir , doae >*» rÛ- ïe Vîfa aecerdé te a«
Mtg. Ep, èc Novembre par te Cliapme de Paris , Seâê
vâcmm. Ceâ ce Cttré qui a feii M<ppé]femitf
au grand Po<taf^d« la non^veik EgliTeS; Rer»é
Ibfl patron , & qui a oidonné te ciiani qu*o«.
7 cbanee le la Novwubve j«uff de fa Féce»
ckanr qui éfiokbon pour ecaiemps-li. On dit
qii'i^ t^a^fe xhk d^An^«i9. Ce Thé^Iog^n eft
^nmipard^S'Ouvrafiesiaaprîtt'tot & par feu
»tie contre te pastf de te VvgB»^ On m dans
Borb^ouna te»Mémoîiwd*Iiftr. Brv^m nà-PiimiTf tr
T*w«297' ip,eM';Cofeca»mort Bvdquo^deLifiêafciiian-
qn» d'être Cuvé de-Sa^nt Sâftacbe^ mtftae^nv
»o fl éfioî^<te Mone en Hainacif, \^m pkn
patde à HemrlV.qut nci^oohwc pi» «ftt'un
éirangfar eêM la prewièere Cure dé A fei^nne
Vilte di» Paris. L'Auteur comiiHie ai<v/r: €>^
iU ki in ffi^nii têmmun^ , qui perfonnê né
fêm érê Cn^é êe Sain» BtêftêKhé ^U itfi fou.
fÊg0* Je défe ajouter ici , que h% fin^cafièurt
l^'onr soujoues aoïïr été.
J'ai féiffii^éfiie d*H«ares mana&rkevduXV
fiécio, oà 01» lie dans te Calendrier an 0- O^^
b«0 E^élhaêeâe Se Êuft'âekê ; & dat» on compte
dfci-fiYtebé dl9 f4^f > qa-aloi9ktMai^tihiâin^
I>S £*AKC. TEUt. M S. GlRM. K* AvX. $rf
f*obligerenc de payer à FETéquc qiMcre fols de
cent amioelpour une place à eux nouvclteiiicnc
donnée joigfiaoc ie clocher de rEgli&dtvers la
tue Moutmattie ,. bixbm, reocoîgnuw da Poncr
M»fs t pPiir acoeiire Um Egli^
Qbmc à rédifice que i*eo toîc atrioued'lMir ^
eo Ifa CBmmeiicépar lacem&raâie» de la ncC
iir a»ficivatopeo6ne» Tous ks écrivains c^i^
nesacntcfae te pcemicre piètre fbt polèek- 151
Aeftt if^a. par Jean de la Banc Psevaé de
Paris y £1^ Lieutenant Geneial m Goovefne;*
mentdeoeioeiVitte; j^ai trouvé qu^en sf|7 i
à la demande d^ André GuiliattMofitre dies Re*
quêtes Seignear du Moitkr» & des MasgetI*
tiers , TEvéque de Pâtis pernM d'enifèoyer a« pj,** jj^;,.
âlaîve des. otmrriers de h nouvelle Egmlte
aain&iies qpe faiibienr tca. Ihxoi&tmn paa» bi
pegmiifio» d^a&i le Catéme de bearse ft do
lait : ce cpii fat conmué en t J5a..itlitnrieii( '^^' * ^
dl9jean.le CoqiCtttéw "^
' H o^'y; aveit quo qaatar ans qne bi aonvt Iki
IgHfe» éffois eaanttenoée tMâpie ^Evéope d» ^ ^
Paris pemistàGai EiléuRodcMegaieyd'y bàns p^t^Ui^s
les A«tels!cie»laTrmké ^ de & Fîaae , de & xsatf*
Vemce. a de S. Nteolaa En s r49 le méaw^
EvéqfHOft» fêTîibt» j 6t la bénédiÂion< daicmf
autfos Aindeca É i fl i m rtadans ks accruie de Ifft*
gMê ^ celiez de «0Ua4Ujg«ieot wo* de tieiiaWM '^ ' ^ ^^
PkiAettv»éGn«aitos ,.méaie parnifloBi moder-
nes, ont q«aili6é(le>(p>cbk)ne^le fente de ftnse^
case que l^Awditceâe Dmâyzemfhjèynum
panai les conneileurs en geane geulqvede
baïUneeSy en ne donne ce nom qtt'àeesEglf^ ^ .
fes donc les cintres di toutes leurs HÀûmUeno'
font en poime conmie i la Sainte Chapelle ^
dr même <yi*enF'n>asiesed*éeritafe>^k^érîtattlé^ -^
gofkiqae conl^ dans^ ses. lettre» de Hwea
d^EgKIe tentes remplie» de peintea^ qas enS^
éié fosc é!n^ da^tftf S* fJitm }n%He»fen«i
p6 Eglise db S* EufTACHB» *
François I. & (es crois premiers fucceflètirfs
Au refte ce qa'on peut dire de VEeliCe de Saint
Euftache» qui pour être très-éiévée n'en eft
pas plus claire, eft qu'il ne £iut pas pren-
dre pour une belle produdîoo de l'art , cette'
grande élévation de colonnes & ce tas de mou*'
lures qu'on ne voit point ailleurs, ni cette pro*
digieufe longueur de pilaftres & ezhaufiTenienc
des voûtes , qui font toutes les parties victeu-
iès de l'architeâure. Saurai écrit que ce n'cft
qu^en 1614. que l'on a commencé à bâtir le
chœur, & qu'il a été achevé en 1613; d'au*
fies difent en 1641, Ce furent le Chancelier
Segttier 6c Claude de BuUion qui fournirent
pour cela ie$ fommes très-confidérables* On
ne con(êrva de l'ancienne Eglife qui n'étoic
pas de moitié fi longue ni fi large , qu'une par*
tie de pilafire de la tour qui fupportoit une
pyramidb de pierre femblable à celle de la
Suppl. de ^^ur de Saint Germain l'Auxenois : Ce refte
du BreOU p. fe voit encore proche la porte par laquelle
fs^ on encre dans cette Eglife en venant de la
Halle , êi il (ërt à fupporter Thorlojge ; VeC"
calier eft dit-on encore de cet ancien cems.
On apperçoit aufli quelques reftes de cet an* '
cien bâtiment dans la Sacriftie. La nouvelle
Eglife fut cenfâaée le t6 du mots d'Avril
' ^^t' lAf' 1 63 7« par M. de Gondi Archevêque de Paris.
fhief. Ce qu'on y poiféde des Reliques de Sainte
Agnès vient de l'Abbaye du Breiiil- Benoit fi*
tuée au Diocèlè d'Evrcux , & en fut tiré avec
la permiffion du Pape Paul III. La tranflation à
GaU. chr. Saint Euftache fut faîte le 18 Avril 15 4 f. par
r.7. cpt. i26 Q^^^i^^ Boucher Evcque de Megare.
i?^. ^r- ^' ^"^ permis en 1664. d'expolër en cette
ebiep.' Péir» EgUfc une reltque de S. Reine Vierge & Mar*
^ Féin tyre , que la Reine avoitobtenue de l'Abbaye
de Flavigny en Bourgogne* La Confrérie du
nom de çettç Sainte avoit été approuvée dès
le
M lVmc. tsm; m s. Germ. t*A Vx» 97.
M Septembre 1604. La même année i^^4. à ïèid,
h prière de Pierre Martin Curé de Saint Eu-
Sache, 1* Archevêque jmi Fun de lès Vicaires
fit la vérification d'un os de la tête & du mé-
tacaipe de S. Amadoui: Confefleur ( 5. jfmato-
fit ) apporté de la Roquemadour » avec un cèrti-
££ac de TEvçque de Cahors. Quelques - ung
ctoybtent encore alors que c'étoît le Zachéc jiJ **
de FEvangile , ainfi que (émoigne Taâe du ^*
10 Ao&u Le Curé auroit-îl eu en vue alors
d'ériger une oooErérie fous le nom de ce Saint !
Avaut ces reliqves on y en avoit reçu une ^
de S« Eufiache ehvoyéei parle Cardinal d'Eft«
& par le Chapitre de Saint Eufiache de Rome ^
vers Tan %6%t. L'Eglife de Saint Eufiache a
été l'une de celtes qui ont coofèrvé le plus
long temps le louable ufâge de chanter TOf-
fice Noâurne durant la nuit. On lit dms la
yie de Madame de Maiibns imprimée in 4%
i6s7^ qu'elle (è levoit tous les jours à mi-
nuit « & qu'elle âlloit enfciite à Matines à S.
Buftache U Faroifle , où elles fe cbantoient i
deux heures du matin aux Fêtes folemnelles:
L^Çl^apelains qui chantent TOfiicc en cet*
te Pâf oîik om un habit qui (ert à les dtfti&guer
de tous les autres des Eglifes de Paris.
V oici Im Chapelles de cette Eglife dont Té-
reâson ou la nomination tù venue à ma com
noilFdace. Dans l'ancien édifice duXIIT fiécle,
fut fondée une Chapellenie à l'autel de S. An*
dré par Guillaume Point- l'afne , Pungensr
afinam » riche Bourgeois de Paris , ainfi que .
j*ai dit cidefliis : mais ^h% l'an 1119 GuiN
laume Evéque de Pans divi(à cette Chapel-
lenie en deux Portion^ du çonfentement du
Fondateur. Ces Chapelains avoient droit de
/ufiice baife , & les amendes juTqu'à foixante
ibis en trois rues au-delà de la Porte du Com*
te d'Arras hors des murs de Paris , & dans
Tome I. I
9% £ oit SB «B s. BniTHeif Si
lé quartier île S. Eaftacbe, Ils tenoient cçb
^n toi & bommagè de l'Evéque^ Outre qoe
j'ai TU de c^ hommage , run renda ^ i a? f «
Pautrc en ijio. à Bloîs oà était TOvéque de
Paris Etienne Pônchcr le i5 Janvier , cesCha-!.
pelains Forent maintenus oàhtrele Prpcartùr dif
Roi par Àitôt du parlement donné le 1 1 AVrîI
1 5^ u Ils avoicnt donc un Maire pour connot-
tredes hôtes dans tes rpès de leur Jùftice. ^n
1 54} les COinmiflàirés déjmtés pa^ François ï.
pour faire b^tir dans les places Tacantes do
Paris, aén d'enibi^lir cette Ville ^ ayant faî^
ftail à plujîeprs ptf^fQnnés des Hôtels d* Artois
êc de Bourgogne, (ans la charge de cens 8c
rentes dds 9Ui( Chapelains de Poinc-Larne ,
ces Chapelains intentèrent <tn tnrocès dont jo
n'ai pas trouvé U fuite. La célébrité de kur
Chapelle y ?voit bccafionné rétabUffenaent
d'une confrérie de S. André, EtUésoU^ dît
f Auteur du Journal de parfafous Chades V^^f
iu Mouftkr Siùnf HuUafc en r4i«, au màU
. ie Juing. ket Prêtres & autres avokm ùu ehar^
éeau de rcfet à la fefte. Saiiva( T. 5. p. 94*
rapporte un Airieft du Parjcipent de Tan 141^,
où ics grands drpîts de ces Chapelains font
énoncés? Auffi dans le Pouillé Parifien écrit
vers l'an ifTP- c« CbapeÙenicf fom-elley
qpalifices OftinM Capfîtflà^.
\ Après ces Chapelles prefque aoffi ancen-
\ nés que la prcmipre fondation de FEglift do
Çaînt Euftachc , c'cft la place de feire mention
d'une autre dont on ignore le titre , & qui
fut fondée en in»- Pa' le R?i Philippe do
Valois qui s'en retint la nomination r ç cft
fout ce que j'en ni apurfs par un ancien Ro-
DÎftre du tréfor des Cfiaines. Umra |i.
cbMrii^l, Les autres Chapellcnics Its nlus remarqua-
bles font !•• celle qui eft titrée de S. Jacques &
encan ia teftament ii« Marie la Pâtidere* H^. ireL
BosrgeoUê qui acbctcpent four la doter une ^''* ^' ^*f*
reste fur la boëce R&yale de la Macée. En ^^
csi i445« Charles de Montmorency Seigneur .
deBobigni y oréfema. i\ la ChapeHenîede ^^^'IJ; "•
S. Jean^Baptilte fondée en i^8«. par Jean de * '^
Fomenay bourgeois, de %o liv. de rente, fur
plttfieun maiijbns de la Cenfive Epifcopale.
y. Celle de S. Léonard qui cft mentionnée
dans uit titre de Tan 131^. On y joignoie
aulfi S. Lié ea i^Su félon nn aâe rapport
té dans Sauvai T. |. p. 441* Louis d*Orleane
frère du Roi Charles VL eft dit avoir bâti une
Chamelle âS. Eoftache ft y- avoir fondé dea
Meiee par ibn Tefiament du 19 Septembre
140^» Il yen a une antre dont la nomination
eft dite dans des titres depuis deux cens ans
apputeotr à MM. Nicolai Seigneurs de Gouf»
lainTiUe ; mais il 7 a de la diverfîté fur le
nom <in Saint dont elle eft titrée. On trouve
encore mention d'une Chapelle de S. Rade*
gonde ; mais un titre moins commun eft celui ^ A^^P:
de S. Lucrèce Vierge & Martyre d'Ef^a^ne, '^"•** "*''•
porté par une de ces ChapdJes. J'ai indiqué
un peu plus haut l'Autel de S. Venice Patro- Martyr.
se des Lingeres des Halles que l'AbbéChafte* f"^^^'^ '^
laln a fait voir être un nom fadîcc. anvicr.
On voit dans le trefbr des Chartes, Re<* '
gfftie 1 6 4, une permtffion que Charles VI don*
na ans poneurs de bled , d'établir i Saint
Eoftache unefonfrerie dé Notre-Dame & de
S. Louis.
L^ne de» plus anciennes Confréries de cette
Ejrliie apris celles de S» André ft de S Louis , Sauvai. T-
eft celle delà Magdelene domr il eft fait men- 3. pag. 309*
tion dans Sauvai 1 Tan X4t3.& dans plufieucs >^^*
btres poftérieurs.»
Sur la fin du même fiécle il y eut deux
permtffiiMS données par TEvcque de Parts,
d'établir encore d'autres Coofrerles à Saint
Euftache ou fur le territoire. Par la premîer^e
Jtf(. £p. du 31 .Mars .X45f(< il efi accordé à quelques
^^^* Bourgeois de ceue ParoifTe d*en ériger une
^ r^onnour de £• Geneviève dans la Cha-
pelle Je Nanterre de Patis popr parvenir à
pouvoir la rebâtir : On ignore en quel en-
. droit de la.Paroiflê elle étoit. Par ia féconde
^*'^ de l'an 1.^96. il eft loifible à M. le^premicr
Kréfîdent d'établir .une autre Confrérie en
rhonneur de S. Roch dans une Chapelle de
S. EuRache , & de la faire annoncer dans
les ParoîfFes jdc Saint Gecmain & de Saint
Sauveur. Il.eit parlé de plofieurs aotres.Con-
fteries de cette Eglife dans le Code des Cu-
T % rez 9 à roccafion des difficultés qui s jétoienc
^94» ' élevées pour le pas entre Jes Confrères* M.
François-Robert SecQuife Curé confenuai.qne
chacune eût le pas i la Fête de Ton titre , le
Parlement ordonna le 4 Août i7o|}. qu'^ cha-
cune de ces Fêtes il n'a0iilera à rEglife que
la confrérie du. titre dont ed ia Fête. L^ Çon*
(irerie de I^otce-Dame de Bon Secours oour
le fQuUgement At$ Pauvres honteux aite.au-
torifce par Lettres P^tent^s. données au mois
d'Avril 1^6 1.
Cette Eglilê ift termiaép à l'orient par
une Chapelle fout^rr<Mne ( & néanmoins mo-
derne) du titre de S, Agnès. Les charnier>qiâ
^ font cpntigus ont été commencés en 164 7.
JLa Comouinau^ des Pcêtreadoic ïès cqjui-
mencemens à M. Pierre Martin Curé. £n^674
iX fit acc|uiStion d'une maifon fife rue Montmar-
tre preique vis-i-vis fon Presbytère , poi\r y
}oget une partie des Prêtres de la Paroilîè ;
§(, il déclpra que M. je^me du Four Alîgcet
Confciiler au Parlement de Paris lui avoir
^onnc vingt mille livres, pour payer .une par-
{ijs jlu piix de cette ixiaifoo. ,^l• Crpzac le
X>8 Z^KSC. TERK. Dl S. OCRM. VAvt. Ttt
cadet a dohné depuîs , /^voir par contrat du
2f Janvier I7|î*la fomme de fis mille Tfngl
livrés de rente pour contriboer à la nourri^
tured*nn€ partie de ces Prétres«
L'Eglife de Saint Euftache eft le Uea d«
la Scpultare. de plufîeurs illuftres iamilles ,
entre autres de MM. Colbert & d'Armenon^
ville.-
Plafieurs Ecrivains célèbres y font pareil
lement inhumés » tels qte Voiture « Vaugelat ^
Furetiere , le Poëte Benferade. Je ne parle
pas de du HaiUan. ni de tous les fcavant
décédés à la BibIioth(eque du Roi qui e(t fituée
fnr cette Paroifle^
A mefurè qu^il a été befoin de bitir dany
l'intérieur de Pads , on en éloigna les cime*
tîcres » celui de la Paroifle de Saint Eufta'»
cbe aroit été entre la me dp Boutoir & celle
des Petits-Champs. Il fur permis en i f^o.de 2,10^'. f^co»
Taliéner, & Ton trouve qu*en effet il avoir c7 17 Jh/.
été yenduà Jean Crocheri bourgeois; cela i5<i* C7 14
fut apparemment ians fuccez , puifqu*il fut ^"JK- ****•
befoin eiî 1^15. d'nne féconde permimon pour
cette aliénation. Il a été depuis nranfporté à
S. Jofcph Chapelle moderne^
Peur avoir une idée de l'étendue ft circuit
de la Paroifife de S^int Euftache , il faut d'à-*
bord fi^avoir que la rue de la Lingerie des'
deux, cdtés en eft , puis de la rue aux Fer»
le c6té ffauche ou Teptentrional » de là f com-*
premire le câté gauche de la me S* Denis juf-
qu*à ht maifbn qui a pour enfeîgne la Sellette
rouge ^ (ituée entre la rucManconibil&larae
du Petit Lion. De là le terrain pénétre dans
le derrière de cette mailbn & d'autres qui
font plus loin $ traverfe le milieu de la me
Frinçoifê , puis paffe à travers la Comédie
ItaiîeOtie , & vient julqa*au CuKdc-fac de la
KoutciUe. En tout cela ce qui eft à gauche
liij
to» EoLiSE i>B S. EtrrTACirv;
tft de Saint Eiiftache. DeceCi]l-de-ûe»ai
momam la rae de Montorguëil, la rne iês 1
Petits-Carreaax » ft iUirant la rue des Ppif' .
fonnieres , tout ce qui eft à gauche en eft pu»
letltemeot i
Hon la barnere, cette Paroiie a le cficé
(nucbe de la rue d'Enfer» de h ne Gegue- I
iiard & de celle de S. Lazare ancienneaicnt j
dite des Porchetoû».
Kevenaot Tera la Vilte » elle a encore !e
cAté gauche de la rue dite ChaufTée de GaSH- I
Ion, d*oik elle tntrc dans la nie de Lonis le
Grand » & pénétre à tOLten de tons let jar- |
^ dins des grandes maisons de la nie neuve S. \
' Augufiin en cirant une I^aequivienrabou-
tir a refldfoit oà étoit fituée la porte Ricbe*
Uen. ^
A cet endroit *t]le a Ici deux cUh de Ta |
rue Richelieu , mais enfuie i commencer à 1
trois maifons avant qu'on Mtm-i^Tis le Cul- |
de-ût Menard , elle n'a piut qne le c6té gau* \
khe decette rue, îuiqu'â la rwe S. Hoàoré « |
di depuis le coin de la me S. Hoiioffé tout te
cdté gauche juiqu'â la rue de la Lingeiscpà
nous avons commencé* *
SiuvalT. I. L'HOSPITAL DE S. EUSTACHE n M
f^f i^^* * ^i^ ^^^^ Sauvai en 1310. ou envtroa par
Philippe de Magni au coin de la me Qui-
^uetonne pour tome Arce de perfonuer» Ott
kt auteurs , qu'en Tati ifoo. une ibmnele*
suée par la veuve Ntcohs Feret , fbrempievée
{. Péirl. I le rebâtir à neuf, fie il eft dit fituc au floeme
.1531 eoin rue Montorguëil. Le Parlement Icdefti*
Ibid 3 nd M I r)5» à mettre oeus qui éeoientatteincs
lil^m, ' de diverfes maladies entre amresdu mal Saint'-
Mein fie du mal S. Fiacre. Je n'ai rien trouvé
de plus iiir cet Hôpital.
SAINT JACQUES DE LHOPITAL a été
bâti fur un terrain qui étoit de la Paroifio de
• liaiQt'Euftache» un pcU plus de cent ans aprb
.fjÉçêjUoo de cette Cure ^ ç cft-rà -dire Ten rap
Il £2 : mai^ avant qu'il f&e b^d , les confrère^
^2?é|eri^ de $• Jacquef ^yoieni dé]i (eou Ieu(
çonfterieioit à Saint EqtUche,^ foit s^x Quia*
^ vtçgu i>i piÇi^ dç ^hofe? à 9ijo vtçr 4 çc aq|
çft uèisrampleii^nt tr^^é p^ I4. PijBaQiQf , \et
igacfl.a £ak remar^m^ ^^ 98PVrfîtiQQS que ^
Chapitre de Saint ^fql^{Il iji 1^ C^r^ df Sain^
Euftache fosmtttj^ k çt% é^a^iiflemeâ^ J'ai
trouvé, de pk^. d?P| te Tréfo^ d^ Chartes di|
Roi y que Philippe dc Valois y fond^. l'aii 13 xia
une ,ChapeUenîe de i; (iyres dç reoti^. ^^
«uâl lu que pour ^re M^W <l9i^ t? npnàvo
.4^9 cfonfreress fîquèlquç incoqmyodîfé enij^
l^çit qu'on allit â S* Jacouef qi Galice^ U
fut fégli en ijài qu'il fumroif <|e 4pnûer a
}'H^^^ UQ^ (bpinie égale ? ceUç q^e le ToVat
S« ^ufoic çoàté.. y%i ai^ffi trouvé que dès 1 ftq
1.141 qt^gttçs.jrçdii^ettrs d'aâes qiiaKfièrcn^
4a Chai^^t^i^ ceux qui çélébrojei^ | p.(i^pç
4^ qet«<» Efllife. Qnf^it à l'ufaee 4^ ce Çlert
g^ j|»f M^iSoter % foii ice^^lÇt^^rlemagriO
^W? fti^^^îV^vU ▼»nt 4^ çc que cçjix c^ul
I^ QQWofpientt o|^t entendu 4^ (e^j Eglifç
ff^qui uUt4anslefj|ui( T^rpîl^t f^^voir, que
9^ £«p«rçiiir avqit: ^c{ eq^re Paris 8c Motif
fllftttro. MPe i^gUfe 4tt tjfrç dç S^jnc Jacques
Miûi Ua fc font tr^içp^ , «'ils 0^91 qxi^ que ce*
1% 4fr«it |'çii|Qfl4rè 4e $av^ Jfaçque^ de l'Ho«
l^kili Cftr 4yc^a^f Iç fait ne foit p2|$ plus vé-
riiaMe à l'égard 4e S^inr Jacquçs de la Boip-
chérie» «eux qulmt £lMq^^ l'Hi^oire dç
Turpin iO'ont pfi ^voir qn vÔe que cette £g)i*
fe de la Bpuçherif ,^ pui^]ue 00,9 des manuC*
criia 4e cetiç iiî(W>ife fabul^uTe écrits dès le
treieiéme Séde , auqq^l l'Eglife de Saint Jac*
quet de THèpital n'étoit pas encore bâtie. Ce
qu'il y a guQi 4e patuduier à l'Eçlife de cet
I iiij
104^ £<^I'XIE DE s. EUSTACRE^
Hôpital I «fi qu'on y admit, auffi au XV. ft ^
XVI. fiécle les confrères de deux autres ci* *
lëbrei pèlerinages , f^avoir, de celui de S. I
Claude en Franche-Comté « ft de celui de S« J
CwA I to. ^*^®'^ ^^ Varcngeville , connu autremeoc '
ft i55^'r4^, Tous le nom de S. Nicolas en Lorraine. La i
Sf. imspir. bâûiTe 8l la diftrjbucion de cette E^Ure eftTort j
irreguliere, quoique l'édifice foit bien orienté.
On y Toît des Fonts baptifroaux. i
LA JUSSIENNE. Une ChapeUe pre(l
que auffi ancienne & fitnée fiir ceue Paroiflè $
eft celle (jue le peuple appelle la JuJJknne^ au ,
lieu de (amte Marie Egyptienne , â ce que l'oa
prétend. Du Breuil & cens qui le copient ont
crû , à caufe que les Augufiins ont d'aberd
demeuré en ce quartier-là, dont une des luee
a conftrvé le nom , que la JuflSenne avott été
leur Chapelle, ce qui n'eft nullement fonder;
car la charte de ii^o qu'il produit n'en die
- . rien. Ce que j*en ai découvert de certain 9 eft
lï.-^*^* 1" 9"'*** ^174 onTappelloit amplement la Cha-
jfif. <j tmf. p^y^ ^ l'Egyptienne ; que dès-low cette Cha-
pelle avoit deux Chapelains qui confiituepeat
a i'Evéqu^ de Paris une rente annuelle noac
ramorttflcment qu'il leur avoit accordé de
plufieors rentes, dont il 7 eo avoit d'affifte
fur une mai(bn de fà cenfive joignant œtta
Chapelle. Dans un )âe de 141^ cette Cha-
peUe eft ainfi défignée : VEgl^ê de fBjfiê^
"neme de Elàis. En 1481 de cette Chapelle de* *
pendoient des jardins ansqueb touidioitiMic
maifon de la rue Montmartre. Eo 1 570 oa
difoit ù fU9 d$ PEgyftkmié^ aunfmmt Gsf-
fmon. L'Auteur du Pouillé de Paris rédigé
vers 1450 a conçu ainfi l'articlede cette Cba»
pf^e : CàfUa SénStm EgyfUâiui kê ParùthUt
SanSi Btêftachii^ uhi dH^iffi deh$m CaféUêmUi^
quarum una Cafituli Tufofknjit & oOm Pari^
Jmfit ; & ^anfici Utêeras mUm ad ioUatioium
DE X.*ANe. TERK. DB S. GlltM. l'AuX; TOf
Domlni û/efia jure. Dans des Ecritures de TE*
▼éque d'environ 1470. contre les înftalla-
tioof Archtdiaconales , (ê lit cet article : liy
a âiux 0utf elles en la Ckafelle de tEgyf tienne
fM fogeàeni à fréfent Meffiret Jehan Niceron
& Girard d» Herbay qui jamais ne furem tn-
ftaiiaz far P Archidiacre.
' De tout ce que je Tiens dédire, on pour^
loic pfféfonier qae cette Chapelle a été un lie»
de dâture pour une femme- de la Ville de ^ j^
Biois dans le XIV. fiécle, où ces fortes de V*^^^!£
reclufes écoîent connues â Paris, comme je ?x5î^
Vsâ dit plus haut , laquelle femme fe fèroit d'à-
bofd mêlée du métier des Egyptiens ouBohê«^
miens. Se Suroît voulu en faire pénitence;
on bien parce que ces ftnes d'Egypriens ou
devins fe dilbient condamnés par pénitence i
des pèlerinages, ^*auroît été une eipece dtr
f|éntceme qui auroit fait de ces fortes de péle-
rinaiges par mortification » & (è (êroit enfin ren-
fermée proeiie cette Chapelle ponr y finir fee
îout^s en pénitence, comme Ste Marie Egyp^
taenile qu'on lui atiroit donné pour modete;
On peut suffi inférer , de ce que Ton des deos
d^pekios de cette Cha|>ene de rEgyptieane-
de Biois étoit k la nomtnatiott du Qnpitre
de Tours , ^ Fantre à celle dp celui èc Paris r
que deux Chânoinesde ces E^iics» ou biennti'
Fanicufier qui étoit Chanoine dans les deux »
Suroît dotée , on fiût bâtir.
. Aa*defibs de r Autel de cette Chapelle à la
vhre qui eft-vers le mtdi , eft repre(ênté S»
€3»iftophe, à celle du Septentrion S. Niço^
las^ Au refte des vitrages, tant i droite qu'à
gauche, efi peinte ta vie de Ste Marie Egyp-
tienne , d'un tmvail d'environ le tenss de Fran* ;
çoss l. 6c au bas de toutes eft an chif&e des
Marchands. Au vitrage qui fuit celui de S.
ï^é EotttB ttB S. EVSTACHBI
Chriilophe Te Ut que iet Dnpitirt Go^&ti
fimrt M €€ lieu om reparé cette Ck4ifeile. Lei
éoïoA Ap6tres ipnt en relief proche les douze
eroii de » Dédicace » bouelle fuivatit tmeiaf-
criptioii gothique qui le voit an dehors dit
c&ti de la grande rne a été faite le Dînianche
après la Touflâint , Tannée y a été omife;
mais récriture a au moins soo ans. On Ht
fut Takln de cuivte qui eft au choeur , qu'elle
a été oomiée en i n9. par Jean Gayas. Le
Clergé de Saint Eufiache y vient faire TOffice
fe tour de la Féts.
HOPITAL DES VEUVES. Catherine dtt
Homme époule de OuillaunoeBarthelemi Mai*
Ue des Requ/tes » dont eUe n'eur pas d^en-
fans» ordonna par feu teftament du a? Mars
X497 > <)u'il ièroit fondé iin Hâfutal pour huit
IJauvres femmes veaves ic anciennes fiUos de
quarante ans dans In rue de Gamelles dise de«
puis GreneUOi iSa fietie ft heritieffo Jeamie du
Homme épmi(s Henri RonSUin donc tio e«^
feoi Jeanno Rouflelui mi fi» maiié#â*Mi-
dbel le Pileur lefquots Srent bitir cet Hdfiiial •
& firett mectro m la pmte les noasdiOi-
thortne du Homme ê^ de G. BartMeros iSan
mari. Ce Michel le fHleiir fonda k Smt Jae^
ÎiKs de la Boueherie un Salui p«up la t«f Ue
e r Annonciation , oà doivent A troavorles
{emmes veuves de cet H&pttal. Jesn le Pileur
fon fils atné Avocat au Parien^ent, (uefiiit,
paraceerd de fi^mille du premier JuHldi ifi8w
iêttl nomiaateur du même HÂpitaL Nieokis le
Pileur y légua par <bn tefiament treize liTses
de rente. Meffieors le Pîleur ont encoeo la
nomination de ces veuves. Depuis peu d*an<
nées Je fieur Bauvin Marchand m fait abattre
cette Maifbn qu'il avoit acquise par échange
d'une autre.
Il y a encore fur cette Paroifle ruedu gros
Chcott une antre MaUgn de veuves fondÀ
par une fimiille difiëremir.
. U aV a que deux CQurènta fur cette Pa«
loiA, LES AU6USTINS àm Mu PMr#/,
etabUf veta 1613. fut une panîe du Fief de
Ja Gxange BatatUere ; & les FILtES DE S.
THOMAS D*AQUIN rue neuve S. Augafim,
eu elles fe fixèrent vers Tan x6|-a. Ic: oé-
Jâne LuUt eft iuhuoié dans le prcmior de ecs
CouTeais.
. Il &ttt y jouter la Commuuauté de Filles
de S. Agnes, commencée en x 678, Ces Filles
ne font point de vœux.
SAINT JOSEPH eft une Chapelle fi*
tu^ dans la rue Montmanre : elle appartient
ik Saint Euftache, en vertu du don du Chan*
celier Segnier pour lecimetiere que cette Pa-
xoifle avoir me du Bouloit derrière Ton Hotet^
* ^a conséquence on y a transféré le cimetierf •
On coflEinvnija à jetter les (ondemensde cette
Cfa«|^ l*an léio. Etâenne Tonnelier Curé
dn SaiutSnftaeiM b«nit b première nierre qui
fur ofift le 14 ioiUct par Pierre Semés Chau*
cdùr deFfance» piemier Marguuiiert C*eft
dbui In dmariei» voifia qu'a été inhumé M^
ter» «79: la pcrmiffion de M de Hailay Ar*
cimvéc^e Tan z^73« & tn 169s Jean la Fon-
laiae Âéléhie Poëte : S. Jofeph n*cfi point une
Aide de S^înt Euftache; & il n'y a ni iâinr
Ciboiie m FontaBapôfinauxé
Au XIII fiéde vers le règne de Si Louif
Se encore aptes » ke environs de Saint Eufta-
che éioient afiSsi peu peuplés pour qu'il fût
facile aux Prinees ^ Seigaeuci d^y avoir des
HÀtdb ipaeiens Se aoeompagnés de jardins :
ce qui n étoif point fi aiie dans le quartier
de r Uitivcffité i eaufê dies Collèges qu'on y
bâtiflbit alors. De*là THâtel dît le Séjour du
£oy » ^ni ne libcfoit cependant qu'à taira fe-
t(5S ËGLIf B DE S. EvSTÂàilti
joumer les cheyaux dn R07 ; THâcel des Corti*
tes de Flandre , celui de Nèfle y depuis ditxelài
de Bbhagne ou Bbliieme , 8c celiri des Comtes
^«JDT. Céntg. d'Artois. Le (bu venir de celui du Roy eft conf-
'OHeséîwmm ferré dans le nom de larue du 'JoUf,amu appellée
^^^^ au lieu de lame du Séjour. S'il étoit encore!
besoin de réfuter Duchéne qui a pris rHôtei de'
Nèfle bâti à l'endroit ou efi le Collège Ma*
zarin pour celuî^cf , il n'y auroit qu'à produirtor
, Tade par lequel Jean Seigneur de Nèfle re^
connoit au mois de Décembre 1250^ qqe
c^efi par erace qu'on lui a permis d'avoir utr
ehéittid. Oratoire dans là maîfon fift in Parochîa SanCH
Tuiét'h Ep.*. Bujlackiit voulant qu'après fa mort & fille Se
Fm is* fon époufe fes fttccelfeurs n'en jouiflènt point V
mab qu'elle foit' démolie ; & que durant (à vie
s'il s'y fait des oblations elles appartiennent ad
Dovtn de Saint Germain & aii Piètre de Saint
Eunache. La'Reine Blanche mère de S. Loui$
logea depuis dans cet Hôtel ; au fléclefuivanc
il appartint à Jean Roy de Bohême. Charles
VI. le donna depuis à Louis Duc d'Orléans ,
mais au boutde cent ans un autre Duc d'Or-,
ïëans en donna une panie à la nouvelle Com^
iiiunauté des Filles Pénitentes qui eurent le
refte d'un Chambellan'* du IRoy; Louis' X 11^
Leur maifon fut ollbrte aur- religieux de S*
Magloire lorfque la Reine prit leur Monafterè
pour y^ placer cesFilles ; mais ils la refuiërent^
Ainfi la Reine Catherine de Medicis Ht tout
tfemolit, & conftruireurfHdtel où elle logea,
& qui ne fut appelle l'Hditel de SotAbns que
d'epuis 1 604 y que Charles de Bourbon Comte
de Solfions l'acheta. Tout en a été abbartu eit*
174^ ^ & alors onyavâàtléeouverten plu-
£eurs endroits \e9 riefles des fondemens àes
anciens murs de Paris , & ceux de la belle
Chapelle de la Reine, qui avoit été aflez grande
pour qu'en y fit quelques S^crc^d'Evcqucsi
DE xIaKC. tSRK. DE S. GbrM* I.*AuX. %ù9
Qn Ut qu'en i ^99» Jean du Bec £véque.(ie.S..
l^alo y fut fàcré ie^ 1.4 Mars, & le ^ /tûn
fuivant Arnoul;4e gelllçvre Archevêque dp ^^*£f^
lyon. . / , ''*''
Il y aurDÎt peu^tre .bien d'autres remat-
ques à faire fur le .quartier de. Saint Euftache %
pour perfeâionner.ce que Sauvai A d^au^rçs
ont écrit touchant l'origine des rues qu'on
y voit, ou du moins. pour Jes rafliirer dans
i^urs doutes. Je ne vois^pas par exemple^
2ue Sauvai ait eu raiiôn de ne pas. dire çoar
:4mniem ^ue la .rue Coquillicre a eu fbii
'nom de Pierre Coquillier, & d'en doiiter
<;omme il fait T»,t«j>. ijio.^e Bourgeois, do
Paris eÛ connu par une date plus aijcieqne
^ue l'an izpi.. Lui &,Qeneyiéve ùl feiiune
avoient afligné .â rjEvéque de Paris d^ J'an chan,miité ■
1x69* une rente de 70. fols pour le terrain Js^.Péir.r.
qu'ils tenoient de lui. Son nOm fut auili 4pa-. '-^
Qe â une porte de la Ville qui étoit vpi^ne :
j£ la trouve nommée la Porte au Coquillîer
çn «339. mais en 1197 on rappelloit ^ladi Tir. nie
lA Porte de.FIandrp à..c.aufe 4e m^tel de tmX
co ïiotQ y Si elle #ii(bit alors le coin de \z me Bailly Epiic.
4e Carpelles dite a|iiourd*hut de Greneile*^ itfM«yiS97«
Kôbert Comte de jFlandres époux d'Iolapd
,âff Nevers voulant augmenter les dépendaii-
ces de Ton Hôtel , /^onc .le principal avqit
appartenu à CoquilUer , avott pris ençpçe
4^ l'Evêgue de Paris fur la |n du XIII. fié- f^'f- «-/^
de 9 le manoir que les.Augujflins venoient de ^' ^®'
quitter^ ^ dans lequel ce Prélat étoit rentré
par îfâute de payement. • ^ ^
O'eft proche cette même rue CoquUliere»
qu'a éti faite pieique de nos jours 4inp dé-
couverte remarquable. Comme M. Berrier Sauvai T«' •
Secxetaire du Confeil d'Etat fatfoit travailler x p# f fc
dans 1^ jardin de ùl maifon fituée en cette
xjae , vcrr-raa 1.684, ©a prouva dans uinp
It6 E^tl^SÊ DB S. ElTfTACItlS,
rout de rencemte de Paris faite fouB Phili[tte
Âugufte à deux tolfes de profotideur, parmi let
Î graviers nne téce de fisoime de bronze, aea(e»
ort bien faite » un peu plus groife que lena*
curel avec nne tbur crenellée figurée au-deffirs
de la même réce $c de même matière. Âpiès
«vair été tànikrvéc dans la Bibliothèque de
M. l'Abbé Berrîer fon fils y elle a pafié eh^
ùikç à M. le Duc de ValenttnïQits , d'où en
17 fi elle ett revenue au Roy* La ftiéme année
l'Académie des Inscriptions & Belles Lettres
à hquelle die a été prelèntée au rnois de
Juin « a trouvé que cette tête avoit tme
(parfaite relTemblance avec celle de Fanftine
â mère, femme de l'Empereur Antonin Pie,
de laquelle on a une médaille où elle eft re-
prélêntée avec une tour far la tête, de même
que C ybele . 8c avec cette inscription : M A«*
TRI MAGNiE.
Vers le milieu du mois d*AoAt de la mê*
ApeeparM,
lîdes rue Vivienne , plufieurs morceaox con* .
iiderables de marbre blanc avec des bas re«
litfs deffus » dont deux reprefèntent àts repas «
(3c l'un paroit être de Gaulois-Romains qql
mangent une bure ) Le plus confiderable
eft une urne Quarrée qui avoit contenu les
cendi'esd'une fille, dont Tépitaphefar la face
de devant efi en ces termes:
A M P U D I 32 .
. AMAN»-*
VÏXIT ANNtS XVlîi
PITHUSA MATER FEC.
1e Fi£f de TfiKoyjENNB que les tirres
latins appellent Terra Morkunjit , eft fitu6
ûiT ta Paroiirc de Saint Euftache dans le quar*
ûei qui fitit pardb de fanden Cbannfcaux
|t qu'on appdte les Halles oncles eavinmi.
Il m'a para après bien des recherches » qqe ce
Fief qui eft ^ Rojr depuis long; temps , a tiré
fon nom d'un Eyeqae de f erQuei^ne Ey^ché
des Morins aax Pays- bas. Cet ^TJque s'ap'»
pêUott Adani ^ \i fi^çs^ 4 Tcroiienne deouîs
ijbij^ în(qu*ea i%x9» Avant ce temps- là il
^vott été Archidiacre de Paris. Comme Gai^«
tiec (on frère étoît furnommé de Monftreul »
pett&étre étoieat-ils ifliis 4es ÇfaeTçliets Sei-
gneofs de l'^^n ou deTautre des deux MonereuU
qui (bntau Dipcèiè de Paris. Qupiqu'il eo foît »
nonsapprenons^Que Gautier avoir eu iin Fief ai|
Territoire de Cnampeaux fitué à Paris avec
juftÎGe & Cei^fîvé. Ileftymi q{fe tfousignoroas
^ Adam en avoit aufli un au même liçii ; mais ^ >, ^, .
il eu certain qtfU hérita de celui de Gautier -^ ^^
qui mourut ayant lui. £t comme il alla leiaire riu.tfft. cêU
Reiigt/sox à Çlcrvaui en 1229, il eft profa^- ^so,
ble que ce fu^ alors qn^t fe défit de fcs piçiis »
& que çfi Fief qui mvoit eu de lui le lîomde
Teroùenne , parvint iui Domaine par ventp
pu par donation.
Jf n*ai plus qu'un mot à dire fiir une autrp
lien z Ç*efi fur ia rue dt$ Prouyaircs dont on a
cherché en vf in rét/mologie. Quoique ce nom
ait été écrit de biet) des manières \ la racine
reftè toinours b ipéme. Au ^CIII èéde en
p^rlaiu <ks^ Prêtres on difoit St^ors Prévoir
res^ ce qui étoit formé du latin Ssniorex Fref»
hyttei : cela (è lit ainfi dans les copies de;
Sermons de l'Evéque de Paris Maurice de
SoUjr décédé en i %96. Le teftament de JesA
de Fomahoy Bourgeois dé Paris dp l^n 11x7
ec de Banteur ( c*c%!?ji-diré Batilde) fo femr
rne ,. marque Qu'ils lai0ènt au Ptnvoke d§ 5. jg^^ ^
jâ^mitXjols de terne four ferre leur univers ^
Caâr^* Dans un maiiulcrit de Sorbonne du XIIL c»d. icji
fl ^dk pamv çeu;iç^ui yieoaem du Cardinal db vr/ 424*
fil EGLIf B ϻE s. EllSTACRE,
Ricfaelien , eft Thifloire du Prevoin qui ttûu^
va U Botereten fin Calice (Boterelfîgnîfioit
un orapau> ) Une Chronique Françoi(ê du
XIV. ficelé met à l'an 858 : Li Prevoiresxhgn"
ttftnt Uuts Litaniet farnii la Ville & giiterent
eau bmiupar les Hofteulx» Encore à 'préfiMit en
franche-Comté une redevance dei>efilaux qui
fe paye aux Prêtre», eftappellée le droit de Pré-
voire: ainfiia rue des Prouvaires écolt ancsemie*
ment la rue des Prêtres de Saint Euftache»
T) E r EGLISE
CE SAINT SAUVEUR,
^Hirs Démembreire^t de ^Sa/nt
^ Gerrtha'n fAuxerrois.
LA ParoîfTe de Satfit-Sauyeur ell«an dé*
memhrement qui fut fait de celle de Saint
Germain TAuxerrois, enytron dans le oiema
lems que celle de Saint Eoftache. Car on Ht
aêXl. chr. que dès Tan 1 2 1 f le Doyen arrêta les euttsepri-
T.y.CêLzsj Tes du Prêtre qui delTervoit la Chapelle <le la
Tour, par une fênrence d'arbitres, qui déci-
dèrent que le Doyen avost le même droit xlans
cette Chapelle que dans l'Eglilè de Saine
Germain. Cette Chapelle de la Tour étok le
lieu où les Habitans de ce canton avoienc ob*
tenu de s'afièmbler comme dans une fuccurfâ-
Je, à caufe de l'éloignement dont ils étaient
de la ParoifTe : elle avoit été ainfi nomdiée à
caufè qu'elle étoit yoifine d'une tour,
L'eziftence decette Chapelle en ce lieades
Tan I2i6» fiiffit pour détruire ce que dit Saa*
Tal , que c*efi S. Louis qui la 6t bacir en i z 50 •
Environ.cent ansaprès , c*eft-à-dire en 1 30 $ ^
le Chapitre de Saint Germain tirolt quelque
«:ventt de^cette Eglife, dite alors. Saint Sau-
veur
£glisb s. Sautbuk, ifj
vcur ; & Ton voit par le lèrment que Thomas. ^^^ chr.
de Rucl Ciïré prcta aux Chanoines en 1 33 îf , »'"*''• ***•
que les Curés des deux nouveaux détnembfe-
oiens faifolent les mêmes fouroiffions. Au(S
le Chapitre alloit-il autrefois officier dans l'u^
ne & Taucre E^li(ê , & Il s*eft toujours mainte*
nu dans le droit d*y nommer un Curé. Il avoie
mémfe conclu , il y a environ deux cent ans » ^^^ ^
d'unir cette Cure à (a ménfei & il payoic pour 154^. ^'
cette union une fomme annuelle i l'Evéque :
mais le Parlement rendit contre le projet de *''^'
cette union un Arrêt le 31 Mars if6o« Les
Heures Canoniales & la Grand'Me^ quoti-
dienne y avQÎeoc été fondés fepcans aupara-
' szïïilt, par Guillaume d*Oflerr^ I^archand de.
Gîlleue Magdelin fa femme» qui conjointe-
menè avec Jeanne Fontaine» veuve de Noël
Robert auffi Marchand 9 a voient, donné pouc
cela la mai(bn de S. Chriftopbe près la porto| Peg. ï^i
des Peintres ^ & d'autres biens. tiw. 1 s s j •
. L^JEglife Qouvellenient rebâtie avoit été dé*.
diée« ?ers le règne de François!, le mercredi,
de la iemaine de Pâques : mais il fut permis en
If f I .d*en. transférer rAnnivetfairc au fécond
Dimanche fuivanr.
Guillaume » Evéque d*un Siège in partih/tt '^
appelle Alexia , y bénît, de Tagrcmerit de TE- pf^^^^^^^;
véqne dç.Paris , fept Chapelles. Une de N. D. i^^l.^
de Pitié ; une de S. Prejea Martyr 6c de S. Ma^
turin t une troifîéme des SS. Sufànne & Mar-
guerite ; la quatrième (bus le titre des SS, De-
nis» Sebafiftn & Roch ; la cinquième fous ce-*
lui de rAnnonciation ; la fixiéme du titre des
SS. Vincent Martyr & Claude » la dernière fous
l'invocation des SS. JLepnard 9 Hçnri & Fliia-
beth» S'il faut en croire le placard qui s'affiche .
tous les ans pour annoncer la Fête de S. Prix ,
la dévotion envers ce %int dans cette Eglifè
?iYOÎc commencé par vuie Confcexie înflituécea
Tome li K
114 E«tlfB S. SAUmSUlt i DEM8M»;
> 4)3* Au fefte, cette EgKlê étoit reftée hn^
pai&te ; car on lit qu^en i y? 1 9 te ^o Noydn-
bre^ les Margoiiliers curent de VAbhaje 4e
Montmartre une maîfbn qui tenblt à cette Egli«
ft, 0t cela pour fon agjpandiftmeDt» moyca-
nant une rente que lut atoit tranftortéc Jean
Je Canapeville Marchand , Mamullier.
Il n'eft pas bcroti^ d*aTenir ioi que les EgU*
fn qui font fous le titre de Saint Snrrenr, 8c
celle-ci entr'autres, prennent la Tfansftgnva^
tion pour lenr grande Fête» l^uelques-nns a&
ftrem que S* Jean TEvangelifte eft le fecond
Patron de cette Eglifè. Quentin Geftaok qui
nt étoit Curé en 1 607 f ayant en d'Anne de
Beauviliieit^^Abbefle de Montmame, quel-
eues reliques des anciens Martyrs anonymei
^ - de ce lieu , obtînt «ju'elief ferotent eapoUee,
^oMWi ^ TEvéque accorda des Indulgences poiff le
u»;* )Mr de la Tr^ation.
L'édifice de cette Eglife eft dan» un goét
d*aroiiiteâareflM>demen»ite» Unelotiemae»
cordée en 17T3 a beaucoup Anri à renbtlitr |
la Chapelle de la Vierge et) ceqo*il ▼ n dèflut
nmarquable. An refte,lecorusder£g^eft
aflêï /ymmetrifé & bien orienté.
pj|;in. T. Martin Marner, célèbre BenediMn de Saint
3. ^ 917» iiijii^ig j^ Champs , dont Ton aplafienrt eti*
Traces fouTent eités dans ce préiênt livre 9 étoit
né fur cette Parotffe en I T7&>
Le gros de cette Paroiflê (orme un quarré i
angles très-inégaux. Pour le&ivre dans- la- me
S* Denis» il faut commencer après* la lêptiéme
maifen qui fe trouve entre la rue Maucooftil
ft la rue du Petit- l^'on , où il 7 a t>eiir enfêt«
gnela felletfie rouge. La maifon d'après eft la
^temiere de Saint Sftuveur. Il laut coiiipter
tout de faire dans le méflae câcéjulqn'i la me
Bourbon , qui eft près la porte S. Denis; ei»*
traorà gauche dsws cette ruoi h fmyn à la
jiiêine main julqtt'au bouc par 911 elle fe rend
à la rue du petit Carreau; le coté i^auche de
cette dernière rue en defoeodant , eft de Sùat
Sauveur : une pinic de ^a rue MontorgueU du
mémo coté ea cft pareHlement, julqiieç vis â«
Tîs le cttl-de-fae de la BputeiUe. A cet endroit
(a ligne qui Icpare Saint Sauveur & S|iin( Eu&
cache , cravenc le théâtre de la Comédie Ita-
lieucv coupe les deux câtés de la rue FrançoiTe ,
puis lee mailbns qui (ont derrière cette rue
Francs a*éteadeat )u(qtt*à la cour de la
fcllcne ronce.
Le terrain de L^HOPITAL DE L A TRI*
N1T£' qui cft vaâe , eft auffi de Saint Sauveur »
avec quelqùef matfons du c^té droit de la rue
S. Ocais» eft allant à la Porte du même nom, &
touiei cdles dek rue Daraetal ou Qreoeta, qui
4epiiif la Fenuine il gauche berdem cet ancira
euclos , comme: aum h Cour fituée au baui
do Cttl-de-fae Bas • four rue & Denis.
Cet Hôpital eft fan des plus anetens de Pa« chdrt4. mim
fis« pèsTao Ifti7%il eft fait memipade !*£ J^/. P^*f
glife dç la Trinité de «ette Ville, devant Ut- <^^-
quelle Pglife éteient des maisons de la cenfive
Epiicopale ap^rieuantesau 1 emple. On nom^
ma <^ielqoefoif cet H4pi^l d^na tes çmnmen.-
cceaeiis^rHopiuI d^ U Ce^rU-fL^^ Un ti*
ère de TAlibsiye dé Safot Magloire de rail
aaéakdé&Qeainfi^DaovMTniifr^uûifffrtt*- 'f^^s^vtM^
«r lU^fîM. Mâii dès le teois de (à fondation, 9M'i>4vm^
«n avoir dit EU^moj^iuuiA d» Orme Regiua. Ce
D*cft pae ^uVne Reine en i&t fondatrice , mais
c*eft que le lieu où les nommés Palée ^ Ef-*
cuacol l'écatiiirent vers Tae i aoo étott voifîa
d'une CroiafurnoBHaée ds/tf |{mf ; de la mé*
me oianiere que 1» fontaine voifine prit auffi le
nom de f^mamilê RHm* Les. conditions (mis
4eiqueUes1e i(|aapitre de Saint Cecmaîn T Au«
'ii dont la Pa^iâe s^étendoîc alors )4if«
1201.
ChâfiuL
tié Eetin S. Sauveur ; DEMCMSft»
3ae8-U coofentit â cet établiflement , fe lifcne
ans tous les Hiftoriens modernes de Paris. Il
% fut conduit d*abord p^r des Pcétres féculier^ ,
AAe de & P^ti d'années après par des Prémontrés de
rAbbaye d*H«rmieres. Le Chapelain élu par
ITvêque lui prétoie ferment , 8t ayant pris po(^
fefiion » il fe rendoic au Chapitre de Saint Gerr
CéiUêm. main» où il le prétoitpareillement.
La Reine qui a donné fon nom â la Croix
qui (ervoit à défîgner la fituation de cet Hopi-
lal , me paroit devoir être Adélaïde , femme de
Louis le Gros * d'autant qu'elle pafle pour une
des infignes bienfaitrices de la Leprolêtie de
Saint Lazare « dont la cenfive touchoit à cette
Croix. A l'égard de Jean Palée , Tun des Fon«
dateurs de la Trinité , je croirois que ce Cemt
de lui qu'auroit tiré ion nom la rue Palée qui
eft dans ces quarders-là* Il y avoitprobablcr
ment eu fon logis.
Cet Hôpital de&iné à recevoir des paflkns i
parvint auflt par la fuite â avoir un Cmietîete
pour les inhumer ; & comme il et oit au-deU
dies portes de Paris , on le chàifit bour y poner
it cette Ville les Corps des peftitérés: au lieu
4t les inhumer dans celui des Innocens : c'eft
ce qui fut pratiqué dans la pefte dé r)48f êr
3ui continuoit ^ncàre en pareil ÇM'aiT XVI.
écle..' • . • •'. ^
Plnfieurs ont £iit obferver que dani le teins
que les Prémontrés avôîenc flntendance de cet
Hâpital , des Jbuèurs de Myfterés s'y iiifinuè-'
rent pour donner leurs repré(entations au pa-
biio. On y failbit la Confrérie de ia Paffion air
moins dès l'an 141 1 « & l'Office ^'y célébioir
Ibr le revenu qu'ils tiroient du loeragc de la:
Sale. Leur grange donnoic dans la me d'Ame*
lal devant la Croix de S# Laurent , (tiivanc un
afte de 1488. Ces Confrères feilaignirent en^
JpMkfficut Vm 1/48» i^ çç qu^a itQit ^rif
^É CELLE Dl S. GfiRM. l'AuXfiUll. itf
leur Safe de repréfèntauon pour y loger dé
(>aavfes enfent ; mais Ils ne furent point écoil-' ^f;- ^«''^
tés; la Cour Icor défendît même de joaer de^ »7 Tf^tmO.
rbrmais la Paffion : & c*eft-là l'époque de Tin» ^^^'*
trodaâiondes cnfans qu*on y éleve^ & aulqueli
on en^e^nc â ttavailler.-
Le Cimetière fiit àn^enté huit ans a^rèSf perm. du
& béni par rfivéque de Megare. L'Egiilê oa 2}Oâ.H5^
Chapelle ayaoè aufli été af^irandie fur la fin dtt
méme^éde, Henri drOondi fit la bénédic*
cion de cetre accrue & de trois Auteb, (çayoir,
de la Trinité» S. /ean-Baptifie & S. Louis, le
I ; Avril If 9.t. ««•«?•
LES FILLES*DIEU font une Coai«
munauté fituée fiir cette ParoifiH & elle eft
aînfi appellée, parce que des Reiigîeafcs de ce
nom , établies au XIII. fiécle proche S. Laza^
re, s^7 font retirées dans le tems des raerret
des Anglois; car auparavant) le lieu ou elles
font étotc un fimple Hôpital fondé par un par-
ticulier nommé Httmbm^Lyons. Les Relî«
gîevies réfonnées de Fontevraolt y furent in*
trodnttes fur la fin da XV. fiéde. » On ne MartyroL '
» peut trop louer l'Ordre de Frontevaod , dit Bimcftre|Nig*:
3> l'Abbé Cfaaftelain, d'avdr oonfervé fufqu'i' 745- tu ly
» préfbnt Panden & excellent nfiige de dsre'^^^'*
M Ténèbres i minuit : cequeToiyvoit pratt*'
n qaec avec édificanôn'hnx Filles-Dien dé Pa-*.
M ris. Tune des phisinfignet-maifôns de cet ^
3' Ordre , qui de plus de 360 Eglifes ^u'il y a
M en cette grande Ville , n'ont cela d^ corn*
^> mun qu'ayec celle de Saint Viéèor dr celle
» des Cnàrtreut.«* Je ne parlerai tel des Cha*
pdies ie leur Eglife que par rapport au titre
iîngolîertJ'tmcd-cntr'eljfes, qui cftappclléede
S. AbrahMi ; dorit j'ai t4 des provifions de ^«* -*>•
TEvéoue données le 5 Décembre 1500. A l'é-
gard de celle de Ste Magdelené , qui avoir été
içni^iç en 13^0 par Jcàa de Meulant Eyéquç Xdb.Mts
tit PAtOISSB D« &A VlI2LBa'ETB*<^UX^
4# Patis , fcÏQtf i^ Ecritures de l'an 1470 que
)*at vàe«t fe titulaire s'en étant <iémis» l'ËTé-»
^ue de Paris la réaoic an CouTeot l'ao i5Si«
PE LA ÇAROISSE
PE LA VILLE UEVrQUE .
Dim<mbremtm 4k S4W Ccrmmn
IdekMâre,
Ptlibicfk ^^ _ .T-
P^poioL i^ip^ Il ^ ^ j^ détromper ceux qui potir*
soient lear ajouter foi. Celte Paroifle eft niaf«
qoée dans le Pouilié de Paris, éait au coin-
meocemeac do treizième fiécte &m U OQm de
ViUê EfiJpQfi , « l^Cuie > . comoie éiao| à 1«
nomination du Cloître de Saint Qermaiti
r Aiuerrois. I^ Pouillés d» XV. « 3(VI. fié-
de la Toppolènt es^iftante » paifqu'ib e^ fea(
mention ai^eç la onémc çirconfta^ Si quel-
qu'un voaloii^ révoquer eÀ domo qes témoi-
goagost cHi^p^nc y ajoimçr uo t\x^i^ Tagi
cit^Mi: xa3S f danslequel eftn|ôoM«iélePréire(ç'cft-
Krv. Bf.' i^ire, le Curé) de n(/4 l^(/r«Pt».iuie ptér
jvvr. /.4I7. fems^jon à la Cuio faite pat le Ciuipitte Saint
Gdiu a>r. Germainen 1184^ & uue Epiiapbaqui eft aux
n 7* c«A 2tfo Ifiaoe^s, dans la^ueUe eft mar|)ttée la fépul«
Rectteadet turis de JacqtteaBoiiTon n^âPoiti^, Bad^e*
Epicaphei de lîec en Décret », Curé de la Vide-rËvefque,
vî^A V* ^*" «léçédé en 1^x9 ; & enfia unç perfou^ation de
w.4uRpyp. Uoième Cure faite pyPhUbenJoi^,, Curé,
Reg. Def- "" '•^^ ^ Juillet 147 J. . '.
ferr. aiis Cu^ C^tt Paroiflê eft , comme plu6eurs antfes «
fci vas. m démeoiht^mênt 4« «elle de Saint C^er «oûa
PIMBMV&. DB S» Gstii. i.*Auxmt: t tf
rAnxerrois » qui 9 c<Miiine je Tai déjà dit , étoit
priniâreaieot Tunique Paroifle de tout le tet-
ntoire fitâé depnif le chemio de Saint Denis
au 6rtir de Paris » iufqu'auz approches de
Saint Ctoud. Auffi eft-ce pour cela que les
Clianoinetde cette Eglife» qui étoit comme
le fécond fiége de FEvéque de Paris » y ont
prcièmé le Cuié, & y ont été officier le jonc
de h Fétt « jolqu'â ocs derniers tcms , qu'ils ont
eonfiw i lent tranflation dans rEgltfê matri* .
ce. Le bâtiment de l'Eglife n'a rien d'ancien
ni de mémocahie*
Tons les plus anciens droits Sdnieuriaax de
VEféqae étoient anffi dans l'étendue de ccM
immenA Paroiffi: de Saint Qermain» où ils
avoient ohoifi leur msifou de plaf&nce, oà .
étoit on pott for la Seine, via^i^Tis la grange ^^^f*
dans laquelle étoieoc reièftés les fruits de leuf
fécohe A de leufs Dismes : c'étoit i la Ville-»
VEvitpàe qno ces diofts fe trouvoient réunies.
On ^Bt y ajouter le Pré^'Evéque de trento
arpehs an moins, dit autrement I«i70i{/fer 9 à l^^^
eairiê des «lerctces qui iTy £aifeiem , fans Epi»*^"^
compter une grande qoanôié do terres laboê* . ^^ ^
rabm €pi fbtnaent un dooMÛne coflfidérable. |*^ ,30s*
Les girànls qui en rerenoient étoient portés à
la Gran^ BataUlere, fiteée un pen pins loiii -
vers Tonetit ^ ft que do vieux Invensaires ap- .
pdlenc GrearMi fr^Otâu , pat nppw î r«eet^ inTent.
cice diea Jofttes dont jt Tiens de parler, & an* d'car. 149^
très exereiees militaires. C'étoitxe lieu-là mé^
me qui aveit été appelle TuâHU^tm un Di«
plome do Louis le Débo^maire de l'an 8 1 o • rap*
porté dans les Captulaires de Balvze, T. w
col. 1 41 1 ; & dans le iêns qu*il fignifie un lieu
environné de 4iay es , 9c defiiné i fe battre , ou
à la revue des troupes. Tare/a » ià cft , Sifmm
Glofll* Ces lieux, auxquels on ne Êdroît plus
^attcauioii) m'ont pant mériter d^ma tira dt
. iiô Pakoiisb ©e lA Vn«-i.*ÉvB'Qtm^
> l'oubU. Mais on voit que même avalK le XilL
* fîécle ks £véques en ay oient bféodé cernînes
portiom > aum*bien que quelques nos de leurs
droits y moyennant quelques redevanees Set-
gneurâles.
Une énuméracion des fendataires deFEvé'
que de Paris é«riie vers l'an i^io, contient
^^^Jl^^ÎÎ ^^* ^*gos5 : Domina JfabeHa^d» Gifififemina
^n» in *'jT- ^^'•"''•* Efifcofij & àt eo tenet quidquid habet
liJî ^ ûfud PiHéon Efifcafif $am in teknea qnàm i»
àrtunk.
Auffi trouve- t'on que quelques riches Bour<
feoîs de Paûs avoient du bien & des maisons
la- Ville-rEvéquei mais c*étoit toujqurs
dans h ceiifîve & Seigneurie des Evéques. Un
notable d^entre ces Bourgeois» nommé Mi-
chel Cbaltgau^ ou Chaltgant t Y poifédoit Cou»
Charles VL uir H6têl diilingue. Son attache-
ment au parti de Charles VII engagea le Roi
d'Angleterre» qui le dilôic Rcm de France» à
Sauv.T. 3. le lui Âter , pour le donner â Jean le Clerc
^3^^• fon Chancelier. . ^
Il faut cependant avouer que quoique PE-^
véque de Paris^flt dans la ViHe^rEvéqiuie tous
les droits 'Seigneuriaus » les Qficiec» du Roi
. lui di(puterent la connoiflance du meurtre « du
%aT!^a ni? »P* & dcl'hpmicide. Il eft refté un mémorial
oretoit 6Éte davo» entendu la fignificaaon di»
mot TkMlêf qui revient â Twila , ou Tiftei^
Sefimn Epifsy que le Procureur du Roi da
tems de Françoil^I; avoir cfu que ce Tuir/i^
• étoit le For-rEvéque«'& cela» parce qu*ei»
écrivant^ ou li&nt le titre, on oubliott use
virgule dans le Diplômé de i*an 9i%q avant les
mùtsinrt^aSuk&i'Germani.
t L'étendue de cette Pafoifiê comprend
d'une paît le Fauxbourg S, Honoré » )uC^
qu'à celte dii RoiiUe | fie i^'ait^e jufq«i*4
^ la
tlKMElfSlt. DB S. GbRM. VAviXKt: lit
h Chauffée de GaiUon & aux enTÎrons : mais lei ^htn. wj:
flonveaux nomstles Chantiert & des met font ^P* *^f"
perdre Fidée & le fouvenîr des anciens lîcux. «î««'Wl-so.
Proche de l'Egiffe Paroif&ale eft un Prieuré
de Bénédictines du fttre de Notre-Dame de
Grâce, où fut introduite» tors de la fondation
en i6i$ & 1615» une colonie vcnOe de l'Ab-
baye de Montmartre.
DE LA PAROISSE
DE SAINT' ROCH ;
Dêmenérée de Saint Germain
C'Eft ici l'une des Eglifes Paroiffiales,
dont les commencemens (ont les plus
connus; Elle eft le dernier démembrement qui
aie été ùk de celle de Saint Germain TAuxei^'
rois.
Il y avoîc eu dans remplacement qu'elle oc-
cupe deux Chapelles bâties endiflerens tems :
Tune dite de lamte Sufannef qu'on appelloic
zaSà autrement la Chapelle de Galllon , i
caûlè de là rue qui avoit tiré le nom de Gail-
lonhd'un Hôjtel de Gailion. On ne trouve point
par qiti elle ayott été Ibndée. La féconde Cha-
pelle avoit été bâtie par Jean Dynocheàu » mar*
dhand , Bourgeois de Paris, dans un manoir à
lut appartenant , donc la nomination devott
lui être réservée fa tie dorant, & enfuite ap-
parceiur a IT.véque de Paris, fuivant que fat
lu datis la première nomination qui eu du %
Avril 152%, quoiqu'elle y foit dite bâtie en
l'honneur de J. C. & de fes cinq playes : ce«
pendant Taâe de la Bénédiâion qui en fut
Tmtl. L
faite par r£iré(}iie le t Julh tft^t dit^VIls
efi conftraitt fous rînvoeariôodeiaCfQai,) 4e
la Satiife Vierge & éo tous tes Seîitt.
Etienne Dynocheau nertea de Jean tlMina
en i57<7 «ne plaûe ir un faxdln peer aag-r
menter la Chapelle bâctepar (on oncle* Elle
fut Tannée âimnte érigée en Tucciiifale de
$aint Germain | fous le titre des cinq PJayes
de N. S. & Ions rînvocatîon de Saint Roch;
}e tout du roniè iitcHi en t da CÎiaprtre de S^tfnt
GermaîOf Je penfe queletûredeSaintRoch
ne fut ajouté qu'à Tôccafion 4*tm Hôpi-
tal pour ks senr affligés d*écronelies qu'un
Bf^agnbl b^tit alors attenant cette Chapelle,
Comme Taugmentation da bâtiment de TE-
gli(è refioit encore à faire » TE véque accorda
Mê(. Bp. ^^^V9 des Indulgences à ceux qui y contri-
% 2449$, I S7f bueroient : ce qui ^t tellement avancer Ton*
vrage^ qu'en i^So l'Arcfaevitqqé de Céfàrée
commis par T^v^que , bénit de nouveau cette
Ibtd. 29. . Chapelle ^ \c tcrmin voifin» pour y (aire des
Jinv. 1580, Jnhumafî<«ls, lequel âpr^s un (ècoiul accroît
Ibid-jo çmcnt , fut encore béni parid. Tiercelin Çvè»
^«|n,xf84r qi,edcLuço<ï,cnîT»4f
. Jafcjaesrli la Chapelle de Ste Snfanne n'é-
toit poîift oomprife avec la nouvelle fuccoria-r
le. Jacques BaiHe, qui en étoîttita!aire,la ce*
da en 15^4 pour en augmenter le bâtimenr «
i^eg, If. vo inais fafns héinàte le titre , puî(qu'on en trou-
\^fr. xf 84. yc encore detprovifions accordées en mS?* fifc
^Pec, 15«7 ^ ^
, I;j»9, Depuis qn^on eut réfolu de l'abbattre» on
convint» pour en perpétuer }a mémoire, d*éri-
gcr dans lanoUvellB Eglifede Saint Roch itit
a{atel de 6te SuTtinne. L'Hdtel de Gailion fut
fiçbeté par ceua qtli demeuroieot auprès do
cette fuccttffble Pan \6%x\ 9l dans les ifaïait
[innées fuivantes » après Ub convenrionslaitcs
f^ pc ^vit (s^%t p|lfff «If %n» Rl>çh p^Woii
i ragtife Mirtee de Stint Gmmin l' Auie»- ll«« J>8
Mif« ft iH Cwé» dk fut^igée le^% Mart
U4y en Cttce ou Vicaîria pecpetiieUe^â k
npnfnation rfu Chapkre 4e Sdnt Germain.
En léfi, LotûiXlV & Anne d*Atttricha.
iii mare poferenc k fiemiere pkn e de TEgUA
que l'on Toic aujjeurd'htti » kqneUe n'a été
continuée qu'à faide d'une Loterk danik fifE-
depréftnt, & n'a été finie (|tt'ea 1740. La
D^iêace en fut fiûce k 10 Jusilet de k mime
aimée par NL l' Arclie? éque de Sens. On y eon-
fenre le radii» d^nn det bras de Saint Roch ,
obtenu par Madame de Vendôme & k Duc de
Vendôme fon fib , de l'Afchevéqne & éet
Confiib d' ArJet , 8c à» Général des Mata-
rins : mais fi c^eft f éritablement un radius ou Defcripe. de
(odk» k fienr Piganiol n'a pas raifon d'ajou- ^'"' ^* ^* l"
ter me e'eft l'os qui va de 1 épauk au coude. ^' *
Ce qui a été décaché de Saint Germain
pont foraser le teaicoire de Saint Roch » com«
meoce â la moitié de k boucherie des Quiaze*
^mfft» c'eA><ii-direii k partie qui eft â main.
difoite en y entrant par k rue S. Honoré. Ce-
la renferme enftiite les rues de S. Louis &; de
l'Edielk en leur entier. Puis tout de fuite yaC*
4)a*-àk porte S* Honoré ksdeux.câtésde la rvie
de même nom* De k rue de Lusembourg,
il dV a 4ue les deux tiers d'en bas des deux
câtâ : de k rue des Capucines» les deux
maifbns plus Toifines de ce Couvent , tant
d*un câté que de Tautre. Après cek k rue de
Louis le Grand 9 k rue neuve S Aoeuftin en
entier, bans lame de 'Ri.chdieu , depuis le
cul-de-fac Menard tout le même câté de k rue
jtUqu'au coin vers les Quinze-vingt : & de-
là dans la rue S. Honoré, le câté droit, iuf-
ques vts-à-vk k Boucherie où notas avons
commencé.
U y a (fpt Couvems éublis fur ce territoi*
re , dont cinq étoient auparavant de la Pa«
toîSé de Saint Germain TAuzerrois ; leur épo-
que étant antérieure i la difiraâion* Let voici
tous félon Tordre des tems*
* Les Capucins ont eommencé vers i f i f «.Les
Ee^iftres de TEvéché marquent i Tan 1585
qu'il fut permis à FEvéque de Sifteron de fai"-
• re la Dédicace de leur Eglîfe.
JU^. J^. Les f^çttiilans établis vers Tan t$77- Les
Chanoines de S. Laurent du Chiieau de Join-
ville leur donnèrent vers 1649 , à la r«com-
. mandation de la Duchefle de Joyeutè, un mor-
ceau de relique , qu'on qualifioit de ceinture
J!^*^ de S. Jofeph. Le vertèbre qu'ils ont de S. Ro-
bert Abbé de Moléme, depuis i'an i66f^ pa-
rolt être plus avecé.
Les Capucines établies en 1^04 & 1606m
Les Dominicains Reformés , rue S^ Honoré ,
établis vers i6iz*
Les Filles de l'Aflomption établies dans la
A^Kne rue en 1611.
fioy. T, ï. ^^ ^'^^* ^^ ^* Conception du Tierss-ordre
V 9H* * ' ^' François en la même rue, l'an itf if. Sau-
vai obferve qu'elles (ont tenues, par traité de
la même année, i envoyer ilaParoi/Te, ie
jour de 'rancienne fête de TEgliiè, un cierge
Si un écu d'or.
Les Nouvelles Catholiques , qui étoient au*
paravant ailleurs, ont été établies rue Ste Aa-
pev^rs)é48.
0B Saint Gertais, iif
CBAPITRE TROISrE'ME
DE L'ÊOLISE Et PAROISSE
DE SAINT GERVAIS,
Ef de ce qui en a été demenérié
IL y aToic à Paris une Egli(è du titre, de .
Saint Gervais dès le fixiéme fiécle» du tems.
du Roi Childebm. Fortunat en parle deux,
fois dans la vie dé S. Gernaain Ev^e de cette
Viile^ qu'il dit v être ycnu quelquefois faire &
pîiere, & il (ê &rt toujours des ternies de B«/i* b*U. si
Ika Sandoram Gerv^fi & Pr&lafii. Il v a toute ,M'<'*
apparence que Téditace de te tems-la étoit à
la même plao#o& Ton voit celui d*aujourd*httis .
ou bien aux environs : je dis aux environs ; car
quelquefois pour pouvoir aggrandir des Egli-*
Tes , on les a rebitfcs dans les lieux oà écoienc
leurs oimetieres. A cette occafion je ferai'rc-* .
marquer que lorfqu^on creufa i celui de Sainte
Gervais vers l'an 17 17 pour 7 bdttr des mai-,
fbns entre l'Ëglilê & la rue qui conduit à la .
place Baudoyer , on y trouva, plufieurs cer*
cueils de pierre à plus de douze pieds en ter-
re > ce qui prouve qu'ils étoient très-anciens. .
Le Tcftament de Dame Ern^fptrude, con* 74MI
fcrvé à rAbbayc de Saint Denis, & imprimé ,^';*\;^/'*
pinfîears fois, fait mention de cette Bafîiique l*'4^2.''e7*
de Paris aprb la Cathédrale, en ces termes : s^i'ddDi^
BaJUiete Domiai Gervafi anoio aureo noaun meum fUmat. f . 9 1 .
tn fe habtnttm fcrtpum dari praeifio^ Cet ade
cft d'environ Tan 700 de J C. Il faut donq
croire que dès le iîxiéme & le feptiéme fîécle
cette Eglile avoit quelques Clercs qui la def-
fcr voient y de même que S. Julien qui éiok
L ii j
ti,é Eoiltl iT PAKOIffE
dans l'autre panie hors la Cité au bout da pe^
ih Pont.
Lorfone rSt^qoe 8c les Chanoinei it Pa«
ris établirent des Sutipns dans les Eglifès de
Paris iva jours dee Fêtes patronales, ( ce que
)e crois être arrivé fous Louis le Débonnaire)
Saint Gervals fut comorb dana le nombre.
De naéme t lorfque rEvecpie commença i être
accompagné à l'autel tes jours 4cs ctandeaFê*
tes, de Prêtres concélébrans, quej'on appel-
la par fa fuite Cardinaux, étabKflèmcnt qu*on
croit avoir été fait environ le tems de la ré-
ception des anciens rits Romains, il en ehoi-
fit de ceux dtt Clergé de Paris hors l'efieeince
de la Cité s & l'un de ce nombre (îit le Curé ,
ou, comme on difoit alon , h Prêtre deSatm
GervaU. Je nommerai les autres i l'article de
leurs Eglifes. En 'attendant» j'ai crft deroh
avertir que l'Evêque n'en appeMI aucun des
petlées depuis Les Ftliet de tEftéfue
€h$v7fHe\ en forte que Vit / eut deux Prieurs
dans ce nombre des Prêtres Cardinaux » c'eft
que leursEglifes a voient été fécutieres dans leur
origine , & lors du premier établiflement de
ces Prêtres. Vojrex au bas de cette page leur
Catalogua t tel qu*il iê trouve â la tête du
Canvlaire de l*Evêché de Paris à la Bibliothè-
que du Roi » CM. 5;i^« écriture du tlU fié<-
de. (4)
( a ) iBi fitu Prufyieri fui nêmhémhtr Prês^fêifi
CartUndies , fNi d^enî inttrejfi ferUndhtef dum ifif'
ttfMS eMfdt in Ecciâfiét PutîjtêÊth m Ftfiu N4ilrv«rtf«
ti/ Dtmmi , Pdjchéi & jijfimpttonù.
Preslotif S» Péuli Pdf^. Prùf S, UurU de dm*
pu , vil éili^nii ff $ff$. Pftskf^ef S» JétUi Pmrif,
Prefbyier S. Stvêriiti Pdtif. Presùyttf S. Bemtdtài
PéÊTil, Prt/hfttr dê^ChéLfUH0k. PnHfflff S, SÈtfhëmi
hÈ SAtlVt GBllTAIti tif '
L*Eglift 4e Saint Gertait fe tcouvam fituco
Ko» kl Cité t dut itto pJtts foUVeoc expoCé6
<qu0 lot aïKce» MM rama^af dot. Ndf mahi . U
eft Ttai i|U*eUe était voifinq d'una poita de
la pceiaiere citoaifiM de raoccoifidoieftt de Pa-
ris , dit depuis h y Hit ^ mais on nVA peint cer*
tain que cette Eglife flit a»-dadai|^ de eetle
cldture plutdt ^'aii dehors. Cette pctf te a été
appellée Porte Baudoyer eo Fcanfeîi» On a
dinîremaient lacinifi^ ee nom danalet tUres da
XIII fiécle,& depuis ik on eni^ aufli dpnoé di*^
verfes origines* J*a» étd pour ceux qui le dé* Dlilraûftf
rivent du aaotceitiquee.ttteetomqueBaud, ft ^^"^
non pas du mot Bacaude; mak eonuiie dana
fe Teftamcnt d*Hernjentrude c^-de(Su nom*
mée fé trouve parmi cetta qui figcieat aprii
te Comtb Mommole , un Baud^tkarmi Defim*
fir , Si que BaudâchatUis fait natuvelleaifna
Saudayer, il femble plutdft que Ce ferait de
cet ancien Officier ou MagiArat de la ville de
l^arls» que la porte Bapdeyec itlz pbea voi«
fine auroiedt tiré leur nom. AutR dans on aâe ^^^
de I^an in^^ elle efi nommée dei|x fois Per- j^^^ùnchét^
L'i^baye de S. Pierre des Foflte , dite de
S. Maiir, a de tems immémorial des cenfives
iMffs la pfoce Baudeyer. ^
Nom» aperenons d^une Nedee dfs Placet ^
qu'elle avoit à Parisi au IX-fll X fiéole , que l>\(Ctrx. fbr
pluiioursde fef plaees confiaoient; à celtes de llHiftdePa^
TEglîftde S^aiGervals j ainfi il centimioît ^ciLhV*^'
d*eatfter alors une EgNfë èe ce nom. Il eft Durand
vraiftmblabJe que oe fut dans le commence- i74x«
msnt de la troiSéme race de nos Rois que les
àe gfiSihiii Pétrijfi êftshjiw S* C$rV4jti Paflf, Prhr
S, JulûtmpgtêperU Far^* Prtfkytûf î, MecUrUi Parif,.
Preshyter S^ luttrtHtiL Ah(f4t S. yiBvris , JtUicet ^i-
Tarins ejus in EtcleJtM Parif, ^ro M. Pmùyter S, JohéOh»
ms ,iH GMVèM Pttrif. • - ^ •
L iiîj
ii8 Eglise bt Pakoissb
Comtes de Mculanc entrèrent en pofleffion Je
cçtte Egli(è fc de Cet biens. U fiiut aéceflâirc*
ment reconnoitre qu'ils en ont été les maicres
pendant un tems, & )uGfx*i ce que le (crupule
Je garde'r un bien Ecéléfiaftiquc les engageât
à en faire présent aux Moines du Prieuré de S»
Nicaife , qu'ils avoient fondé à Meulant. Or 9
dans une onarte de l'an 1 1 41 Waleran Comte
de Meulant » compte parmi les biens qu'il con*
firme à ce Monauere de S. Nicaife > conune
donnés par Ton père & par fes autres prédecef-
feurs en divers tems, Eeclefias SanUi Gervafià
. & SanUi Joamus qum fum farifius m vico qui
dkitur Greva* On peut donc amir er que ce tiic
dans l'onzième fiécle que rEgitfe de Saint.
Gervais fut donnée > de Tagrément del'Evé*
que de Paris, â ce Monaftere de Meulent»
'^nudl. Be- lequel exiftoit au moins dès Tan xo)3» tems
nid. T. ir*jf «auquel le Comte Waleran ou Galeran , aycul
^* ou bifàyeul de celui dont je viens de parler »
étoit. occupé â illuftrer par d'autres endroits ce
même Monaflere.
Il paroit par cette charte de 1 1 4 1 « que Grt^
va étoit le nom d'un quartier de Paris , & qn^
les EgUfes de Saint Gervais & de Saint Jean y
étoient renfermées. Comme l'on ne trouve
point l'origine de la ParoifTe de Saint Gervais»
^ ie peofe que les Evéques de Paris l'ont érigée
lor(que le peuple a été augmenté confideraUe*
ment dans ce quartier, & lorfqu'ils ont vft que
les débordemeos de la Seine empéchoient fou*
vent les Habîtans de fe rendre à la Cité , à
cauft de la difficulté d'atteindre au grand pont»
qui étoit autrefois l'uaique pont de ce côté*là ,
ou de pafTer en batteau jufqu'au port, dit de«
puis le Port de S. Landry. L'Eglifè de Saint
Gervais étant devenue Baptifinale , eut fes
fonts dans une Chapelle voîfine, dite de Saint
Jean Baptifie, fuivant ('ancien ^ûge.
UE Saint Gervam. xi^
' lePouilié Parifîen du XIII. fiécledît que
lai Cure de Saint Gervaîs étoit â la nomina-
tion du Prieur de Saint Nioaife de Meuknc»
quoique ce Prieuré fih dès- lors dépendant de
l'Abbaye du Bec par là donation d*un Com-
te de Msulent. Le Pouilié écrit vers Tan 1450
& les fuivans, marquent xette nomination
comme appartenante a TAbbé du fiec. Dans
Taâc de i'éreâion de la Cure de Saint Jean
en Grève , l*Abbé du Bec & le Prieur de Meu-
lent font nommés conjointement. Cet aâo
de Tan ma imprimé dans Du Breuil, eft
Tun des premiers où l'on trouve le terme latin
Oirà$ttt en place de celui de Fushyttt : on f
voir quelles étoient en partie les redevances
du Curé de Saint Gervajs envers le Chapitre
de Notre-Dame , tant au jour de Saint Géc-
vais y auquel ce Çhàpiue y vient chanter Tier-
ces , là Grande-Meàe &'Sexte, qu'en d'au-
tres jours. Je ne fçaî pourquoi parmi ces re-
devances on ne trouve point celle d'un cet- xi Li ^
tain nombre de moutons , dont on lit ailleurs cLp^r
qu'il étoit charf^é de faire la délivrance dès
l'an ii)o. Les Enfans de choeur de la Cathé-
drale avoient Toffirande de te même jour en &idi
1484 , & le Curé'devott leur donner des ce*
rifes.
L^Iifice de l'Eglife qui fubfîfie aujour-
d'hui , dont le portail eft Tun des plus beaux
morceaux d'architeôure qui foient dans Paris,
eft conftamment au moins le troifîéme depuis *
la fondation. Celui qiii exiftoit du tem^ de TE*
véque S. Germain n*a pas dû pafler au-detà |
des guerres des Normans. Il aura pu être rc«
bâti depuis ou reparé, & durer juiqu'au teras
du Roi Robert, ou jufqu'au fiécle fuivant.
L'Eglife qui fut bâtie enfuite eft celle dont la
Dédicace fut faite l'an 1420 par Meffire Gom- I
biiud , Evéque d'Agrence in fartibtês » & non
T )6 E<IIISB Et i^AlldlS^i
pas (l*Auierre» conrae a mis M. Pigamoli
L*tn(briptxoo otte Ton voit à ce fiijet dans VE^
Mft d'aajoara'huf , eft un moaunieiu con*
vnyi de cette aocienûc Egiii^ , de laquelle il
ne refte rieo niaifitenant. U iuffit de conno!*
ttt ie genre cParehttedare ufité chu» les bâti«
mens d'Eglife fous le règne de Chades VI «
pour affurer d|tie Tédifiee a^ftnellemenc eaidant
n'a rien qui iolt 9ttn aneîcn pour qu*on paif^.
iè dire que la Dédicace en a été faite en 14^04
Je puis auffi aTancer comme certain, ()ue da^s
let Yttiagess dont la plupart font d'une gran^
de beauté , il n^y a point d'ouvrage qui piéce^
dé le règne de Louis XL *
Les principales perfonnei inhumées à Saint
Gervais fc^ne trois Chanceliers de France» t^*
Voir MM. le Tellier , Boucberac & Voyfin |
un Garde des Sceaux, qui eft Mathieq da
Lenguejone Evéquè de SoMbiis , éicéiè 9tk
en I f t^« M. le Tellier Archevêque de Reimsto
Dans le npmhre des fèavam , P4erre du Jkf»^
Paul Scaron « le célèbre Charles au FMfoet
pins connu fans te nom de Docange , Anm
tome de la Fbife Poëie , te iSeur Amelot de
la HouiSiyei Stenfin le iâmevix PelntfcChan»«
pacne.
Oan*a point vu jufqu'ict de détail fiir les
Chapelferites de cette Êglile, quoiqu'il y en
ait eu defottdéeç en grand nombre, xn^me dès
le XIII 66^é. La prentieroiéoiit j'ai eu cwi«
FMrfi/spirl^^^^^^^^ , Alt feîie par Oui de S9f$imfiiU &
. * ÙL femnre, du vivant de S. Louk, à i'autei do
S. Nicolas. Le Çhapelftin devoiraffifter à Ma«L-
ttnes, Grande-Meiieft Vêpres, ft rendre au
Curé les offrandes qu'on fui fereit , (èlon les
lettres de Renaud , Evéque de Paris, en 1 167.
chartul. ^^ féconde fut fondée à l'autel de S. Michel
min. E^.foi* P^r Agnes Barbette , femme de Jean Sarraziu
joo. Chambellan du Roi , Etienne & Jean ib.fils.
I>E SaIKT Os&TAIf* ï|l
a¥fe les mémts charges ; 8c adaûfe par TEvé»
quê Etienne M i»75> UnetrotfiémeCbapelie
fiit fonéie Vzti 1304 par Jean Chmi finfiu^
( appAremmcnt d« Ckirtima) Cbrc du Rm fie
Chanoine de S. Quentin ^ en rhonoeut de la Jhid.fU»
$ie Trinité* Ce dernier en laitfa k naminarion '7*
îrEvéqoe; leChapelatn devoit prA^v fivanene
SRI Curé. Une autre ChapeUeate fitt d'nboiil
fondée en 1 30^ par les executeiurs de Herbert
FtonmigTîfferand, âPautel S.Uttrtnt;piiis . ^-^J**
eUe fiit portée ï délai de S. Pienre eo 131 1» channim^.
wec let charges fiifdtteS) du confemement de ^,fiU%j%J
rEvéqueGosUaimieJean de Coramercy étant
Curé. En 1 3 ii,les exécuteurs teffamentaîrés de
h T€UTe-Thonias Mançlerc» bourgeois, établi* Tub. s. nUgi
rent un Chapelain â Tautel de N« D. fin des
fenés doit cenfive de S.£loy. En 13x9 Nicolas
de ^acy , bourgeois, en fotida mi par fenTefln»
ment, ft il fut phuré i l'autel de S« Louis» .^^i'if* >"''*
pois à d'ancres amela. UétoitàlaneoliQatioa^^^'* ^^'
àe h fiuniUe. Vojex Du Bieuil ft les PouiUés
imprimés. On trouve dee nMwques de l*aaûW- iHd^fiL
tenee dVine Chapelle de Sie Magdelene en ^^*
r%%f\ #une de S& Jacoues at Julien Tere
i|5o; ft depuis Jeanne, femme de Guilku* j^spir.
me Pidoue Ecu^er^ fonda en 1 37 f un Chape* ^
bin du S. £(pri( , autrement de la petite Tri*
mté. La même année, Jean le Grand, Se^fent ^^^
Jtnttnm du Roi , ordonnajpaf(bn Teftament la
fondation d'un nouveau Chapelain à ^atttel de
N« D. On croit que c'eft où lés Marehands
de Tin ont eu des Chapelains* Les biens de
cette Cbapelle (ont à Montaumer en Brie. La , .
M75-
mentionnée dans des aâes de 1428 & M9J*
Vers Tan 1470 on comptoit parmi les Chape*
Uins ^ui étoient infialles , fans T Archidiacre »
T)» EoLitB Br Parotisjb
les ikft ou huit Chapelains fondés à Saint
. GerVais de Paris par Jean de DottzoaviUe Set*
gneur d'Ablon. Oudart KaroUe établit en 147 S
un Chapelain à Tautel de la Trinité. On lie
auffi dani Sauvai qu'il y avoit em 1487 un^
r.i.^.47t. Chapelle de la familières Coquatrix. Enfin*
Fan 15)8, Amdne du Vivier étant Curé , 9c
Jacques le Picart Avocat , premier Margnil*
TmB. Bf, iiçr , Blaift Floret Principal du Collège de
kt Sfir. Cbanac fonda une CbapeUenie à l'Autel N.D^
de pîtié, voulant que k nomination appartint
aux Principaux Tes fucceffeurs, dr^l'inÀitution
au Curé. Le Pouilié de Paris , imprimé en
1 648 « s*étend fort à prouver le droit qu'a TAb-^
bé du Bec de nommer à plufieurs Chapelles d«
Saint Gervais.
Lt% Hiflpriens de Paris ne parlent ordinaire^
ment que de deux Confréries de cette Eglîfè*
Je me borne à celle de S. Quentin' & de S* Eu-
trope, que Charles VI ne permit d'éublir ,
2u*à condition que les Confrères prieroient
>ieu pour la £imiile Royale. La Clupelle où
elle prit n^iffance en 1400, à Toccanon itm
guerifbns procurées par ces Saints « étoit ap«>
paremment^celle que Jean de Clairfens avoic
dotée en i $04/ & dans laquelle, comme Cha-
noine de S. Q^f^^în 9 il ^oit ^îc mettre 1^1^
liiage de ce Saint Martyr. La Confirerie S. Mi«
çhd t& connue dès 1 5 fS , par les Indulgence»
qu'elle obtint alors du Légat. Une autre Coa«
éerie bien plus femeulè , mais qui dura pea
d'années» eft celle que les Ligueurs de Paria
y établirent en m 89- Il faut voir li-deffa»
SauvalyT. a«p.-éi8r
Le port de l'eau -bénite dans les matfons de
la Paroiife fut en 1^90 le fujet d*un Procès
Keg. Pari ©ntre le Curé & les Nf arguilliers de Saint Ger-
crjuL\\Ti "^^^^ • ^^"* *' ®* mention dans les Regifttes'do
* Parlement.
»s Saint GsuvAis; i||
' Dans le Pouîllé écrit ven fan 14109 le re->
▼ena de la Cure étoit de cent Urres . ancien- ^
ne eKmatiott. La Caille en fi>n U?re de 1 ixx DeTcripe* '
le met à 6000 litr. des Curet de
, Guilhaoïe Evrard , Curé de S. ôervais « en ^ *"'*
X44I eft connu à la Bibliothèque de N. D. de
Paria» i raifon de plufieurs Manufciiu qui vien-
.fient de lus. Un des Curés de cette Paroifle,
dont il ^ a eu des ouvrages impriniéf , eft M.
François Feu. Il eft auteur de plufieurs Traités
Tbéologi^ues in-4** publiés l'an i6f ;•
On voit dans le Propre de S. Gervab in»-
prnné en i740t TOfficedu S. Sacrement qui
s'y bit tous les Vendredis & lé premier Sep-
tembre , en mémoire du recouvrement delà
Ste Hoftie arrivé en 1 274*
Le territoire de cette Paroiffe a été "beau-
coup diminué, par i*éreâion de celle de Saint
Jean en Grève* Il confifie en plufieurs por*
dons* Il comprend i« le carré formé par les
. fues Penenelle, du Monceau, de Long-pont
& de la Mortellerie , avec les deux petits car-
rés qui (ont au-deflbus de cette étendue fie qui
bordent le Quai. Il faut enfuiie y compren-
dre ta rue de Long-pont, la rue du Pounour»
la rue è^% Barres , le c&té occidental de la par-
. aie Inférieure delarueGeofiroi-ranier, À le
câté méridional de la rue Grehier-fur-reau.
a* Tout l'affemblage de Riaîfons qui ne (bot
iSparées du dievet S& Saint Jean que jpar un
petit paflage; (uivre le dedans du Cloître de
Saint Jean à droite , la rue du Petau-diable
auffi i droite , puis la rue de la Ti0èranderie
pareillement à droite, & revenir par là place
Baudover ï Feodroit du chevet Saint Jcand'où
Ton eft parti.
I * Depuis la mai(bn fife rue S. Antoine vis-
à-vis la rue du Temple jufqu'à THâtel d' Au-^
mont me ile Jouy iaclufivement 9 plufieurs
t}4 Editfs ^r PAltoirsB
tnaMont de Saint GenraU font encreméléel
«vee d'autres de la ParoifTe de S. Paol. L'Hd-
tet d'AamoRtatft ladernicre de Saint Genraîa.
4^ Les maifons de la rue S. Aotoine £6a
entre ta rae Ooche-^er ce €c la rue Tiron ,
(ont de SaintJGervaiSf auffi«»biefl que trois ou
quatre maifons de la roe Cloclie-perce*
S* Lt canton carré de matibns, formé aa
fortîr de la place Baudoyer par le commence*
ment de la rae Saint Amoine à ganche « con*
tinue par le commencement de la vieille rue
4itt Temple i gauche jufqa'i Ja rue de Bercy «
factuelle eft de Saint Qervàis des «deux côtés «
puis par le côté du marché chnedere S. Jeaiu
qui eft à main gauche lorfqn^on revient dé u
rue de Bercy à la rue S. Antoine.
tf • La portion la phis confiderable de la Pa*
roiife de Saint Gervais., ^onsmenceau coin do
la rue du Roi de-Si oile le plus avancé dans H
vieille rue du Temple ; & elle continue durant
tout le côté droit de la même rue du Temple
9u(qu*aux remparts : elle comprend enftrite les
deux côtés de la rue S. Louis^du marais, êe
prefque toutes les maifoils des rues que Pon
trouve depuis le Couvent du Calvaire, con«
dttîfànres aux remparts, jusqu'à U rue neuve
S* Gilles dont elle a le coté fiçientrsonat.
Après quoi elle revient par la rue du Parc-
Boyal , dont elle a pareillement le côté (^p-
tehtrfonal qui eft fur la main droite; puis par«
venue i la rue des Trois-PaviUons , die en a
le côté droit ; enfuite seront la nuifim du
fond de cette rue , die & retrouve éam la rae
des Juifs, dont elle a les deux côtés. Tour*
nant enfin dans la rué du Roi-de^Stcife, die
en p, le côté droit jufqu'au coin où nous avons
commencé ; ce qui forme une pièce de terrain
oblon^ue & de figure prefque ovale ; dans le-
quel û ne faut retrancher de Saint Gepraia
BE SAXmr G&RTAII» I|^
Ou -on Hâcel de la rue Baibetce^ qui fut donné
ious Louis XIII à Saint Jean pour d'autres
maifom que Saint Jean céda â l'un des coîqs
de la vieille rue du Templç & de Paradis « du
cétéderHâtelSottbize.
7' La Paroifle de Saint Genrais au-dell du
teriaio de la Grève, qu'elle a autrefois cédé i
Saim Jean , a encore un autre terrain ; Ica voir ,
de la rue de la Vannerie dans la place de Grè-
ve 9 les maifons qui CQmroençent â gauche,
0t ainfi de dite jufques dans la rue oes Ar^s
où ellç continue à .fauche » 8c de no'éme danf
la rue Plancbç-mibray , & iu(qu'au milieii du
Pont Notre - Dame du meine câcé gsuche ;
après cela tout le (^uai Pelletier avec fpn rê«
tour y jusqu'au coifi de l^ rue da la Vannerie
d'où nous fommes partls«
Sur le territoire de cette ParoiTe dans Ij|
rue de la Tiflèranderie, eft ficuée uneCfaaf
pelle qui étoic originairement i^n Hôpital fon-
dé par Garin Maçon & Harcher Ton $\s Pr^i»
tre, vers l'an 1170. Il y avoit un paître &
des Frères pour exercer rhofpltalité. Au XIV
fiécle TEveque de Paris y mit quatre Relir*
gieuiês , outre des Religieuse. La Chapelle fut
rebâtie en i4;t » & dédiée par Guillaume,
£véqued*Evreux, fous le nom de Ste Anaf^
ca(ê, nuirtyrilSeàRomelea^ Décembre. Le
portail dç cet édifice eft rempli de fiatqçs qui
fônt.du règne de Charles VI , avec des inf^
priptîons gothiques » dans Tune defquelies eft
marqué oue c*eft un H^^ital four Jiébergin*
P4lf
une Ctiapelle bâtie de nouveau en Thpnneur
de S. Lazare Ml SS. Magdclene , Marie &
Marthe. Ce qui eft très- remarquable par rap-^
port ^ I^ di^io^M ^s de(» ^rfonnei Mag4e»
ij^ EGiitB fiT Paroisse
lene & Marie. £a 1608 le nombre desReIt-'
gieafes fat augmenté & les Religieux (uppci-
més. En 165$ elles achetèrent THâtel dO,
fitué en la vieille tue du Temple où elles ^nt
étî transférées , & où elles continuent d'exet-
cer rhofpîtalité (^ui étoit autrefois exercée dans
la rue de la Tifieranderie. Il ne relie plus de
fa^ncien Hôpital que la Chapelle où il y a
Office en certains jours. Le peuple l'appelle
depuis peu La Chapelle de S. Nicolas.
LECALVAiREcftIc plus andcn
des deux Couvents^ fitués fur cette Paroifie :
<i*cSk une Congrégation de Bénédiâînes , la-
quelle a été fixée en la rue S. Louis du Ma-
rais en 163^.
LES FILLES DU S. SACREMENT,
font le fécond Couvent. Après avoir refté
quelque temps en divers lieux de Paris , ces
Filles eurent THâtcl de Tnrenne en la même
rue de S. Louis 1 & y (ont depuis l'an 1^84
^ou environ.
LE MONCEAU S. GERVAIS. Je
croîs pouvoir reâiiîer. à l'occafîofr de ce lien
ce qui fe lit dans M. Piganîol tom. 3 p. 448.
Il avance que ce Fief eft dans la Seigneurie
<lîreâe du Roy» comme étant à prélènt Comte
de Meulent , âc il s'autorife d'un dénombre-
ment des Fiefs du Regiltre manafcrit de Phi-
lippe-Au'gufte > dans lequel on lit ces mots:
feoda Comuis MtUenti Parifius » tota Gravia
€r Moncellum S* Gervapi, Outre cela à la
page 47^ il dît que les Comtes de Mealenc
avoieut donné ce Fief au Prieuré de S. Ni-
caift de Meulent. Il eft certain que le Roy
Louis V 1 1. étoît Seigneur de la place de
Grève en 1 141 » puifqu'alors il en fît don aux
Livre roage habitans de la même place, & â ceux du Mon-
îifâ"'^i**" ^^" P^"^ lettres datées de Château -Landon.
Cbitder. philippe-Augufte Ton fils eft aufli devenu Sei-
D B^ Saikt Gbrvais. ijr
gaear direâ du Monceau ; mais il ne Ta pas
eu icntnédiaceinenc du Comte de Meulem. Co
Fief étoh palTéen d'autres mains. II eft vrài-
fembhble que les Seigneurs de Meulenc , 8c ,
notamment Philippe » qui fut inhumé au
Saoâuaire de la Chapelle inférieure du Pa«
lais Epifcopal arec fa femme , en avotc ac«
commode TEvéque Maurice, ou Eudes de'
SuUi foa fucceifeur. Quelle qu'ait été la voye
jMir laquelle TEvéque de Pans en devint maî-
tie , Gautier Chambrîcr do Rov le tenoit de ip -ZLl
lui au commencement du XIIL aécle, moyen- j£.yi^ Z,
n^fit la ledeTance annuelle d'un cierge de .
cînqiiante ^Is. Pierre de Nemours qui monta
(iir le Sîéffe Epifcopal de l^aris en itoS. crut
devoir céder au Roy ce Fief tenu de TEvêque- ^. ^ •
par Gautier fon. père , moyennant quoi ctm'm.\p,uk^
Prince lui donna en i a 1 6 , tout ce qu'il avoir î6- '
à Combs & â Revigny proche la Foret de
Senart. Après la teneur de ces titres» corn*,
ment peut-on cfoire que les Moines de Meur
leot ou du Bec ayent été Seigneurs du Monr
ccau S. Gervais?
EGLISE ET PAROISSE
DE S. JEAN EN GREVE.
Dénombrement de U Pamjfe
de Sm Gervais.
IA proximité de l'Eglifè de Saint Jean
^ & de celle de Saint Gerv;^is jointe au.
titre du Precurfeur de J. C. fous l'invocation,
duquel étoîent anciennement les Baptifieres,
m'a porté à croire en parlant de rÉglife de
S^t Gervais , l'une des plur anciennes Ba-:
« Tome U M *
î
t^S EgIisb db s. Jeak iK Gitstc»
lîliques de Paris , que Saint Jean n'a été Jant
fon origine qu'une Chapelle oi^ il fut pemis
au Clergé de Saint Gervais de donner le Bap*
tême , dan$ les fiécles aufouels on comoiença à
ne plus obliger les habitans un peu éloignés de
la Cathédrale d*3P recourir pour ceSacrement,
Je ne prétends point pour cehi « que ni dèâors ,
ni par la fuite « Saint Jean ait été une iflie
de Saint Gervais , dans le fèns qu'on donne .
i ce terme. Il n'arrivé en effet jamais qu*ane
Aide ou f aeeurfale feit placée fi proche de TE*
gli(ê-<nere. Mon Sentiment eft que lor(qu'on
rebâtitSalritGenraiisdans le XI. fiéde» apr^
qu'on fut retenu de l'idée qu<; l'on aroit eu
[ué la fin du monde deroit sHrrtTer l'an i ooo de
• G. les Comtes de Medent étant déjà devenus
propriétaires du canton dit h Monceau Séurn
Gervah , on aggrandit cette Chapelle de Saint
Jean en éloignant un peu plus les deuxEglifes
Tune de f autre » êc que ces Comtes rnirenc
â Saint Jeaii quelques Moines de leur MonaC-
tere de Saint Nicaife de Meolent , ^i fô
fenrtrent de ce lieu comme d'un Hofptee oti
Iléfuge , & (êlon moi 9 car j'avoue gue ie
s^avanceici qûVne con jeâiire , celêroitdeU
que (ttoit vepu rt^fa£;e de dire U Çlohr^ de
Siùnt Jean. Mais au oout de deux fiécles oa
environ, comme les habjtans du territoire de
Saint Gervais fe multiplièrent i Toceafion de
la nouvelle Clôture dans laquelle le Roy Phi*
lippe-Augufie les avoir fait renfermer , oi) crut
devoir ériger une (êconde Paroifle , & lut at-
tribuer une partie du tçrritoi/e'c^u'avoit celle
de Saint Gervais ; pour cela on ]etra tes yeux
iîir TEglife de Saint Jean ^ que les Religieux
tant ceux du Bec comme (upérieurs de eeux
de Metilent , que ceux de Meulent métne
confentirent d'abandonner I enfereièrvant la
préfcntatioa i la Onrç qui y |(io|t étiibtie^
laMlMBK. 1>6 CELLE »B S. GeKT« l^f
ie même qu'ils avpicot déjà celle de U Cure
de Saiik Gervaîs. L*aâe de cette étc&lon eft
4e i'«ici iii^^i. Elle fut ^Ue par Pierre de Ne- Aotî^. de
mom$ Evc^Mc dç Parw, que Sauvai a très- P«'"T «• v*
mat appelle Pieirr^ I^quîs , & que l'auteur da ^^*
nouveau Calendrier de Parîf nomme encore C«knd. p.
plus inal Plerfe Lçtpbardt Ain& H eft con- z<Hft2ij«
ftanr que $aioc Kan eft un déipembreaient
de I4 P9rqî& de Saint 6orv9U 1 Otra San^i
<f$rvafH » cppume die l>^^ d'êreâîçi^ Au(G
«n rccqnnQi^aiice de ce dét^çhef|iem% VÈve-
quç pierrç d« Nfn|q^rs vpjllMt <Viç îe nou<^
veai^ Curé dç S^int Je?n AipiH>rrl( u^ p^r^c
des r^4evaQçef aurquelles le Curé dje S^joi
Gerv^î^ étoit teim envcri |c Chapitre 4^N. p^
a^ jçur mem^ df S* Çffv^is , & ai^rvescb^^f'^
ges marquées par tpo^ çe|ix qu^ ont ^cni ^^^^
vm\ tt oue 4« pluf le Curé, dp SaitH Jfan
f&t tew dç vepir «n Proccffiqn le jopf 4ef -
Mort^ W Cîaie<i<^çe de .$^sp( Gervaîs. Çefu;
vers çfi, tempf-U qup le 99Vvea\i Ç^rç fu( uuf
au poiubre des Prétre< Cardin^^L , qui de*
yolem accompagner TSvçqae célébrant h
Meflè^uy grandes Fêtes. 11 eft en cfiet npmr
mé le derqièr danf le Ç^^lpguf . Par I^ (Ulte
Jes teoips il s'établit plu^çurs ^tai^pQS Peli*
gieulèf iur ceue Paroi^e > '\c les nouin^e^M
V^g(i^ Je Saipt Jean dçvi/)t en i»9o. dj(-
ppÂtaire de T^pJ^e rairaculeuÂ^ profanée pac
lia Juif de la fue des Jardins t <)^^ dçpuisdes
BtUettes, de n>ême ^ue feize ans appar^vatij;
celle de Saint Gervats Tavott été d'une autre
Sainte Uoflie profanée par un voleiir. L'Hifr
toire en eft fort connue. Le concours qui s*]^
&, obli|;eJ| d^ /pnger 4 î^bâjtir l'Egli^ q^
iè trouV'Pif trop p^tîce^ quoiqu'il y eut deHorf
S««i!«H». QbWcUpJ i « 4'liWwU?e des mai&iiF
T40 EeLiiÊ x>8 S. Jbah eh (jrbvê,
voifînes ; c'efi ce qui fut permii pu les Ut^
très du Roy Charles le Beide ran i)i6. Le
bitimenc qui fut fait , eft celui qui forme la
Nef 8c le Choeur d*aujourd*hai $ la ftmôiire
& ce que l'on y a cônfervé des vitrages de*
note ce temps U : cet édifice étoit apparem*
ment tierminé en quatre | on Ta percé députa
pour confiruire le Sanâuasre , dont la battffe
& les peintures des vitres paroitfent poftétieii*
res de plus d'un (iécle à celles du Chœur &
de la Nef. Les deux tours , & la porte qui
donne dans la rue ne paroiiTent être que du
XV. fiécle ; les Chapelles des ailes font det
additions qui peuvent être encore plus nou-
Vie de S. velles. Il eft marqué dans les Miracles de S.
I.ouitpM Louis, écrits vers l'an ii»o, qu'il y avoir
h^mfutî, ^^^" "" ^*^^ ^« ^^«« ^i^^^ parlcqnelUfal*
XolU num* ' loî( deicendre pour v entrer.
»g% Il pr a peu d Egliles dans Paris parmi les
Paroiflsales , qui pofibdent tant de reliques ^
que S. Jean en Grève. C'eftde Lyon qu'eUee
ont été envoyées à cette £^li& » (ans qu'on
ûchck pour quelle raifon , nt par qui : 8c elle»
furent rccàes l'an 1312 , ou un peu après.
Lorfaue r£véque de Megare Abbé de^Salnt
Magloire en fit la vifite lan 1550, il y trou-
' va un bras de S. Polyc^rpe Ktortyr Evéque
d'Ephe(ê ,• un bras de S. Jufi Evéque de Lyon ^
un bras de S. Ce(aire Confeâeur, un bras de
S. Phiibert, auflTi ConfefTeur , dont on a £ût
mal à propos un Evéque d^ Bourges dans le
nouveau Propre de cette Parotfle ; quelques
oiTemens de Se Irenée & de S. Antiocbe £t£*
- ques de Lyon , & d*un Saint nommé ainfi par
^ âbbreviation, 5. JEa» Ef. Bit ; le brasdW
S. Fredebert que l'étiquette du XIV fiécle
Snalifie Evéque de Troyes avec un fragmcnc
e parchemin qui contient une phrafe de la
> ^ie d'un $i EpiffiiÇhç Ç^nlçjQfçut fooeomi^
bEMEMlt. 0S CEILB DB S. GlIlT. Mt
cù il eft fait mention de ce S. Fredebert : je
le placerai iei pour & conftrvatîon • #
E^mckimn md adhue vtvebât. Mor$uo vero
htâto Efhnâehio venit âd Jefuiehrum ejui ha*
tut Fteikbtrtui , & adificavit ibi qmamdwn
EttMUm itt htmortm 5. Salvatoris; &t/cim$
nvetwft tcrfus beati BfHnê€h^^ & ctlebrafd
Miffi fitper altare obdormivii tu Domino. On
nroaya aoffi en i ; f o. dans la même châflè un
billet latin , par lequel Pierre Sacrifte ouTré-
forier de Saint Nifier de Lyon , & le Chapi-
tre de la m£me EgUfe ceitîfioient la yériti*
d'autres Reliques qui y étoient {ointes , ffa-
voir de S. Sîcaire Martyr « de SS. Nifier &
Geocz Confefiîurs , repoÂns dans la même
Egltfede Saint Nifier > découyerts depuis peu
& y opérant piufieurs miracles. L'Auteur du
nouveau Propre âe Saint Jean a Qualifié d'E-
yéqtue de Conferans le premier de ces trois
Saints, le confondant avec S. Licier Eyéque
de cette Ville. Mais l'aâe met Arement SicarH^
ce qui prouve qu'il ne faut pas lire UarU : ^^^ ^^.
fit lorfqu'on découvrit le corps de 5. Si^Ariff/ Y.^ctiiî*
i Lywk en X308 , on lut le même nom. Quel*
queS'Uns en ont fait depuis un Evéque de
Ly^ 9 mais il ne (è trouve point dans les an-
dent catalogues* Toutes ces reliques furent
aûfes dans une nouvelle châffe d*argent Taa
1724 9 par M. le Cardinal de Noaiîles ler^
qu'il bénit le nouveau Grand-Autel.
D*aotres reliques très«averées de cette EgU^
fe font celles de S. François de Sales Evéque
de Genève , qui confiflent tant en parties de
fon corps, qu'en piufieurs de (es habits » fie
de plus 11 y a un fermon de l'Aflomption écrit
de iâ main , Bi prêché par lui en la même Egli*-
fe. On peut voir fur le refte des reliques de
cette Paroifle les Remarques Hifloriques qui
font à la tàe du Ptcpre.
I|l E«LISft DB S. JSAM BN GaBTti
LeChapiteedelaSainteChapeUeeftqttelqae^
«<S* £^ fois venu en ProceiBon dlans cette Egiife. On
Ik que rEréque de Megare«'y rendit proc^flion-
neUement aveceeChaptcre ie OtaiaDchei>6 Juia
X f x4« da confcattmeiu de TEvéque de Paris.
La première ChapeUenie de ceiie EgUTe,
dont j'ai la date » eft oeile qui d^oir être
dei&rvie à l'Autel de S« Léonard* Uo Prêtre
de la Paroîâè noniiné JeaotBveffPkrre Mou*
ion & ÛL fenune, Boiirgeeif de Parts s affi*
gnereot pour cela qeatQrw Ut* de teoie en
xaéa. Le Chapelain defoîi: afliiâfr à io«| les
Offices; s'il reœrmt deaoffrajideSf leartedre
au Corét anquel il éiok teBii de prêter fer*
chsrt, mm. ment de fidélité. Ceci eft tiré d'une çh^te de
Bf. f. 96* r£véqoe Renaud de la mime année. Au corn*
mencement de TËpifcopaK de Guillaoese Bau-
let i c*eft-à^fe vei!^ t po f • Jttn Gencien Bour-
«ois de Paris , en fonda une antre du rive
de S. Marguerite datée de dix^Apt libres de
. ML fi ISS Qcnte fiir ées qisi&tts. L'fif éqHe ieredi» pour
(bndraitd-aouirMiEeiiiem> iwe ledevame dite
de «içiari S^iU > pa^tUfi par k CWebin.
Y ariTîl apparenee que ee ûnem mgtiçe^iix }
€iÊir.€ditg. on appelloic autie&is SigàUim un peôc vafe :
9a bien ae ftroitfce point Yingt petks paios
de ciné propres à teoetoir rjmpre tfi^n du grand
Sceau (fePEfeehé; La Chapelle de S* Nicolas
^ cUriuL sToit été fondée aérant Van ^ )»f • par Gecic*
^ ^f'fi Tîéve fiile de Philippe & de ncroniUe» Do-
>fliimqttedoChaftiUmi, ^ue les titres appellent
Difumchif Confeiliff du Ray 9t Pas Asflicn de
Saint Jean, y fonda vef9 Tan 1 1^0. une Cha-
pelle de Saint Jean TEvangelifte , ^fH le re-
venu fiic augmenté vers <4r«* p^ û veuve
TcS* E^«M de Jean Petit de Chaftillon Tréiçrier de E/an-
4Nr« ce Con neveu. La Chapelle dwz feis pro}9ctéc
peur l'Egltft de Saint Gervais par les Pi^qajngs
csécnteun du tefiameat de Vineiitt ia Moir >
DBMIMB&. M CBLII DE S. OtRT. t4|
fet portée en 1 3^6 i Saine Jean â l'autel eue
Jean Fiamsng aTolt nonveUemebt fait bâtir ilfid»
fous les Toutes neuTes du c6té et la erande
entrée. Vers l'an t$99 Guillaume d'Aunoy ihid.
Chevalier, fonda auiS une Chapelle i Saine
Jean. Un aâe de 1401% cotté cy-deAis,fiiic
meetibn de la Chafîelie des Coquatriz en la
même E^iiiê. Le PoiilUé de Paris écrit vera
14 fo, Ali mention d'une Chapelle de S» Louîa
i la difpofitiott de i'Evéqne : & l'Auteur ajoflco
ces mots ia$atade XX librisjuftr fiait a Bttr^
genjmm^ oimûtM de q/MWOf M^s^ u$ tipffi
m Inàtniorlo thân^nm faO» ftr HgQ^im OU*
iattm. Et enfin ily ad'ime èctituffe plu( non*
rdie , ^e la Chapelle de la Smi*9 Viergn
eft i la préfeflcatton dn MM. Heone^io, C*eft
apparemment la même Chapdk «qui lut itigio
ibos le titre de R D. â h requ^ de Jean , ., ,^
le Blanc Secrétaire da Roy en J475t âc fondée pj;"[ ^;
de denze itr. par Mwgnerite de Chanteprime 1475. ^*
▼eore de fiem de C^meku» C^niêîilar en
la Chambre des Comptée» La Cbap^lk de la»
Trinité écoit nouveUe es 1537* puiCqua ce ^i* tf*
fut alors qu'il fat accordé â Jean BriçAonet ><•
Chevalier, CanfôUer en la Chambre des
Cotnptes, ta à LesM(e Raguier ft firanne, dC:
la faire bénir par l'Evéqœ de Saîi^ Maio^
comme aoffi permis 4U» MarmiMUe» 4e fibbe «
bénir par l'E^nn de Calcédoine le pouvel
Autel de l'Annonciation. Jie trouve enfin ,
qu'en if 4< Pierre de la Porte ConCeiUei dn
Roy, obtint d'élé?er un autel de S. Pierre »
au lieu où il y en ayoic déjà eu un*
On n'ayoit chanté d'abord en cette E|lî(ê,
Matines» la Meâè & Vêpres, que les jours
chcHnfnér. Anlèl Choquart Pro&&ttrèsLotx Téh.^f>
«c Con«ller de Charles V, jay^pt obtenu du ^'•'•«•*^*
Roy en 1)^3 ramordUemeiiK d'une certaine
^Bupepour feii(jations'9 Micie du 9» D^Qiift
144 Eetl$l 0E S. JiAN EN GRfirii
de la Grange, veuve de lui , & enfuite d*E^
tienne de la Grange Préfident au Parlement «
en ayant encore obtenu un autre de Charles
VI Tan 1 399 , par rencremtfê de Jean deMon«
caîgu (bnChambellan Vicomte de Laon, elle
fdnda en 1401 en cette Eglife fit ParoiiTe la
Grand' Meâè & les Heures Canomaks pour
tous les jours , avec Tobit de (bn fécond mari
au t; Novembre jour de Ton décès ; Gamîer
Gueroulc»' Archidiacre de Jo(às> étoit alors
La plus ancienne jpitaphe qui refte dans
Aunpihcr c^ttc Eglife , eft de l'an r48 j ,& compoféc en
Chapelle de 7^* Kançois du goût de ce temps- là. Elle
la Commu- indioue la fepulture de Pierre le Boucher ,
niom Curé de Vitrjr en Pertois , & Archidiacre do
Vertus au Diooèfe de Chailons 1 lequel fut
durant trente ans Vicaire de la RiSarU do
cette Egli(è de Saint Jean.
Tous nos modernes y font remarquer l*£pita«
pbe d'Alain Veau, auquel û fidélité dans le
maniement des finances (bus quatre de nos
Rois du XV I fiécle, fit donner le titre do
7)réfo^lir fins reproche. Il mourut en 157$.
L'Epitaphe ciu célèbre Juriftodfiilte Antoi«
ne Loifel & de fes defcendans , s'y voit vis-^à-
vis la Chapelle de la Vierge.
* Michel - Antoine Baudrand, auteur d*un
grand Diâiohnaire Géographique latin , re-
pofe dans cette Eglife.
On y lit proche les Fonts»que Jean-Pierre
Canras , Evéque de Bellay , y a été baptifé , 8c
y avoit prêché trois Carêmes. L'infcription eft
de l'an F641.
C'eil i'Abbé du Bec oui nomme â cette Cu«
re, par la raifon alléguée ci delfus en pa^lanc
de celle de Saint Gervais. On des plus illuftree
Curés a été Jean Gerfoa, qui fut auffi Chan-
cclier de Noue-Damean XVfiécle. 11 eft
MKBlfB^ bB CBLtfi BK S. GtXt. I#f'
très-conno pat (es ouvraget. Jean Filcfac,
donc on a aoffi beaucoup d'oayragct impri*
mes, a poflédé la même Cure , & eft décédé
caif3<r.
Cette Parotflê n'a au nûd! qtt*un aflez petie
canton, oà font comprit trois qnarrez de mai^
ions , dont la me do Martroy » mal dite du
Maltois, forme u^i c6té. Le câté de la rue Pèr*
lenelle que Ton a i main droite en defcen*
dant'â la rivière, forme le fécond coté; en-
faite on fait une e(pece de demi cercle en re^-
venant par le Quai fufqu'i THôtel-dè- Ville.
Toute la place de Grève & celle des Canons
dl de Saint Jean. L*Hdtet-de- Ville , le tour de
la pbce, en y comprenant la rue du Mouton
jnfqu*au côté droit de la rue de la Vannerie «
tout cela en eft. Ce cdté droit jufqu'en haut dr
le retour dans la rue de la Coutellerfe avec
tout le côté droit de cette même rue en de&
cendant eft de Saint Jean ; ce qui renferme la
me Jean-de-l'épine.
Du e6té du Nord cette Paroîfle a plus d'é-
tendue : elle a de là rue de la Tifferanderie le
coté droit en montant depuis la rue du Mou«
ton jufau*â la rue du Pet-au-diable dont elle
a le c6te droit, toute la rue des Vieîlles-gar-
nifons & le c6té droit du Cloître*
Pour revenir au côté gauche de la rue de
la Tiflêranderie, elle l'a entièrement jufqu'i
la rue Regnaud-le-Fevre , dont le côté gauche
lui appartient» aufli-bien que le même côté
dans tour l'intérieur du marché de Saint Jean ;
puis elle vient dans la rue de la Verrerie , où
elle a i droite jufqu'à la troi/iéme maîfba
après la rue Barre- du-6ec; Equant au côté
gauche , jttfqu'à la rue de la Poterie, dont cU
le a pareillement le côté gauche endelcen-
dant. O'où il s'enfuit qu^elle comprend les rues
des Coquilles, du Coq, des Deui-portes 9c
'I01MI. N
14^. Egli» o&$. Jsah w Giii:7fi,
des Mauvaif-garcoos, ce qui avcQ le Marché
& la rue de la Tmcranderici forme i^n terrain j
oblong d*une feule pkce.
Il iTen efi pas de même du refte, n*ayaot,
fouvcnt d*up cave que deux ou trois cotés.
Lorfqu^on entre eu la me de Barre*da-Becpu
la rue de la V^^crie , elle a depuis Ic^coin à
gsucbe cinq ou fix maifonsi de Tautre c6té do^
puis le coin qui eft à. droite eu entrant iufqu'au
bout , excepté les trois ou quatre der^eres
iqaifons. £Ue a de plus <;ouce la rue des BiU
lettes 9 toute la rue dp Moufly, De celle de
Ste Croix de la Bretonnerie « elle a d'un côté
depuis le comnicncemcnt du Couvent iadufî*
vement iufqu'à la rue de Moufly ; & de l'autre
câté» depuis la maifon qui fait face à la potte
Je i'EglKë Ste Croix includvement, jufqu'â la
rue 4u Puits. Enfuitc elle a le^sâté de la même
rue du Puits enclavé entre les deux tourelles.
La rue de THomme-armé toute entière ; celle
(i\x Plâtre pareillement , excepté quatre ou
cinq maifohs , tant d'un cAté que d'un autre ,
ver s le bout qui donne dans la rue de Ste Avoy e,
qui font de Saint Httty* La rue des Blanc*
manteaux» à commencer par Ton bout occi-
dental à main droire â la dixième maifon , juf*
qu'à la rue du Puits exclufi vement ; de quant à
la gauche, depuis le c6té droit du cul^de-^fac
Pequet , jufqu à la vieille rue du Temple. La
rue du Chaume quant au câté gauche t en y
venant de la rue des 31ancmaoteaux » jufqu'à
la maifon qui fait face à la rue de Paradis tn-
clulivement; & quant au côté droit, jiifqu'au
bout dç ladite rue.
La Parpifle de S. Jean comprend de plus
iput le carré formé, par cette rue du Chaume
par celle du Paradis, la vieille rue du Temple
ti celle des Quatre-fils. Elle a encore outre
çf }a Ip çmi (vàyw hwi jpar lafUte f ue dc«
DCMSMBâ* 0E CSLLfi AE S. QeRT. 147
Quatre-filt, ^ar celles du Grand -chantier»
d'Anjou & vieille rue du Temple, avec les
rues entières contenues dans ce carré , qui (ont
les rues d'Orléans « du Perche & de Touraine.
Enfin , la Paroifle continue d*avoir le côté
gauche de la vieille rue du Temple» jufqu'à
la rue de Bretagne , où elle finie.
Nota. Que Tes deux maKbns qui font le
coin de ladite vieille rue du Temple & de la
rue de Paradis du câté de THâtel Soubize »
ont été de Saint Jean jufques fous le règne de
Louis XIII y qu'elles furent échangées pour
l*H6tel d'Eftrées , occupé aâttellenîent par M.
Bourée de Corberon , rue Barbette , laquelle ,
hors ce tèvA Hôtel , eft toute de Saint Gervais.
Tous les Couvents qui font établis fur cette
Paroifle, (ont pofterieurs à l'éreâioa du titre
ParoHTial.
LES RELIGIEUX de Sainte Croix (î- - -
tués dans la rue dite de Sainte-Croix de la Brc- ,4 3iiV?*
tonnerie , furent fondés (ôus le règne de Saint
Louis. Le Roi Charles VI leur permit en 14T0
d'inftituer ehez eux une Confrérie de S. Marc
Evangelifte, J'ai lu qu'en 1543 l'Evéque de
Paris approuva une Confrérie du S. Sacre-
ment , établie chez les Frères Croifiert. Dans -
Tancien langage ufîté dans la vie de S. Louis
des chroniques de S. Denis , ils font dits les
Frères de Saiitte-Croixi
LES BLANCS-MANTEAUX, ainfi
appelles de la couleur de leur habit , eurent
auifi leur origine dans le lieu qui en a retenu
leur nom Tous le règne de S. Louis. Us pren*
fient le titre de Serfi de la Vierge, fans être
pour cela les mêmes que les Servîtes d'Italie*
Les Religieux Guilielmites leur fuccederent
far la fin du même (iécle. Ils obfervoient la re*
gfe de S. Benoît , & leurs manteaux étoient
|ioirs« Depuur Us cédèrent b place aux Bencv
M il
X48 EGLISE Bl S. JlAN EK G&ETi;
diâins , r^ayoîr en x62x« Leur première EglP
ft avoic été dédiée le 1 3 Novçmbre , fans qiron
Meg. Ep* fçache Tannée. L'Evéque de Caftorie y bénit
en X f 3 1 'un autel du titre de S. Paul.
LES CARMES de la réforme de Ren«
nés occupeNt le couvent qu*eurent d'abord les
Frères de la Charité de Notre-Dame des Bil-
lettes fur la fin du XIII /iécie ; ils leur faccé-
derenren 1631»
LES CAPUCINS du Marais: leur étar
biiffemcnt eft de l'an 1613.
Hôpitaux et Chapelles.
HOPITAL ET chapelle DES HAU-
DRIETTES, rue de la Morteilcrîe, L'expU-
cation que j'ai donnée en parlant du Baptiftere
de TEglife de Paris , du paflage d*nn Hiftorien
anonyme des miracles de Ste Geneviève au
IX fiécle , me difpenfe de réfuter ici ceux qui
ont cru que t'Eglife de Saint Jean » dont cet
Auteur à parlé , étoit Saint Jean en Grève, &
i)tte la mai&n de Ste Geneviève, votfine de
àette Eglilè, étoit où Ton a bâti la Chapelle
des Haudriettef •
^ Ce lieu n*a commencé fiirement â être un
• lieu faint & religieux , que par les ibins d*ua
nommé Haudry oui y fonda un Hâpitah Or
cet Etienne Haudry a été revêtu d*un office
tout au plutât fous S. Louis , ou plus proBa«
blement fous Philippe -le«BelTeulemcm , &
THiftoire de fon pèlerinage doit pafièr pour
fable. Il étoit Panetier du Roi en 1306. Voici
l'extrait de la charte 1 37 du 3 S Regiftre des
Chartres. 99 Lettres par le/quellet le Roi per*!-
9» met à Etienne Haudry fon panetier » de pou-
m voir bâtir un/e Chapelle fur la place qu'il a
» nouvellement acquife â la Grève » de Lau*
9^ rent le Marinier , tenant d'un long a PH6«i
m pi^al dei Pauvre» qu*U a fondé » & d*aatto
dbmembk; de CEtts m S. GcitV. t4f
» â ia place Guiilaume-Poder, chargée en*
M Ters lui de 3 1 f» ^ den. de eens pari& oue le
M Roi lui remet, lui accordant que le Chape*
M lain qui deflènrira cette*ChapeUe puifle te«
» nir le tout paifîblement , fans être obligé
3> d'en payer finance» Fait ï Milly 130^ au
9» mois d'Avril. •• Il eft certain par des aâet
paffés par fes defcendans qu'il eut deux ttk »
i^aYOtr, Etienne & Jean. Son fils Etienne i rhM
ion exemple fonda une feconcfe Chapellenie j^^^/ ^'
dans la Chapelle de Ton père. Jean j qualifié
bourgeois de Paris 6c Drapier, qui aroic épou-
Ci la fille de Roger Ectiyer du Roi , en fonda
deux sucres , dont p fit amortir le rerenu » qui
étoii de 40 livres ^ par le Roi , l'an i $09. Dans
les lettres le Prince le qualifie Valhtus naftifê
Le Fondateur de cette nouvelle Chapellenie
nous apprend que Ton père & fâ mère avoienc
été inhumés dans cette Chapelle. En 131^
Pierre de Palude^ Dominicain de Paris, obtini
de TEvéque de Paris que Jean» fils aîné de ce
Jean Fondateur, nomm&t à ces Chapelles tant
qu'il vivroît. En X)3^» Marie, femme d'E«
cienne fils du premier Fondateur, ajouta une
cinquième Chapellenie aux quatre de ci-def*
fus , de il fut convenu que les deux premières
itsMt i la nomination de la femille , par con«
ce/Gon apofiolique, les deux fuivantes feroient
à celle de l'Evéque, & la cinquième alterna-
tivement à la nomination de la famille & de
rEvéque. Elle étoit à l'autel N. D. S. Jacques
& Ste Agnès. En ifof & iji/» une de ces
Chapelles étoit appellée/^ Chaftlh des Conint,
A l'égard des pauvres logés en cet Hdpital ,
on les appelloit en 1416 8c 1470 les Botmes
femmis de la ChapelleEflicnne liaudri. En i } 80
elles étoienc encore quinze en cette maifôut
ibus Alis de NamurMaïuelTei fie cent ans après
elles écoient&izCf
N iij
^j<o Eg^isz i>ii s. Jean sk Grbtbj
On ne voit plus rien de fort ancien dans
cette Chapelle s les Dames de TAfibniptioD,
fauxbourg S. Honoré , où les Haudriettes ont
écé transférées > y {ont célébrer l'Office les Di-
. manches & Fêtes.
• L'HOPITAL DUS. ESPRIT paOê
(pommunément pour avoir été fondé vers Taa
il6% pour de pauvres Orphelins : mais fui-
vant le Pouillé de rOrdre du S. Efprit, im-
primé au coiAmencement du fiécle prêtent,
page 87 « il fe trouveroic avoir exifié avant
Tan »%$9. Peut-être y a-t*il eu deux maifons
deoe nom; car il rç^e une tradition dans le
baut de la rue GeofTroy-rafîiier , que THâpi-
lal du S. ETprit a exiflé en ce lieu. La Cha-
pielle de celui de la Crève paroit avoir été bâ«
tic vers Tan 1400. Depuis quelques années
on Ta un peu augmentée & embellie : mais a«
t*on eu raifon d*ôter les armes du Roi qui y
étoient? J'ai trouvé qu'en i6izony établir,
a^. JT/. jyçç Ij permîffion de TEvéque de Paris, une
ao jitrvn Confrérie de la Doftrine Chrétienne. On m'a
averti qu'on tient par tradition que la maifon
d'un plombier qui eft au haut de la rue Geof-
froy-l'anier, eft le lieu où a été d'abord établi
l'Hôpital du S. Efprit , & que la Chapelle
étoit où eft la ea ve , dont le terrain éioic aloci
i res^-dcrcbaullée.
Bel. ou Basiiiqus m S. Jt^tiÊHi tft
CHAPITRE QUATRIE*ME.
De rEgliTe de SAINT JULlEN , & de
• la Chapelle S. JEAN BAPTISTE ,
depuis devènae Ejitfe
DE SAINT SEVERIN;
Entre hpjHellei deux Eglifes il y a en
frimitivemeH un rapport de Uaifin
^ & de dépendance.
QUoîque hous n*ayons point d'Auteur pips
anden 2^ue S. Grégoire de Tours , -qui
aie parlé de l'EgliTe de Saint Julien de Paris »
il n'en faut point c({nclure qu'il n*y tit pas eu
d'Oratoire de Ton nom proche cette Ville
iong«-tenM auparavant. U eft certain que S.
Germain» Evéque d'Auxerre , qui fiége^it en
4IO & 430 1 fut l'un des propagateurs du cul-
te, du Salut Martyr de Brioin&i qui porta le
nom de Julien ; que ce fut après les prières
*qn11 fit à Ton tooibeau-, qu'il eut révélation Gr.Tnr.dê
dû jour que ce Saint avoit fouSërc le martyre. ^/^'' ^^^'
S. Germain d'ailleurs portoit toujours ftir lui ' •^^^•^^^
une boete où il renfermoîc des précieux ren-
tes des Martyrs de divers pays, que je fe-
roistrop long à détailler ; & il donna le nom
de Saint Julien à un petit monaftere qu'il bâ-
tit au-dedans de & Ville, & qui y fubfifta du*
rant deux fiécles. Ce même Evéque edventi
Bc a reflé plufieurs fois à Paris, où ùl (ainteté
étoit reconnue dès (bn vivant. C'eft pour tou-
tes ces raifons que je pèn(è qu'il aura fiait part
à l'Evëque de cette Ville» ou à quelqu'un dû -
Clergé > de quelques fragmens de reliques de i
Mfi E«t. OU BAflltQ*« M S. JutlIHJ
Saint Julien de Brloude; ce qui aura donné
bccafion i la conftraaion d*une Chapelle en
rhonncur de ce Saint, (a) Quoîou'il en foie ,
cet oratoire étoic devenu cent cinquante ant
après Saint Germain affçz vafte pour être qua«
lifie de Bafilîque; & je fuis dans ropimon,
quà mefurc ou*il fe forma i Paris un petit
fauxbourg au bout du pont méridional, cette
Bafilîque fut du nombre de «elles oà TEvéque
envoya quelques Clercs pour la commodité
des habitans de ce canton » lorrqu*iIs ne pou-
▼oienl pas fe rendre à VEglitc matrice - «c
qu il en fut de cette Bafilîque de Saint JiUien,
comme de celle de Saint Geivais fiiuée au
côté oppofé de la Cité, lefquelles eurent cha-
cune leur Oratoire de S. Jean-Baptifte, lort
Î|u on commença â ceflef de porter tons len en-
ans pour être bâtifés à la Cathédrale. Cet
Oratoire de S. Jean ne pouvant pas être loin
Aji ^f^^h^^. ^^'"^ ^^^®"° » ^ laquelle a fiic^
cWé 1 E^hfe de fon nom , a donné occafioa
f^ '/,?\".? «a C*"g* dcSzm Sevcrî» q«| a
luccédé à l'anacn Clergé de Saint Julien , de
«cgarder S. Jean comme l'un dâs patrons deia
Paroifle. ,
^ La Bafiliqne de Saint Julien an bout du pe-
tit çont de Paris n'étoit point une maifon de
en Tktm r ""'"**• Grégoire de Tours a employé indîf^
irn^T £^'*T."l^"î '« "<>™ .J« Bafilîque pour les Eglî.
C. tf. , 'c* fïc"Çales comme pour les monaftiques.Ea
parlant de celle-ci, oàil logea dans un voya*
^\^^ ^* ^^•^ ^"* ^'^^^ Chtfidaîn s crû <IaAs fou
B mftrc p. 20 1 , q.« cette Eglifc tvoitété titrée ori"
mitivemçnt de S.int Julien mofpiulier , à caufc
|u'il étoit l'un de. S. Julien ^u'on honwolr diS la
France tu VIII iléde i mai. Ù're fondrfo"unML«î
«onaife de ce tempi-là, dont on t que le. Pêïc. d'Sl
ver ; où il auroit «ôuvé S. Julien \^ iJiMcU 6 Zt
livre Alt parvenu â nom ea lôa entier. ™^^ * **
AVSCC81L1 ht Se JlAK if DB S. SeT* 1 f }
gt an*il fit â Paris Tan 587 « & rapportant ce
qmctoit am?é en cette Eglife durant une cer-
taine nuit, il hit mention cl*abord d'un Clerc,
puff de quatre autres Clercs, & enfin du Pré^
tre. Au même endroit il parle de TOffice noc-
turne, qa*il pfalmodia avec eux au milieu de
la nuit.
U relie un Diplôme dii Roi Henri I , donné
irenran 1050, car lequel il paroic que TE-
glilê de Saint Julien de Paris aroit été du nom-
Me de celles qui furent brûlées par les Nor-
mans. En parlant de quatre Egli&s qui ft trou-
roient dans un cas (emblable , ffavoir , celle
de Saint Etienne ^ de Saint Julien , de Saine
Seyerin (blitaire, & celle de S« Bâche de la-
quelle je parler» dans la fuite, il dit que quel-
ques-unes aroient eu autrefois le titre d'Ab-
baye, & en cette qualité ayoient fervi de fia-
rions à la Cathédrale. Ileftbienaift de voir «if.Vnh,^
que b particularité de la ftation n'a du tom- ^* * '' ***•
ber que (iir celles de Saint Etienne & de S.
Bâche. Le Roi Henri ne paroit pai avoir don-
né celles de Saine Julien te de Saint Severia
au Chapitre de la Cathédrale, par la raifod
que la Cathédrale, chaînée de rétablir Fan-
cienae ftadon , & même une Collégiale dans
celles ^i lui fiirenc cédées , ne fe trouve Ta- ^.^ ^
voir Cait que dans celles de Saint Etienne & de pi^aTde^
S. Bâche : D'ailleurs, fi les Chanoines de la Pariti74r.
Cathédrale avoient joui de TEglife de Saint Tom. 2 pag«
Julien après le milieu du XI fiéde, on ne trou- XCIIL
▼eroit pas que dans lé fiécle (tiivant c'étoient
deux Laïques qui la poffédoient chacun par
moitié. Nous ne fçavons point d*oà Dubou-
lay a rire qu'elle a été appellée F%&a Bafilkm
Far^ienjh.' Il n'eft pas certain qu'elle au été
Abbaye. On ne trouve aucune preuve que fa-
mais TEglifè de- Paris y foit venue en flatiom
Il o'x a que la qualité de Piétie- Cardinal
tf4 E<>^« ou Basiliqub )>fi S. JulIEN»
donnée au Prieur, ainfi que je dirai ci-'après;
qui puifle appuyer la penfée de Duboulay.
Cette Eglife de S. italien avok à Paris UÉ
territoire qui eft mentionné dans un cenfier de
l'Abbaye de S. Pierre des Foflèz écrit au X
^écle I comme contigu à Tune des phùes que
cette Abbaye y po^Tédoit*
Etienne de Vitry , Chevalier , fils de Re-
naud du Pleflis, & Hugues de Munteler , Laï«
ques, qui poiTédoient cette Eglife « la cranf-
portèrent ayant le milieu du dou7.tém<s flécle
aux Religieux de Lofigpont^ proche Mont-
Ihery. Peut-être étoît ce leurs ancêtres qui Ta-
voient fait rebâtir : Au nfSîns le choix qu*£>-
tienne fit de ces Religieux, paroic être Tenu
de ce qu'il étoit Seigneur du Pleffis proete
Longpont*.
Thibaud , Evêque de Paris , confirma efi
xtso cette donation & celle de Vairium, Le
chdTtul Pape Eugène III dans fa Bulle de confirn^atloii
l»ng^.fiU j. de Tan 1x51, explique le mot atrium par ce««
lui itfepHltura , & ne qualifie cette Eglife que
de. Chapelle : CafdUm, Probablement elle
avoit été long-cems en pautre état ^ ou n'a-
Toic été refaite que pauvrement ; ce qui Taa-
roit &it appeiler par quelques-uns Saint Ju^.
lien le paurre. On lit^armi les Prêtres^Car-
dinaox de Paris qui amftoîent TEvêque célé<*
brant aux grandes Fêtes, vers Pan i ^oo, Prhr
S. JulianifMtferit Vatifitfifis. Il y avoit été mis
comme reptefèmant ié premier de rancien
Clergé de cette Eglife, auquel il avoir fiie«
cédé. L'uûge avoit fait continuer de lui don-
ner le fiirnom de Pauvre, quoiqu'avant la fia
du XII fiéde cette Eglife eût été rebâtie d'une
aflèz grande étendue > ayec nn coUateral de
chaque câté , ainfi qu*oii les voit encore an*
jourd'hut*
Au refie, ce fiirnom de faftvrt a*étoit pas
ATBCCBIÛ DS S. JCAK BT ]>■ S. SeT. tff
tloff généralemeot afité. On lit dans un titre GmlL chf
de l'an 120» , en parlant de la rue'Garlande , ^* > inf.fÀ
qaec'étoic au grès de Saint Julien, fans au- "^'
tre addition, âge iè terminoit le bojrg de
Sainte Geneviève : ad grejfmn SmtCH Jtêlwii •
fui ifi mttu burgi &an^ Getiovefa,
Oeué Eglife , â caufe de (k fituation entre
la Cité j oà eft la Cathédrale & l'Univer-
fité , fut choiâe peu de tems après qu'elle eut . ^jm i/^jy^
été achevée , pour tenir les aAêmblées gêné- tOid, *
fale< de l'Univeifité. Duboulay en rapporte
une de Tan itS8 , le vendredi avant l'Afcen- £t T. 3* p«
Son* Ces Aifemblées continuoîent en 1469 4*^*
Se X4SS. On y a (sAt aufli Téleâion du Ree- ^ _
leur Se celle des Intraas pour l'élire. Les Re- f*^^ ^' '*
Siftres du Parlement font mention à Tan 1 524
es dégâts qui y furent faits lors de l'éleâion peg. PnfU
des Intrans, jïdétrsM
Je remarquerai en finiflant, que M. Pigtàr
niol s'eft trompé » en éaivant que cette Eglife
a été febitie, il y a environ quatre-vingt ans.
Cela peut être vrai pour le portail; car TE-
giifisavaoçoit autrefois plus près de la rue de
cinq ou fia toifes : mais ce qui eft refté de TE-
glîie , qui confifte dans les trois quarts de l'an*
cienne, a plas de cinq cent ofiK]uante ans Au^jany^
d'aotiqiûté. L*Auteur du Calendrier Hiftori- ^^^
que s*eft appuyé fur deux mots de S. Grégoire
de Tours , pour dire que la prîfon de TEvéché
de Paris écoit , au VI fiécle , proche Saint Ju-
lien. On ne f(^k pourquoi il dit de PBviehé
de Paris , c'étoient les prifbns de la ville mêmQ
de Paris au bout du- Petit-pont.
Ce Prieuré a été réuni en 16 f s à i'Hôtel-
Diea de Paris. Lès Bulles font de 1^58 , Se
les Lettres patentes de 16^7*
On y a honoré dans les moyens fiécles, ou-
tre Saint Julien martyr de Brioude en Auver-
gne 9 S. Julien premier Evéque du Mans. Il s'y
tsé Eol; ou Basiliqub db s. Juiisn, .
eft éubii dans cet derniers cems une Confrérie
fous le titre de N. D. des Vertus » dont la fête
fe célèbre le mime jour qu'ii Aubervilliers ,
(çavoir , le fécond mardi du mois de Mai.
Je ne dob point lëparer de cette EgllCt Iz
Chapelle de Saint Blaife & de Saint Louis.
Ifi Livre des arts 8c métiers de Paris , écrie
fous S. Louis, &confervéenSorboone,par-
Cêd. RUh. ^^ ^'"° f^^^ ^^' > ^^'^ ^« BUùJvt , ce qui ne peut
13 5« convenir qu'à cette Chapelle, vft qu^alon en la-
tin on di(bit fouvent B/avim/ pour BUjfius. Je
la trouve qualifiée d'annexé du Prieuré de Saine
Ktg* £p. Julien dans des provifions qui en furent don-
Pjr. X5 Sefu ^^çg ^^xk 1 /Il à Éfcrc Jcan Aubcrt ; & dans un
Necrologe de la Paroifle de Saint Severin du
même tems , la Chapelle Saint Blaife des Ma-
çons eft dite faire partie & être en rEelife de
saint Julien. Mais dans les Lettres de i'eviblîfl
fement de la Confrérie des Maçons & Char-
pentiers , qui y fut faite en 1476 » elle eft dite
feulement iituée jiixra Sanâum Juliottum vct^
ftm , & in Parochia SanRl Sfverim^ Comme
cette Chapelle de Saint Blailè menaçoit ruine
les années dernières , le fervice qui s'y SaiCbit
a été transféré k la Chapelle de Saint Yves rue
S. Jacques, &clie6ftprcfqu'eaticcemca( iii
truite.
Eot.DBS.JSANBAFr.LBxS.JuLlSM IJ7
EGLISE ET PAROISSE
DE SAINT SEVERIN,
Provenne de FEglife
DE SAINT JEAN BAPTISTE
lEZ SAINT JuiIEN.
COmmeil n'y a aucune preuve folicle qu*tl
ait cxifté primitivement dans le lieu 0&
eft aujourd'hui TEglife de Saint Severin , an
Oratoire de S. Clément, & qu'on doit voir
ci-aprèsquele culte diftiogué dont on y ho-
nore ce (aint Pape eft nouveau , je Tuis plutôt
porté à aoire que l'Oratoire qui tut bdti fur la
ISpulture de Saint Severin fohcaîre en ce lieu
au fixîéme fiécle , a été une fimjple dépen-
dance de la Bafilioue de Saint Julien Martyr »
hquelle dès le même fiécle étoit ancienne &
grande , au rapport de S. Grégoire de Tours, ot. 7)tr. ié
témoin occulatre \ & ^ue cet Oratoire porta »*r.tf«
le nooi de ce faim Solitaire dès le fiécle fui-
Tant , à cau(ê des miracles qui furent opérés à
ion tombeau t Rien même n'empêche de pen-
ièr que S. Cloud qui avoit été Ibp dîfciple , Se
qui lui fnrvéquit de treize ans^ VeAt pris le
foin de la conflruâion de cet Oratoire, vu let
Acuités que fa naifTaace Royale lut avoir pro-
curées. Ainfi je fuis bien éloigné de croire
avec l'Abbé Chaûelaîn , que Saint Severin de ni^^Tuêé
Paris avoit mis fon Oratoire fous la pcoteâion *""^*^ •'•^
de S. Severin Abbé d'Agaun^
Les élévations des corps des Saints de leur
Tcfmbesio ne conuncnctxcaiàctrecofflmttoee
f^9
%Sî EgXi. i>1! s. JfiAK Bapt. iBz S. Jqltbh f
que dans le IX fiécle. Les unes furent faites
avec grande fol^mniié% comme lorfqu'xl s^a-
gifloic de placer les corpsdans un lieu éminenc
ou dans unechAfTe : d'antres, avec moins de
cérémonie^ lorfqu^on tira les reliques desfàints
i|e leur fépulcro y de crainte que les Normans
ne les profanaflent , & qu*on les porta dans des
lieus de refuge. pour les mettre à couyert.
C*efl de cette dernîe;re manière qu'il me paroit
aue les offemens du corps de Saint Sererin ,
(olicaire au fauxbourg de Paris, ont été trans-
férés dans rEglife Cathédrale de la même Vil-
le , où ils font toujours refiés depuis. L'Ora-
foîrc d*où ils furent tirés étoit bâti depuis trois
cent ans , ou environ) à moins qu'4)n n*en e&c
Dhl§m p» '^^'^^ ^^ ^^'^^ P'^^ grand. Il eft fait men-
,o. ' ^* cioQ dans un titre de Pan 847 d'un bien qui
appattenoit à cette Egli(c de Saint Severin du
c6té de Montihery au territoire de Paris» le*
quel confinbit à une Terre de l'Abbaye de S.
Pénis. Les Normans étanf venus à Paris plu-
fieurs fois depuis, durant le refie du fiécle,
cette Eglife tut comptife dans le nombre de
celles qu'ils brûlèrent; de forte qu'elle fut en«
févelîe (busfesruiuesjufques vors l'^n lofo,
auquel tems Imbert , Evéqne de Paris , l'obtint
du Roi Henri , comme ayant appartenu au-
trefois aux Rois fes prédécefleors \ êc si faut
obièrver que dans le Diplôme de ce Roi elle
cfi appellée Ec€lefia SanSi Sevmnï folUaru.
Ainfi ce fut vers la fin du XI fiécle que
cette Egli& fut rebâtie. Le nombre des'raai-
fons de ce Quartier là ayant auffi été augmen-
té , on la deftina pour (êrvir de Paroifle aux
habitans, dont les predéceffeurs avoient prt«
mitivement été de la Paroifiè de la Cathédra-
le, puis avoient été deflervis par le Clergé de
la BafiJique de Saint Julien. Quelque-items
^c» eUe fut érigée en Egliiê Acchiptesbyr
DBTSKUB PaROISSS DE S. SeTEEIK, If^.
teraie, £Ile avoic été. prefque l'unique Pafoifle
àe tout le caaton mérîdioaal hors de Paris ^
s'étendant bien avant dans U campagne du
coté dci midi , & aflêz du câté de roccî--
dent , puifqae les Paroîfles de Saint André»
Saint C^me , Saint Etienne , Saint Splpice 9c
Saint Jacques n'exiftûienc pas, & font d'une
éreâiou poûén^ure.
Dans les coonnenccmens de cette EgUCt Pa-
roifliale, on y récablic TOratoire de S* Jean
Baptlfie qui avoit fervi au Clergé de la Ba«
/îlique de Saint Julien pour l'adminiAration du
Bgptêoie aux eofafisdu quartier s depuis qu'on*
eue cefle de les porter à la Cathédrale : 8c
c'eft ce qui a fait pafler ce. Saint Précurfisur .
de J. C. pour Tuti des Patron^ dcrEglifede
Saint Severin*
On peut voir dans Sauvai & ailleurs les bor* Anrîq. de
nos qui furent convenu^ pour l'étendue de P^riiT. i»p,
cette Paroifle l'an i2.io« par trois arbitres,
du câté qui confinoit au Bourg S. Germaia
desPrez» & que Guillaume. Archiprétre de
Saint Severin agréa. On y trouve aufll le rè-
glement qui fut fait au même fiécle à la re*-.
quête de Jacques , Guillaume de Montmo-
rency & Pierre de Nonancoutt, fucceffivement ^^^ ^*
Archiprétres de Saint Severin, entre eux & ^^ ^*
les Chartreux nouvellement établis à Paris ,
pour le dédommagement du terrain qu'ijs oc- -,
cupoient 6xt la ParoiiTe , & pour d'autres
droits. Ce dernier aâe marque que cet A^*
chiprétre avoir auifi des dîmes de bled Se die
vin à Lou:ines fauxbourg S. Marceau ou aux
environs > âc d'autres dîmes à Iffy , qu'il céda .
aux cncmes Chartreux > moyennant uoe rede*
vance pécuniaire.
Le titre déiîgne Lprcines par ces mots afjui
Lorciaos : mais dans un manurczit de Sainte > Cêd, Can
(Gcacviéye d'environ l'aa it4T*rArrf»îp.r&rç/«i»w.
1 6o Eot . i>B s. Jean Bapt. lez S. Juiimr;
it Saine Severin eft marqué comme redevabfe
de douze deniers par an à cette Abbaye «pro
terra dg Loco cinerum ; ce qui eft une autre
dénomination de oe lieu qui eft le même que
celui de Lorcines » fondéç fur ce que dans ce
- ouartier là on avoir découvert ou cranfborté
des terres &bIonneu(ês propres à faire de la
Poterie; ce qui fe prouve en ce que la me
fbfitaire qui a Con entrée dans la rue dite des
Poftes par altération , étoit autrefois appellée
Vkus S^Severini , & a depuis été nommée rue
Poterie S. Severin.
Nous ne connoiflbns qu'un (èul fait remar-
H^mOeeiéU quablc concernant Tancienne Eglife de S. Se«
r. ufiL zîu vérin : & nous le tenons de Jacques de Vitry
écrivain du XIII fiécle. Il dit que Pierre
Chantre de Paris , voulant faire connoitre
les talens extraordinaires de Foulques fon dis-
ciple , le fit prêcher en fa prélênce & devant
plufieurs habiles gens dans TEglife de Saint
Severin : & que Dieu donna une telle béné-
diôion à fes fermons , quoiqu'ils fuflent d'ua
fiyle fort fimple , que même tous les f^avans
de Paris s*excitoient les uns les autres à venir
entendre le Prêtre Foulques , qui préchoit ii^
foient-ils , co i me un fécond S. I^uL Ces
Voy. l'Art. ^^*^ ^°' d'environ l'an 11^80. Foulques dé-
dcNcciiUy. cicla en iiou étant Curé de Neuilly fur
.Martyr. Marne.
H"A^** Ce qu'il y a de plus anden dans le bâti-
ment de r£gli(è de Saint Severin » tel qu'il eft
aujourd'hui , eft la tour , la nef & le chaut
ju^u'au Sànâuaire exclufîvement : Se tout
cela n'eft que du XIV fiécle , c'efi un gothi-
que aifcz délicat & aifez bien entendu 9 pro-
portionné & fy mmétrifë > & où le double rang
de vitrage l'un fur l'autre fait uu bon effe^.
Ces vitrages fupérieurs 4u chœur & du San-*
^ôuaire piivent paflèr pour les plus anciens
de
DlEtEl^aB pAUOtlSB p^ S. SfiTEKlK. lé%
ie Parts » oà Ton apperjoive des armoiries dé
fimiille.
Dh$ fan 1347* le Pape Clément VI étant
i Avigffon atoic accordé àt% Indnlgences poux
cette Ëgltfe. Elles forent vérifiées ep 1 45 8. pour
l^ggrandiffement de Tédifice. Ce n'a été que
fous le règne d'Henri IV qu'on fit repréfea*
1er au deâiis des arcades des ptliers du choeur
& delà nef, les figures des Prophètes des Si»
bylles & des Apôtres. Je ne parie point dcg
décorations de marbre faites au grand Autel
en ié84 , en partie d'nne fomme de fîx mille
iiyres» donnée par un Eccléfiaftique de la Pa*
roifle nommé Fonmier. Je rappellerai ici ton*
chant raccrorflèment de cette Eglife ce qu*en
a dît Sauvai ; que le fond où eft la (econde
a3e & les ChapeUes derrière le Sanftuaire »
a été conftruit fur la place où étoit l'Hâtel
de l'Abbé des Echallis Diocéfe de $ens , que
les MarguilUers avoîent acheté ihs l'an 144^
ou 1448. Voici encore ce que j'aî trouvé dana
les anciens papiers du tréfor de cette Egiiie.
JLe lândi ly jour de May i^t9 ^ commença
à fçàre les vmdanges Po»r faire ht fondement
de raccroijfement fait a f Eglife : & le Xlljour
d'icelui ft^ ajj^je la fremUre f terre dudit fonr
ncmefi$m
Le 14 ]mllet de fan 1491. fu$ ^fflfe lafrt»
fhkre fierre de la Chafelle de S* SebaJHen.
Van i49f* /e fënuitiéme Mars devant Paf»
ques fut béni PuceroiJJemem de cette Eglife avec
le grand Autel ^ t Autel de derrière oà eft N. D.
de Pitié , f Autel ie la Chafelle M. P^gnant «
fondée de S. Pierre & de S. Poi ; CAmeldeSn
Marner & deS. Sehafliett , VAmel de Ii.D.&
de Sse Brigide i far Rev. Père eu Dieu Jeem
Simon , Èvejque de Paris.
L'an i4$9. le 1% février ou commença Im
bejogste de mettre les Qtapellet dAors du rojM
I éi £g£; bi S. Jean Ba»t. ie2 S. Juiiek,*
dti Gmttme far Micheaul h Gros.
Adam des Champs Clerc des Comptes avoît
iotmi racaoUfemonc de !*allée du cfmetie-
téA. S. M4- xe en la rue de la Parchemincrie. Il rlvoh
jf.rnBS. ^Q 1440» & demeuroic rue de la Parchemi'-
On lie au fécond pilier du premier bas câté
ou aile méridionale de la nef» fur une petite pla-
que de cuivre rouge > en caraâercs de petit
gothique 1 ces mots : Les exegutears dt feu»
jintoini de Compûign» enlumifieut de fUicel , &
de Oudeie Ja femme , <m$ pût faire ee fiUer du
refidu des biens defdiis defums ta» M. CXCC
%IIÎU Priez Dieu four tome deuh. Amen,
Cette date peut fervir à «onnoitre le temps
çle la ftruônre des piliers qui font reffemhlan*
dans la même li^e de ce coUateraK
Du Breul a écrit que la Dédicace de cette
^glifè a été £ûte le 6 Juillet » iàns en fpé«
ciHer Tanhée. U &ut que c'ait été au XIV
^éde «parce que parmi les charges des Fof-
foyeurs qui font gravées en capitales gothi*
ques 9 fiir le pied de la Tour du câcé de l'en-
^^ trée» on y lit qu'ils devoieot nettoyer les vou-
tt» & toute rEgiife à la Saint Martin d'été »
qui étoit la fiirveille. Préfentemeot on en ce- i
lebre l'anniverûire le premier Dimanche A\
près la S. Maniotl'été.
Le Tréfbr & la Saerifiie qui (ont (îir la rue ^
Xfj. Pâti n'ont été rebâtis qu'après Tan 1 540. Les Mar-
guillierff en obtinrent le i^Aoftt la permit
non du Parlement , efl promettant de £1111
fuivre l'allignement de la riye. L'édifice dei
Chapelles ou même c6té » au moins de queli
ques-nnes, doit être plus ancien , parce qu'eiH
«ne de ces Chapelles on voit la tombe d'ui^
Jean de Portis Secrétaire du ^oy. Vicomte
4'Ambrieres , & de Jeanne de MaUyeres & fem-
me > qui font de uU 9l Z4^3« La fcnuni
«Toit faut ^es fondations. Lorfqu'on abbattic
le ju^é aa fiécle dernier * on y tranfporta
U Crucifix qui lui donna Ton nom. Il a depuis
^té placé dans le Cimetière,
La iiaifon qu'il y a entre les Chapeiks Se
les Confréries m'engage à parler en même ^
temps des unes & des autres , nnais feolemeoc
de celles qui ont été les plus célèbres i Saint
Seterin.
Dès le règne de. S. Louis il y a?oIt M
cette Eglife uneConfrecie, laquelle étoir peut-
étîc fous le. nom même de Saint Severin.
£lle jouilToit alors d'une maifbn'dans U rue
de Laas ( dite depuis de S. André ) dont-
elle dey oit uo petit droit de cens à Sainte Ge-
neviève, ibivant ces deux lignes d'un mann**
fcrit de cette Abbaye d'environ l'an 1145*
In vieo de Laat QmJtafrU S. SiverM irla itn. zH. c<»/;
fro damo €ant^4* Ce pouvoit être auffi la s. 6e»«v.
Confrérie de la Trinité dont il eft fait men- t^. s^
tion dans un teflament de l'an i j6r. id^^L
LsL Chapelle qui étôit i câté de l'entrée du
choeur vers le Tepteattion avant l'élar^iflemene
de r£gl!(ê, pqrtoic le' nom de la Vierge 1 fie
elle y étoit nonoifée fous le titre de la Con-
ception depuis Tan 1311» félon quelqùes-uftst
ou 13^5 félon: d'autres. Il eft plus confiant
que ce fiit en X51X) d^autant qu'il exifte un
tefiament feit l'an i j4i par on bourgeoisie ^^* ^*
Paris y qui légua cinq fols à cette Confrérie. /^ '
Comme on fut obligé d'abbattre cette Cha-
pelle vers Tan 1490 > lorfqu'on voulut ag-
grandir les ailes , on la rebâtit au fond du: .
nouvel accroilTement ; & c'eft où l'on en fb-.
lemnife la Fête. On a dteflé feulement en 1714
contre le pilier où étoit l'ancienne Chapelle , u n
saémorial qui repré&nte la S. Vierg^e dans une
ciiaire de Prédicateur , accompagné d'une ïaf*.
fcigtion qui marque le? années liifdites.
Pu
1^4 E»«»tS.jBA)iBAn'«uzS. JuiifiHj
On lie dans le Fouillé Parifien da XIII
fiédcfcleux additions faites vers Tan 1300, i
l'article de Saint Severin , aiofî conçâ. Iw Ât"
ihiprabfterstu 5. Sn/erini de Donattotie Efip'
€op$ EtcUfia S. Sever<tûn Addition. Item Capeils
feu Vkâria quàmfundavïi in eadem Eccl^ Su*
fiama de GaliâiuUa. bem VkarU quem /iiiiia*
• vii diQus Frifo & ejus uster in eadem EcdeSoé
Le manu&rit ne marque point le noadesSaiott
Titulaires de ces deux Vicairîes : noais on ap«
prend par un titre du même temps que la der«
' niere étoit fous Tinvocation de S. Jean rEyan-^
gélifie^ l'Autel de S. Nicolas. jCet aâe ap»
pelle la fondatrice Petrodelle la Friibne » veuve
de Tbierri Frifbn : Elle la dota entre autres
d'une rente de 1 7 (ois fur une mai(bn qui avoit
appartenu à Maître Henri de Vezelay Cha«
pelain du Roi S. Louis , fkuée dans la rue Ser*
pente, & cjuiversiaooétoitirAbhé de Ficao*
$. Martin , fous 1 invocation duquelil y a une
Chapelle dans l'aile méridionale de cette Egli-
fe ,y eft regardé comme l'un des Patrons » pooc
j avoir apparemment eu anciennement qatt*
que autre Oratoire de fon nom plus confide*
rable , qu'il aura été belbin de détruire lorP*
£'on rebâtit TEglife auXlVfiécIe. Le culte
ce Saint Eviquo de Tours commença à j
être célèbre dans le même temps à Toccafioa
d'un morceau du manteau de ce Saint » qui
lui vint du Chapitre de Saint MartindeCham*
peaux en Brie , leotiel l'avoit obtenu d*une
autre Eglife dans le nécle précédent , ainfi que
je le rapporte à l'article de Champeaux. Ce
tranfport de la relique â l'Eglifè de Saint Se-
verin de Paris eft marqué fous le nom ^tn--
TiCiif.fjiff gsf^a^i'^ ^^^y rinventaire de» titres de «ctce
^îSU Collégiale. J'eftime que ce fut la dévotion
eovers.S. Martin , établie dans TEglife de Saine
r
DBffiKVK PAlietISS DB S. SfiTEltlH. t^f
eher i la porte de cette BMCe , tant de fers
de chevatti qii*on y voit , lolt nenft (bit un
lea ufez , de la même manière qu'il y en a
la porte de l'Eglife Collégiale de Saint Mar-
tin de Chablies ; & i celle de Saint Martin
d'Erblai prèi Conflant^Saint-Honorine , car
autrefois on ne reprefentoit point S. Martin
autrement «{u'à cheral & divifant Ton man-
teau. Ce Saint étoit reclamé par les gens voya-
geans i cheval. On lit auffi dani Grégoire ^^^^f' '•
de Tours que lorfque leschevaui avoicnt des ^pf'r/- ^*
maladies $ on fai(bit des taux à ce même ^*
Satnc , at que Tulàge s*étoit établi pour pré«
ftrver d'aceidens ces animaux , de Ici mar-
quer avec la clef do la Chapelle de Saint
Martin.
S. Mamert ou Mamm^ a eu une Chapelle
ft une célèbre Confrérie à Saint Severin. Il
paroh que Torigine de cette dévotion vint
d'an Joachim de chanteprime Chanoine d*Au-
xerre s décédé Archiprétre de Saint Severin
en 141 ) , lequel aura pft obtenir de fa Ca-
thédrale quelque relique de S. Mamert Abbé»
dont on y confervoit le corps , 9l cela par dé-
votion pour un Saint fur la ParoiiTe duquel
il étoit né à Auxerrci mais qu'il confondoit
avec S* Mammes , qu'on honoroit auffi en la
même ParoiiTe d'Auxerre* Un roUe rédigé
entre 1413 & 14^7» fait mention d'une mai-
fon fife à Paris me vieille Platriere, chargée ^rrhh. s^
envt^rs la Confrérie Monfîeur S. Marner en '**^"'*
l'Fglitê Saint Severin à Paris de 60 fols pa*
rifis de rente. La Chapelle fût rebâtie en 14$ i %
& TAutel béni en 14^5 • Cous le nom de S«
Sebaftien l'ancien Titulaire , & de S. Marner* ,
Elle étoit fituée à l'endroit où fi& i*cntniede
la Chapelle de Communion depuis l'an 1673.^
On commença en 14^7 à y célébrer chaque SiiivalT.^^
jQnr potts les âmes de feu noble Ske Jacques p. 3x4.
^€6 E«LrDB s. Jean Bapt* iez S. Julisk ;
de Hacqueville & Dame Gilles de Haneauîa
fa femme. Deux Etudtans de Sorbonne Prê-
tres , deypient en être les Chapelains. Par
la fuite des temps en écrivant on changea le
nom Marner en celui de Mammès Martyr de
Cappadoce: & o*étott lui qu*on honoroityers
Tan Y450 , ainfi qu'il paroit par le Miilel
manufcric de cette Confrérie confervé â S.
Vidor. Ce fut aufli fous cette c^aalité que le
Sennontdu P^« Senault en fie le Panégyrique en cette
P. Senaulc , Eglifê l'an 1656. Lorfque le nouveau Reli-
Edit.de u;7 ^uake d'argent pour renfermer la Relique de
S. Marner eut été fourni l'an 166 s par Jean
Riâ & autres Margailliers en charge de cette
Confrérie , on y renferma pour tout certificat
un éoriteau en petit gothique d'environ deux
cent ans t qui portotc ces mots ^ O* de S.
MtMHz. L'ouement qui n'eft qu'un efquille de
couleur brune t eft encore confervé dans le
même Reliquaire fait eu forme de volute : &
quoique la Confrérie ait ct& en 1676 , après
qu'en eut bâti la Chapelle du Saint Sacre-
inent ( ce qui empoha avec foy là démoli-
tion de la Chapelle de S, Marner ) on vit
encore durant pUifie^rs années des Pèlerins
venir de loin pour vénérer ceue Relique*
On a vu cy-defTas que Jean Simon Evêque
de Paris bénit l'an 14? $ dans l'Eglilè de Saint
Severin » entre autres Autels > celui de Notre
Dame & de S. Brigide. Cette Eglifê étoît en
eflfet &$ le fiédepréoiédent déppfîtaire de quel-
(jues Reliques d'une S» Biigtde que l'on qua*
bfioit Vierge & Martyre , fuivant l'ezpofé fait
alors au Pape pour obtenir des Indulgences
en faveur du bâtiment de r£gli&; dans le-
quel expofé on ajoûtoit que les femmes dans
l'enfantement & autres malades y avoient gran-
de dévotion. Mais comme on ne connoit au-
6uae S. Bisgide Martyre, ilj^ croire quQ
DBTEKUB PaIOISIB DB S. SfiTEUm. téf
c^éroic des Reliques d'une des compagnes de
5. Uifiile , à laquelle on avoit donné ce nom.
On ne connolt plus ces Reliques à Saint Se-
Yerin»
Le Fouillé Parifien , éait vers Î450 , ne fait
mention que de deux Chapelles de TEglife de
Saint Severin parmi les Bénéfices , fçavoir cel-
le de S. Thomas de Cantorberi 8c celle de S«
I^uis , toutes les deux à la pleine collation de
l'Evéque. Mais il y en avoit bien davantage.
On en a déjà vu ci- deflus quelques «unes nom-
mées cpmme fondées dès le XI II fiécle. Il faut
Î ajouter celle du titre de N. D. fondée par
eanne, veuve d'Etienne de Limoges Bour- « -^f;
gcois de Paris» dont les biens furent amortis ^'" ** ^'^
par* Philippe le Bel Ai 118 1; ((avoir « douze
livres de rente fur une maifoo du carrefour der-
rière Saint Severin » devant laquelle Chapelle
les Margnilliers dévoient entretenir une lam-
pe, comme en convinrent Gniard de Charny
&Jean ditMarçel citoyen de Paris^qni Tétoient
alors.CetteCbapelle étôit quelquefois appellée
Notre-Dame & Sainte-Croix, fuivant un Bail
de 1 3 67. En 1 43 1 elle paflbit pour a voir ^té
fondée par HenriHemon & Etiennette Ton épouf
.ie , & la fomille du nom de Fonrqnauc en avoir
alors le patronage. Pierre Fumée, Cbapêlaîa
du Roi 9 la pofTeda. La Chapelle de S. Nico-
las 9 dite au(& quelquefois de S. Jacques , exlf'
toit dts VzaiiéSf fuivant le Bail d'une mai-^ ^*^ '
foa au bas de la rue de la Harpe, fur laquelle
elle avoit fix livres de rente. Louis d|i Beliai .
neveu de l'Evéque de Paris , en fut Chape-
lain au XVI fiécle. La Chapelle de S. Louîs
fut dotée par Guillaume du Bois de fix livrea
de rente , que le Roi amortit en 1 3 1 6 , par Ict- ..^^^^ ZLm»
très données- à Villiers près Rets. Avant l'an ' ^
1400» Richard de la Mare avoit fondé une ^^- 1417
ChapcUc à l'autel S. Michel j elle éwic à pa- «^s*-
t» Eot«D8S.leAKBAPT: ttzS.Jutnït;
tronagc lay ; on Tappella quelquefois la Cha«*
pelle des Anges ou Angelots. La Chapelle de
S. Thomas de Cantorbery étoit à l'autel d6
la Trinité , & à la pleine collation de TEvéque »
fiiivant la démiffion qu*en fit , Tan t f 1 5 , Fran*
iPfj.-fff. 1 jojg jp Poncher , qui fut depuis £?éque do
La Chapelle des Brinons , oui eft du cÂté
de la rue , eft dite par Saurai fondée en 147<
par Guillaume Brinon» & Guillaume Bricon«
net qui avoit époule Jeanne Brinon : elle eft
i la nomination de leurs defcendans; fon tltie
K^* £f • Pi^mttif eft S. Pierre : on Ta auffi appelle la
Chapelle des trois Nativités ; on di(bic en
1565 CapiUa trium N0t$vi$a$um in Eccltfié
SanSi Sevtrhd ad aharg 5. Pétri.
La Chapelle de N. D. de Loretce étoit nou«
x^.Ëf.7, Tellement' bâtie en i^49. L*£véque de Me*
UMTf IJ40. gare en fit alors la bénédiâion & celle d'une
portion de cimetière 1 avec la permiffion de
i'Evéque de Paris.
Le lurpltts des Chapelles chargées^e Mef*
tes dans le dernier fiécle, a été rendu public en
17 21 dans le petit livre des Paroiflèsde Paris
du fieur Lamefle Imprimeur. *
Depuis la conftruâion de la grande Cha^*
pelle du S. Sacrement en 1 673 , Pancienne du
même nom étant devenue inutile, on y a tran(^
a«V^i jj/ ^^'^ ^" Chapcllenies de S. Jofeph & de Sec
17*^1 * Geneviève, qui auparavant étoient entre ia
nef & le chœur ; elles donnoient le nom à
une Confrérie dont les Direâeurs avotent ob-
tenu des Lettres patentes regiftrées en Parle-
ment le I Août 1667. Mais cette Confrérie ne
fubfifte plus.
L'EglIfe de S. Severin eft une des premières
de Paris où Ton ait vu des orgues : Il y en eue
4hs le règne du Roi Jean ; mais c'êtoit un pc-
dt bKffçi ; auifi r£glUc n*étoit-€Ue alors ni fi
longue
DETBKUB Pauoissb db SJ Sbtbrik; U^
I«ngue ni fi large. J*ai lu dans un Extrait du
Necrologe manu fcrit de cette figltfè» qne » l^an
s» 1358 ie lundi afrèt VAfimilm^ Maure Re^
» gnaud deDouy^ Scolier en ThMt^kPwrisÔ*
9> Gouverneur des Grandes BeoletdeiaParoueJfi
a> S. Severin, donna à CEgliJe mie bonnes or«
9> guet & bien ordenees. Celles que Ton a vu
fubfifter jufqu'en 1747» adoilZes ila Tour de
l*£gUfe , n'avoient été faites qu*en 151»: oiaif
depuis on en a fiiit de nouvelles.
Sauvai avoit lu dans un Compte de Fabtl-
que de la même Eglifè rendu en 141^ , que ^°^' '^* ^
k>r(que les pauvres femmes après leurs cou* ^* '''*
chesentendoient la Meffe de relevée » on leur
mettoit un manteau fouré fur les épaules afin
de les tenir chaudement. Qu'au jour de la Pen-
tecôte on lachoit dans TEglife par les voûtes
un pigeon , comme pour figurer la defcente
du S. Efprit fur les Apâtres : ce qui fe prati*
Suoit fans doute ailleurs à l'exemple de la Ca«'
lédrale. La cérémonie & prière qui y a été
fondée l'an 1669 pour le lundi de Pâques» par
on Marchand Drapier nommé Bachelier» eft
pins digne deTEglife que la précédente, qui.
a été abolie partout avec ratfon : c'cfi un Sa*
lut qui commence pai»la leâure folemnelle de
TEvangile du jour, que fait le Diacre revêtu
de dalmatique dans la chaire à prêcher, la^
quelle tient lieu de tribune ou jubé^ mais oui
anciennement étoit placée dans le cAté méri-
dional s de même qu'elle l'eQ à TEglife de No-
tre-Dame ; enfbrte que les Prédicateurs, com-
me le Diacre , regardoient le feptentrion en
annonçant la parole de Dieu» Dans la fuite de
cet Omce on chante Tanctenne formule de
louanges & d'acclamations , Chriftus trincis^
(Arifius régnai^ Chriftus ènferat^ qui eft en-
core en ufage dans pluiîeurs Cathédrales dit
Royaume avant l'Epitre de la Meffe à certains
Tome L P.
joart. Ce chant contient desyœnx t>our le Pa«
C,rETêqtfe, le Clergé ^ le Roi, la Reine «
ir année , les Juges & le peuple. A tous let
anciens Salues, rÈvangtle qui fe chantdt au Jvh
bét eft chanté dans la ménae chaireà S. Severin»
La même Egltfe eft dztiM Tuâge d'aller ce*
lébrer aa grand aatel de Sainte uénefiére d»
Mont la Meffe Parotffiale le mardi de Pâques»
& i*on y adminiftre la Communion Pafcate. La
premier jour de Mai elle va aufS la célébrer a«
grand autel de Saint Germain des Prez» &
l'on y publie les bans de mariage»
Quant aux reliques que cette Egli(è oon-^
(èrve aôttèUement, elles & réduifênt à troit
fragmens du bois de la vraie Croix renfcrméa
dans le miUeu d'une Croix de crifial de tra?ail
antique , avec d'autres reliques apportées de la
Terre«(âinte , dont les écriteauxen parchcmiil
font en caraâeres du XIV & du XV fiécle*
Quelques reliques du corps de Saint Severin
foiitaire, ancien patron, qu'on dit être dana
ie grand Autet^ : quelques fragmens de petite
olTemens des pieds ou^es mains, qui ont pour
étiquette 0s offihtu S. Martim^ &c. caraâera
minuicute du XV itécle. Ils font dans un
frand reliquaire d*argeiit doré , repréfontant
» Martin qui 'divife fon manteau. Plus au pied
d'un reliauaire ' d'argent doié en 'ferme de
brasfo-voitjgrayé en lettres fforhiquet-roinuf*
cules d'etivnron h fin du X V £écie , que c'eft
le kréu de MénJe^eMf Saint Sevsriii, & qut
Jehan Goupils a donné pour &iie ce reltoiiai«
se cent livres parifis* On dit que la rehqoo
eft de S. Severifi de Cologne , quoique récri*
teau ne le di& point» Mai» il y a tout fiea do
penfer que comme on a'eft trompé en domaani
|e nom de bras à Uoffemeot qui eft cenaiiie*
s&ent le peronée droit , c'eft^à^ndire le petit
fiMÎle de la jambe droite , on sVftaiifti mopxia
l»BTC]lUB?iLll#ISffi^l>BS. SiTMlIf. 171
aa Cajet du S. Sevcrtn dtt corpt duquel il a éti
détaché. Il eft lenff de plus de neuf pouces ; le
il o'y manque qu un pea du bout fuperieiir*
Je le croiiai être un ot 4e Saint Seyeria le fo*
ikaifet loérthible patron de la Paroiffe , juC-
qn*à ce qu'on proure le conuaire. Le titre de
Hom^9emr dont il eft qualtf é £»t à le défi«<
gner. Dans.un Compte cle l'an z f 08 eft noan
mé un Jehaa Goupil ^ l»our|^eoii de Paria 9 Sauvai T«
BOttveUement mort. Il fiiut ajouter id le pe» i* p* S47*
tit ftagflient du corpt de S. Marner dont Tai
parlé ci-defliis. Plus» une partie de l'on dea propre de
bras de S. Severin Abbé d'Agaune en Valais s.Sever. 171s
qui fut obtenue Tan i674derAbbé ft Cha- p* z43.
ooines Regaliers de Château -Landon, pat
François le TeUer Curé Srpar (es Paroiffiens;
laquelle ayant été miTeen dépât â l'Abbaye
de Sainte Geneviève, en fiit apportée avec
grande (blemnité par le même Curé jurqn'en
ton Egliiè, le 3 Jni#de la même année , qui
étoit le troifiéme Dimanche après la Pente-
câtCi Jour auquel on célèbre tousies ans l'an*
niveriatre dç cette tranflatton*
Si fai qualifié plus haut ce Saint Severin
jblitaire, d'ancien patron de la Paroiâe de
Saint Seyerin de Paris , c*eft qu'il eft con«
ftant qu'il étoit reconnu en rofO pour pa-
tron on titulaire de l'Egliie » que le Roi
Henri accorda à la Cathédrale de Paris y i
la demande de f Evéque Imbert-, laquelle Egli-
le de Saint Sevecin étoit à la même place oà
ril celle d'aujourd'hui. Le Père Du Bois qui f///?. Eech
avok héfité fur cet article au commencement P^f» t. i y.
de Ibn Hiftoire » frappé par les riûfons qui ont 7^'
déterminé M. de Valois^ â combattre Topinion
de eeux qui ont cru que S. Severin Abbé d' A-
gaane « mort à Château** Landon » étoit ce pa*
tron» de furtout par l'autorité du Diplôme
jointe au martyrologe d'Ufuard i qui marque
Pij
ifi Egï.; m s. Jêàh B apt. lEx s. JvtlBK,*
Ihld, p. 545. à Paris la mort de ce Saint folitaire au 13 No-i
▼embre» dit ifigénueinent : Certè profe eft u$
dicam labentibtu temporibus ineonfulto aherum
pro altero habitum in honore. Sa penfee n'eft que
trop véritable ; par la fuite des teins on eft
venu à prendre un S. Severin pour un autre ;
celui de Château-Landon pour celui de Paris.
Maïs en quel tems , comment & pourquoi i
G'eft ce qu*il ti*a pas pris la peine de dévelop*
per. A l'égard du culte de S. Severin de Cha*
teau-Landon , il eu certain par tous les Ca-
lendriers dcrEglifç & du Diocè(è de Pans,
Gu*il n'a commencé à y être admis qu'au XVII
nécle. Avant cela la Cathédrale & le Dîocèfè
ne reconnoiflbient que Saint Severin fîmple
Moine & folitaire , èéciàé à Paris ; & fa fête
s* y faifoit à neuf levons de tems immémorial
le 24 Novembre , par remife du xj » à canlè
de S. Clément Pape qui tomboit à ce jour. Il
n'eft pas moins certain qme les Curés de Saint
Severin regardoient encore à la fin du XIII
fiécle S. Severin folitaire comme leur patron.
Ce ne peut être que par cette raifon que
' Guillaume de Montmorency, Curé, Archi-
prêtre de Saint Severin ,& Soûcbantre de l'Ev
elife de Paris , voulant que le Choeur de N«
t). fût plus fréquenté le 24 Novembre, jour
de S. Severin Moine» à Matines & i la Mef^
fè, y fonda une rétribution pour ces deua Of-
fices, i prendre fur fa maifon rue Saint Sève*
rin , chargée de C\x (bis de redevance envers
^fff^h Bccl, le Curé. VoluU autem Gutllelmus quoi . . . ,4n
huH* "'^^^ Matminis S. Severini Monachi duo dendoru <&•
duo in Mijfa di/lrihuantur. S'il avdt coruiu S.
Severin Abbé d'Agaune, il en auroit 'certain
nement fondé l'Office au XI Février , & il
n'auroît pas penfé à augmenter les dîftribo*
tions de la Fête du Saint lolitaire. Il me paroît
que le cbangeoaent de patron n'écoit pas-eà*
0C7ENUE pAROIfSB BB S. SfiTEKlH. 17}
core fait (bus le regoe de Charles VI. Les vi-
trages du (ànâuaire de l'Eglife n*ont pu être
£àns au plutôt que «de (on cents , ce ()ui (c prou-
ve par reçu de France réduit à trois fleurs de
lys qa*oa y Toit fupporté par S. Louise Or $
dans la partie de ce vitrage qui regard^ l'o-
rient d'été eft peint un Saint Moine fupporté
par une (i|ure de S. Jean«Baptifte ; & ce Re«
ligieux eft (ans crofle : donc ce n'eft point
TAbbé d'Agaune qu'on auroit eu en vue en
peignant ; ce qui peut confirmer ce que j'ai
dit plus haut, que TEglife de Saint Severia
étoit bâtie fur le fond de l'Oratoire de S. Jean :
raais que c'eft le faim iblitaire Seyerin décédé
à Pans qu'il faut entendre par ce nom. On
voie feuleinent par le dehors à l'angle extérieur
de la première Chapelle proche la tour , la fta-
tue d'un (àint Abbé qui repréfente peut-être
S. Severin d*Agaune : mais elle ne peut |ue-
res avoir que toc ans s d'ailleurs , la nKhe
dans laquelle elle eft placée fi*a pu être faite
qtt*avec les derniers accioifièmens de VEgliCe ^oJ, u s.
yxl font du XV (lécle. Je ne vois que le Mi(^ s. nh^r
iel de la Confrérie de S. Mammés érigée antre- ^^rif.
fois en cette Egli(è, écrit vers Tan 1450 j qui
puiflb fèrvir à fixer répoc|ae que je cherche »
«n ce que dans le Calendrier S. Severin Abbé
y eft au x i Février en lettres rouges : mais une
marque de la nouveauté du changementi eft
que Its orai(Qns propres affignées pour ce Saint
n'y font qu'au Supplément écrit par une main
poftérieur.e. C'eft là le premier indice du chan • /
gement de Saint Severin Moine en Saint Sever
tin Abbé : car la (culpture d'au - deflus de la
ro(è du fitonti(pice de r£gli(è où l'on voit une
crofie aU: milieu d'une double S paroit n'avoir
que»oo ans & avoir été faite après coup. Ce
changement put être admis d'autant plus faci •
lemeat que la vie du Saint. Abbé étant plus
P iij
i
174 E€I.DSSJeANBAPT.lB7.SJullBlr, ^
connue que celle du S^nc Moine, touniShit
de quoi faire neufleçont à Matines, & une
plus ample matière aux Prédicateurs: natif
pour ne pas fupptimer totalement la (ôlemnité
du 13 Novembre qui aroit été con&crée pri-
mitivement au Saint fblitaire, on mit en fii
tlace le nom de S. Clément Pape , qui eft mort
i même jour ; ce qui l'a fiiit regarder comoie
l'un des patrons de cette Egfi(ê , quoique (on
Office ait été remis depids au Dimanche.
On a <té cffnbarrafle de trouver la miCon
poUr laquelle on voit deux lions de pierre pla-
cés à chaque coin du portail de cette Eglift
au-deffous de la tour on clodier. On a pen<é
qu'ils avoient été mis là i caulê du pafTage
^ui conduit au Cimetière , ponr*marquer an
lieu privilégié , ainfi qu'où en voit i d'autres
Cimetières placé) procne VBàfife, comme à S.
^pierre de Vienne en Danfine. Mais ils ne me
paroîffent pas être afiez anciens pour avoir été
placés là comme des Qrmboies de rafjrlo du lieu
iaint« Outre que l'écu qui pend à leur col eft
chargé des armes de France réduites à trois
fleurs de lys entremêlées de celles du Dai^o «
récriture qui avoit été gravée à leur collier
si'eft pas encore fi efiàcée qu'on n'apper^ive
qu'elle eft en caraâeres romains ^ fie par coftiè-
^uent de deux cens ou deux cens cinquante
ans Seulement , ou un peu plus. Ces lions aflez
modernes me paroiflent avoir été conftrvésid
très- roigneulemeot pour tenir lieu d'autres
lions plus anciens qui y avoient été & qui
avoient fervi à fîipporter le fiége du Jtige Ec«
cléfiaflique, foitOflicial fbit Atchiprétre dans
les fiécles, ou leurs Jofgeiiiens (è prononcent
aux portes des Eglires» ainfi qu'on en trouve
TaM, J!r» encore qui finiflènt par ces mots, Dëium kHêf
f/. AmUunJ. ^qj lio^es. On verra dans les Mémoires de
l'Académie des BcUes-Lettres 91I parolttoat
jNnrBKUB Paroisib ob s. Setebin. i7f
par la fuite , ce que j*aî écrit U^delTus dam le
Mémoire intitulé 2 Stêrlë Reine Pedauque,
J*aurois rapporté ici quelques^-nnes des plue
curieufes épicaphes de oecte Eglife, de Tâge
de quUcre èc einq cent ans, lefouellcs ont été
gravées en lettres capitales gotniques fur dee
tombes; mais lès inicrtptions n'en font plus li«
£blei 9^ depuis qu'on a employé œs combd au*
4cflusdes baiTesyoiîtes peur rarmerun bord qui
p&tferviràfaîrele.tour dé TEgUApar dehors
auprès des grands vitrages de la nef ft du cbcrar.
Les tombes remarquables dans le Choeur
Ibnc celles des derniers Archiprétres - Curés«
Celle de Jacques de Dilli , Abbé de Se Michel*
€n4*erffi, illufire f»ar fes écrits » & décédé en
If Si. Celle de Michel Cotignon, Chanoine
de Nevers, Vicaire général de deux Evéques
de la même ville , mort en 1617, Jt penfe
^ue c*eft le même Michel Cotignon dont on a
an Catalogue imprimé des £vét)ues de Nô- ^
Ters; & enfin b tombe de M. Nicolas d*A(i«
glure , Marquis de Bourlemont « Comte de
Buianci , Général des arroéee du Roi, décédé
en 1706., Cette Eglife eft Tune de oellet de
Paris où a été inhumé un plus grand nombie
d'Ecrivains & Auteurs célèbres* Outre Jao»
^es de BilK nommé ct-^deflui» on compte
Etienne Pa(^uier, mort en 1615* Scevole &
Louis de Sainte-Marthe^ frères jumeaux, dé-
cédés en 1650 & ié569 âcdeuxautreedumér
snenom morts en ié6% 6c i^yo. Gilles Per«
fonne plus connu fous le nom deRobeival»
décédé en 1675* Louis Moreri, mort en i^So.
Ettftache le Noble, décédé. en 1711*. Louis
Elli^ Dupîn, mort en i7z^* On a per-
du le fotivenîr de Tendroit où a été inhumé en
cette Eglife Pierre Graffin , ConfcUlcr au Par- ^^T
Jement , fondatear du Collège des GraflTms.
A l'égard du Cimepete • îe ne répéterai ici le
P iiij
176 Egl. db SJb an Bapt. lez S» Juubk;
fiom du jeune Prince Alieman Ennon de hm^
da 9 qui mourut â Paris en faifant (es études
l'an < 54^9 & quieft rcpréfèncé fous un maufo«
iée couvert , oue pour avertir les étrangers que
c*efi à l'occahon de ce fmauiblée que le peu-
ple a inventé qu'on i'avoit trouvé dans le
tombeau , ayant le bras mangé.
On y voit aufll la tombe du Marquis de Se-^
gur 9 ôouverneur du pays de Foix , Lieute*
fiant Général de Champagne de de Brie, le-
quel a voulu y être inhumé. Il tù mort le lo
Vuin X7)7«
On verra par la fuite de cet ouvrase qu'au-»
près de plusieurs des prinoipales Egliies de Pa-
ris 9 il y avoit autrefois une petite cham-
bre 9 dans laquelle une femme dévote fe te-
noît enfermée pour le refte de Tes jours* L'an-
cien Nécrolose de l'Abbaye de Saint Viâoc
nous fournit le nom d'une de ces Reclufes de
^ Saint Severin. On lit dans ce livre rédigé fous
le règne de Charles V. au onxe Avril* l'obic
de Dame Flore 9 avee cette qualité : ObiiUM
Domina Florîa R§clufa de SanClo Sivtrïno*
On n'a fait remonter le Catalogue des Ca^
tés^Archipréties de Saint Severin, impriiaé
avec le Martyrologe de cette E^life en 167S »
que jusqu'à Denis de Sabrevoie , qui l'écoic
cn^ I4ti* On en auroit pu nommer d'atitres
q^i ont vécu avant lui r^çavoir,* Guillaume
Antiq.de en iiio, fuivant un aâe rapporté dans Du
Pariilib.2. Breuii. Guillaume de Montmorency 9 qui fut
5*' p' ^""*' Provifcur de Sorbonne en 1174 » Chanoine te
"chartÙL ^ûuchantrc de Paris en 1 178 9& qui vivoît en-
Sirb/oLisCT coreen xt84éPjerredcNonancourt9quitrai-
3 6. dh B9M' ta avec les Chartreui en xiS^, Jean Bour*
' V ^'^f'^,^^ geois 9 mentionné dans un accord fait en 1 3 1 j
tnr!i!4Ht "^^^ '•• Confrères du Sépulcre touchant lee
Téb. Epi in fépultures. MilesdeSaicheno8r9qui9avec fii
s» litdtu qualité de Curé & Archiprétre de Saint Scve*
bBTBNVX PaHOUS£ DB $w SsYERm. I77
rin , porte auffi celle de Chanoine de Notre-
Dame de Paris fîir fa tombe , iituée dans la
partie méridionale de la croifcc de Ste Cathe-
rine de la Coulure. Sa mort y^eft marquée à
l'ftit 13 99* Joachim de Chantepriroe, fils de
Jean General fur le fait des Finances des Ai*
des fous le Roi Charles V , lequel Archîprétre Tombe en b
repofe auifi à Ste Catherine, & aroit été Cha- vieL'*'^
noinc de Sens, d'Auxerre 8e de Peronne. Il *
mourut le 14 Juin 141 j. Entre les anciens
Archiprétres de Saint Severin , je ne connois
pour Auteur que Guillaume Houpelande. qui
a écrit fur Timmortalité de ]*ame. Il fut Curé
depuis 1490 jufqu*en 1496.
L' Archîprétre de Saint Severin aififie ou en
perfonne, ou par un Eccléfîaftîque qui le re-
préfente, à la bénédîdion des faintes Huiles
le jeudi-faint dans FEglife Métropolitaine. Son
diftriô pour l'envoi des Mandemens de M.
TArcheyéque, confifte dans tout le quartier de
Paris appelle i'Univerfité , les fauxbourgs &
la Banlieue du même côté : ila en auffi autre-
fois dans fon départemeg^jApe partie de la Ci^
té: TEglife de Saintim^ ^léve la petite,
dite depuis des ArdeK#^-en étoit , fuivant le
Pouillé du XIII fiéole , peut- être parce que fon
erritoîre touchoit au petit Châtelet*
En iz6oy fuirantuna^e de ce tems»Ià,« ^f^' ^*f*
étoit proche la rue Sacalie, une autre rue ap- f ! "•^*
pellée la rue de F Archîprétre de Saint Se, "^"•"""-
vérin.
M. de Pig^niol a très-bien remarqué que
Saint Severin fut l'Eglife que Mademoifelle de
MontpeniGer eut pour Paroiflêy avec l'agré-
ment de M. de Perefize, Archevêque de Pa*
ris, quoiqu'elle demeurât au Palais de Luxem^v
bourg. Elle ne dit point dans les Mémoires
qu'elle a laiflé , (î la difficulté qu'elle eut avec
Meffieurs de Saint Stj^ice étoit relative, ou ^
I to Egl. db s. Jian Bapt. lEt S. Juli tir;
tairei fur rorigioe de leur Ordre « qui (bnc
remplis de vifions & de &bles , ainfi que Toiic
déjà remarqué quelques Ecrivains , nî for la
prétendue haute naiUance de Félix de Valois,
l'un de leurs Inftitutcursi quoique cette opi*
nion ait pafTé jufques dans le Bréviaire Ro-
main ; il me paroïc que cet Ordre , comme
plufieurs autres , a tiré fon nom du lie» où
fut fait le premier établtûèment conifidécaUe ,
tel Qu'eft celui de k Capitale du Royaume.
Ainn, comme THopita! ou Aumonerie de
l'Eglife de Saint Benoit a été le lieu qu'ils éti-
rent à Paris lors de leur inftitution, & que
par SMm Benoh on entendoit quelquefois alors
la Sainte Trinité , il étoit naturel qu'ils en
priiTent le nom de la Trinité , qui empéchoit
qu'on ne les confondit avec les Benediôins ,
comme il feroit arrivé s'ils eufTent pris celui de
Religieux de Saint Benoit. On fcait d'ailleurs
que cet Hôpital dépendolt immédiatement dn
Chapitre de la Cathédrale de Paris , parce
que ta Collé|ialefde la Trinité, dite Saint Be«
noit, en eft fille* Cette Aumonerie, ou petit
Hôpital , avoir & Chapelle qui portoit le nom
de S. Maturin invoqué dans-plufieurs mala^
dies : il étoit fous ce titre à cauiè de quelques
reliques du iaint Prêtre que le Chapitre de Pa«
ris^ avoit (ait dénofer , les ayant tirées de la
chalTe du Bourg de Larehant en Gatinoîs, qui
étoit une Terre dont il étoit Seigneur dès l'ait
loo;. M. Piganiol écrit que c'ett le corps en*
tter de S. Maturin qui a repofi dans cette
Chapelle : maisc'eft trop avancer. Je me ccm-
tente de ce peu fur l'origine des deux noms de
ces Pérès de la Trinité ou Mathurins , dits
auffi de la Rédemption des Captife. Leur Eglt<
fe eft appellée dans le Pouillé de Paris du XllI
ChartuLS. RécleCapeiiaS MaiurinuEn iiigTAbbayede
oenev. pagr. ^gj^jç Gcflcviéve étoii en proccs/iipsr v«e-
BBTSKtm Païoisiedb S. SsTEum. tSt
ritn domum HoMtalem , avec ceux qu!elle ap«
pelloît Fratres d9 HafyUaU S. Mâtwrini. Ce
font les droÎM de cette Abbaye fur le terrain
Toifin , faifant partie de THôtel de Cluni , (]ui
(bntcaufe que ceux qui habitent cet Hdtel
font de la Paroiâe de Saint Etienne » quoiqu*ea*
davés dans le territoire de celle de Saint Se*
venu.
. L'Eglife des Maturins devenue afTez confi-
dérable » renferme quelques Chapelles qui font
titres. Celle de S. Paul fut pernsutée le 24 .^ -^
Avril 1474. Celle de S. Cuthbert , qui eft le p^^' ^''
nom d'un Evéque de Lindisfarn en Angleterre
mort en 687 « doona lieu à une permutation
au mois d*Oâobre 1480. Le » 8 Avril 1500,
Etienne Poncber, Chancelier de Notre-Dame,
la permuta poilr la Cure de Creteil.
LA CHAPELLE ou EgUTeduCoUege
de Cluny , bâtie vers la fin 3u XXII Ricle.
Elle efi prcfque la (êule de Paris où les Vê-
pres fbicnt chantées à^x heares du foir. Le
Collège placé derrière eft ûir la Paroiflç de
Saine Benoit.
LES CHARTREUX. Du Breul a
traité leur article fi au long , & M. Pieaniol
en a tant pris de chofes , qu'il ne me reite que
quelques oblervations à faire.
10 Sur leur Eglife. i« Sur quelques-uns de
leurs uâges&fiirleursbienfaiâeurs.Quoiqu'on
en di(e, je ne puis eonfiderer leur Eglife comme
un édifice dutems de S. Louis, finon peut-être
par les fondemens. Il femble que TArchiteôe
ait afièâé de n'y admettre aucune délicatefie;
auflS par le narré de Du Breul , on voit qu'on
&t obligé d'aller à l'épargne. Cela n'a pas em-
pêché que les Chartreux n'ayent mis parmi
leurs grands bienfaiâeurs Jean de CerefeîQ , ou
4e Cerifio , Tréforier de Lifieux , qui la fit ache-
ver » & que fon nom n'ait été écrit chez eux
tf t Egl. os s. Jeak B apt. ue s. Ju&ibk,^
à la marge da Canon de la Mefife, (nïyzmVzn^
«ien ufage. Son obît eft marqué dans leur Né-*
crologe au to Septembre , & il y eft dit être
décédé en i)ft7«
' Une des tombes du grand Cloître , la plur
Toifine de ÏEgVife i 8c des plus anciennement
gravées , repréifènte ce reile ë'inrcription ,
. PHILIPPVS REYTEL THESAVRARIVS •
ECCLESiE B. EVGENIE DE VARZIA-
CO AVTISS. DIOCESIS. Cet autre Tré«
ibrier fut apparemment auffi du nombre des
bienfitiéteurs.
Selon Tufage de cet Ordre » les Cbapeiles
{ointes an chœur & à la nef ne font pas ap^
perçues par ceux qui (ont dans TEglife» & kur
outrée eft cachée. Nos Auteurs d^deflusnom^
mes , parlant des fondateurs de ces Chapelles t
ont oublié Maftre Jean l'Heureui , Audien*
,6ier du Roi ; que le Nécroioge dit au lo Fé«
▼rier en aivoir fait bââr deui* La plus voifine
, . de la grande porte de l'Eglife étoit récemmenc
bâtie , lorlque TEvéque de Paris » François
ir^* Bp* de Poncher, la bénit le 13 Janvier 1520 en
rhonneur de N. D. S.Hugues &S.*Bruao»
fiz ans après la canonizatîon dectf'demier.
Les Chartreuié conferrent un autre ufige
mémorable t relativement aux bienfaiâearsde
leur Eglife. Ils célèbrent chaque année la Fê-
te des faintes Reliques le jour de TOâave de
la Touflaint , comme ont bit à leur exemple
plufieurs Diocèftsf entr*autres celui de Paris
depuis Tan 171^ > & enfiiite ceux d'Evreux ,
Coutances, Seez, BIoîs, &c.
Ce jour-Ià le Couvent étant aflemblé dans
le Chapitre, on y lit foiemnellement le cota*
logue de tontes ces Reliques rédigé en latin »
êc terminé par ces mots quorum fredbus ^
meritis adjuvtmur. Il eft compofé de trois ou
quatre pages, & renfçrme les noms do gens
DETENUS Pa&OTSSB DB S. SSTSfUM. tS}
qui ea ont (ait pré(ènt» lorfqa'on le ffaic, at
la place o& ces Reliques font. On y apprend
qu'il yen a eu de tirées du reliquaire du Car-
dinal de S; Georges aâ vellus aunum^ & dans
ce nombre fe trouve le nom de Ste Preuve
Vierge (a), d*aucits données par Catherine
d'Aiçnçon » que Ton qualifie Ducbefle deBa»
viere« & dans ceUes4à II Ce trouve un os de
S. Quentin , & quelque chofê de S. Lubin (b).
D*autres ont été léguées par Guillaume Po- y^^'Çém
mier « Curé de S. Germain* le-vieux , eni 4ét , '^ ^^*
parmi lefquels il v en a des SS. Martyrs Lugle
& Lnglien (c) , de Ste Mithie (d)^ de S. Savi-
nien. On y nomme celles qui lurent mi(ès
dana une boëtc de plomb , qui a été placée
en 14 n 1 fuivant Tuiage de ces tems-U » dans
une concavité de la flèche du clocher de TE-
flife contre les foudres & le tonnerre; & en-
n cdlles qui furent enfermées dans le grand
Autel » loriqu'si fut béni le 14 Oâobre i é^8 ;
ce Ibnt celles qui m'ont paru les moins cer-
taines, à en juger par ce qui ^y trouve da
Sto GaffMt Martyre. Il y a lieu de s'étonner
que ce long catalogue ne faife aucune men«
cion des reliques que leur Necrologe mar-
que avoir été données par Jean Duc de Berrî » ^"^^^^,
Urquelies avoîent été tirées du Tréfor des Pa- j^^^ii^.
pes > non plus que celles qui étoient renfer^
amées dans un reliquaire dont leur fit préfent
Gilles Galois Chevalier Seigneur de Lufar*
tflies, décédé en 13S 6.
Jean Cœur Archevéqiie de Bourges « per-
pétué Ton (buvenir parmi les Chartreux de
f^aris 9 en leur donnant une matfon fîfè à Paris «
dont le revenu devoir être employé à avois
€^) Appiremmcnt du Payt Laonnoît*
f 4 5 Apparemment i*£vè^ue de Chactrei.
< r ) Manyri du Pays d'Artoif,
^4) Vierge de Tioyet en dampigne*
184 Eoi. DE S. JbaM B APT. tBX s. JULIBK i ^
Bireté. de quoi leur couvrir la tête depuis les envi**'
Tbt4, zs rons de la Touflaints. Ce Prélat fiégea depuis
l«s 1447 jufqa'en i^S$^
IVfais les libéralités du Roi Charles V ont
furpafli toutes celles des autres Bien6i^rs,
puifqu*il leur fît préfenc-de trois mille quatre
Cent francs ; en mémoire de quoi il eft écrit
dans, le Necrologe au i^ Septembre jour de'
fon décès , & au ii Avril.
La Chapelle que Jeanne d'Evreux Reine
de France , veuve du Roi Charles le Bel » a fait
bâtir dans leur enclos avec Tlnfirmerie à la-
SueUe elle touche* eft aflez belle, ainfique
u Breul l'a remarqué. Elle a même été trou-
vée affez fpacieu(è pour fervîr à des Sacres
J(eg.Ffi d'Evêque. J'ai itf qu'on y fit celui d'Henri
df Efcoubleau Evéque de Maiilezais le Diman-
che 19 Mars léz^.
Un Religieux de la l/ldiCoù , qui a laîfifé
beaucoup de remarques manuscrites fur ce qui
concerne ce Couvent, n*a pas voulu fiipprî-
mer , comme ont fait du Breul & M. Piga-
niol , la qualité de celui qui a fourni a la dé-
penlè des bàtimens du Chapitre & de la Sa*
triftie. Il eft vrai que xdans le Nftcfolo^e où
il eft placé avec grand nombre de Princes^
de Prélats & Grands Seigneurs , il eft defigné
K«rr. ï9 ainfi, Petrut Avis Civis Parijienfiu Mais ce
Sept, ^ Religieux n'a pas caché qu'il étoit Cordon-
nier. Marguerite fa femme fut inhumée la pre-
mière dans le Chapitre en 1 3^1 , & lui Pierre
Loifelen 1343. On voit fur leur tombe un
^cuflbn ayant une botte en pal chargée fut
le haut de la genouillère d'un petit oifeaa ,
accompagné en chef de deux autres oi(èaux ;
& un autre écuftbn où eft repréfentée S. Mar-
guerite.
Ceux qui ont parlé du tombeau de Pierre
de Navarre fils ie Charles II Rot de Nayarre »
que
DETENUE Paroisse de S. Severik* i8y
que Ton voit dans un mur de cette Hglife ,
difènt que c'eft à Bourges qu'il étoic mort.
Sans douce qu'il faut ajouter plus dç foi aux
Regiftrcs du Parlement. On y lie au $ Apûc
1411 ; que ce jour là le corps de ce Princç
décédé i Nevers «o revenant de Bourses avec
le Roi , fut tranfporté aux Cbarti eux de Paris •
£c f fut inhume.
Deux fautes d'imprelfion que les n&odernes
ont adopté dans du Breul , en parlant des
Sépultures de l'Eglife des Chartreux » con*
fiftent , Tune en ce que Marguerite de Chal-
lon y eft dite Dame de Thieri : il faut liro
Thottei : L'autre en ce que Michel Evéque
d'Auierre y efi mal furnommé de Cernay s
il £iut lire de Osiuiy.
Les fepc Collèges ficués fur la Paroifle de
Saint Severin » font:
I. Le Collège du Tréforier fondé en it69
par un ïreforier de TEglife de Rouen : il eft
fitué devant l'Eglilè de Sorbone.
£• Le Collège de Bayeux , fondé rue de lai
Harpe en iio2^S.Juiien& S. Uzin Patront.
3« Le Collège de Naibone , fondé en I4
même rue, en 1317*
4» Le Collège de Tours » rue Serpente,
fondé en 1 3) j. S« Gâikn Patron.
$. Le Collège de Maître Gervais , fondé
CQ 1370, rue du Foin.
6. Le Collège de Cornouaille » rue du
PiâCfe, fondé en 1380. S* Conutin Pairon.
7* Le CetUege deSeez , rue de la Harpe»
fondé en 14^7* S. QervMt & 5. JulUn Patrow*
Il y a eu auffi autrefois fur la même Pa*
roifle le Collège d'Allemagne dans la rue
S. Jacques» félon an compte du Domaine » .
cité par Sauvai, T. | pag. 343 & 34^- Mais
on ne peut en alfigner pomivement la place.
J'ai 16 dans les Statuts de l'un de ces Col«
Jomê l. Q
tt^ E«i.i>fiS.j£AHBAPr.tE£S.JciTtii;
* «te.Ger. leges : * Qu'il payoit auCnré de S.Severlil
^^* i Pâques un certain droit Curial. Je croi qu'il
en a d6 être de même des autres : En voici
Jes termes : PHor Domus Iheologorum firvâHê
H Pyxide fitmâiû jus Pafoçkia fiu Curm v§i Qs-
Tûti SMRiStvertid ; &fihi f9dâe$ in cràftina Paf
tkM fatum iliud quod in di&d Pysridê fêfifêeiurm
Je ne mets point dans le même cas le Col-
lège ou Ecole iles Juifs , qu'un aâe deCar-
Foi Af toTaire de Sorbonne de Tan iz88 m'a apprif
^^* avoir été fituée ftr la Cenfîve de cette Mai-
fon 9 vis-â-vis «n bâtiment qui 6î(bic le coia
de la me delà Harpe , & de celle de la Bou-
derie. En eflèt dès l'an 1 1 1^ il y avoit dans
.... ^ ^ la me Percée un certain nombre de Juift qui
ibid.f.42. ,„j ^^^;^ ^^ donner le nom de /iid^ki.
De tous les anciens H6tek fltués iiif oetiePa-
roiflè , le plus (buvent^ mentionné dant let
^HuL sp. ijj,^ i^ XII , XIII ft XIV fiécle , jA celui
TéA. Mp. àt FAbbé des Efehallits au Diocèfe de Sens»
lequel étoit au chevet de PEglife joignant le
dmetiere : il avoit aopirtefiu au XIII fiécle
à l'Egli/êCatbedrale de Ndrwik en Anf leterre*
Jean de Chetainvillè Eeo jner » qui favoit ac-
quis 9 le revendit à l'Evéqae de Farh , duquel
rAbbé des EfchallitsravOJt achefé. Il appar-
tint depuis k Girard ft Simon de Keele. Mais
en i4if ee n'étoit plus qu*atie mafure. Un
TéA.np. antre Hâtel qui fubnftoit fous Charles VI Ar
Sm^éUT.t. Charles VII, étoit edur de TAbbé é%^ Fon-
/.273er53tf fignj^ fitttéàPettrémitéoecideAtaledelaitie
de la Huehettedn cdté de ki rivierr. Il tenbit
à l'HAtel des Beeuft oèé'toieneleaétttvds*»
femmes»
LE PETIT CHATELET , qui eft ftr fa
Paroifiè de Saint Severin , a pft changer
oomme le. Petit «Pont, ft de même que la
Porte de la Cité, il eft encore regardé comme
rentrée 4e Paris le Dinaucbe dur lUmmiur
AKVBNVB PjitOIlfEDl S« SeYBAIN. 187
fm le Clergé de N. D. ,*qaî y fa» la ftaiion
«du Gioriê Lms » pendant laquelle le j^remier
«n dignité de ce Clergé y entre, & délivre un
;{>rffofmîer , qui le fuit jusqu'au chœur de la
>MctrDpol|taine« Sous le règne de Philippe-
AHgofle il y eae- une nouvelle enceinte tor*
nie autour de ce Châtelet « de laquelle il eft
parié dans le. Traité que ce Prince fit en 1 1 & x GélL chr.
areo GaiUannie de Seignelat Evéque de Paris. ^' 7* i>»Prc9U
Le bâtimeat de ce Châteict tel qu'il eft a»» '^'
fourd'JiuiVeft que du tems du Roy Charles V.
£0 1401 le ao Avri^Çharles VI Ton fucceflèuf
le deftiaa par une Ordonnance Ipédalc pour le
logeaient du Prevât de Ptfis & de Tes fiiccef- Ttef. des
feufStauUeudemdteldeVitle^fituépt^leS. P«'<*l^«e^
Efprîi en Grève. Ce Chitcau y edquaUfié '^^Fece^i.
Hnwràbèiu ffM«/Sa«
Je n*ai plus que trois ou quatre remarques à
{aire toucoant quelques rues de cette Paroifle«
i^ Sauvai & Pigamol om ea raifon de dire
que le nom de Ta rue de Bontebrie » eft une
alterattofl de cebî d'firendiourg de Brie; mais
ils «lit tort de er^re que ce f»m aie été^cciui
d'un bour^b de Patis. Slls avoient psfcoum
le Curtttlaire de Sorbonne » ils y auieient vA V^t ii^Jk
pittfieursfoit dansksaâee duXIUfiécle fa t^Im V«
Ertmbmgh ai Bfogfâ. Erembur^ ne peut être
le nom d'un homme : c'eft cehai dune fen^me.
A Pégard de Tautre nom latin de cette tue t
qui émtVkm lUumùêâMrmn y ils l'ont mieus
tendu en celui de rue des Enlumineurs» que
si'frfaic un auteur de nos jours 9 qui en parlant
éoL CoÛéce de Mf <; Gervais, Ta appeilée la rue Hîft du
des lUuminés. Guillot de Paris qui a ngut vers Vexii^
Pan i}oo les. mes de Paris en vefs François, '
la nomme la rue Eremboure de Brie » comme
fiffirente de la rue «# firtiniiMr , toutes deua
voifinea de UrmlnêâêS.Simim^ dei^udlc
ii fade mal.
1 8S Eet.DE S. j£ AN 6 APT. IE!£ S. JOtlBH ;
En fécond lieu ; Sauvai T. III. a donné
au public un Compte du Donaaine « dans le-
QUel à Tan 1 4$p il eft fait mention d'une mai-*
U)n fi(è rue que Ion dif<n$ U Porte Bouclertere ^^
& il &it obferver que l'on doit entendre par-
là la rue de la Vieille Bouderie. Cette és«
preifion de Porte Boucleriere m*a rappelle C0
qui fe lit dans les anciens œanufcrits derEg&fè
d'Amiens » au fujec d'une Porte de même noin
qui étoit à Amiens, & qu'on appelloic Porta
Clypeâfia ou Clypearia. U reftera a examiner s'il
eft vrai que jamais il y ait eu une Porte en
ce quartier de Paris.
•|o. Il y a lieu de (ôup^onner que Saurai
a mal lA dans certains Titres le nom de la
petite rue ou ruelle qui donne dansla roede
S. Seyerin, 8c qu'on appelle par corruption
la rue Sallembriere. Tous les anciens PappeU
, ioientla lueSaiile^n-bten; les variétés ibnt
venues de la part des Leâeurs & npn pas da
câté des Titres. Saille-en-bien étoit le nona
on plAtét le fobriquet d'un bourgeois de Paris «
qui vivoit du tems de S. Louis. J'ai vfr va
aâe de vente i|u'il fit en 1^68 avec Agnès
^hayi* T»Jf. ^ fenime à P Abbaye de S* Màur des Fouez;
'Sf'fiL 24. à la tête duquel il efl nommé » Adam diOfiS
Saliens^inrbonum* Il eft impoflîble que lé peu*
pie» qui tendoit autrefois naturellement à
abréger les noms » ait primitivement fait de
Salient in b<mum j Salle-en-brtere , & qu'il ait
employé cinq fyUabes pour exprimer ce qui
fc peut dire en trois. Il y a aum quel(|ue Ifle
dans la Seine au-deilus de Paris, qui a ét6
ajçellée rifle-Saille-en-bien.
. :I1 me refle à faire une obfervation au fujet
du Palais des Thermes dont l'entrée eft par
la rue de la Harpe fur cette Parotfie. Comme
le delTein qui en eft dans M. Piganiol T. 5^
Pt 439. peut induire $0 eriçur | ^ &ifc ccqû^
DBTSNUC pAKOXSfE tE S. SlTEftlV. l8^
' qu'il nya que
hzutcut d'environ trois piedf qui eft biti en
grofiès pierres. Xe refte eft en couclies de
petits parpains , ft de brioues alternatirement »
tant en dedans qu'en denors ; enlbrte qu'on
Toit cpzuc couches de parpains i puis quatre
de bnqne : plus haut les couches de parpaia
font au nombre de fix. Les arcs » tant ceux
des fenêtres que ceux qui couronnent les ni-
ches , (but d^une on deux briques, auffien*
tremélées avec des jnerres plattes. Tel eft auffi
à peu près le Palais Gallien i Bourdeauz » Se
quantité d'autres édifices Romains ou murs de
Cité bâtis dans les Gaules»
Enfin, }ai cm devoir encore fiiire ob(èrver
que fur la Paroifle Saint Severin , entre la rue
Garlande & la rue du Plitre , on a trouvé
pinfieurs fois dans ce fiéde , fc même encore
en i7f 1 , en rebâtifTant le devant du Co]le«
ge de Cornouaille ,, une erande quantité de
corps morts fans cercueib a x8 pieds en terre*
L'un de ces (quelettes trouvés en i7S* 9 s^oit
une bague d'or au doigt. Sauvai place un du
cimetières des Juift au clos Garlande qui étoic
par li : mais il faut qu'il y ait ^u d'autres
que des Juift inhumés en ce canton du Bourg
S. /ttlien.
Dom Jacques du Breul qui a écrit amples
ment far la ville de Paris , & afiez bien pouf
le temps auçiuel il vivoit , étoit oé fur la Pa- '
roiflë de Saint Severin le 17 Septembre i f 284
• Le Père Nicolas-François Vigcr , de TOra-
toire 9 très -connu par fa profonde fcsence
dans les matières Eccléfiaftiques, ft: auteur dit
nouveau Bréviaire it Paris , étoic pareille-
ment natif de cette Parosffe. 11 tft décédé au
Séminaire de S. Magloite au mois d'Oâ» 2 7;^
f^ B«&XSB CotZ.B€lALB
CHAPITRE CINQUIE'ME
De VEglife CâllegUÏe dn Bourg
DE SAINT MARCEL,
Et des Dépendances de cacc
Egiife, qui font '
SAINT MARTIN , SAINT HIPPOLYTE
ET SAINT HILAIRE.
EN parlant de eetce Egitfe ^ faiiroif vo-
lontten fiiiyt l'exemple de cens qui écri*
vam rHiftoire de Parit om gardé un profond
filence fur le Comte Roland, quoique d'au-
tres enflent dit de lui , qu*il en avoit tté le
Fondateur fout le règne de Charleonagne. Ce
£iît ne fe trouve dans aucuns anciens titres,
«i dans aocua auteur avant ceux des derniers
temps, maisil peut fefoutenin ficdèilors qu'on
cft en eut de prouver, cofiune je le ferai ci«
apiès , qu'il y ayoit en Tan 8ii nnCleigé à
S.Marc^, ee n'eft point remonter trop hiut
3 ne de placer Ton établiflement vers le milieu
u £écie précédent « temps qui concourt avec
rEpircopac de Madelbert. Qu'on me permette
de dire quelque chofe fur cet Evéque de Parie»
Son nom étoit en quelque façon tombé en
oubli depuis que le laps de temj^s i'avoit dé*
figuré en celui de Mauberr. Mais Dom Ma«
biiion rayant découvert dans un catalogue
des ETéques de cette Vflle, quia boit cens
ans , 8c de mon câté Ta/ant pareillement trou-
vé dans d'autres liftes de cinq cent ans , ie
ae &i5 aucun doute que cet Evéque vùàt été
b I Saikt Maucbi; tfi
Xftingué dans le monde avant ibn EpifcopaCt
Se que €*eft de lui qu'a tiré (on nom la Place
de Paris dite Maubert par abrégé de Madel-
berc I anffi-bien que le Pont- Maubert confiniit Hîil. de
fur la rivière de Crould entre Saint Denis & Mo««mown-
Epinai-fiw-Seine. Ainfi le Comte Aoland ft ^ ^iTv»
rèvéque Maubert ont pu être auteurs de la 1296.
fondation des Chanoines de Saint Marcel , ce*
pendant je ne puis être de l'avis de DuBreul»
2ui avance que Cbarlemagne leur donna plu*
eurs Privil^es. Cet Ecrivain a pu prendre
Cbarlemagne pour Charles le fimple , donc
eficâivemettt il y a eu un Diplôme conce^
nant ce Chapitre*
Ce n*eft que (iir une fimple tradition ; ft
qui n*eft établie fiir aucuns titres d'une an-
tiquité reculée , ^ue Ton aflîire oue le pre^
tnier Oratoire hiû (iir le tombeau de S. Marcel
fvéque de Paris^ ou dans lequel ce Saint fut
inhumé , porta \é nom de S. Clément Pape*
les Reliques qu'on y pofiede de ce Saint Mar*
tyr pafoîflent «voir fait naître cette idée ; mais
je fiiis plus porté i croire que TEglife de Saint
Marcel n'a eu ces reliques de S. Clément que
depuis qu'on eut retenu à la Cathédrale le
corps du Saint Evéque de Paris, &au'onles
lui a données > foit psr forme de dedomma*
ment , (bit par pur préfent ; afin que cette
Eglife ne reftât pas fans Reliques.
Perfonne ne doute que daîhs fts premiers
temps on a été fort etaâ à ne faire aucunes
inhumations dans les Villes , pas même celle
des Etéques : 8c que cet ufage a duré peu-
dant plufieurs fiécles« Aînfi de mémeque Pru-
dence prédéceffeur de S. Marcel fut inhumé
vefs l'an 400 fur le haut de la montagne pro*
che Paris, à l'endroit où fut depuis bâtie la
Bafiiique des Apôtres , dite par la Hiire de
Sainte Geneviève » auflt Saint Marcel le fut
X9% EôtxsB Collégial.!
depuis fur un autre coteau au-delà de la pe«
cite rivière de Bierre. Ce cdteau. ou petite
montagne a été appelle dans quelques titres
des moyens temps Mont Cetarius & Moni Ce-
tordus , d*où le peuple a fait Mou-cetar &lon
Tufage fréquent de changer mon en mou » com-
me de Monaflerium faire Moutier « & de Con-
ventuf Couven^ On lii dans le Necrologede
Notre-Dame au fujet du Chancelier Algria
Hecf. Pdrif, qui mourut (bus le règne de Louis le Jeune ,
ao ftm. -qu'entre les biens ^u'il légua à cette Eglife
ppuc Ton anniverfaire, il y eut un demi at^
pent de vigne litué in Mome CetmiL Selon
te livre des cens de Sainte Geneviève , écrit
vers la fin du Règne de S.. Louis, les Cha-
noines de Saint Germain l'Auxerrois lui de*
voient neuf deniers par an pour des mafures
û&§ in Monte Cetardù A quoi on peut a>o&tcc
que le bas du coteau de S. ^arcel efi encore
en bonne partie de la ParoifTe de Saint Me-
dard, appartenante à Sainte Geneviève,, Se
que le nom de MonXetard ou Mou>Cetard
altéré en Moufetard , efi celui que porte en-
core toute la grande rue du Bourg ou Fau-
bourg S. Marceau ju(qu'à l'enuée de la camr
pagne.
Dhs le tems de Grégoire de Tours , c*eft«
à-dire au VI fiécle , on voyoir des maifons
bâties en ce lieu fur le grand chemin : & il
étoit afTez «peuplé pour que cet Hiflorien ait
pià écrire que S. Marcel repofoit iu ipfiut a«*
vitatU Parijienfit vko ; Le concours le ^feit
au tombeau non feulement de la part du peu*
pie , mais aufli de la i>art des Prêtres fousTE^*
Oftg. 7Vr. pifcopat de S. Germain. Ragnemode l'un de
4t GUr.C9nf, (ès Prêtres, attaqué de fièvre quarte » y vint
- *^* palfer une journée â jeun & en prières , & 9*y
étant endormi fur le f#ir , il (b trouva guéri
pa fe réveillant. U eft à croire que ce mém^
^.agaemodQ
biSa.xkt Mar e-^u if ].
Ra^emofle qui. fucceda i S. <iennaiD dans
r£véché de Paris , n^oublia pas ks oblîffadons
qo*il avoh i S. Maioel. Peut être fut-il celui
qui éléya le premier une Eglife ooofidérablo
far (bn tomoeau. Si nous afiom la moindre^
autorité de quelque Ecrivain, du. yiU ou.IX^
fiécle , nous pourrions afliiier plusbardiraenc
que je ne Tai £iic au eommercement d^ ce.
Chapitre , que ce &roit en con(2quence d'une
ièmblabk guérilba que quelque Prince de ce
temps-iâ ^auroit fondé un Clergé (bus la. con-
duite d'un Abbé. Au défaut d*Hiftorieos, ce
Gue te puis avancer coume certain » efi^que
dès le IX fiéole^ aiafi que je l'ai infinué ci- ^
deffiis , il esiftoit â Pans une EgUfe de Saint.
Marcel. A raeniyerfiiiiced'Ëcienyie Comte de»
Paris, fui vant des letcceade l'an 8ii dévoient ^
a(fiftef , après le MonaOere de S. Denis , les
EgU&e de Saint Germain l'Auierrois fir de
Sainte Genef iére» le Cletgé de S>iint MarceLj
En Tan 8.47c i/y avait de|a du temps que cette
EgliCe jottifloic d'une .terre fituée Cut la rivière.
d'Eflbnc au Diocéft de Paris » de proche le
lieu d'EfTone. Le titre de cette année la qua- DhUméin
Ufie tirrA SanBi Mar§M ; 8c comme depuis f^ s*99
eue fut dans le lot de l'Abbé de cette EgU«i
& , elle prit le nom de Viila AhhatU , donCi
on a fait V^VMi ; k sifia ^ue l'on n'en dootq
point f i*aiouterai que S«. Marcel £véque^dç
Paris i qui n'eft le Saint Titulaire d'aucun»
autre Ëçiîfe du pÎQeéfedePariSi.r^ de celle
de oe Village deVîllabbé. Environ trente ans
aptes nous:U(bn$ queingelvtn Evéque de Pari^
détacha defonDomaine E^fcopal quinze ns^n^
eu meix, <feft indice. maifbns pu /netairies^,
iicttées prêche le MoAtiec iOuClQÎtre de S.
Marcel» 8c en fît préfèntau^Çletgé decette^
Eglife qa'tl^appélioit Ftiatret ^. Mêrçéli^ &
cela pour leur nourriture* U laut fi peu ent
Tome /, R
, tendre ici des Moines |»ar k terme FrAtres^ que
Grf//. (^Ar. les Sça vans Auteurs du nouveau Gaifia Cbrif-
r. 7. r«/. is tijiiigi rapportant la fubflancede Taâe d'où ceci
^ ^^* efi tiré , mettent trois fois Gsnonl^i 5. Martelli.
P*âi(leurs on fcait; que la coûwme étoît aloni
d-a^pelier les Chanoines Furets ce qui eft
encore quelquefèfs en u/â^e. A l'égard de
rexpreiTion' circà- ejtff/hm SanSi Monafieriumf
ufitee^'en parlant deaf biens voifins de l'EgUfe,
ce terme iîgnifioit Ciattftrum , parce quo
c'étoit une Communauté. On a une infinité
d*cxemples qui prouvent que fort fouvent Mo«
né/ferittïn a fignifîé uive £gH(ê avec (on JRref-
byreré ou fa CothmUnauté. On apprend, par
lë même aâe vqv^^lJ^v^queAnsltertc l'unc^es
fucceifeurs dlngreWin' dans la néceffité de fe
défendre & fa viJIe conrre lesMormaos, qui
éroient revenus à Paris en 8*8 é , 6ta aux Cha*
noines de S. Marcel ces quinze mans> & les don-
na à un de Tes Flfauir , Ibquel en jouit )ufi|u'i
fa fnofr, qui arriva vers l'an 5x7 ; qu'alors le
pféux Evéque Gendulfe , dont le flKMki efi écrie
plus communément Teuduife &' Theodulfc^
compatiflant i la pauvreté ies mêmes Chanoi .
nés, leur rendit les mêmes biens qu*Ingclvia
leur a voit donné , y ajoutiant de furcrott pour le
luminaire de^'Eglife un mans de fon Domaine
^piCco^ ûtué à 1» Celle : Ce qb*il fît coo«
rmèr parun Diplôme' thi Roy Charles le Siin*
pledatéduMonaftère deSaînt Denis i-an^i9»
Ca même Eglife dé' Sâinc Marcel efi mention*
HiJI. Sccl, née parmi iés 'Abbayes dont le Pape Bénait
Périf.^ r. I. yjj confirma h jottiflance à Elifiard Evéoue
^* ^^* de Parts vers Tan > 80 s On Aoit reconiioitre
dans fa Bulle que plnfieurt autres EgJiiês éga-
lement qualifiëei d*Abbaye , n'étoieiif nulle-
OBênt Monaftiqùea^
'Ce fut hH peu avant les dcroievet courtes
que te» Motaana firent autour de Paria , âc
PB S4fKT\MAtcez.; i^f
lor&tt'ils y mirenc le fi^g^; quelesoflemens ^Voyet ma
de S. Mared furent tiréi du tombeau ( l'ils .Y!^''''' ^"'
ne rétoicnt pas déjà depuis qiielaue tcmos) c^,PrnJ.
ii quils furent ponés eu depdt à h Cathe- t. i.dei Dif*
drale de Paris. S'ils furent riBpprtér depuis au Tert* fur
Faosdbonrg, on le» apporu de nouveau lors de ''."''^' ^^ ^'*
h maladie des Ardens de Tan 9AS i Notre- "* '7^'''
Dame» o& ils font toujours refiés depuis* Lt
Fête de cette Tranflation s'y celebroic au X
fiéde, & on la trouve marquée zvlx6 Juillet
dans les Hvres écrits au XI ; ce jour tomba
au Dimanche l'an 8184 /bus TEpilcopat de
Goflen : il étoit aufli le Dimanche en 946 :
€0 bien ces Reliques pureut être apponées eu.
54T le 2^ an fiur.
Les Chanoines de. Saint Marcel s'étant vfta
privés par TEvéque Aoskeric fiicceflcur de
Goflen^ d'unepartie deleurrevenu« ainfi qu'il
cft die cs'deiTus » furent obligés de Te di (per-
fer » & Idtr Eglife futbrutée uuis doute comme
toutes les .autres. àp$ Fauxboures de Paris»'
Cette Ëelifis fut rebâtie par la mite > ft.le
titre d* Abbaye ceffii *.d'ctre eo uûge : deftrte
que depuis TEpilcopar d'Imben t qui c^n^
courotc avec le règne d'Henri L environ Taii
1040 , en 4)0 trouve amplement que des
Doyens de Saint Marcel ; & le Pape Adrien
IV dans une Bulle tle Tan 14 f Ane fait ipen*
tioti que dn Doyen & des Fceres de Saint «• ^
Marcel.
Ift genre de ftruâure le plus ancien qui le
voit au bttimeot de cette Eglife paroit être
de ce temps*lây c'eA-à-dire d'environ l'an
1040 ou de <|ttelques années apf^. Tous les
arcs d'un pilies à l'autre 9 & ai^ eeun.dcii
Biles 9 font ronds ; & les chapitaua ibfit:psnés
de feuillages groffierement travaillés : ce n'ef
^ae deux cent ans après que l'on a ad(^ ï
ces piliers , eu lesreiiaam oâogooes , de petites
Ri)
colonnades qui s'étendent jiifqu'à la Tonte ;
laquelle eft pareillement du XIII fiécle auflt*»
bien qup les arcs àe$ fenêtres de la nef & du
cfaœur. Mais le cordon qui termine extéricu-r
rement les murs du- choéurtfl orné de muffles
ou têtes de fantaifîes qui TieiineRt da bdlti^
ment conflhruit au XI ilicle. La première
^cade de la nef dont les vitrages ibnt fermé*
de maçonnerie , eft plus baffe', parce qu*eli«
dl du même édifice du XI fiécie , auflS-biea
que le Sanâuaira , qui eft terminé en qaané*
Sous ce Sanéluaireeft une Crypte ou Cha^
pelle fottterrsfineiauxmurs de laquelle on voit
d'efpace en espace unt pttfiiç colonne, dont
plufîeurs n*avant point été^endommacées psi<«
roîlfehc être du IX où X Gécle : elles rap-
portent une Voûte qui eft dn même temps.
Quand le genre de travail n'en iinnonceroi t pas
l'antiquité , les bafes des piliers du Sanâuatre
que Ton voit entées aprjèscoup fiirles vieux
iHursidd' cette Chaque, ledenoteroiencfuf^
(ifemmentV Au milieu ic cette «Crypte eft
un Autel , derrière lequel eft le cetcueil 4e
piferre d^ S. Marcel enfermé dans de la me^
lumfetwi excepté dans un endroit du ceuver»
cleq|i9*qn a laifie ouvert , & par où le peuple
gratte de la pierre pour s*en &rvir par piété
cfomme d'uA reniede ç Devoiio» Gonftammcnt
Gpib,d0 vltd ttès-ancieiin)K ; car Guibert dc^ Nogent a écrit
Jn4 (Hff f €. au XII fiécie , qu'un Curé du Diocéfe de
^7r Béauyais , qui 9vbit été empoUiuiné de (on
temps ^ airant appris que la poudre de ce tom-
beau oit de FAittel de S. Marcel étoit uq
Ibttveraln femede , y eut recours & en fiic
guéri* Sur ce oouvenile de pîerie fevoyeot
gra:vés qiielqnes âétmns ou orocnitns de faut
^ifie» • . . »
Dans le Choeur , entse Paigle èo le Sapo«
li^frf l'eft unç cepréicsmion dvi tomi^cai
in célibre Piètre Lombara £i^é4ue de Partf «
décédé en 1160 , après un trè$^cx>art EM*
tdpat. U eft trèi-coiiritt (bus le nom de Majkre
des. Sentences. Cette figure & Tinfcription 4
qnoxqu'ancienneSi ne forit pas du temps de fz
mon i mabde plas de cent ans aprè^ comme
•Il en juge' par. la hautéut de (k mitrei- Lei
Bacheliers) en Licence de la Faeulté deParie
font tons 4es ans ïbn temet en. cette .££liA
k lé Juîlleri ! , .
La téur qui eft àa c&té reftenttiomd dU
cfatenr.^ eft un édiliee du XI ûédc : A Tuii
des angles de ce Clocher^ à la hauteur d'en-»
râon trois i quatre tdjfes » '. fe voit cachâft
fée one pierre lon^iie de quatre pieds., iur
laquelle eft en rekef h figure d'an bofuf ou
aoioial &mblahle ,* qui parok avoir quelquo
chofe à câté de îk tête &.fbiis fon yentréa
On a eu quelqUe rai(bn de {dacer .là cettd
pierre pour fa confervacion , quoique (tiivant
lee ap paeénces clie vienne du Piaganirnie*
> les PoniUéf moderne^ rmarquent un grahd p.<iePelle-
SK>mfare de Chapeltenle^ dans dette. Egliicé tier 1692. p.
L*4inB des phis remàrquablesit tquant au iiom ^ 33.
eft .jcdle de Notre Dame àss Ardens i xjui
femUeétreérigée en mémoire de réTénemcoc
misBculeua arrivé en. la Cathédrale de Paris
Tan 1131 ^ ou de celui qui arriva àrEgiiTe
Saine Mania proche œllexie^Saiat Macceldeux
ans aupatav^nc j & dont ^e^. parlerai ci * après; .
Cetlb ClmpéUe avptc autreftâs près de. Saint ' ;
àfeu:Gel' un jardin fitné au^lieû dit: là Kq^m ^ddr^^^ '
ji/tfMfte, que le Chapelain aliéna :en i$44. ^' ^^^'
Jl y «aifte cacote à préiènt une rue dite de
la Reine Blanche* Une autre ChapeUenie eft
ibt^ le tttce de Sainte Angadceme Vierge Pa«
trône dé Bea'uvais , décedée tocs l'an: 6^8«
il y avoir auin uae Chapdlet du titre des S« ^^^^ spir.
Louis ^ laa moinf dès 4q JC V fiéde': Elle eft jr^. lùifft ^ '
R iij /
mcntioaiiée 1 Tan 1 504 dios le fi vie de ftx^
mCDS des Chanoines^
. Le Chapitre de Saiiit Marcel eft ieompofi de
douze Chanoines qui ont à leur léte an Doyen
élcâîf. LHine de ces Prébendes eft poffédée par
nn Chanoine Régulier deSaint Vîâon Celke
' Eiîcnne de Sinlis ^ Evéqiie- de Paris, qni la
donna*, à oeue Abbaye Tan 1133. On itronve
plugeliraiiofiiniagtsfeudas dans le XIII fiécle
^ . anzEvéquesde rarls, par fo Doyen de Saint
fJl^T p. ^^^^^' P^«"* ^« Condé, fort confideré de
#éi« * ^ ^ ^* Lcfuis^ eft un de ceux qui Font prêté. Je
n'en ai trouvé qu'un feul qui ait. été éfevé à
f£pt(êopât, Içaveir^JacquesSpiÊinie» lequel
toxiUtîTà fi^n Doyenné pendant pinceurs an«
nées qull fut Evéque^de Nevers* Son prédé-
ecfièuc, décédé en 1 j4i ^ eft appelle Maurice
Bullioud en fon'Epitaphe qui fe voit dans la
Chapelle desLongueil de TEglife des Cor-*
dcliers.
Un aâe de Tan 1441 m'a appris que les
. Chanoines de Saint Marcèl'ft retirèrent à Pa*
ris dans le Cloître NbtrchDanîéUa tenus des
gnerresi L*aâe deja préfcntation quHlsfitnc
le 14 Novembre de cette année à- la Cure de
Saintti , finît en ces ternies : DMwn in cafkulo
Tétb. Sfif. nofitùiH cUuftro Eiclefia Péarifignjis froper vU*
sp. inv. f» mm ferkiiia.
'^^* Uy avoiten 1117 uocanton vpifin de Saint
Tref. dcf Marcel I querottnonuBOîtcnhitiaAiiijMMiS
Chart. Asg^. c*étoi t un lieu planté de vignes i !lequel n!étoit
y Pièce 117* pgg y,'^ Je la maiibn que Philippe*Augufte
Sniiifer9 fuQ. donna â Hugues fon Ecuyer , fitn^ jumu S.
MafMum amê uimitm qui àkiuvt QtktwuiTm
Quelques Auteurs modernes ont cm mal-à«
propos que le fiouig de Sahit Marcel a été qua«
Ufié de VUtt dans Je lèns que l'on donne au«>
jourd*hai à ce tehne, par nae Charte de l'an
^410 du Roi Chiirles VÏ » qui 7 permet l'é«
tMUktatntdUtSLt^ marché çnaqMc içmalne , 9c
de dent foires (laran; maïs il y a une infinité
4e prctt7es,qu*alor5) & même ïong-tems après,
le terme de Ville ne Cigwfîok autre chofej
j^oe ce queiignifie le latia VUia dont il eft ht"
iaiê , c'eu-â-diret un village ou un bourgt
: Les Ëiré<|ues de Pari$ opt eu dans le terr^-
toiie: 4e rSaint Marcel utn J^ôtel, dans le<|iiel
ils fe feôroieot queloiicfois au moins durant
le XIV fiecle. U rqfie iia aâe de l'Eré^ue
GuiUaume ^ Chanac de Tan 133^, terminé
aînfi î ^fle fmrumlutç afud SanSfnn Màrt p^r S*^
aàlvM itt domo kêhiwipms ijfius I^on^i Efif; Liaf. \uC'
€Qfii & un. autre de l'Ëvçque Jean de Meur temf. niedrt
lent , daté du piéme lieu en 1355 le ,ix Prouv. n. j.
Avril. Sauvai atfiire qu'il 4^oic à la place où Sauvai. T*
ibnt les Gobelsns* Mais on feroic très* mal 2* P%- ^tfx
fondé à inférer de-là que le (iége Epifçopaide ^ *^^
Pacis ait îaoïais été à Saint Marcel, comme
Tont cru quelques Ecrivaios» C'étpîc une fini-
ple.maifonde plaiTanorqu^ les Evicques ont
cil liir la riVî^e.deBie^rç ,^^ même, Qu'ils en
,l^v.pfeiit à CenuUi &; dan« 4'Abbaye de Sa|qt . .
Voici un événement remarquable arrivé
dans le cloître de Saint Marcel Fan 1 6éS , dans
le tems que le Cardinal Clnetti envoyoit de
Rome.en France , .& fut tout a Paris , des quan-
tités d'oflemens de Saints inconnus, au fujec
defquels Dom Mabittèh compofà depuis fa
i^avante Lettre De cultu Sandorum ignoiorum.
Michel Millet Protonotair^ du S. Siéee de *
t«euroit dans ce cloître , 8l y confèrvoit plu«
fieurs reliques de cette efpece, que lui avoic
envovées 1 Evéque de Porphire , Préfet de la
facri/tte du Pape. En l'abfence de M. de Père*
fixe. Archevêque de Paris, M^ Bourlon Evé-
que de SoilTonsfut prié d'en faire la vérifica«
tion chez le Protonotaire. La première Se plus
R iiij
ftoo féUsB Coiit.. bn S. lilAMn.
confijèr^bte relique écoic unetétOi dite ^de Si
fortuhac Martyr. Henri Brofiârt Cfaknrgien
€pl y avoît été appelle, s'apperçut d*aboril
*^e les dents n'étoient pas proportionnées i
la réte. Il lera Tos petreux , & ii reeonnuc que;
ce n*étok pas un véritable os , mais du cascoiu
II niit une bougie allumée dan^ cette tête, &
^I n'y remarqua aucttne finttofirés ni oaTkéab
71 prit un burin , & il ne trouva* aucooe réfi&
rance ; Tayant frappée d'un marteau , cette tè-
te réfîfta au coup fans perdre ù forme. Enfin
' rayant tnHe dans de l'eau bouillante • eUe per-
dit àuffi-t6t fà figure, 6t devint comme *du
' ' ^ linge mbuillé. L'ayant retirée de Teau» lire-
i'écarinu't que ce n'étoit que du carton couvert
d^une toile d'ortietaiinée , qui re0èfiibloît com«
ài-falt à la coulewr des -os liumaîns. L'aflèm-
blée en réfia là, & ne procéda point â Teta*
'men des autres reliques contenues dam la
^eaiiTe, qui fot larfl^e comme elle étotti Mais
-les Théologiens de Mi T Archevêque furent
Me^.Archiep.^d*àrï$ d^en écrire au Piape, qui étoit Cle-
9 Mart. ï6«s ^mcnt IX. Je n*aî pas trouvé ce que cette atti-
re devint par la luite.
iSBt
EGLISES PAROISSIALES
DE SAINT MARTIN
ET
DE SAINT HIPPOLYTE ,
Dh Territoire & Dipendawes
de Saint Mdrcek . .
T A Cha^pelle àt Saint Martin au cloître de
I / Saint Marcel fubfiâoit dès le XII Aécle,
AnZelme de Gembloux qui a continué la chro-
nique de Sigebert, & Alberic depuis lui, en
font mention â l'an z i%9 fous le titre à'Ecele-
fiçU S. Manini : il raporte qu*un homme atta-
^qué du mal des ardens y fut mét'i , quoiaue »
lelon la vifion .qu'il y eut , a tiit dû fe taire
porter Jufqu'à Notre-Dame bù étoit le grand
concours. La propriété de cette Chapelle fut
confirmée au Chapitre par la Bulle du Pape
Adrien IV de l'an 1 1 ;8 fous le fimple titre de Hîft. de
Caftlla » laquelle ne (êrvoit apparemment que *^*™ ^' '•
pour les domefiiques des Chanoines, Niais loi-
xante ans après on la trouve qualifiée Ecclejia
S» Mariim dans le Pouillé de Paris , dreffé vers
xiio, & celle-ci eft ditç être à la i\ominatioQ
du même Chapitre. J'ai cru que pour con-
vaincre de p!us en plus d'erreur Sauvai ft ceux
qui s'y £>nt fiés , en ne reconnoiffant cette
ÉgMCe pour Cure que depuis Tan 1 480 , je de-
vois produire ici la teneur du Pouillé de l'an
X4ro, où l'on verra en même tems le revenu
des Bénéfices pour ce tems U. Canoniei SanUi
MarccllK Deçaniufer eleClhnem LXliB, Cano*
toi E«L«DBS,MAKTtK2tl>BS.HfPPOt.
fifd XU qmlihi$ XXX Hb. PrtbênUS. Vi&orià
XXX lib. Major Càmera LX lib. ConimunUàf
CXXlib. Btneficiaii; pimus ^ XXlih. Alttr^
Xiyiib. Curaiut S. Martini XIV Hb. Cufëtui
S. y^olM XIV lib. Lors donc iju'Qn lit qoHa
Dédicace de cect^EglMe fut «faite ^en i^^o,
ce n*eft pas une preuve qu'il n'y avoit pas en
auparavant un autre* bâtiment (jui avoic été
Paroiiiê dès Tan itoo^ ou environ. Ce qui
%*y voit aujourd'hui des ailés oti collatéraux »
^M?'^ ^** parott être de cette dernière date de i4llo« Le
u Mty Chœur ne fut béni qu'en i J44. par FEvéque
^9* ^^ de Megare , aufTi bien que les riouyeaux au-
tels. Le refle eft abfoluuient nouveau^ ^ ,
En Tenant par là r&e Moufiètard > cetre Ps-*
roiffe commence au Pont aux tripes fur k ri-
des Gôbtiins à droite » & va jufqu'à la
viere
rue des Trais couronnes } tinant au câté gau*
che, elle ne commence cj^n à la rue Fermoa^
lin , Duis efie a tout le même câré de la gcsii>«
remonte vers le couchant par les i\xt% PoIh
veau ou des SaulTayes, de la Muette fie Fer-
moulin , dont elle a le câté méridional. Dans
cette étendue, outre la Salpétriere commencée
vers xdfd, eft la Chapelle fie Cimetière de
Çlamart» l'Hôpital deSdpion, ouSteMar-
the , dépendant de la Salpétriere. C*eft dans
on jardiri formé fur le terrain de l'ancien Ci-
metière de Saint Marcel , prefque derrière !*£•
glife de Saint Martin , qu au mois de Janvier
27 f) le nommé Bourguet Tatné, Jardîniei^
fleuriftCf a découvert en remuant les terres 64
cercueils de pierres de Chrétiens, ayant tous
les pieds vers l'orient, îl les râains pendanies
fur les côtés. On n'a trouvé d*fnfcription que
for le couvercle dhin feul > en ces ttxmcs ;
Eoi.* DK s. MAftrm btoe & lUnn. p^
DOMINE CONIV<3I DVL '
GISSIME BARBARE'TITV
LVM POSVf QVI VIXIT
A N N O S J^O^k XXIIIETM.V
ET D I E S §.^\fr^^ XXVIIl PAX
TEC V'M fAX^^i MRMAN-
^/_Vi? ET ' i
Ici font deux CmlonAe» €n f^ee^ "
VITALIS CONIVX POSV
1 T
Lorfque fe TiHage de Saine Marcd fat aiig«
mencé au poim qu'il, mérita le nom de Bourg «
lîparé de celui de Saint Medard par ia rttlere
de Bievre, il fut besoin à*y ériger une Parotf*
(e. Elle exîftoît au moins dès le milieu du
XII fiécle , afn(i c|ae le témoigne la Bulle de
tVp 1 1 f 8. Mais pourquoi portoitelle le nom
de Saint Hippolycef
' Comme ce fut fous la fin du règne du pims
Roi Robert , que Ton commença â rebirtr
rEglff6 de Saine Marcel, il eft probable qu'en
ittStii tènif^ on conftruifit dans le Bourg une
p»eeité BglSfe pour le f>ettple , 9c que ce Ptiace DouUcii
qui honoroit Saint Hippolyte d'une dévottoil
particulière» & qui alloit chanter chaque an*
née l'Office propre de ee fiiiit Martyr d^i
r Abbaye de Saine Denis, où (bn corps étoic
dès Tan 7 1 } , en obtint quelque relique ^u'il
£t mettre dans la nouvelle Eglift pour lui en
laire porter le nom. Cette Cure eft déclarée
être a |a préfentation du Chapitre de Saine
Marcel dans le PouiUé dp Paris d'environ l'an
I lie & dans les (îiiTans.
L'édifice de l'Eglife de vSaînt Hippolyte n'eft
^ue du XVI fiéele : le fanavaire eft même
plus nouTcau , Se bâti très-peu réeulierement.
La tour ou clocher, placé du câte méridional
oii e& li5 colliite^al le plus htgti rïe paroïC
pas avoir cent ans. On roit entre lé dioeur &
le (ânâttaire des tombes caillées à la manière
du XII 8c du XIII fiécle. Cette Eglife ayant
perdu les roltques de (on Patron , qu'on peut
préfumcr y avoir été mifes dans le XI fiéde «
H en 6ic obœnu d*ature» du' mém^* Saint dg
r Abbaye de Saint Defiis le 6 Décembre i ^6 1 ,
Jean Havel étant Pri.eur ; & M. l'Archevêque
ifà{. Affhiif ic Parts donna le xi Juin 1664 la ^ermiffiort
de1eteapo(èr«
L'étendue aâuelle de cette Paroifle, à com*
fwncer par 4a grande rue du Eauibourg , eft
depuis le eofitfuperieur de la rue des Trois^.
Cousonnes^ie câté droit de cet te grande me en
thontant^eliefeçoheenfuitejufques dans la
campagne, & revient renfermer les Gobelins ^
^ les Pillés Angloi(ês établies au champ de
l'allouette en 16x0; puis elle s*étend jufqi^s.
dans le chemin de Gentillh^lleaJioitmëmeau*
trefois iufques dans lejoprg de Notre-Dame
des Champs» dont . plusieurs nyiifons furent
détachées pour fQrac;r.rou$le règne de totli^
XIII la Pareille 4e Saint> Jacques du Haat«
pas : car on lit qu'avant ce tems , la ProceC-
iion de Saint Hippolyte i la Fét(^-Dieu paC*
foit devant PHâpital du même Saint Jacques;
Le Cnré fut dédommagé dudemembreifient.
I r
E l. I s E
t)E SAINT HU-AIRE,
Diptn^ame de Sdint Métrcelp
LE pc» de diftance qu'il y a de TEgUA d«
Saint Hilaire à celle de Sainte Geneviève»
pourroic faire pender ^e Clovis /sjrant biû
celle-ci y . ;iuroit auflî ^onAruit dans le yoifina*
ge on Oiratoireen Thomieur /le Saint HUaire»
aux prieras duquel il ,(ê crojrojt sçdevaliledf
fa vi^ojre ûxs Âlaric %oî 4^s Go^s ; & qu« , ^^^' ^'«
Ton ferott redevable i Frotbafd, Abbé de l^^*-^-'^
même Eglife de Sainte Geneviève au VU ou
VIII fiécie , d'avoir réédifiè. cet Oratoire >4r
d'y avoir placé .des reliques du oiéme Saini;» ,
HhaÎQS> quo.npqs fQniaies ^flurés d'ailleurs
avQÎf éti en, fa poflçÀipiip Mais, fi ces fait*:
écQÎespt véritables f il faudroit, diie qu'il y. 4
Vien des (ièdes q^e l'Abbaye de Sainie Gene<*-
viéveaurpft cédé ce| Oratoire avec jfon p^it
territoire àl'E^lifè de Saint Marcel, par qaejl-
<|ue tr?kicé qui aura été p§rdu^•On eroit aa
çonArarrç^ avec pjjjs de fondement , qqe.la
terrain; qiii reâe au Chapitre 4e Saint Marcel»
aappacte\iu ^ la pet fbnnp measQ df -Siaiat Maf^
cel, quiéioît n^if dePatis., -" >
. £n elfec, il.eft certain, que quelques, ^fno«
numens font memion du bien du Chapitre df
Saint Marcel fis au. clos Bruneau , quieA çpn*'
tigu à Saine Hilaire ; 8ç il eft vraifefnbiablja
quec'^Aen çonféqMeqçe dQ ccja;» qu'il aus^t
fait bâtîc fur Confond l'é^ifijCïsde l'EgUfe» doi^i
il fubniîe encore des reftes ; pe, qui auroit ét4
accompagné d)» drpit de noqiination 41a Cu-
l»9 H çA confiant qu'il y. a giifyit^ w çioina
ÏÏO^' EgLXS B.DE s. HlLAlRBÎ
àcB Tan I loo , puifque dans le Pouillé^ie Pa-
ris écrh Tcry ce temr-là, cette Eglifc cft aa*
rang de celles aufquclles ce Chapitre de Saint
Marcel nomme uii Cnré. '
Ce fot fers le mêipe tcms quf l'on fit à ira-
T«rs le^ rignes de ce'graod tlos BrtHieau des
routes qui devinrent des rues «dont on peut
juger de la nouveauté, parce qu'elles ne fir-
pentenc point , comme font l'a rue Garlatide if
la rue de la Montagpe Sainte Geneviève ; je
veoit parler^dé la rue des Carmes , de celle de
Saint Jtan de Beauvaîi k de la rue d'EcoiTc.
La véritable «nctenne rue de ce quartier de la
Montagne étolt étriDitc , comme on^ peut tn
. juger par le eol-dc-faà Bouvari qui enrcfie
tae Saint Hîlaîre ; & die pénétroit le terrain
Tdb* cnt. s. dû Ton a bâti depuis les Collèges de Beauvait
^' & de Prêtes , fe rendant à la rue des Nojers ;
on Tappelloit la rue Jufleline. >
' A l'égard de KEglife, il n> a gucres qoe
lé petit portail fitué (bus le clocher, qui pnif-
ft approcher du Xlil (téete; l'aîle méridionale
pafdit 'étte dultlV in du XV. Le re&e ed
pôftérfeur, & a teirement été retouché, que
cè^'il y pouvioit refter d ancien èft entîcrc-
ilient oôuverc. Vers Tan i57j» un nommé
14amo(i 'Lagadcin , Bedeau de TUniverfit^ t '
£D^da*dan$ cétte£gli(e iîne Chapelle ^vi tiire
àé'i^ Dems^^ TOttlUt qu'elle fftt à h préfcn*
tation de la faculté de Décret , ce que KEvë*
Tédf, jsp. qâe -AI Aier^ de Magnàc accorda à h prière de
iw. in Sfir. n&bett de Sarcelles! Archidiacre dans TEglift
de Chartres, ft de Pierre Prevâc, Doyen de
Moyen & ProfeiTeur ,lque la l^aculté lui avott
dép^s.' Les Chanoines de Saint Mateel, com-
iVie Çui^és primitl&^eflayérent d'y'ni^mmer»
kiail fiins mccës»
*> Dit tems qcié M.'JôIIkin en éibif Curé , cet-
le Eglife fut eiifîdiie>d*unc H^que de Saine
DBPE.ND. I>B S. Ma&CÈL* 207.
Hilairc, qui y fut rolemncllement tranfportée
VsLtiiyosydç l'Eglife de Saint Sulpice où elle
ayoit été dépofée.
Une fépulture â remarquer dans rEgllfe de
Saini Hilaûe pour quelques fipgalarités « eft
ceJlç d*Hn jeune Penfîonnaif^ du Collège
d*Harcourt| appelle Louis-Hcrcule- Raymond i
Pclet , fils de Franfois-lKayroond-Joifeph de
Narbonne Pelet Vicomte » & de Marie KÔflec
de Fleury , VicomtefTe. Sur fa tombe de mar-
bre blanc I placée dans Vzilt feptentrionale du
chœur ^ eft Ton épitaphe latîiie qui fpécifie 1^
mort à l'an 1747 , fans dîre'le jour m même
Je mois. Il y e feulement dit qu'il avoir i.
pcioe atteint la dixième année de fbn âge/
Cette infcription cfi terminée par ces mots re-
roarquables* San^t fucr oréfronobù, Amttu
Le.diftrîâ de cette Paroiffe eft fort petit »
étant ferré de fort près par celui de Saint Etien-
ne du Mont &.par celui de Saint Béboit , com*
me on le verra cirdeifous ; mais il a une encla*
ve dians le derrière de }^ rue de la Harpe > f(;a-
voir le Collège de Harcourt : ce que Ton dit
venir de ce qu'il cft fitué fur la ccnfive de Sain^
Marcel ; c*cft-à dire, qu'avant que ce Colle-
ffç ^/ut , & dans le tems que la montagne
ccoit remplie de jardins 9 en ce lieu-lâ demeu-
roient des Hâfef de TEglife de S^afce). Ce
Cqilégeavpitcommencé en i l'So dé Tautrê côf
té de la rue où il y a une infcn'ptlon de Tân 1 5 74^
\l,fCy,z d'autres Collèges agrès celui, de
Harcourt qui foit de It ParoiiTe, que celui des
Lombards» qui a été fondé en 1 348 au Mont
Saint Hiiaire pour des Italiens. Il fut» félon
q|]elqMes*uns ^ originairement appelle le Ç9I-
loge ^ la Charité-Notre-Dame. Mais j*ai vu
pn ade c|è lk)^qialité dè*Paris dç ^'ao 13S7
qui s'otprii^ç tLii^QoUfg^im iic ^firnœo oUâs"
io9 Eoiisi DB s* HiIaire;
II y ayoît en 1393 un autre petû CoIIegtf
proche Saint HHaire, dit eu latin ColUgittmdu
Tmi. sp. Tuilih » & en François , rinrant un aâe de
P^r. jf^ir. j^ j j ^ |ç Collège de Tou. J'aî quelque preu-
StuvalT. i. ve qu'il étohpour det bas-Bretons, d'autant
pi|. 2P4 * qu'un Dodeûr fireton le joignit vers ce tétos-
là aux Collèges de Treguier & de Cornonaik
le dans la dittribntion de fts aumônes.
L'ancien Collège du Mans qui avoir fonen*
tréeparla me de Reines, ft qui eft aujour*
dlitti incorporé à celui des Jefuites , éroit auflî
fur la ParoilTe de Saint Hilaire.
Le territoire de la Paroiflè comprend tout le
carré oà l'Eglife eft bâtie, par Tes quatres fa-
ces. Xe refte de la rue d'Ecofle adoflé à la rue
Chartiere , la rue Saint Hilaire du même côté
jufqu'à cette rue Chartiere, laquelle y eft corn-
priie dans fes deux c6tés, à commencer à la
ihaifon qui htt le coin, Se qui a pour enfcigne
le Roi Henri. Plus , la rue Saint Hilaire en
venant du Puits-certsun à gauche ». à commen*
cer à la cinquième màifon/ Dans le peu de
maisons de ce câté-là qui eft exclus de cette
Paroiffe , font des maifbns appartenantes fon^
cierement â la Cure de Saint Hilaire ; ce qui
. peur furpirendre quelques Lèâeurs. Tout le
haut de la rue des Carmes eft de Saint Hilaire
des deux tâtés , & même an«def{biis de la rue
Judas quatre ou cinq maifbns de chacun des
çôté^. ; ; ; '* •' ^ ;^ .
La nàifoh dont je vi^n^ de parler, xinl a
pour cnféigne Le Roi Henri IV j eft* mémo^
D. • t\ rf wMedans ce quartier- li. La tradition eft que
'lu! Çabrielle d'Eftrées, Duchcfiê de Beanfort , y
^ lisgé , fir y a reçu quelquefois Henri IV. M.
Piganiol alfure qu'il a vu dans le Contrat de
mariage de Cefar dé Vieiidôme i*6n fils , pafiTé
à Angers lej Avril i fp8, qu'elle fâkileôiofi
de domicile à Paris eii fon Hôtei riie Frosien*
tcao t
OB^BNb. 'I^S S; liAltCÉX« tost
teau : mais fans £ûre attention qu'on écrivoic
aorrejfbîs Fromentel pour prononcer Frémen*
teau 9 ou Froid-maotel pour prononcer Froid*
manteau , de même qu*on rendoit oifel par
oifeau » il a cm quecet Hôtel a du être dans
la rue Fromenteau proche le Louvre , & il a
tâché envaîn de Ty iroRver.. U paroit cenaiii
qu*il s'agit de fa aafîbnci-deffiis, qui fait (•
coin des tues Fromentel 6c Chartiere. Je n'ai
pu fçavoir â qui elle appartint apr^ la more
de cecto DttchslTe, arrivée en i S99* On vpit
feulement par une des in(criptions qui font an
frontifpice » tourné aujourd'hui yers la rue
Chartiere, qu'elle a étérehitie en 1606 y 9l
mîfe^ors fous la proteâion du CHnifin Louis.
On y lit LoDOVicE domum PROTccr» liy a
à la même ÙL^àt plufioMi infèr^dons en let«
très capitales grefques , & à une cheminée
du has d'autres (entences grecques & latines
fur le marhre. Au coin delà maifbn entre les
deux rues, i la hauteur du premier étage ^eft
dans une niche la fiatue d'âenci IV en man-
teau Royal. Il y a apparence que c'efi quel«
que Profeflenr qui l'a tait rebâtir.
TmiU S
2IO Ds L'EcCtf M u TidKl'Di^rE s» Bck;
CHAPITRE SIXIFME
DE ; r EGL I SE
DE SAINT BENOIST;
DE LA SAINTE TRINÏTF,
5fliix le Pagton^ie de S. Boche ; & de célle$
fHÎ ont éài hatieifHrjfm territçire , fçA*
v$ir Same Eikntte'deS'Gre^c ,- Noire'^
Détme- des- Champs , Saint Jean deLa^
tran^ & antres ^ tant Cha^etlei qne
CoHvepss & Collèges ^avtc le démem^
trmene fais de la Var^iffe far tirec^
ùon dt cette de Satns JacqkfSx du Haut^
Taf.
T L étoir pardonqable au XÏV iiécle <ie cfo»«
I re, comme a fait Raoul de Prêltes en fim
Cémmehcaire fur S, Auguftin de la Cité im
Dieu , que & Denis ayant b^ÂticS ce lien une
Egtile, y n^ des Moines. Comme Ton mépri*
fe avec lailonoes traits fabuleux^ je ne m ar-
rêterai qu'à ce oui m'a paru digne de croyance.
L'Egiife préfente de Saînt Benoit ayant Tqc-
cédé à celle quiétoit dédiée âla Ste Trinité
/bus rinyocation 'de S. B^chei il faiit con»-
meocer par rapporter ce que l'on f^ait de cette
première Eglifê. Elle exiftoit avant le tem«
des courlês des Normansau IX fiéde. S. Bâ-
che & S. Serge font des martyrs de Syrie, donc
le culte eft ancien dans les Gaules. Citgoif «
BTDKrAtmfifBATIUlintSOKTBRTl. .111
de Tours parie de leurs reliques/ Eufebe U Sy i^^ gi»f"*
ried , quc^iquephcé fiir TEvéché de Paris par a^-'^O"'- '•
une voix illicite ^ put en avoir eu &ctle- '^*
ment par lui même » ou par (es £ccfé&iftiduos . ^'^* ^''* {*
principaux qui éMent tous de la Syrie# Il fié- ^ jg /, ,6.
fea vers Tan f^o* L'Eglife du 'faoxboarg de
arîs qui avoir pris te nom de S. Bâche devînt
.une Abbajrev parce qu'alors on appeiioit qiiei-
ouefois amfi les Eglifes l'éculieres , dont le
Chef portott le titre d'Ahbé ; titre fi commua»
3 ne le Supérieur des Frères Prêcheurs k prie
ans les eommenceffienè de ctc Ordre. Le Di-
pléme du Roi Hen<i I d^environ^l'an lOf o pair*
' le de quelques Abbayes^fituéet au faûbouri de
Paris, dsni l'Eglife dèfi|U«Ues Un Chanoines
•de U Cathédrale eteienc venus quelquefois en
fiatioa avant la défolation caufiis par les^ Nor-
mans* Ces mêmes Abbayes forent données 'à
l'Evéque Imberc ftà iès Cl^anoines v â eoo»
A tion qu'ils y rétablirbienticurs ancicmiesfta*
tions» 5e (}u*fl yaiiroit des Chanoines 4enus
d*7 célébrer l'Office , U de> prier pk>tir le Ror»
éi rcconnoiifaQce de ce qu'il avoit remis ces
Egltfts, doot il avott joui jusqu'alors après.
fpsprédéceSèurs. L'établifiêment d'un Chapi;-
tre dans l'Eglife de Saine Behote, qui repré-
lente celle de S. Bâche, Ce trouvant -6ie au
moins dès le XII fiécle » c'efl la preuvie que S.
^fiatfae éroit l'une d^s quatre Egllfès dont te
Roi Henri a voulu parler , comme d'Eglilès qui
avoîent été Abbatialef) & Heus de ftations de
ia Cathédrale avant les guerres à^% Danois,
Unc'pireute accefibire eft que les reliques- de
S. Badie qui avoicnt donne le nom ârarfcien-
ne"* A4>bâye ne iê trouvent que dans l'figlt^ nfevidt.
. Collégiale» dite aujourd'hui Saint Benoit, loà i»4/« 7. oH.
il eA)ceconna pour Fun des anciens Titûîaifes
par plufieHrs marques. Àinfi elle eft bâtie à
bfiace où éioie celle de S« Bâche, qui de^
Sîj
%t% 'ML'E<»X;;iMtATftlK.DinS.BlW«
iroic être dans ces ancteos tem» une ygàîé
Êglife* Mais cooinie ce pettc édifice avott été
élevé fttc ua Orateire (buterraîn, qoe Tod dU
foit de la Tiinicé , farce Que Saii» Denis avok
. ' €aiiiliiettcéfecreceQieiKtàriDvo<)uecenceUeu^
ainfiiitt'oo le cenott paticradiûofi; lorlquela
néeei&té de tehkit rEgliTe au XI fiécicf cet
obligé de détcttire cette petite Crypte » aloss
pouf en coo&rver la mémoire dans la noi»-
▼cUe E§;]ire » on ia bénit fous le titre de la
«Ste Trinité , & (bits l'inTocaiioo de S. Bâche :
&)pafce ^e dans le langage vulgaire , . Diea
le^Pcre & k Ste Trinké éteient appelléii Smi
DhUf SkfDif^JfêUn Bemdii, ou Bensdt^»
. S^i$H$ BeuoUfi^ «Nibien Beuoifi Strf Die» , con-
formément aux expreffionsi latines» fi (bovenc
. «filées dans TOfice de la Trinité de eet icms-
Ji« BtnêdUlu» Dêus* B$nedUlafif SanCU Tri'
m$M. Bimdifhês nDmiùnii de-U vînt la cou*
.tome de dire la Benoifte Triniti , ft de mémo
fêHiêl à9 S4îfii Mni9^^ COffiee is Saim BtméHl^
èi que ka Chanoines & TH^'tal voifin pri-
Art Je ^^"^ ^^ ^^ °^"^ ^^"^ Bcnoift; £c encore
verif. kt da^^^iuis les vieux titres tronve-t'on ce DinMOcbe
tcf ^ 90p appelle I>omîM^4BMsiid4«.
■ Ce lan^e n'étoit pas.(4iis re^dé conw^
«me fiagulier dans ces teioa-U à Parisy^ue c»-
. kn de ConAantinople , où il 7- avoit autrefois
&% ou feptEgUrçs du titre de Ste Irène, jisn^
, Jnnet ; car , .<|uoiqu'U y ait eu plufîeûrs (aimes
• Irenes Marbres, le titre de ces £gli(^ie Coa*
. ftantinople étoit Jefus-Cbrifl entant ^ue paçi-*
ficAteur ; De même Stç Dynamç p'étoKipaa une
famée ftmme cuii dpnnoit le p(|m à iiAe aiicto
Eglffc de h i9cm^ y ilje , ro.aiy c'étoir 1^ .Vcf -
,/'... tu ouPnifiânce de.pieu.. Et.qui cArce qui
ignore^ue Sce Sophie de Conftamio(^e. eiè
une Egli(e du titre de la Sagefle incarnée» &
Aon pas de celui d*HP^ iàipto feouBe ou 4*h-;
n
BT OSS JMTiU B ATIËi lUR SON T£M. il}
lie iâiflte vierge. Le nom de Saint Sauveur
que portent quelques £glifes , eft encore un
exemple frappant. J'en puis dire autant de ce-
lai de Notre-Dame » qui ne nous donneroit
pas dç lai-méme l'idée de la Ste Vierge Marie ,
B ce n'étoit que certaines formules de prières
des derniers fiédes en fourniflent l'imeUir
genoe.
Par la (uice» )e veux dire au treizième fîé-*'
de, où le nombre des Dialeôidens fut fore
augmenté , fans que la aitique en devînt plus
épurée , quelques-uns ob(erycrent que TEglifê
de Saint Benoit paâànc pour avoir été ancien-
neount une Abbaye, & portant le nom d'un
faine Abbé t^s^célebre par (a Regl^, elle, dé-
voie avoir été dédiée fous bn invocation , &
par.cenf&c|aent qu'il étoit bizare qu'en y re«
connoiâTant la Ste Trinité pour première Tito^
laîre & S. Bâche pour (ècond, on n'y Ht au-
.cune mention de ce faînt Abbé , & (}ue V0&*
ce n'y en f&t pas céiébré avec dtfiinôion. Ain*
û , fîins faire attention qu'aucun aâe • aucune
in&ripcion , ni autre monument , n'a voit dé/i-
gné cette Eglift ni les dépendances (bus le nom
de S» Bitudlili Abbatit^ ou 5. BenediSH Confef-
firitt & que méme(ce qui eft plus remarqua-
ble) qu'aucune relique n'yavoit jamais paru de
de ce Saine , ni Je moindre veftise'de relation
avec aucune Maifon de Benediéiins > on y in-
troduîfit alors l'Office propre & plenier de
Saine Benoit Abbé du Mont-Ca(Cn, que l'on
emprunta de quelque Monafiere, en le rédui-
ùki^t i la forme du rit des Ecdéfiaftiques Ctcn*
4ifif»> Ç'eft pour c^la que depuis le .règne de
Philippe 4e Hardi. on le trouve en quelques
Ancîphoniiçrs jde Paris au XI Juillet, & j'en
poûede jin de ce tems4àqui le contiefit. il eft
probable que Robert de Sorbon» fondateur du
Çgliege de Sorbonne , avoit le plus infini dans
i 14 DE C*EoL. DE LA TUtK. DXTB S. BiK.
cette innuyatîon. Son Collège étoit firué fut
la Paroiflc. D'un autre côté , ce Théolo-
. gien avoir fuccé avec le Jatc la dévotion
envers Samc Bîeiioic Abbé. L'Eglifè àt (on
village de Sorbon au Diocèfe de Keîmi étant
alors (bus le nom de Saint Benoit Abbé, com-
me elle y eft encore V parée que pour la pré-
fentlition elle dépend de l'Abbaye de Sakit Be-
noit fitr Loire, où eft le corps du &ïm Abbé*
Le premier Catalogue des Prêtres de :1a vil-
le de Paris & des environs, qat éioient tenus
d'accompagner TEvéque i l'aiiccl aux grandes
fblcmnités, avoit marqué celui de Saint Be-
noit; on lit Pushyt9r5. BetitdiCU Parifitnfh ^
dans la copie <]m en fut &ttei)uelqttes fiéck-s
après cet etabliifement*
Quelques titres ft'lRnônumensdii XII fiécle
font mention de Cfette Egfife (bus le nota de
Sanili BenediCU^ fans addition^ Dès le com-
mencement de ce lîécle , t c'cD^i-diie , cio«
c^uanre on foixante ans après qvtt le Roi Hen»
n I fèut accordée aux Chanoines de Notre^
Dame) êlleavoitune Aumônerie ou H^ital»
qu'on appelloit en 113^ tout de même, £/m-
mofyna 5. BenedUli > & qui étoit fitué pe« loia
de l'Eglife du même nom , puifqtte la Charte
Du Breul ^^ Louis VU de cette année U le dit placé au
lib. 2. articl. faubourg de Parts proche le lieu nommé Lee
^^"'» Thermes. Vers Tan 11 yy, Maître Lionius»
. Chanoine de Notre'-Dame de Paris, préfcnta
Diflcrt. fur ^^ ^P^ Hadrien IV une requête en vers latins
l'Hifi. dé Pa- en hreut du bon droit de cette £gli(è qu'il
ris T. 2. 1741 qualifie de pauvre , de h défen(b duquel il étoic
P* 270. ^paremmenc chargé* L'intitulé de la pi)éce
eft : Fro EccUfia S. Be^itim PariJUmfai On
peut préfumer ' due' Leoniui avôtt la (urin*
tendance fur l'Hôpital hfêti BenediSi^ 9t coan-
me qt fut le premier bien que lés Religieua dé-
voués â la rédemption des Gaptifi curent i Pa*
^ BT DCr ÂimCCf BAttlS SW f OM tS&fti 1 1 f
ris fiir la fin liu même fiécJe , oa lu commen*
cément da (iûram, il ne fauc peut-être pat
chercher tant de myftere qu'en ont trouvé iee
ancient Ecrivains de J'Ordredes Trinitaires,
dans la caufe de ce nom de la Ste Trinité : ils
aarofit pris , comme je Tat dit plus haut , ce-
lai du principal titre de la Chapelle de TAii-
mdnësit , laquelle • comme i*Eg\i(t des Cha«
notnes dont elle étoit voifine , recbnnoiâ'oit U
Trînké poar premier Titulaire.
Le Cnanitre de NotrerOame dont Léonins
avm été I organe , ayant atnfi faToii/2 l'étar
bltlfemenr de «es Reltgieaz^'fi utiles ftiuc Chro-
<fen« capcift , obtint en lai^ da Rot S. Louis
une peratiffion qui fiitt voir combien les cho'«
Ces ont ohan|é depuis le XUI fiéck; Le Cloî. /*'']'• ^^^
tre de Saint Benoit éroit aloes adèz éva<é pour ^^/iT
qu'on f tint un marché datant les moiifons &
les vendanger. Il fut permis aux Chanoines
àt' Notre 'Dame à'j lever un droit far le pain
a G»t le vin.
Etionne Abbé 4e Sainte Geneviève, confor>-
mémenràiruiafe de fbn tems, appelle cet(<e
Eglift de Chanoine» du nom ordinaire 5. An*
Hediâta Ecrivant au Pape Lnce III vers l'an
I f 8 1 , fftr ce que les Chanoines de Saint iBe^ ^
flotr vouioiem obKger Simon Chapelain ( nom
que dans ce fiécle on donnoît quelquefois au
Curé) à fipr plus célébrer i ieor aittel, mais à
un ;^ntre qui (ëroir érigea quelque coin del^E*
g'iife, on les Ibnâtoni Paroffiales ièroient
faites; >Mut marque que la forme de oetie
Eglife étoit. différente des autres , en ce que la
partie eu fanduatre étoit placée dans lexoté
oectdtmnlf <dc i'cncfée du câtéde l'orient*
Ce A ce.^ui fit que dans le fiécle fotvjHit , on
lui dônnoule nom de Saint Bencit le Biftour^
néei^ «'bfi-à^îHre^, le mal «tourné ; car Borel
fournit la preuve que beftoHmé figaifioit &««
trefcis renverfé. II 7 a aa Canuiske de So^«
l>one un titre de vente faîte en i téji Robect dt
ChAfiuU ^Sorbmao , Chanofoe de Paris, par les Chaooi-
S9ï^. /• 40. Des de r£giî(ê de&eîms , d'une maifon fituée
In m/}^ô t/iro prof e €edefiam S, Bernée U
hffiowtnettwiHr Crucem Jitam' amc di3an Ec'
tldiàm & *domum R^eri Broc, On veria dans
la fuite que depuisU a été appelle le, bien-
tourné.
Le nom de Curé, ne comment ffveres i être
en ttfige iju'i ce XIII fiécle : Tan 3es premiers 1
exemples que j'en afe tfouré » eft aaffi ddns ce
ii&ii*y»^ 7g Cartakire de Sorbone, dû i TarL lan il tk
fait mention de Robarmt QufOÈUs S. Benedi&è^
Cette autorité , jotnte à ceUe de la Lettre ti*Ë-
tienne de Sainte Gentyiéve , fait voir que pour
prouver Tantiquiis delà Cure de Saint Benoit,
rut '^ A >^ ^fi inutile de citer , comme a lait M« Piga-
P^iTt./. p! *»«oi » wn a^« «^ *'«« ï34|. On peut auffi
S2. * * * ajouter i cela, le Concordat par lequel il fut
convenu l'an iiio , entre le Chapitre de Saioc
Henott A les f^teresLPcéahehifsVeue ces der-
niers (èroiem tenus de dire pvt niire dire ea
la Caille, chaire dans leur Chapelle de S. Jacqneeaux
«tide de S. cinq fêtes Annuelles , que peribnne ne doit
i^enoir. quitter fa Pareille en ces jours, & de payer au
Chapelain de Saint Benoit «jniiize (oit aiH
nuels. •
^ Dn Breul s'eft fon étendu à rappoiter les
dffiërens qui s^éleverene entre le Chapitce de la
Cathédrale de Paris ft celiû de Saint Beaoit»
ibus les règnes de Charles V & de Charles VI,
à l'occafion de la ftation du XI Juillet , êc mar-
quant le précis àes titres d'où il a puiië ces
faits', H donne à eiitendie qu'en tj.é4 on. di«
foît. déjà Stiini Btnaifi U hkn tétÊrné. J'ai va
aiitfi uti 'A&c de 137 f où ^ Mee^reeràf eft: écrie
très diâinaement & (en-entier. Ainlî U faut ^e
ee foit avapt k segMl depbarles U, i)iie le
grand
TCI p« Xt£.
iTDXSÂ'UTtBf BATXBSSUHfOK.TBU; 117
le grand autel aie été remis dans la partie orien-
cale de rCglife qui Aibiîftoîc avaoc celle d*aa-
lourd'htti. C'eft non feulement dans des pro- ^* ^p^
vifions de la Cure de Tan i499 * qu'il y a £tf- ^^'' -^ ^^
tl^ 5. Bêmàà^ biutverji ; maïs même dès
Tan 1 47^ cette expreffion fe trouve dans la J^' *♦
coUatîoa de la ChapeUe & Nicolas qui v eft "^^ '^^^
&Bée. De pfass Pierre de Longueil Eveque
d'Auxerre , qui y avoir été bâtift en ij^r t
oarte aiflfi dans foa tefiament du 17 Août HiA>^'Aiij«
1473. Iwnfabrkm EecUfim b€é»i BtnedUU A«- ^' ^' ^'^"*
nevnfi Ptffi/. in qua faer4im$n$um bafHfmi ftif^
«spf, do & 1^0 cemwttJoL ittron. ëc encore
avant ce teras-là^ans le Fouillé Parifien écrit
•Ters l'an 1450» on lit mt obfervation conçue
en ces termes : Noia qnod i» Ecehfia S. Bent»
Sdi betiÊ v$rji eft tma C^ffella funiata ûd aitéfê
Monmmtm. On pourroit apporter pour preu-
ve que l'autel de l'Eglilè écoit retourné enco-
te âupara^i^aat , deux d'entre les trois épica-
.phes gravées en 14^7 & i433 fa^l^ pierrqs
tnéme qui forment un des piliers du chonir du
côté iêpt^atrional > parte, que l'ouvrier les a*
gravées du icoté qui ânt iàce à ceux qui vien-
nent de la partie occidentale où eft la porte*
.Quant au mot de Butownii^ quoique Sauvai
& d'autres après lui afiurent qu'il a eu -cours >
f en doute , & je fuis pçr&adé que c'eft le ter-
me de B^ftonrné mal lu. Il eft donc vifible
&ac les expfcflionsjatines Bs/v^ vtrfi^ Çfi^^f
jranfport.dp^j'ai^ei à; rçrîçnteft anteriênr a
François premier, &qtt'^n*ayoît pas atten-
du la conftruâion du, portail tel qu'il eft au-
fourd'hui, fî elle eft û» Ton tems, pour tirer
l'autel die la place dans laquelle il étoit. L'ar-
ditteâure de ce portail & tout ce qu*il y a de
plus ancien à Saint Benoit , paroit aflez être du
règne de François premier , excepté les piliert
du cboeur au cô(é iêptenmonal , & cela ft
TsmL Z
itS DEL^Eét.MtAfitm^tirrBS.BciT;
trouve confirmé par i*aâe de la bénédiâion dû
fis atttels ) que Guillaume Evéque de Beliuae
H'X. «>• y fit en 1530» Tçavoir le Grand- autel, ccam
il Dtc xf 30 jç3 Saintes Marie /tf^ro^f 8c Salùme , de S. Piep*
re & S. Paul » S. Louis, S. Agnan& Saintt
iScncTicve.
Cette Eglife a le même dtfaat que i'oii re-
marque dans celle d& Saint Jacques dé la Bou»-
chérie : deux ailes fort larges avec' des Clia*-
pclles du côté méridional; & du câté lèpten*'
trional , une aile feule fort reflèrrée & prefque 1
Chrofi. Hîft. fans Chapelle. Le terrain où font les Chapcl-
det Curéf de 1^$ yers le midi avoir été autrefois une rue o«
Sainr Bcfloîi, ^^ ^^^ de-ûc dont on a trouvé le pavé.
Le fanôuaire n'a été rebâti qu'après le mi-
' lieu du dernier fiéde. On 7 cbante la Grande
Mefle Paroiffiale avant celle des Chanoinet.
Il &ut voir le nouveau Livre de M. Bruce Cn«
ré , fur plufieurs autres circonftances.
* Le Catalogue des Partitions entre les Chan
noines de Notre-Dame pour la nomination
/ aux Bénéfices » met fept Prébendes de Saine
Benoit à la difpofition de fept Chanoines,
dont l'un^ , dit-on, n*eft que demie. Le Fouil-
lé écrit vers 14T0 ne parle que dequàtre Car-
nonicats â Saint Benoit » qui étoieoc inégaux
dans le revenu.
Il y a un affez grand nombre do Chapel-
lenies. L'une des' plus anciennes eft celle qui
chértui. fut fondée enir5i??^Amorrand Chanoine
Strt.f. u3* d'Arras, & £ti<nne dé Mez Chanoine deSaine
Benoit. Mais la plus digne do confideration
eft celle de S. Denis fituée prelqoe ati^dei^
fous du clocher , rebâtie il y a deux cent ans,
en conféquence de l'ancienne tradition qtte
Fe^, Afr ^•aî rapportée cî-deffiis; Il fufcpermisen 163^
f*!^/.. 3 Sti^u ^^ ^^^^ ^ MarguilHetsi vu leUr 'devotîon
envers S. Denis, d'y érfgôr une Confiferlc. La
Chapelle des Motts-, io»t il a été parlé çh
/
ilefiîzs , doit Ton origine à un nommé Jean
Voi/in & ÙL femme., qui en 13^0 convinrent TA, £*/•
de fonder une Chapelle de ce non dans !'£- ^ ^P^^*
glilê oà;le premier des deux Cctoh enterré,
hi dotant de ^o livres. Il y z auffi la Cha^
pelle de S. Louis; qui exîAoit dès Tan 14x8^.
On efi ir^rmé par les Regifires du Parle*
lemenc , de quelques conte&idons qu'ont eu
les Chanoines de Saint Benoit avec les Cor*
deliers, & qui furent décidées à leur avan«
tagel'an 153 f. Cinq ans après Louis Lafleté ^^' ^^^^
Curé , joint au Chapitre, plaidoit contre Us ^
mêmes Religieux , pour avoir (on droit dans
les legs qu'on leur iaifoît , & on lui en ad- Aid.s 4i^;
jugea le quart Pan t^4o- Ce Curé fut aufli
en différend Tan 154^ avec les Gouverneurs • '^^' *7 J«^
de la Chapelle de S. Ives. .
Je croîs avoir fiiffilamment prouvé ailleurs |»i^ft^e pjl'
que le Poète latin Leontus n*a pas été Cha- ,i| t.* %.
noinO'de Saint Benoit : mais il eft certain ,
que Jeam-Baj^tifte de Rodoles auteur de quel*
Îues oruvrages l'a écé dans le fiécle desnterk
>n doit, lui joindre Jean Grancolas , qui a
beaucoup écrit en di^rens genres , & qui
n^eft décédé qu'en 1731.
Parmi les Curés, le plus illuftre eft Pierre
d'Hardiviliier , qui y a établi la Commmu-
naiité des Prêtres , )Sc qui fut £ait Archevé*
que de Bourges en 1539. Avant lui foiis le
règne de Frap^ois I , Louis Laifleré ci-deffus
nommé « avoît été un des fameux perfonna-
Ses de Ton temps. Jean Boucher & diftingua
u temps de la Ligue.
Les pins célèbres d'entre les Ecrivains qui
ont été inhumés en cette Eglife depiiîs. prèp
de deux fiécles, font Jean Dorât, Iq gifijdarç
François décédé en x;88. René Chopin l'^uç
^es plus fçavans Jucifeoinfulte^ , -enterré d»ie
la Chapelle de S« Denis en 1^06. Jean-Bap*.
il6 1>B t^éL. 1MB LA TaXK. 1>ITB S. Bsif*^
«Ifte Cotelier Profeflèur en langue Grecque»
dont on a divers ouvrages. Il mourut en i6o6«
MM. Perrault,Claude& Charles, qui fontitrès*
connusr Ils font décédés en i48 8 Se 1703^ £t
M. ValtlanciferAeadéuiîe des Belles Lettres «
Medecki, très-habfle Antiquaire, qui eft mort
en f 70e. Un AutcRtr moins connu eft M. Fcan-
^oh Fyot Baron de Montpont décédé en I7i6«
Son épitaphe marque qu'il a écrit en François
des livres de Piété & ^e BellesLeccres. On voit
auffi depuis quelques années en cette £glil9
fa tombe de M. René Puceile Abbé de Cor*
bigny ^ Confèiller*Clefc au Parlement, Quant
au refle des fépuUures de notables , &, fur<-
tout d'anciens Ltbratresou Imprimeurs diftin«
gnés , on peut confulter le nouveau livre qu«
M. Brute Curé vient de publier en 1751 avant
r^dition duquel j'avois rédigé la préfente Hif^
toire de TEgliA; de Saint Benoit.
• Le Cimetière de Saint Benoit, étoit autre-
fois derrière 1 -Ëgiife au Keu iqu'oû appelle la
PlacedeCambtay: Cen*cAriu'M lé.if qu'on
fa transferé ou il eft derrière le Collège RoyaL
On eft alTez informé que la Paroifle de
Saint Jacques du Haut-Pas eft une dtftraâtoa
faite en grande partie ie celle dé Saint Benoit
dans l'avant dernier iîécle. Je n'en. parlerai
qu'après les autres principales Eglifos (nuées
fur rétendue de Saint Benoit , «n traitant l'ar*
ticle de l'Hdpttai du Haut- Pas qui y cftfittté ,
& qui y a donné occafîon.
Les Eglifes fîtuées dans l'étendue de la Vùw
fmSé de Saint Benoit, font Saimt Etienne
DES Gaeï , oui eft entourré de tous eotés de
malfodi^de la même Paroifle de Saint Benoit,
Kotrb-DaMb Dfts CiTAMPS ; SXxNT Jean db
lAt-RJtKV '
' l'éreMltfe de la Paroîâê de Saint Benoit
fot'me une fi^ttrc-afifez ineguUerci Ce qu'elle s^
''1
i rorîent & Tert le nordcoiififie dans le câtè
gauche de la place de Cambray enentrânrpaf
la fontaine, jufqu'aiia trois dernières mairone
de la rue S. Jean de Latran , qui font de S.
EclennCir £c an cécé droit de cette place , les
maifons fufqu'à l'édifice ancteo du Cellcgc de
Cambray exckliiremem. £lle à quelque» mai-
'feni^en defcend^nt la rue éé S. Jean de Bca»-
▼aÏ8, à main gauche depuis fa. petîie porte
S. Jean ^le Laciafn jafquecvts-à-Tis i'ficole de
Droit ; puis le c6té gauche de la rue da Noyers
en Tenant à la rue S Jacques, â commences
▼is*à-vis la rue des Anglois. Enftiite toutes
celles qui fiiivent i gauche en remoatâal la»
dite rue S. Jacques-, & depuis la fontaine &
Benoit en reinontant à gauchejnfqu'à uo anglr
au-deffous de la ruelle qui touche au Collège
du Pleffis."E!le reprend i h- p or t edu C-oH^
ge des Je&ixes & continue i gauche jufques
dans la rue Saint Etienne des Grez où elfe
-fiait arant la Chapelle des Cholets : puis oll^
reprend atr Cofiege de Lîfieux i & revient en
la rue S» Jacques , quVlle continue des deux
c6tés jusqu'à TEOrapade, oii 4u ci6té gauche
elle va )MrqQ'a|i qnilieu de la place • & du côté
droit ju^c^u'à la porte du jardin dei Filles de
la Viétation qui eft au haut .de Ja rue des
Poftes : Revenant à la rue S. Hyacinthe elle ea
-toVit le' haut désideun càiisy de :de jla^nie ^S.
-Thonias auffi tout le haut dès deux côtésjiflFr
qu'au pafiage^de la fitaifbn du Charrons Elle
enferme enuitte le clos des Jlacobir^ i la me
de Cluni , le CoUege 8c ce qui y touché ; h
tue des Cordiers, ceUe des Poîréés. Laruec'e
Sprbonae hors crois maifons à gauche entle(?
-ccB(dlaiit« LaSorh^noe; 9e qath&'iepvis'h
.x^oin- et ia^rae dus^Mai^Bs jcsehifîyeraem ;iifr
^o^an cotii de la rue S« JacquèsX» qu'elle re
moule ai drokèjufiyiiàlarueilesGoRdiets^ -.
Tiii
%%% iftii*EGX.DEx.ATiim:MTfiS«BMè
Ce^ue cette Paroifle a vcri leeoMchant d'été
coofiftc dant le Collège de Daiâtiile & les
matfons qui en dépendene, lefqueUes formeitt
le commencement de la rue des Cordeliers i
nain droite; enfiiite en defceodantia rae de
la Harpe » elle a tout ce qui eft à main ganche
jusqu'au premier coin de la rue Serpente exclu-*
iiyement ; dans lequel efpace font OQOiprifis
ia rue Pierre Sarrazio juiqu'â celui des coins
idevers les Prémontrez ^ui eft à droite esclufi-
Tement , & les deux tierr ou environ de la
nie des deux Portes en 7 entrant par la rue
de la Harpe. La même ParoiiTe a un écatt
fitué dans la me des Carmes : Il confifie.dans
quatre ou cinq miùfons qui fem vert le mi-
lieu de cette rue tant d'un c6té que 4t Taiitce.
EGLISE
DE SAINT ETIENNE
DES G R P Z, \ :
Sitr P ancien Tirritoin de VEglïfe de *U
Trinité dite Saint Benek.
•T A charte du Roi Hepri.I; qui noBf ftp^
J'^ prendrquelmfaert Eyéque de Paria eb-
tint de ce Prince quatre E^bftsidtt.fauxbourg
de Parts ^ dont lui & les Rets fes .préfléeeflfeurs
avotent joui depuis qu'eUts avoient été rui-
fiéet par les Noriuans , eny iroa deux œae ans
auparavant; cette charte , dii^je^ eft cpoçie
de telie mahiere, qne:loriqifoirrcait que quel-
ql^s-unes de ceequatre âvotent été AUbayet ,
ft que les Chanoioet de Paris y étoiem au-
ire&ir Tenus fiaire ftaiion ,k doD^Mt à r£vc^
Ecustf Saint ErtBiiNB DES Gaat; ti)
^e Imbert ne peut tomber ^ue fur celle éê
Saint Etienne 8c celle de Saioc Bâche , dite
depuis Saint Benoit ; parce que la fuite du
rems a vu efièâuer la condition qu'avoit mîfe
le Roi Henri ; (çavoir ^ ^u'on y rétabliront
lOAcc diyin qui fecoit fait par des Chanoi-
nes après le décès du pofleffeur de ces Eglifes
Mtrelois Abbatiales. Mais il refte à t^o^ver
^ qui pouvoir avoir fondé ces Egjiiês* A Ter
gard de celle de Saint Etienne, ^ y a pre^ive
qu'elle avoir été bâtie au moins centx;tnquanp
t€ ans avant les f aerres des Norç^aos. Je fuis
bien éloi|[né d'en remonta l'origii^e au fiéclê
de S. Denis , puilque ce«u quil ont cru n*pni
été fbnJés que iîir Tiilâge de la rurnommer
des Grès , qu'ils s'imaginoicot vçnir du latin
de Grmnsy 8c en quoi ils trouvoient an rapport
évident avec S. Denis l'Aréopagite, On ver-
ra çi-après que oette étymologje efi nouvelle.
|e me contente de dire que cette Egltfe
exiftoit dès le VII fiécle , parfiç qu'ii-
ne riche Dame de Parie , «u d» cflYÎr^n*;
nommée Hdrmcnerude , en fait mention dans
foa teftomenc^ & la diâingue de i'£glt£b dn
Sdim Etienne oui fiiraioit une partie de la Ca»
thédrate , en fai&nt un article particulier de
cette Cathédrale , qu'elle appelle par dlAin-
^ion SëerofirnSs Eecitfia Civàt^tU Par^mn^
te à Aiqifelle dUeieguepUis qu'aux autres Egli-
fes. Pour ce qui eft do celle de Saint Etiiea-
fiè yà qtftt Mt donne rang après celle de Saint
-PierreidiHfidipuis de Sainte Geneviève, a:
après edit^dt la Ste Vierge » qui étoit Notre*
Dmao des Champ* fituéo (iir la même mon-
tagne, l'aiiflcleqtti la regarde «ftainfi conçu-:
BafiHêm Dmmi' Sitfam émoh âmeo nigillato
^akm$ foii fnaMpof tUri vole. Codime il s'y
établit un petit Clergé , dette Eglilê jouit du
titre d'Abbaye V ft les ChaQpineSide la Catbé-
T iiîj
114 EcLitE SkUrr EttBMKB DBS Gku ;
drale venoiem y faire qaelques ftations. Ce^
pendant elle n*eft point l'EgUre de Saint Etteik-
ne oà fè tint le Concile de Par» de Tao tty,
quoique M* Baluze l'ait cru t mais celle qui
âifoit partie de la Cathédf aie. Jean de Saine-
Viôor, Ecrivain du XIV fiéde, a ccit pareil^
lemcDt que c'ëtoit à Saint Etienne det Grès
qu'on avoir trouvé des reliques en 1 1 1 8 ^ peu*
d^t que c*eft à Saint Etienne de la Cité.
Elle fubit le ibrt des petites £gli(ès d'au-
tour de Paris ; elle fut pillée & brûlée par les
Normans avant la fin du IX fîécle : mais dans
le fîécle Aivant » elle po£(édoit encore une par-
tie des biens qui lui avoient appartenu par*
âtlJL Chartres ; car on lit que Tafcel Saine
Etienne de Paris , non. loin de la Ville âc pro*
che VEgTiCe de Sainte Geneviève » «feare S^
Siephani Parifiéuinfis hêmd Ungè ab wrhé.juxtë
Ecclejjam 5. Ge«at;f/«,'poflédoit eo l*an99f
des biens au pays Blefoîs , dans les lieux dtu
«4tf. chr. r. Qiiiiacui , Mênwus & Letfiut ^ dont \c% Reltr
7 «'n; 24* gieux de Marmoutitff densandereut i jouir à
bail ; ce que Renaud Evéaue de Pâlis le»i;>ac*
dordat du con&ntement aeJ^tclHKd Coaitç
^e Vendôme dont elle rele voit,- nM>)ffaAaiic
cinq fols de rente annuelle. Un fçavant du
premier ordre a paru croire qu'il s*agifloit de
J'Eglilè Paroiffiale de Saint Ëtteone da Mont
^mi. Bemed. ^^ua la cbartc ci-defliis. Mais cIb tiaePsiroif*
. r. /A', p. S7- £al n»exîftoît point encore.
> La petite Abbaye de Saint JEâienae .étoic
Hift. Ecd. foiTédéeronsle Roi Henti L piftmrClqiç Hpr
y^.T. u P-^||éGirald,quiparoi(roiclatehi€lluRoi:mai«
ce Prince accorda iimbert , Evéque de Paris»
qu'après ledéoès de ce CUrc, les,*Cbanoiaes
de Paris puâenty établir des Chanoines qui y
prialfent Dieu pour lui t & que <^eii«.de la Ca-
thédrale puâêntf faire. leurs^fta^tonti oomiao
#vqientakJeiirspédeceflcitf!^:iLeoiéme Roé
ANCtEN"TIÏlfclf. MSAmTËEKOtT. lif
ajouta le don[(le troîè arpens de yfgnes conti- Kfrr. FrrU
gus i cctfc'Eglîfc, ponr fournir à la dépcnfc ^^'\ *dAt^
de la ftation chi fécond jour d'Août, dans lâ
difpen^tion de laqueife, da censs de S. Louis,
les Chanoines de cette Collégiale aToiènt en iMm
«ax tous ensemble une portion égale à celle
d-'an Chanoine dé Notre-Dame. Nos Rois
aToient alors eri ce canton-li qui étoit planté
en yignes un grand rlos : Taae de donation
que le Roi i^enri fit à PAbbaye de Saint Ma- ^'f- ^''^
gloire c|e di« arpens 4e yignes en Tan 103 j > f^*';'* *"^
tnarque qu^ils étoîent fitucz entre Saint Etten- **
ne, Ste Gcneyiéve & N. D. des Champs ? hi .
niéme Abbajrc en jouiffwr encore au XIVfiécIé.MJ[?J[*2î;
Tous les titres rapportés jnfqu'ict appeileift ijts^ *
TEglife dont je parle ,£fflplemeiit Saint Etien-
ne : ce qui même éroit encore d^ufàge au XK
fiécle ; puifque dafis une Bulle d^Aleiândre Ifl
de l'an 1163, où il eft dit un mot fbr les Kmi-
ces du Bourg de Sainte Geneviève 9 H v a upjue GaiL Cbr»
ûdfiratam Regiamjaxta Eeclefiam S: sttfkanii ^•7« J^frtim.
fans addition. Pareillement dans le tton que "'* *^*
Phflîppe-Auguftefit'de quelques vl^és à Ro-
ger tetteur d'or. Tan ii?j, ellbsfont fini- churtnL f
p\éÊKtit^ktsRtiiéesafudS.Step}uMumi Gaiïïv.p.%u
' Ce n'eft que dans le XIII 6étïc ^ûe l'on
commence à voir des aâes qui dîfhhguent
-cette Egtife par tin fiiniôni.. Le preÀiier <)ue
-fat tfottvé eft la copie tjui fàt faite alors da
catalogue des Prêtres, tenus dVccômpagner
i*Evéque de Paris à la-céiébTation'Hes*rsiinti
Myftérès aux Grandes' Féées, dans làqudfexm
fit Tftthfttt 5. Sfephâm de Gr^JSmt iW^Er^;
Dans un aâe de Tan ztx9> i Toccafion d^iir
ne maiibn ai Amicie Abbefle de Saint Antot"
ne ayoit vingt (b!s à prendre, êi qtt*elte cdde «
au Chapitre d^Auxerre , on lit aînfi , Jufra çhéHuh c*-
dtm»umqit0hMagiflerBeftiardmàhdbehâtverfmt'^^^^^^ "^"-'A'
5* Stêfhiium d9s Qfêi^ Ce nom lui étoit veiHi' ^^'^ '
%%i E^LiiB Saint Etibkkb dbs G%ut i
de la rue qui de cette Eglife conduî(bît k Salote
Geneviève » ( laquelle Sauvai aflure avoir été I
Anrîq. de appellée au(& la même année xii^ la rue dey
Par, T. X. ^ Gj^ . ) J'ai trouvé pareillement ou'cn i zj x g
^''* Jean deChetainville vendit àFEvequedle Paris
vineas ciauj^ S. S^pham d$ Qrefjp^mt ; qu'en
lA. remf.. ^ ^3^ ^" Gilbert Cnanoine dcvoit à 1* Abbaye
f. ^Mfv. * de Sainte Geneviève 1 8 deniers i« vico de Gris
Une autre indication du même tems Se pour le
même Couvent porte , In vko de Qujfit^ hcfii-
Le nom fian^ois ètoh donc ta rne de Grez^
ou des Grex, qui fut latiaifé de Greffit & de
GreJJiius ; enfi>ae même que là grande rue
qui du Petit-pont montoit à Notre-Dame des
Champs , étoit quelquefois appellée alors de-
;puis un certain endroit , du nom de Grm^t rue
c^nèL de Smnt Eswme des Grez. C'efi ainfi que s'^x-
jTfrl*/' 4«« prime un titre de Tan 1 1 ( 8 ; l>ute domus ttkta
farvum fontem in mi^na tnco S* Steflumi de
... Guffihm^ feofe S. BenecUSwn» A l'égard de la
... '^ rai/qn ppu^ laquelle le nom de Grez fut donné
i la rué qui. paflê â^ ^àtà de rÈgltiè do Saint
JEtienne, on peut dîtOjqye .;*a été i.^ca^A de
' ' ' quelques bornes de grè« quti y avoient, été pla •
cées pour mar<qucr les linutes des cenfives* oii
territotcea» ibit du JRoî , foit de Sainte Gène*
vièvo, ou autres ; puifque.^'^toit un fembla*-
ble grez ^uî défignost k fin du Bourg de Sain-^
^ Gêné viéy^ proche Saint Julien le p^vte »
4qu*(^n tître^de l*an ^%o% appellç Grejitm S. )»-
fiani't }^ grezd^ S. Jolion, & qu'on aiicca pa-
reil grez» mar<|uoit le .bouc de la )ttftice do
l'Abbaye de 3aint Dédis en France du câté de
JtecnLve- ^*^^* ^^ ^i^ ^^^ l'on peut dire aufli qu'il y a
tnis. Gen^v. « ^^W |p 3^111 (ié(40: M^np iamiUe îBffMç du
Du Breul 1 "^"^ ^® G/ez , bjcnf^ftricç de l-Abbaye de
i.ràrlaSain^ SaioteGcaeviéve; quecos Seigneurs.dç Grez
teChapciIep.pot^poàedé ^lifiOBi.du Roi jun ifgoob^o quo
MCSCN TBRRIT. bB SaINT BSKom Uf
le Domaine avoit fur le bord de h rue Saint
Etieniie^ avec un pre0bir ; d'où Ton pourroic
inférer que ce (èrotc la maxfon on manoir de
ces Meffieun de Grez qui auroit donné le nonoi
à la me.
On i^t en effet oue beaucoup de rues de
Paris ont prît le nom des HçieJb qui y étoienCt
êc que tous les yiHages de Frapce du nom de
Gtezpnt été apnelléa en.latio GrêtUt. Mais,
Ibîc que le nom de GroK donné à 1 jEglife éc à
la rue Tienne des bornes dites Gttz , oa de la
famille de Meffieurs de Gm^ il nefaaiaucâ-
fiement s'arrêter au (èntimenc de ceua qui
ont cm que l'on a d'abord dit ds grêâibuf^
puifqu'ils n*ottt pu leTérifier par aueun titre :
encore moîns.à celai de Dom Millet Beiiedi-
ôm de Saint Germain des Prez^ qui préten-
doit qu'on avoft dit prinûtÎTemcnt ds Gtmcu ;
non plus qu'à celui d'un moderne anonyme
adopté par M. Baillet ; fuitant lequel il auroie
fallu écrire Saint Etienne .d'Egrès,.eofp/ne $
c'eut été dériTédés.me^n is tgr^nwrhh^^UC-
qiieb toutdbis ne (k troiiTenf dans aucun aficw
' Ceux qui im icsk fiir eme GoiUéf iale i di^
fent.qne jurqa'en i«Cr| il'n'y avpit eu ^m PipuoU
deux Prébendes à Saint Etienne des Grez^ que
«Ks l'an r&Qp il y eAavoit huitç que la chef-
ceriefut établie en itfo, ft-qu'il yeut encore
quatre antres Prébendes, fondées^ Je doute ce*
pendant que l'augmentation de ce nombre ait
cté Élite fi premptement » puisque, dans . le -
Pomllé de Paris » écrit yen fan »4fOi )ê Ae
troure i i'artide de cette GoUegiale qiie le
Cheficier 9c /quatre Chanoines » arec une p*»
tite Communauté. Depuis qu'ils ibnt douze
en tout, la nomination de fia eft dans le lot de
la dixième partition des Chanoines de Notre-
Dame ^ & celle des fix autres appartient à la
partition fuivante* 1>vl Breul & autres ont OflBrenll.^
rapporté comment ^itnorï de'Buc/, houtrelftf^
knentEvêque de Pa^is, éum venu officier i
Saint Erietibe des Grez k jour'dc S. GuîUau*
me , i la prière des Maître» de U Nation de
' France de rUniverfîcé, Tan 1x90, ît 8'attri«
tma des droits qui «pparrtdnoienc au Chapitre
de la Cathédrale , ^ 6c qu^^nfUte U reoiit les
chofes dans kur premicf ^tac\ jufi)u*à tt^tner
les offrandes '^àtfes OfiéiefS'dwfenc pitTesA
W^. M^^e Qu peut vcâr d]ihs le Diâionhaire étYmedagi^
5focc£«^«,i.f. ^y,^ l'îndJcaiîon de quelqtws ikres du Xllllé.»
cle cèi^emant cette CôMegiarle;
L*édtfice de TEglife de Saint Etienne des
Grés n'a d^aneien que le câcé oà^eft la Cha«
pelle de N". D^d6 boiifie'délitrahceiioii'pla-
fieurs piliers ^ I» tOMr fc^t 'd*envfion Tan
1200. Le portail de detai^rp^ok être plus
irôuVéjiu'de cenrin^. le;rèftdeft pofteritar &
confiruît faiiâ ornemehs* On n'y yoît plus au«
cvtnt ancienne toifibe.-S. François de Sales étu-
<diant i Patiis , vendif fèuveiit ]^'er devant TX-
ihagd<de N^D. qot a-dMi«ff)e>nom à une ce-
Itbi^ ConffémeY^évitt&i^\stl\é il yzisocme
en cette E^e êetle -de $» S>rîâ : Eréque de
: dermon^v ^ue'l'<ih tlir av^oir été établie en
Affiche. X4t4- ' ' t , i: ..=■.
Vers Ifaii 11^40 ^^on' décetirac 4cniere.I<
ehevet de oette E^life dans les fondations à'ur
n&maifôn /.une Vm^taine de ooffires conftniitf
de br ique» &> de peiices^ pkrres bù étoient . des
StuT. T. 2- «gendres , *? pet- dcfibus on trouva une boctc
r« 3 3 5. çk^e de médailles d'oie. À id^argént idè CoiiC;
«âmtn ,. Conftant &:<^nAance, laquelle ex«
fofée i l'ais lombiaenipouâîerc}) ft il ôe'tefla
*que les médaiUeii t
••••t
NOTR;E-DAMÇ -DES -CHAMPS,
. ^^cUme Ègtifi u/rjcàh puis Mànap^ [ '
ti^àe fiàr Je Ttrrkfiirn dfi S» , Pehoh ^ ,
• éhm eile 4 tté . noHVtlUment déta^
jchée par le Jémèmtremint fé^ foHr ' .
VéreBion de là Gère de S. Jacques
^ ' Office la l^oî fut J^ja' un peu ancîctitîë
.^1^ à Paris , que le nônribre des Fidèles y fut
accru ,.& qu'il y eut entière libèriéMe pfofèf-
fer 1^ Âeligion Chrétienne, le haut de là mon-
tagne iSiue vers le midi, qui formait une gran-
de plaine apiiellée du nom deCampt , & où
.cpoiœen^DÎt lâj?oûtê Romaine pour àller.i Of«
Jeaos. , Fut'deftinê i>our la ftpulture àtè mortsi
en continuation de Tufage que lés Payehs
avoieot ; commence J en faire, ^ dont SauT^Ï $««▼. t. ï}
a rapporté de fortes préiives dans les différeb's p« 3J<«
jnonumens qu'on y a trouvés. A ïa vérité et
lieu oe fut pas le icul. Il y avoît pareillement
Ain Ueu dit CampelH è ^ai^çhe de la route ^la-
0iâihe de Pontoîfe :/nais là. partie de'cés C«w-
pelli , Champ'eatix. ou ^etits-chamos , qdi fçtt
aujourd'hui aiix fépultures proche rEgîifé,dés
Jnnocens j eut cfiçte deftînàtîoh pWs tard , &
feulement lorfquc le^ marais de ce canton' Tu -
rcntdefTéchés : l'autre partie un peu plus éloi-
gnée de Paris, dite ies PetUschamfs encore de Voyct a^
no$.jours,.fttt.inife en culture, en éjrfbirîffant dcfli«p.ix©,
les monumiE;ns des fépulturcs payennës qtiî
po.uyoîent.y être reftés. Les champs de là
grande pWne ft.r le chemin d'Orléans forerft
^(Vic cnaplo/ez des premiers à l'Ufage dés tSy
1i}0 EctiSB NoTiie-DAMfi^t>i$*CirAif>i;
pultures , dont on peut donner plu/îeurs prett>*
vcs. i*^ Le nom de Tombifoire» qu'une partie
de Notre-Dame des Champs a porté dans les
ftiTciens tîtres. i^ Le nom de Fief des Tombes
T4&* £ft qui eA l'ancien, pac lequel on défigaoit une
F AU autre partie Sx même territoire. 3 <* Le mémo-
rial d'un très ancien or atoive du titre de S. Mi-
ZêUémd. j. çjjçj qyj j^ çxifté dans cette plaine'ii 4® La tra-.
/«»•/»• 1+ • jtûon populaire des efprics folets, ou rêve-;
sans qui infeflotent ïc bas du coteau , ï Ten-i
droit oà lesi Chartreux ont été bârïs , A:
long-tems avant qu*ils y deftièuraflënt : ces
.deua derQieref.çirconftances.font afièz parti**
colieres aux places qui ferrent dé cemetieres«
S. Michel y étoit réclamé communément par
rapport au jugement dernier dont on a cru
3u'il iêroit le lignai; A ftatne avec la balance
ont il pefe les âmes, eft encore aâuellement
â l'endroit. le plus élevé de ce canton, je Veux
dire à la ^6)nte du pignon de TEgliA de Notre*
Dame des Champs, il n'eft pas befbin de ion*
fier d*exèmples fur les revenans des cimetkres.
Quant au tombifbire & au fief des Tom1>es«
ces deux expreffions tirent vifîblement leur
origine des fépultures ; toutes les éminences
déterres, quelles qu'elles fufTent, étoientap-
j>ellées topibes ou tombels, &c*eft ce qui a
.été .depuis appliqué aux pierres longues &
plates qui ont fuccédé à ces éminences. Tom«
bifoire eft un nom colleâif qui fignifie un af-
iêmblage de tombes. Il faut quil ait été d*u«
fàge à Paris » il y a bien huit ou neuf cens
ans, ^uifque dès le commencement du XIII
£éçle il avoit doht^é occafîon â la natflanco
fTûne fable» De pîufieurs anciennes fépultures,
il en étpît refté une très-reniarquablé , en ce
m'ï l'extérieur elle paràiifQit avoir vingt pieds
,'«e longueur. Elle étoit , nop ^zs comme ré-
crit Du Bceul> proche la Chapelle de Saint
fterre da Bourg Saint Germain des Prei; P.& »,»
lEgUfe de Parij, & dans les titre* de i^ Com-
nendetie de Saint Jean de Latian . eHe étoit
firk chemin d'(^lc.n,i à on qoJrt de Z '^
bon» de ce grand efpace appelle Tomftîfoirc.
Œé Ifoiteoa Iforé géant auroit été inhamé en
ce Iieo, apret aroir été tué par un S. Gnilla»-
«narquadttwton hvre^u'U compofa reu î'ztk '•V*^
ï*io. Ma» areetout le febuleux de cette tr».
t^ * »" jWprÇoit aifément que ce roerreil-
tentavoitétéinTemé, parce qu'on aroitper-
du de Toe la canfe géniale du nom de Tom-
bifoire, qui par conféquent étoit très-andea.
et prouwit que cette place étott fandeiî
cbani^ des «pultnre» de Paris ft des Jienx dr-
conjoifins litués de ee cdtéli. L'ami» extré
î... 1 rï"' ^» *PP^"^« fimplement kt T«».
^, & lorfquc Ton commensa I la cultiver,
f T«^ . "* ««fpnw. elle fe trouva étie du fief
de i Bvcqne de Pans ; ce oui n'éft pas étoa-
naot , vu lufige Eccléfiaffique auquel elle
avoit été appliquée auparavant. Ce tehaîn,
Tédoit en fimplegazon i b longifcur du tems,
lut planté <Je Vignes, dont le Roi avott une
pomon , & 1 Evéque loutre, ta première fut
appellee durant pluffenrs fiéoles Lé Clos-l». ' '
Roy, ft qnelqnefoi, les Mmam», ^ cauTe Miir^M
des reftes de peut; murs quipaiynUem avoir Ordm. dt. ,
fait la %irit?ôn'des rfpultùres, • um. J(%.
La prcmieireEelife qui fut bâtie au mJIfcu '"^ *^«
de ces vignes, eft ceUe de 'Nétni-Oaaie dite
Ofs CRMiff , pour la diûii^ec 4t Ijt Çatbe-
%}% B«^|tB KoT!!LB-1!>AMB-DBS-CHAMn !
r " drale* Je penfê qu*elle ayoît fuccédé. on été
. . < fort Toi/îne de FOracoire de S. Michel» Ora-
toire ordinaire des cimetières publics » qui
fourea^ étoie»i)t accompagnés de cryptes oa
^tffU'Dé' de (butenai.ns.nConimp^le Teftament de la
f*w. f- ^j. j>jnje 'Hermen|rMde .i'cnviron l'an 700 de J,
C»; pacle d^une Bafili(|iie du titre de Notre-
ÎDame , K]u*îl jiilîogue de la Cathédrale par
des legs différens « il y a lieu: de. croire que
c'eft Notre-Dame des Çhampsiqu'il a en vue
idans cet article placé ap^es le legs fait i TE-
, glife de Sainte Geneviève, 54/^/1^^? Damna
'Maria gavat^ arg4ntea vaicnufit* duodece &
/ff^ce amea valente fil fefie darijubeo. Il refte
.tine preuve qu'elle étoît a^ffi. cqnnue fous le
ÏWII4/. Be- nom de Notre-Dame dès l'an 994 % & que des
*e</,r./^.f. jyiQÎQçg j^ Marmoutîer y demeuroient dcs-
^^ iWs. Elle fe tire de Taâe du dpn que Renaud
Evéque de Paris leur fit cette même année »
V*une terre du BUfols , qu'il détâchft.des biens
ideTâutel de S. Etienne dont il pouvoir difpo-
ùr ,■ foit qu'il s'aeifle là de Saiqt^ Etienne qui
tfai(alt partie de & Cathé4rale, (oie que cela
doive s'entendre de Saint Etienne, dit depuis
de^ Gnz. J'obferve ailleurs que Dom Mabtl-
lon s'efi trompé, en croyant qu'il s'agiffoit
. de 3aint Etienne du Mont.
On cominuoit en i o) 3 de connoitre la mé-
^me^Eglife de Notre-Dame fîtuée dans l^
xl^amps. J'ai l^ dans dçs lettres du Roi Hcnsi
\dç; cette. apnée-U y la dé%n;^ion de dis «r-
pens de vigne appartenans a l'Abbaye de Saint
. "ff /*^^*' Magloîre , faîte en ces termes : Inter Bafilicas
7^ e s '^' Q^Po^^fff t s. S$€pham , & S. Marùe cujtts
' ' ' : . (Quoiqu'on yienne>de voir qae quelque Re-
*^-' ' * J'SÎ^Vi^F A^ Marmouijer dcflcrvoient ; qette
*.^£^CÇ 4V-^A4 yil Ae ruir^pojnt. delà qH'eJle fût
.^eua^dq£iopre« .
■ Les
Les guerres du tems tie b (êcçode race àe
nos Rois» avoient fourni occafion à pluficurs
riches (eciiUcis de s*emparer des terrains con-
Sàcth par la Religion , pç faute de Prêcres fé-
colbrs , lia y nettoient des Moines , en att«a«
danci qu'ils ei> trauyaflènr.
. Adam , furnommé Paganus > fils dp Gui , ds ch^rnL s.
Gui Lombard , tenoïent de leurs ancêtres , r^f^ri'
fous.PhiUppe.pretnîcr, fEglife de Notre-Da- ^-'"^•/•'•h.
Bie fituée dans les champs dont il s-'agit : ils là
fionoereot ea 1084 à l'Abbaye de Marmou*
tier proche Tours, avec le droit de fépultura
i|u'y avoiênc eu les d^x Tîllages d'Ury & de
Fontenet. 1
Gc<^roy » Eveque 4e Pari», fut, fi porté en
faveur des mêmes Religieux , qu'outre Kautei i^uf» . '
fie cette Eelifè de Notre-Dame» il leur fit
cocore^préunt la même année 1084 de celui
ie S. Julien do Verfailles , de S,. Germain de
Viilepreux, Se de celui de S. Denis d'Ourci-
nés. Ils eurent auflî ^depuis un Prieuré i Ju*
vxfy » & reçurent une infinité de donationf dans
k vôifiôage de Patfif«.
. Quelques. Auteurs modernes ont avancé DuBreul
<}ue ie bâtiment der£gH(C| tel qu'il efl; en* Pinniol T. 1
cote aujourd'hui, eft du moins du tems du P* 144»
Roi Robert* Je pois alTurer pap la comparai-^
ibfi d'aatres édi&es qui font certainement du
teois de ce Pânce, que celui- ci eft. plus nou«
veau; .qa(B la crypte 8i le refte n'eft que du
Xll.fiéde ,. & q^e le portail eâ même enco^
>e plus récen»,, étant de ftruâure ,du treizième^
Cette crypte avoic eu (a dédicace particulière «
aiofi qu'à, patoic pae les aoix que Ton y
voit.
Quoique le dedans de Fédifice aitTété couvert
de peinturies , on en reconnoit encore aiTez le
genre de travail. On aflure par tradition dans
ii& Couvât des Carmélites qui a fuccédé aux
Tûmku Y
13 4 H«ilsfi Notri-DaIé 8-fifi*CiiÀifvf ;
Benediâins, qu'il v a tons la crypte fiir h''
quelle eft le fond de l'Eglife, une autre cave
plas bafiè ; ce qui marqueroit cttcoie des reftes
de (Spulcres Romains, & peut-£tre fut-ce dans
quelques-uns de ces lieux (buterrains que S.
Denis aiTembla d'abord quelques fidèles» C*eft
lui , ou S. Martin de Tours 9 qui efi repféièsté
fur lé trumeau de la grande porte. Diw le
commencement du XIl fiécle, i'Oôaye de S.
Denis étoir difHnguée en cette Egiiiê par ua
grand luminaire. Ce fat pour ion entictiea
que le Roi Louis le Gros affigna an Prieuré
, . une rente de vingt (bis, i prendre fut la terro
TOarUde ^^'AuTcrs pfoche Pontoife, qui étoit âa douai-
Céimp.fil, 14. rc de la Reine Adélaïde fon épouiê. Les fix
grandes ftatues qui font aux deux câtés de ce
portique , défignent aflêz feafiblement Moyie 9
Aaron, David ou Salomoii , & quelques Pro«
phetes, relativement à la (âinte Vierge, poot
<ie pas imaeiner en cette eccafion que ce (bienc
des Rois de France. qu^oii ait voulu y repré^
/^ fenter.
Foulques de Chanao fe fit facrer Ef éque da
Paris en cette Egîife Tan 134». On voit aa
Gallia Chriftiana un aâedelaià cette #cca.«
fion , qui eft contredit par le Pouillë de Pteis
écrit au XV fiécle , puirqult met ce Prievré
dans le rang de ceux qui ibm fournis à la vtfite
itih prbcuration Epi&opale. P«ut<-oii crmre
en effet que cette prétendue eiemptioii %ftt
quelque ancienneté , dès lit qn^on voit que le
raTrg'^^' Prîeur étoit du nombre des douze Prêtres <|ui
^ *"""' ctoîent tenus d'aflîfter en chafuble au fiin^
ôuaire de la Cathédrale à certaines grandes
Fêtes?
On connoit fort peu de Prieurs de ce lieo.
Chartml.i»cù Alexandre l'étoit an XII fiéde, Robcrc de
SiuytlT.j. ^^"«lî^cn en ii9i,G.en ta|i,<3uiilaiime
4 5H< i^ ChantcUe en 13^0 > Antoine Vigiet ep
147 1, Audebert Maoevé* & en dcinier lieu
Atexaodce de la Rochc-Poucauld* Ce Prieuré
a été réuni au Séraiosûre d'Orléans.
Sauvai nous apprend que ce même Prieuré D^tV.
afok fiin.Hâtel-Diett pardcnlier eô 1471* Je
ne fçai s*il ne raiiimt point confondu a?ec un
petit Hâtel«I>teu fondé proche cette Bgil&f
ayant le milieu. du XIV fiéde» pat Alerte '^* ^P»
GouTvoii TalmeUcr, qui a?oît deftiné pour f'T;/"^-
cela Ûl mai(bn , a4 li?. de rente» ft cinq ar-* ^^ / * *^^
pens de terre»
ÇGLISES ET CHAPELLES
Dm Territoire de U Trime M$e
S A I NT BE N O I T.
SAINT JEAN DE L*l)OPITAL, dit is
iMtm dans les derniess tems* Auona de
ceuvqiii <^Bt écrit luiqu'id 6m la Ville de Pa-
ria» n'a pA avoir d'éçhircifièmensiuS&nr fiif
let Egiffis qui appasdennent aujourd'hui i
l'Ordre de Malte. Du Breul parlant de Sainî
Jean de Latran, dit qu'il n'a pu en ayoir h
prennere fondation. A l'article du Temple jo*
rappotie les plaintes des autres. J'auross ob«
ferré Je filence fur THâpital de Saint Jean dons
il s*agit; & je me ferois contenté de leleres
'amplement une on deux erreurs de M. Piga*
lûol» & d'antres (a), fi M. Braté» Oirésie
C^ ) La première erreur efi de croire ^e nmmeafe
tftnr quarrée qui eft dans renclot île cet Hôpital ak été
bâtie poar reaftrmer let Chartres de cette mairoiu De U
Srandeurdontelk eft ayec lêt diflërent étagef « éxm
f en a deTomét ea piene* ékt wmck pi concenit
laM kl «uei qu'il r afoit daas Padt* & damd'aa-
Vii
Chronol. dci Sainc Benok fiHiYoît pas rendue publique toui
Curés de S. aouTellcmenè une chari» importame coocer-
«cnoit 1751. n^nj ççjjç Maifon . qu'il a tirée du grand Pai;-
'' • loral de l'Eglife de Paris, & qui a révcUié
mon attenttonw Cet-aôe eft de Tan iiyi* l^^
manière done Guillaume Archevêque de Sens
s*Y exprime, défîçne qu'il y avoit déjalong'^
tems que les Hospitaliers de Sw Jeao de Jeiu*
ftlem demeuraient en ce lieu^là , qui y eft dit
être de la cenfiye de Saint Benoit, & qu'ils
avoient payé déjà pendant plufieuts années,
pour cet eâèr, outre la fbmme d'onze fols,
la quantité de deux muids de vin » dont enfin
il$ avoient eu remifê par le Ctiapitre , le Chef»
cîer & le Chapelain. En efftt , comtne l'ôrigi -
ne de ces Hospitaliers eft plus ancienne de
quelques années que celle des Templieri, ils
pouvoieot auffi avoir été établis à Paris avant
eux* te Catalogue des Gr^nd^* Pileofs de^
' ,f ^, rOrdre en France , fourni aux Auteurs du
T.y.ti. ®«U« Chii«îatfa pit M. Jacquemin Iwr Ar,
?o6j\ * ebivîâe,' comnaenee par .Jeao le^Turc ea l'ai^
X I f o , & continué par Geo^ei»Bretoa. Qa y,
dit qu'il l'étoic en 1 174 :inls^ il par<>it Tavoie
été dès l'année 1171 , poifqu'il eft nommé àl»
fin de Taâe dont il s'agit. Ces Lettres m'ont
sappellé le (ônyenir des pour Aiites~<& inftaacca
Dîflèrt. fur V^^ ^voient été faites un peu auparavant auprès.
fur l'Hifi. de «u Saint Siège par Leonius, Chanoine de No--
I^arii. 1741. trC'Dame de Paris. Ce Leonius qui avoit en^
J-a.p. 270. cette qualité une eQMsce d'intendaoce fur le
temporel de TEglift de Saint Benoit , avait:
préAnté (à Requête aux Papes Adrien IV âCt
Alexandre III , en faveur de certe Eglife dé--
cret ViUet au commeneement du "XW fiécl», auquel
elle parott avoir été bâtie. Difont plutôt que les qua-
tre yaftec fallea qu'elle lenftrnioir l'^ne fur Tautre «
étoienr pour contenir le* lira det' Merîna de Jeraft-»
^^ i * csux dei iMliidc* )ui dcmiadoiem rbo%itali|^
))endante de Notre* Dame : PàuferirEcchJim
fro cujuijùrt laboro y'manor e£e veiir. Outtt
que l'entretien d^ùoe Atiniônerie, d'un Bap^
tiffere & d*un ÇHoît^è avec celnr de TEglife
poavoit Inrétre fort à charge, on ¥Ott^^ar les
termes ci-deâtis'^e ^eic|a'ttn lattônieftolt
Tes droits. Çeft ce ^«i convient à h' fitunrioa
où elle fe trottvoit alors par rapport àtf^Hol^
pitalien fcM voifiik hés ehofc» en^niréfttl an
point,' que le Pape Aletandre ill délègcta
l'Archevêque tie Sens pôvr arrêter cet entré**
priiès. La Tranôâion bh rolt qui tes Rdï*
gfeôis Vattiib^oienc des droits d'offirandés*& de
ëpnlturef au préjudice deTEglife de Saint Be-
noît^' ht{ilelle ne les leur abandonna aucunes
mei)t,> quoique pour une vigne 8c pour und
maifbn avec fa tfsnte, lesdnpîtfres de Notre»^
Dame & de Saint Benok fc relâchèrent d^ fa
précédente redevance d'argent &-de vin< A
leur permirent d'avoir une Chapelle ft uo Ci*^
metiere^ feulement pour eux ft ponrlearii do«
meAiques , f9hs pouvoir 7 avoir de cloches quo
de la permtffîondb Chapitre de Notre-Dame*
Lorsque cette Chapelle eut été hâtse fous lè
titre de S. Jean-BaptiftCf H y a apparence que
l'on commenta à négliger i^ancii^n Oratoire éfi
même nom , qui dans ce quartier-lè étoit le
Baptiftere de Saint Benoit, de même qu'il y
en avoir proche les autres anciennes Eglifes^
La grande Chapelle de cet Hôpital , ieUé
qu'on la voit aujourd'hui y n'a pas été^âtie
par les foins de 'Niccftaë Lesbahl Cominan^
aeur, mort en î :fOf , aiitifi que l'aflare M* Pi-^ Pîgao. T. m
ganiol qui ne Ce connoîdbit gueres euainciens^P* su
bâtimens d'Eglife. Le- chœur 8c la nef' font
conftamment d'environ l'an 1 loo , auffi-bien-'
que les relies de gallerie qui. font â' câté«ta'
&rme de Cloître. L'époque donnée par M.
Piganiol ne convient qu'au- ânâttaii^c eu ^bcr*
jrcc de cette Chapelle.
a^a EoUIB»^ CnKV^tLE» ET CollSOlfl
Il eift à pro^f de r^fsarquer cpi'on ne volt
fas que ce foit depuis des teois bien tecuiés,
que le nom de I^^tran ait été ufité pour défi-
Î;nier ce lieu. Le viai furqom 4êTHâpital étolc
eruâlenij éç non Latran qui B-'y.d aucun rap-
port , & <iui eft un liieu de Rosiiew ]En ii^Oj
X|4^ Se 1400 , la rue voifine s'appellqit la rue
de rOifuta^ En 1415 ,, h voie S. Jean de Jeni<
^eov Sattyal,T* i-JP^ji^» dit qoe^c'eft de-
puis ifSf I ou environ» qu'on Ce ien du nom
ile Sajqt Jean, de ^(rafi^ ; U ^^ apparemment
MitOBL des Chevaliers àf MaJEte. ,
LES JACOBINS. Us font axnfi nommés à
Paris , à caufe de la Chapelle de Saint Jacques
qui leur fut cédée par un Doyen de S. Quentin
t|ui| en étoit titulaire^ S; proche laquelle ils
a'^blirenten laiSU. . . v
. '. Les Hiflotienf modetiics de Paris ont don-
n^^ en parlant de ce Couvent, un catalogue
des peru>nnages illufires q^i y ont demeuré*
d^ ne.ipeut pas en dfet s'appu]|rer fiir celui
qu'Antoine Midlet donna aui public Tan r< 14 »
à en juger jpar ce qu'il avoît écrit fur Jean Hen« ^
nuyer Eveqee de Lifieux qu'il faiTpit de oet
Ordre, he» réfuiations qui en ont été publiées
depuis fept ou huit ans.» Semblent demander
que cet ouvrage (oit refondu*
LA CHAPELLE DE SAINT YVES cft
aujourd'hui oertaînement de la Paroiâe de
Saint Benoit. Son édifice eft à peu près le mé*
flpj» qui &t conâiuit l'année d'apr^ la canoni-
làtion de ce faint Cu^é de Bretagne» & Offi-
ciai (c^eft^ànlire en 1 148) fuivantia permif«
lion de Foulques de Chanac , alors Evéque
de Paris^ rapportée dans Du BreuL Je ne
doute pre(aue point qu'Yves Simon, Sécrétai-
tfi du RpiX & apparemment Breton ) n'ait été
l'un de ceux de cette Province qui contribua
le plus, au^ fiais nécefikires » & c efi peut-éuq
tniî u nittfr. M S. BcKorr; % f t
lu! & ion époufe doue on Toit.le^ ftiHies an
frontispice de cette Chapelle. Il efi certaine-
tnent Fondatettr de la première Cl^apeHenie VoyetDa
qai porte le nom de Saint Yves , à laquelle U ^'^"^ ^
aflîgna en 1355 trente livres de rente , vour
lant par cet établiflèment que la nominatioli
appartintauz Maîtres &Con(iret€t de S«YTei. ^ ...
Un Chanoine de Notre-Dame de Paris nom- ^durT^nrii:
né Jean de KarouliayProfeflêuff en Théologie 5 44 xtvf^rn*
fit enibrte en 1 10| , que dès le même &cle
on honora à Notre - Dame S. Yves d*nn culte
particulier* Les fondations dont je vais parler
ne regardent qu'indireâement le culte de S.
Yres, mais eues ont rapport à l'Hiftoirede
ÛL CbapeOe.
Un autre Breton appelle Hervé Cofiiou T^^t^^
Doâeur en Décret, chargea en 1391 lés eté^ ^^*
cnteurs de Ton teftament de le foire iuliumer.
à Saint Yves , & enfuite d'y fonder une Chat .
pellenie du titre de S. Tugdnal ou Tugal Evé-
que mort à Tregiûer » & de la dptcr de trente
livres. Gérard de Môntaîguïvéque de Paris
approuvacet étabKflementen 1416^ Une fon-
dation qui pouvott avoir été dite par un troin
fiéme Breton » eft celle dont étoient autre-*
fois chargés les Bourfiers & Ecoliers du Cot»
lege du Pleffis pour leur fondateur natif du ^ a « •«
Dïocéfe itS. Malo & appelle Geoffiroy du Mt^rS
Pleflis. lis dévoient à chaque Fête de Notre* fS9»ss<K ^
Dame faire. dire une grande Meflè pour lui*
en œtte Eglife de S. Yves.. Sur la fin du rdgne Sauvai T. %n
deCharlesVl (en 1412 )ttnChevalief appela p. 2Si.&
pelle Maurice Triguedy ou Trifeguedy ( nom ''^'
aâcz tirant fur le Breton) y fonda une Cha* ^/^*'''.,
pelle de & Maurice. U refte un ade de pré* ^ VXiî^'
lêntation des Gouverneurs de la. Confrérie de £^. p^r.
S. Yves à la Chapellenie de N. D. tfc de S* j^ia. ft SauT.
Pcflfl de la méine Eglîfe faite en 1435 1 & T. 3tc.545*
ma ancre' qt^iis firent en 1438 à celle de S;
-Matthieu.
. >«• !>• Qadqaes proTifions fndiqaent 9u(& une
1 M-i tîi$ ChapeUenic du titre de R D. de la Goutte
UiV. '^^ defièrvie au gcand Autel de Saint Yves.
il y a , dit on ^ un clo9 dît de la GouttCfl'On,
Ters CbarentoR ou Sb Maiit.
Les Meflâgers de la naHofïde France vov*
Mm» 'f> ^^ marquer leur deTOfltîon envers S; Char»
^1 Umîu lemagne obtinrent en X479: la permiffion d'éta*
iHd. 7 iirlir I Saint Yves une Confrérie fbus le nom
^ir, 1515. de cet Empereur. De là vînt que 1* Autel de
S. Tneal prit anffi le nom de & Charlemar
gne. Le premier Préfident du. Parlement Pîer«
re Lizet , obtint une permiffion d'une antre
*i54o *^'' e^ecc. On iui'accôrda en if40, â canfe qu'il
• logeott proche Saint Yves , que le S. Sacre-
ment (êroit confepvsé dans cette Chapelle » mais
pendant & vie fonlemeot..
. C O LL E GE S.
"On ne côinptd aujourd'hui fiir.laf:Paroifl«
de Saint Benok que quatre Collèges, parce
que plufieurs de ceu» qui y- étoient ont été
détruits.
.LE COLLEGE DE SOREONNE eft le
eus ancien &. Iq plus célèbre. de tous.. M*
igaoiol avoir trouvé quelques prieuves. que le
premier fpndarteur de ce Collc^^eft Robert
•: ^ de Douai Chanoine de. Senlis, IMedecio do
* Marguerite feisune^de: S* Louis : mais Tes rai«>
ibns ont été doâement refutées par M. TAd*
vocat Bibliothequaire de cette Maifon dans
Mercnre de ^^ Journal péfiodtque» De Ibste qu'il en laui
France Oc* revenir à* Robert dk de Sorbon ou de Sor*
$okh. ij^v bonne. Son nom varié dans les difiëreas aâes <
êc monumens de. Ton fiéde* Les uns. ont de \
Sotiomo i d'autres ds Sorbonia , & d'autres det
^furbonAt
SUR LE TERRIT DB S. BCKOIT. 1}P
Seurbona : Mais les plus anciens qui (ont écrits 125^
du virant de Robert, mettent de Sorbonio^ te
en Vnnqols deSorbone, On a agité, fi Robert
tiroit feii no m , de Sorbon au diocèlè de Reims
proche Retel , qui naturellement auroit d&
erre rendu pat Sorbonum* C'eft ce que le plus
grand nombre croit. D'autres comme M. Pi*
ganîol penfênt qu'il étoit né i Sorbonne vil*
laee du Diocéfe de Sans: quais ce village qui
eff furla rivière d*Ionne à quatre lieues au«
deflbus de Sens . eft appelle dans les anciens
Fouillez de Strbmtit , & on le nomme encore
à préfent en François Serbonnes.
Au refie les raifons que j'ai oiii dire au
Doreur qui a réfuté la prétention de M. Pi«
^niol , m*ont perfuadé que Robert avoit tiré
ion nom de Sorbon au Diocéfe de Reims que
les cartes géographiques appellent Sorbone.
M. Piganîol s'eft auifi laiflé induire en er«
reur par du Breul , lorsqu'il a fait mention d*uii
nommé Pierre de Ponilane » duquel S« Louis
auroit acheté une partie de ce qu*il donna pour
la fondation. En recourant aux aâes orignaux,
)'ai trouvé i*. que l'aâe de donation n'eft pas
comme il le die de Tan iif o , mais de la f ^.
2». Que le nom de Ponilane a été mal lu ;
o*eft Potnt-rafne , ou Poin^l'ane, famille alors
très-connue dans Paris , & que les titres même
de Sorbonne écries dan6 ces temps-là iif6 6c
12579 tradu ifènt en latin par Fwigens'Afinum*
C'étoit un fobriquet tel qu*on en donna alors
plufîeurs pour diftinguer les famille. J'ai déjà Ci-cfeflui
parlé d'un Guillaume Point raTne ï l'article P^g- 93»
de Saint Eufiaçhe au fujet d'une Chapelle»
On eft furpris comment un Collège tel que '
la SorbonneapûfèdéterndineràchoifirS. Ur«
fuie & Tes compagnes pour les Patrones de Ton
£gli(e , & l'on ne voit aucun rapport de ces
Saintes avec un corps de Doâeurs en Theolo"»
Xom, L X
, 140 Eglises 9 Chapelles bt Collèges
T. V*p» gîe. M. Pigantol afliire en avoir oiix dire des'
^°^' raifons , mais elles ne l'ont point fatisfait,
parce qu'on ne lui a pas tout dit , j'ai même
remarqué qu'on l'a trompé fur l'année de la
Dédicacede la Chapelle. Il fuppofe que ce (\xp
dès le temps de Robert qu'on avoit fait le
choix de S. Urfule ; ce qui n'efi point prouvé.
On ignore fous quel titre fut la première Cha-
Vfcr, Sfrb, pelle. Le Necrologe de Sorbone qui eft an-
21 o^.C7 24 cien nous apprend feulement qu'au mois de
<f«f^ Mai i)t6 on avoit commence à bâtir une
Chapelle, qu'en 1 541 Maître Hugues d'Aa-*
xerre donna deux cent livres pour la couti-
ntiation de l'ouvrage, & qu'en 1347 laDé*
dicace en fut faite le zi Odobre par Frère
François de Plaifance Evéque de Tibériade
^u nom du Cardinal Ânnibald, enThonneu^
de la Sainte Vierge & des compagnes de
S. Urfule , à caufe qu'il y avoit des reliques
de ces Saintes au dedans de l'Autel de S«
Emerentienne. Ainfi ce n'eâ point en 1 192,
comme M. Piganiol Taflure » que cette Dé-
dicac9*avoit été ^ite ; auffi-bienle ii Odo-
bre tomba-t'il cette année-là au Lundi , an lieu
qu'en 1 347 ce jour étoit tombé au Dimanche ^
jour auquel on trouve dans cet endroit du Ne^
crologe dequoi faire juger que h première
Chapelle duColIegede Sorbone avoit été fous
le titre de la Sainte Vierge » & qu'on n'y
ajouta à celle de la (èconde le titre des compa-
gnes de S. Urfule , qu'à caufe qu*ony poflêdoic
' alors de leurs reliques » que quelques Doc-
teurs du pays de Cologne » ainfi que Gode-
froy des Fontaines qui en étoit , avoient pu
apporter fur la fin. du XIII fiéde. Ce Doc-
teur ne oDourut qu'en 1304* Les reliques de
ces' Saintes font depuis plufieurs fiédes du
nombre de celles qu'il a été le plus facile
d'obtenir, v&leur prodigieufe quantité , s'il B*y
suit IB TÉRKIT^ DE S. BiNOtT* t^t
a pas eu erreur dans le chiffre ; car on lit par
exemple a la fin du dixième livre de la Chro-
nique de TAbbaye de Saint Tron compofëe
au XII fiécle , que dans un Autel de cette
Abbaye il fur knis de reliquHs Undechn Virginum.
Le nombre de mille ne s*y trouve pas. Les
onze mille Vierges n*ont donc été Patrones
de la Chapelle de Sorbonne qu'en fécond ,
par laraifon feule que Ton pofledoit de leurs
reliques : & il eft à croire que fî on y en avoir
poiTedé de notables de quelqu'un des Saints
Pères de rEglife Latine ou Grecque , elles
euâènt fait donner fon' nom à cette Chapelle.
Enfin pour marque que le choix du nom de
S. Urfttle 8t Ces Compagnes, n'étoitdû qu'à
la feule circonftance de leurs reliques ; c'eft
que le 2X Oâobre jour à la vérité du martyre
de ces Saintes félon une pieufe croyance^c'étoit
Toffice de ranniverfaire de la Dédicace de
TEglifê que l'on célébroitdansla Chapelle de
Sprbonne, S: c*étoit fur cette folemnité de
Dédicace qu'il y avoît Sermon. Ces Sermons
que Ton quafifioît de Conférences n'avoient
été foits jufqu'en 1451 qu'aux jours de Noël , ^'**- ''»''•»'•
Pentecôte, Euchariftîe , Aflbmptîon & Touf- ^'/^l' f':'
faînt ; les Doâeurs conclurent le to Mars de a. '
cette année a<ioi /fitr 4/m tret CoUaiionts ;
fcilicei in FeftQ Dedicationis Capella OolUgii ,
^ua celihramr in Fefto imdtcim nullium Vif"
ginum , in IFeflo Purificationii B.M.&in Pejîo
jîfcenfiomr. Le nombre des jours de ces Ser«
mons étoit bien augmenté cinq ans après:
On trouve qu'il y en eut dix-huit en 1457»
êc aucun ne fut pour S. Urfiile ni pour fes
Compagnes. Suivant Tordre du Calendrier,
les {ours furent, ceux de S. Jean Baptifte,
S. Pierre & S.Paul , S. Magdelene, l'Af-
ibmption , la Dédicace de la Chapelle , la
Touflàxm , fi j'avois pu fjavoir depuis quet
Xij
împfon a commencé à fMbftJtucr le ttenlf
Paneaytîque de S. Urfule aM Sçripon raoraj
fur la Dédicace , je Taurois marqué ici. Corn-
me la nouvelle Eglife bâtie en même, tcmp^
que la maifon p^r le Cardinal de Richelieu,
ne paroît point avoir encore été dediee , les
reliques de S. ^uphcmie célèbre Martyre de
Calcédoine , que les Doreurs ont reçu 1 an
i<jo^j pourroient fervir d'occafion a donner
tin nouveau tiirp ^ cette Eglife » ^« nriêmç
flue celles des Compagnes de S. Urfule en
avoîent fervi en 1347. Laclpcbcdelaroemc
Eglife eft remarquable en pe qu'elle fe tau
cnt/sndre par tput Patî^ en temps dç palme ;
& ceux que M. Piganiol pîte cpmmp cro)tant
qu'elle a fervi au fignal du maffacrç de U
S.Parthelcroi en | Ç71 ne iperiteroient pas qu\)ij
les réfutai fcricufemcnt , fi elle navoit été
fondue que fpps le Cardinal de Richelieu ;
iQais elle eft furemcnt de l'an i js? » «^ 1*
On lit dcf- plus ancienne des cloches de Pans. /
fus?fi Jv.r.r ^ Lp Corps de Ij^ Faculté dç Tbçologxe de ;
xf-rr,; Paris ne f^it plps cbaqup annpe qu une feu q
j^ççciyiii. prpceffion , qui eft le jou^r de rOftavedcU
Fête-Dieu à fi< hcUrts du matin. Cçft en
vertu d'une fondation faî^e le i Juin isaj
par Matthieu Qamier. C'éioit auffi proccft
fionnellemcnt que ftevoîcnt aller les Doreurs ,
depuis la Sorbonne jufqu au Collège de iHa-
yarre le 1 1 Novembre pour la fplen^nité quç
René Benoît Dodcur C^r^ de Çaint Euftacho
y avoît établi ce jour-là enj'bonnçur de foq
§aint Patron,
Je finirai pcs remaroîies en rapportant un
ufage vr^mcnt digne du fiéclc de Louis XI,
Du Cange & les Cpntinu^teurs de fon Glofr
faire ont indiqué au mot m^uf tout pe qu'ils
ont trouvé dans l'Hîfloire de rUniveifité p^
aiUpurs lui 1^ Bejauncs ^ c'cM-<lîrÇ f^^ l?»
StJR fcfe VfeRlttT. 6à S. BE*ÏOlt. Ui
Etudiant nouveaux yenus ; maïs ils n'ont pas
donriu ce trzh'àyi Les clafTèS de Théologie
avoîent coiflme les autres leurs Bejannesi
doht rinténdance étoit conlnfîle i un pafti-
culîer qu'on apt>elIoît le Chapelain Abbé de^
Bejaunes. Il deVoic s'acquitte^ de deux fonc'
tiens le jour des Innoceiis. Devant le diner,
monté fur un ine il devoit mener les BcysLii*
fies par h rue : & Taprès-diné , il étoît tenu
de faire fur eux une afperfion d'eau. Il n'eft
pas marqué que ce dût être de Teau bénite i
iii de qu'elle manière kfkifolî l'afperfion,
C'étoft peut-être dans l'origine comme à Seo^
cù le Chanoine le dernier re^u deroit rece-
voir (ûr ion corps une certaine quantité de
féaux d*eau. Quoiqu'il éh foit » l'Abbé dzs Be-
jaunes en Théologie , ayant manqué l'an 1476
à fbn devoir de Taprès-midi , fut mulôé de huit
fols pari(is. Voici la teneur de la Sentence*
Condemnatut fuit in era/lino IrniocttttUm Cafpel-'
lanut Ahhas Bijantiùtum ad odo foMos fâti*
JUnJtt , eo quod non erplevijftt officinm fttum
die Innocfntum foft frandium irt mundationtm
Bejannorum fer ajperjionem aquœ ut morit eft ^
quaHquam folcmnùer incœfîjjèt exercére fuum
Offlcium ante frandium in ductndo Bejannos fer
vicum jufer ajinum»
Ceux qui foubaiteroienc avoir une plus
ample connoiflance do ce Collège en unt que
Maifbn & Société » peuvent recourir au nou-
veau Diâionnaire portatif publié en 1751
par M. i' A^é l'Advocat qui en eft Biblio-
f héquaire ; au mot Sorbonnt*
LES COLLEGES DE CALVY & de9
DIX-HUIT ont exifié fur le terrain qu'occupe
la Sorbonne : Le premier étoit à la place de
l'Eglife.
LE COLLEGE DE CLUNI en entier. U
fut fondé en 1 2 6<y pour l'Ordre 'de ce nom.
X iij
t44 Eelisbs 9 Chapelles bt CoiIb^
LE COLLEGE DE D AIN VILLE, fondf
en i|8o entre la rue des Cordeliérs & la ne
Pierre Sarrazîn. S. Vafi & 5. Ehy foirons.
LE COLLEGE DE LISIEUX établi dam
la rue S.Etienne des Grez X4.i4« & qui a
une fecoode encrée par la me S. Jacques.
LE COLLEGE DE CLERMONT ou des
Jefuices, éubli rue S. Jacques après le mi-
Ueu du XVI fiécle.
U y a aufli eu dans la me du Clos Bro*-
nean dite maintenant de S. Jean de Beauvais ,
fur les limites des Paroiflies ^e S. Benoit & de
S. Etienne à la gauche en defcendant , un
Collège appelle Le Collée de Tonnerre: cela
Tâb. £f* ft prouve par l'aâe d'amortiâèmenc que TETe-
fM. que de Paris donna en i ^06 pour la patt qu'il
avoit dans le terrain où il étoit fîtué ; Richard
de Tonnerre Abbé de S. Jean en Vallée , alors
au Faubourg de Chartres; en étoît le Fonda-
teur. Trois ou quatre Chanoines Regulieii de
cette Abbaye , comparurent comme compo-
iànc ce Collège. U aboutiffojt par dernière i
rH6tel deS. JeanderHépitaUditaujottcd'lMit
S. Jean de Latrao«
Cet. fiT Paiu s Jac<^. du Haut-^as t4f
EGLISE ET PAROISSE
DE SAINT JACQUES
DU HA U T-P AS y
Dimttnbrement de la Paroiffe de
Saint Benoit.
DAos tontle vaile champ <|ai a^oit formé
le Tombifoire de Pm « il n^ a voit en*
core hors les murs de la Ville ou'un &11I Cou-
vent confirait avec le Prieure de Notre-Da-
me def Champs , (cavoir le Couvent des
Chartreux > lorr<|ue iQva le règne de Philippe
le Bd , les Hofpitaliers du Haut-pas proche
de Luqaes en Italie commencèrent â paroltre
fi on en croit du Brenl. Perfonne jufqu*icf
n'a p& rien découvrir fur leur arrivée & leur
fondation i Paris: On n*en (^aic point l'an-
née ; & i peine connoiflbit-on leur feglé. ^..
Le P. Helyot n'en a rien dit: Mais un cahier Oiil Rchg.
écrit vers la fin du XIII liécle , & qui vient t* x p. z%i\
de leur Maiibn du Bourg Notre-Dame des
Champs , m'en a appris quelques cîrconflan-
ces, non pas de l'Ordre tel qu'il Tut dans (on
origine au XII fiécle, lorfque les Frères
étoient en Italie de (Impies artifans fabrica-
tenrs de ponts de bois pour la commodité àes
pèlerins ; mais de l'Ordre réduit à donner THof-
pitaKté aux pèlerins des (âints lieux , & fur-
tout de S. Jacques , dont il prit le nom comme
il avoir eu celui du Haut-pas , à caufe d'un
endroit profond de la rivière d' Arno en Italie ^*^* w*»»-
idont le pa(fage étoît dangereux. Galligus Gar- ^^^JL^^^'
àicn de cette Maifon de Haut-pas en Italie rc- pZ.
X iil)
t.j'i Egl. vt Par. S. Jacq. 0U Haut^pa9
digea de nouveaux Statuts qu'il fit ^pprou-'
Ter par le Pape Grégoire IX en X24a Dans
rnn des premiers articles il vouloic qu'ils ne
quétaflênt plus que pour avoir du pain & des
hdbits , lesquels il ordonna être trcs-grofCers
pour ces Religieux ,.. parce qu'ils éroient faits
pour n'être qu'avec des Pattvr«.s » mais qu'à
TEglife ils fuilênt propres. Il y parle, de Prê-
tres , Diacre & Soùdiacre , de la feule reci-
tation des Heures de la Vierge. Il qualifie
leurs habits fannos ijemhrunos & galabmnot
aefuftama & f elles Jilveflret , ce qui ne paroit
pas s'accorder aye« ceux qui ont cru que leur
liabit étoît tout blanc. Il ne leur défendoîtla
viandç que depuis la Septuagefime jufqu'â
Pâques, il fiarua qu'ils euifent tin T fur leurs
chappes ou cap^ces, ou fur leurs matiteaux
devant la poitrine Signum Vtm^ Qu'ils lo«
geaffent les pauvres malades , hommes» fem-
•mes & enfans , & leurs donnaient les Sacre-
mens & la fepulture. Le Statut qui m'a para
le plus digne d'attention eft celui-ci. NuUhs
requiraf in Hoffitali fieri Miles ^ nififuerit H
fermijfum antequam redferes habitum^ fi fun$
fila Nobilîum : & cum v€nien$ ad a$atem »
juftc volumati Mûgifiti vel Praceftorii. Par
là il paroit qu'alors ceux qui vouloient deve«
nir Chevaliers quittoient l'Ordre* Âinli les
prétendus. (narteaux ,,ou per^oirs que le P«
,Heiyot a crû voir fur leurs habits, n'étoient
autre chofe que le Tau , '& ces Religieux
n'étoient point Chevaliers par leur profef*
fion , du moins originairement* Quoique le
Pape Pie II. eût fupprimé cet Ordre en 1459»
il ne ceifa point pour cela en France. La mai*
Ton de Paris continua même d'avoir des dé-
pendances, aux Diocéfes dcTroyes & deMeaux.
J*ai déjà dit qu'on ne f^ait pas au v^ai en
quelle année ces Religieux arrivèrent 4 Paris»
1>KMEMBRCM. DB CELLE DE S. BeK.' 147
Le feui titre d*où Von peut induire qu'ils ]r
vinrent dès le temps de S. Louis , eA celui
qui fait mention du legs qu'un Bourgeois de
Paris avoir fait récemment Magijlro &, Era» Tâh. s»Ur»
trihut Hoffitdîis S. Jaeobi de Alto Pajfu d*unc ^ ^^* t- «»
maifon fitucc verfus EceUfiam S. Andréa de ^^^^/ ^^'
Ars. Cet aâe eft de Tan i i^o au mois d'Avril ''*
pardevant TOffictal de Paris* Mais on pour-*
roit penfer que c'eft à la Maifon du Chef-lictf
d'Italie que oe legs autoit été fait.
Ce que Ton trouve de plus ancien & d'in-
contefiable touchant la Maifon de Paris , font
des lettres de proteôion qu'elle obtint du Roy
Charles le Bti en 132t. On lit auffi qu'en '
13 5 f Philippe de Valois avoit amorti les fisc
arpens de vigne de fon clos, qu'ils avoient Sauvai T. 2^
acheté pour s'établir. D'où l'on conclut qu'ilr p* 3^
n'avoient encore alorsni Couvent ni Chapelle. ExAiHtgn
Comme ces Religieux s'étoient établis dans le
Clos du Roy , & que dans la moitié qu'ils ett ^^' ^f'
occopoient, étoient comprîTes des vignes dont
la dixnie , vu l'incertitude des limites dés Pa-
roiiibs , appartenott à l'Evéque de Paris, An-'
toine Maître do nouvel Hôpital traitta avec
Foulque de Chanac Evéqueen 1348) & pro-
mit de lui payer chaque année une queiie de
vin pour fon droit.
Deux ans après leur Chapelle fut bénite
de ^diée avec fon Cimetière par Frère Jean
Evêque de Dragonare le jour dtS. Barfhe- Tdb.Epi
lemi avec la permiffion des Vicaires Généraux
d'Aodoin Evéque de Paris, qui la defififnent
en ces termes; Capellam Hoj^aiit S* Jaeobi
de Alto faffit in loco qui diei$ur Claufu9*R^;ie
frove Noftrâm Donùnmn de Camfit. Cette Cha-
pelle ayant été rebâtie plus grande au corn*
meaceoient du feiziémè fîécle , François Pon* Du Breul.
cher Evéque de Paris en fit la Dédicace en
i5ipfous le titre de S. Raphaël Archange,- chaft.Mart.
& de S» Jacques le Majeur. univ. p. si4>
%4S Ect.'BTpAiiéS. Jacq. duHaitt-^as
L'Ordre des Hofpitaliers du Uaot-pas fonr«
nit à Paris dès les commeticemens qu'il y fut
établi un fujec qui fe rendît recommen^blé
à la Cour de Philippe de Valois » par les tra«
duôions qu*il fit de latin en François de quel-»
. . ques ouvrages que l'on regardoit en ce tenipt«
là comme fort bons. C'en Jean de Vigoay qui
traduifit la Légende dorée de Jacquet de Vo^
94^giney par l'ordre de Jeanne de Bourgogne
Reine de France , & le miroir Hiftonal de
Vincent de Beauyais , qu'il dédia au Duc de
Bourbon. Il con^pofa aufli un liyre intitulé
U Mofalité du jeu des Eeheis.
K«j« Offic, On connoit quelques Commendeurs de cet
^^' Hôpital depuis le règne de Charles VI. IHerre
Johannis de Piftoïe en 1 3 8 y. Raoul de Divers
de Luques ayant le titre de Commandeur Gé«
néral de cette Maifon & autres de France y
dem^roit en 1408 atec cinq Religieux. Re-
gnaud Coré en I4$7< Richard Manneffier en
I471» Antoine Canu en 1 519 & i si6. Julien
du Four ehi53o&Xf5o* Bernard de Ruthie
en ISS4' Anfelme de Traillocen 15^0. Ma*
thurin Plumier en 1569. EnfuitePkrredela
BefTée. Enfin cette Commeoderie.a été unie
à l'Evéché de Paris vers ce temps-là.
Cette Maifon Hofpicaliere comptoir parmi
téA.$,]éi€. fts iniignes Bienfeâeurs un Thibaud de San-
çerre Archidiacre de Bourges» qui fut pen-
dant quelquei mois Evéque de Tournai en
13349 & Jûsin de Mannay Archidiacre de
Laon en ifijt* Elle avoit encore alors aflcz
de revenu pour Te (bntentr : mais elle man-
qua de fujets fous Hrari III. Il y eut même
en I f f4 le 1 1 Novembre un Arrêt du Confëtl
d'Etat 9 qui deftina cet Hdpital pour les fol-
dats bleflêz au (êrvice du'Roy. Lesperfbnnes
que le Roy. commit à la régie y firent en
M^i acquitter les JVIefles & Offices par des
DEMtMBKBM. DS CEtLE M S. BbN* t^$l
Prêtres feculiers , avec le» autres charges »
dont lune étolt de faire texpeSéttion & n*
verenee à la Ftjie-Dieu aux Procédons de Sain(
Benok & de Saint Hippolyte.
£n 1^66 la Chapelle de S. Jacques fut érn
sée ep Eglife fuccur&le des Paroifles de Sainf
Senoit , Saint Medard & Saint Hippolyte pou^
les h^bitans au Fauxbour^ de Notre-Dame de|
Chaœps fic.de Saint Jacques» qui cependant
aux grandes Fêtes dévoient (e rendre à Icuf
ParoUTe : outre cela chacun de c^s habitans
détachés devoit reconnokre & Paroifle parle
payement d'une rente proportionnée au nooi*
bre des ménages démembrés.
. La difficulté dp double Office Divin tant
piOiir laÇommenderie. que pour les habitans,
caufa quelques troubles , qui ayant augmenté
à l'arrivée des Bénédiâins de l'Abbaye de
Saint Magloireque la Reine 3^ fit placer après
k cefEon qu'ils lui avoient £iite ae leur Mo*
çafiere de la rue S. Denis , engagèrent à
prendre le parti de confbuirie une autre Cha*
fféUe dent le voifinage pour continuera Cctvii
de fucoHtAle aux trois Paroifles.
U Ait auffi arrêté que les Benediâins venujs
de Saint Magloire exerctroiem à Saint Jacques
rholpttaUtét coaoMiie on avoit fiût auparavant:
mais cela rofla fans eflèt. La Chapelle ou l'£«
glilè fervit feulement â conferverlesreliqufBa
que les Religieux y apportèrent en graildnom-
bre de leur Abbaye, U plupart des Saints de ^^'Cdfitli,
Bretagne , comme de S, Magloire» S. SamTon» ^^. *
S. Malo , S. Lottthiern , &o.
L'Eglire de Saint Jacques avant été bâtie
aux fir^is des Habitans , fe trouva achevée en
1584. Chriflophe de Cheibntaines , Arcbe« ^^* ^f*
véque de Cefàrée, fut commis le z Mai pour
en fiiire la bénédiâion & celle des autels, à iiid.tfeh.
l'un defqucU fut érigée en.i^x; la Confrérie
^J ce Ste Julienne. Mais cette Eglîfc étant deve-
nue trop petite pour lé rïonfbre des HafbiranSi
on comtnença en /630 i bitîr en ù place celle
que l'on voie à préfènt , donc on plaça la por-»
te du côté de la rue à Torient : comme avoiene
fait les Peret de l'Oratoire dont je vais parler ,
qui avoienttranfporté l'autel à l'occident de la
leur de Saint Magloke, Se mis la porté â l'p«
rient contre Tulâge eonSmûrt. Le Chapitre de
Saint Benoit nomme à la Cure de Saint Jac-
ques (qui fut auffi érigée alors) alternative-'
ment avec le Curé de Saint Hippolyte; & il y
vient chanter la Meffe le premier Mai jour de
Fti. £f. la Fête patronale* La Dédicace n'a été faite
qu'au mois de Mai 168 f par i'Evéque de Cou-
tances , qui y mît des reliques àts Gompaf-r
gnons de S. Maurice.
Henri de Gondt, Cardinal de Retz, Eve-*'
que de Paris, voyant le nombre des Religtcait
de S. Magloire fort diminué, conçut le deflèin
de mettre i leurplace ï cette ancienne Eglife
àts Hofpitafiers de Saint. Jacques du Haut-
pas le» Perâs de l'Oratoire , ft d'y établir un
Séminaire dont ils auroient la direâion. Les
Lettrés patentes pour funion de hi menft ca-
titttlaire ou conventuelle à ce Séminaire après
) décès àt% ReligieuK , forent obtenues au
* mois de Juillet 16 18. Ces Religieux étoient
encore alors au nombre d'onze , dont Jean
BâlHn Dodeur en Théologie étoit te Prieur ;
Té&^ £p* ^ ** Abbaye éyant été réunie i l'Archevêché*
^* dès 1^64, ainfi que j*ai dit ailleurs ) le P«
Guillaume Gibieuf, à la tête de fes Confrères
de l'Oratoire,' traita avec eux le 7 Mars 1 6ao.
Les Benediôins de S. Magloire abandonnèrent
à ces Pères le maniement des affaires, ihoyen*
nant que les onze Religieux auroient leur vie
. durant 414 livres chacun, & jouiroient de la
Prébende de Notre-Dame de Paris afibâée à
MS^CMBRBM. ]>B CStLB DB S. Bill.' % f i
leur meoÂ. Le dernier Religieux de Saint Ma- /
gloire , nommé Dom le Royer, mourut en Mart.ChaC-
J669. teUia.p.115.
L'étendue de cette Paroifle ne peut pat être
facilement defignée du c^té ie la campagne s
m par conféquent Ces limites a?ec Saint Hîp-
polyte ; mais on peut faire obfèrrer que du
côte de^Ia Ville fon ter/itôire eft lifpitrophe
avec S. Severin vers les Chartreux » puis avec
Saipt CoTme^ avec S^int Beo/pit cpamencaoc
après la Porte Sain.t Jac(|ues à la ^ne S, Do*
ninique qu*il a toute entière.
On compte dix Couvents ou Communaméf
Gxj[ la ParoijQfe de Saint Jacques du Haut-pas,
LES CARAljELlTES établies en 1^04»
da.Qs l'ancien Prieuré de l4otre - paqte dey
Champs.
LE^ URSUUNES* cjtablies en Un dan$
la grande rue du Faiuboiirg.
LES CAPUCINS, en 1^13 « même rue,
LES BENEDJCTINES du Val-^c-graçe,
çni6xi y même r,ue.
LES FEUILLANTINES ,ïézu même rue;
LES RELIGIEUSES de la Vifitatioo, i^i6, Xeg.£f;
oiémerue. Illeuraété permis en 1664 16 Aoû(
d'êxpofer une relique de Ste Euphrofyne venue
de ^oyaMIeu pr^$ Compiegne, & une de St9
Marthe yentje de Jarafcon^
LES RELIGIEUSES CISTERCIENNES
du Port-Royal , en 1 ^^6, rue de I^ Bourbe*
L'INSTITUTION , M4ifi>n des Pretrca
4e rOratoire , en i6fo. On y cpnferve Tinf-
pription Romaine dont fl eft p^rlé dans Sau«
v^l » 6c dans le /ournal de VerdMn Sepfeoibri»
. LES FEU^LANS .établis vers 1660 »
fpc d'Enfer,
;j,ES BENEDICTINS ANGLOIS, ea
J^<74 f grande ruç du faubourg.
ift EcLifX SÀtKt MsiHr»'
DE L'EGLISE
DE SAINT MERRI,
Collégiale & Paroiffe ,
£c de celle du SsruicRB autre Col-
légiale bâcle fur Ton territoire*
CEtte EgUle a commencé par une Cha-
pelle du titre de S. Pierre , qui fabfiftou
dans le VII fiécle au faubourg de Paris , fur
an endroit qui faifoit vraifêmblablemeat par-
tie du territoire de VEgllCe de Saint Geryaîsy
Vu qu'il n'y avoir point alors d'autre Eglife
qui en f&t plus Yoifine. Cette Chapelle eft
. connue dès ce tems-lâ par la vie de S. Mery.
On y Ut qù*étant arrive â Paris avec Frodul-
fe ou Frou Ton difciple , qu*tl avoit amené
cl*Antuh» sis logèrent dans une cellule proche
cet Oratoire de S. pierre; que Saint Merry
après y être reflé près de trois ans, y mourut
comblé de mérites le 19 Août , & fut inhumé
dans cette Chapelle. On place fz mort envi-
ron l'an 700 de J. C. 8c non pas^ vers 774»
comme îllfc lie dans un des Mémoires de TA-
Tom. XV. cadémie des Belles-Lettres. Ufuard qui com-
^•^•^ pofâ â Paris un Martyrologe fous le règne de
Charles le Chauve , y iniera ce Saint avec la
qualité de Prêtre* uns dire qu'il avoit été
Abbé i Autun* Comme ce Martyrologe fut
lu dès-lors dans les Chapitres ^ c*eft une preu-
ve que Saint Merry avoit déjà un culte pu-
blic. En 8 S4» quelques ^nnéiK.après la piu>li-
catioh de ce Martyrologe, un Prêtre nonmié
Jheodelberc qui écoit attaché au (èrvice de la
ET C1X.LE$ DB SOM TERUlTOtU. %Sf
Chaf^elle de S. Pierre , trouva qu*il ne con-
yenoit pas que le corps de Saint Merry f&t pla«
ce proche la muraille. Lui ayant defiioé un
lieu plus honorable , il pria Goflen £véque
de Paris « de faire la trandatrôn du corps ou du
tombeau ; ce que TEvéque lui promit : mais
les afiEàires de l'Etat ne lui ayant pas permis
iy être le jour convenu » qui étoit celui de
l'anniverfaire de la mort du Saint , il y envoya
' fés Arcbidiaaes , qui firent la cérémonie en
préfence du Clergé féculier ,' des Moines de
Paris 8c des environs, & de tout le peuple. Au
refte , il ne paroit pas que Ton corps fût mis
alors dans un châlTe : ce ne fut qu'une tranfla^-
tion du tombeau, lequel fut mis» comme le
dît THiftorien , dans un liea plus décent & .**^^ î.?
plusà ponée du Clergé. ^*i- ^ ^
Cette Tranflation eft ap^remment ce qui
engagea un Comte nomme Ada|ard » & un
Vaflal nommé Abbon * à faire préfent à TE- ^^^ ^y^
giifè de Saint Pierre , où repofbit Saint Merry , r. 7. Difx^
de quelques biens que les titres appellent Ma^
nufrrmas ; on ne peut pas reculer ces donations
plus tard que Tannée de la Tranflation , qui eft
884 , puisqu'elles furent confirmées par le Roi
Carloman qui étoit mort avant l'an 88/. Eu*
des qui commença à régner trois ou quatre
ans après I donna auffi fa confirmation par un
diplôme particulier. C'cft ce qui eft déclaré
dans un autre diplôme accordé par Louis d'Où*
tremer l'an 936 à la requête du Comte Hu-
Sues , de Gautier Evéque de Paris, & de Teu-
on Vicomte, par lequel ce Prince agrée que
les biens provenans d'Adalard Bc d'Abbon
foient tenus par tels & tels au profit de rEglifb
de Saint Pierre & de Saint Merry» Ces biens
étoient la petite Abbaye de Lioas, d'où dépen-
doient vingt petits mans, & d'autres biens à
Viviers qui cfi proche Orcé , &c«
154 Eglisb Sazmt Merhx;
Il me paroit que c'eâ de l'époque de cesdcK
nations Qu'il faut prendre l'originedu Clergé de
TEglife de Saint Merry > qui depuis devint une
Collégiale : & que c'eft aufli du ménse tems
qu'il raut compter la fondation de la première
Églife qui fut conftruite en l'honneur de Saint
Merry conjointement avec Saint Pierre. On
eft certain que la translation du Saint & la do-
tation de FEglife où il repo(bit furent faites
dans le tems qu'Eudes » fils de Robert le Fort ,
' étoit Comte de Paris en 884 , & (]ue le Fon-
dateur du premier édifice s'appelloitOdo» putC^
que dans le tombeau de pierre que l'on décou-
vrit en démolilTant l'ancienne Eglife du tems de
François I, on trouva avec le corps d'un guerrier
qui avoit aus jambes des botines de cuir doré »
cette inscription : Hie jace$ vir bona memoria
Odo FaleonafiusfundaiorhujusEeeUjM» On peut
donc en conclure que cet Odo eu ce fameux
U660 de guerrier de Paris, lequel avec Goflefroi autre
Chjid. péirif. guerrier défendit fi vîgoureufement la ville
^» X- contre les Normans en ran.8B^, (bus les or-
DuchêneT. dres du Comte Eudes qui devint Roi deux ans
2 p. 5 1^^ après. Du moins jufqu'ici on n'a pu trouver
dans aucun autre monument un Odo Falcona"
fUits II fe peut faire que ce fiirnom de BaUo-
naritit lui fut venu de. ce que le Comte Eudes
l'auroit fait fon Fauconîer lorfqu'il fe vit élevé
à la Royauté > ou de ce que pour repoufler les
Normans , il fe feroit fcrvi de l'efpece de lance
qu'on appelloit faUo , parce qu'elle étoic rer
courbée.
Il efi aufii très-confiant, par un- état dreflé
touchant le territoire aue potiédoit à Paris l'Ab-
baye de Saint Pierre des Fofiez , duquel l'Ecri-
ture ne peut être plus tard que du X fiécle,
que Saint Merry étoit alors l'une des .Eglifes
qui y avoit pareillement un certain terrain »
puifque ce terrain qualifié Tirra S. Mederuî y
ET CEttÊS DE SON TERKITOIRE. Z^J
eft fbuvent délîgf>é comme confinant avec ce- ^ Diflèit Air
loi de cette Abbaye. J'ai publié ce fragment ^!^»^- **« P*-
en 174 !• Nous avons outre cela une charte [J^j "^ ^"'
de Louis le Débonnaire, au fujec.des exemp- p. xc?ij.'
ttons fur le territoire de l'Evéque de Paris , oà
I elles font dites commencer à Jatdlo Medmeo Hifi, EccL
I nfywi ad léeum qui vocaiur Tudelia i ce qui ^^^' 7*. x f.
! prouve qu'il y anroit eiillé dès lOrs une Egli- i^7'exparv^
fe de Saint Merry. Rainaud , Evéqne de Paris , '^
appelle du nom de Saint Pierre & Saint Merry
1-autel de ce lieu , qui lui fut demandé vers
" l'an lox s par les Chanoines de. la Cathédrale,
li dit dans (à charte qu'il eft fitué in fubmhio
Farifienfi % que l'Arehidiacre Elîiiard , dans le
' diftrid duquel il eft , a confenti à cette dona-
tion ,v& que le Chapitre de Notre-Dame n'en
jouira, comme aufti de TEglife, qu'après le
décès du Chanoine Herbert; 8c enfin que le
même Chapitre ne fera tenu pour cela â au*
cune redevance qu'au feul droit d'Eulogie. Cet
ade ne fait aucune mention d'étabUifçment de
^ Chanoines en cette Bglîfe* Il ae faut point le
remonter trop haut : mais auffi il feroit contre
la vérité de dire après l'Auteur du Caleidriec
Htftofique de l'Eglife de. Paris, que. cette Cal. Hi/l-
Eglife n'eft devenue Collégiale que depuis le àtVtm 1747
règne de François L P« 3î7«
Plufîeurs *modeniet copiant Saurai , ont
écrit que le Chapitre de Paris envoya à Saint
Merry,. depuis que l'Eglife Jui en appartint,
(èpt Êcclénaftiques ou Chanoines» pour y vi-'
vre fecundwn Cmumes , y faire l'Omce & les
fondions de Curés, à mefureque Taugmen*
tatlon des Habitans dans.Ie voifinage exige»
qu'on y admioifirât les Sacremens : mais on ne-
voit pas d'où Sauvai a tiré ce fait. Quel qu'aie
été le nombre des Prêtres qui deffervoient cet*
le Eglife , il y en eut un , qui , lorsderétablifn
(ancnt.des Prêttet affifians à la Grand* Meile
2f^ Eglisb Saint MCRmi»
des roletnnîtés avec l'Evéque, fut tiré de Saiac
Merry , pour former le nombre de douze
qui reprefentoic celui des Apâtres. Il eft
certain auffi ^u'au moinrdès le XII fiéele cet-
te EgïiCe étoïc devenue Paroiffe , qu'on Tap-
pelloit amplement Sam$ Merry^ 8c que haie
Vrétres en deâèrvoient la Cure par femaine.
Cela eft confiant pour le teœs du règne de
Louis VII 8c pour le coounencement du règne
de Pfailippe-Augufie. Pierre Chantre de !*£«
glifë de Parts» qui rédigea alors nne Somme
des Sacremens , s'exprime ainfi dans cet ou-
Vetf* CdMtûv y f^g^ . jifm quarhur de Eeçlefia 5. Medcrid
tlTcTiptéT^' Ptfr5/îwy!i^ii<eoSoA«*eiS4rerdafe/^pffmenii^
^^mTj.Vi/?. wiHifirmites Parochia^ quït kabeat cmram osi-
Pdvte u c. marumf tttrum ^mlibttinfoUdumi anD^amu
vS2.
CafitûU PariBenfis qui si/ pa^dn^ an Eft^
fus î Mais dans un aâe d'Etienne Doyen &
Hi^ Kecl. j„ Chapitre de Paris de l'an z & 1 9 , ces Prêtres
170» ' ' ' '' ^^^^ marqués n*ayoir été qu'au nombre de fept ,
& ils y [font qualifiés de Chanoines* Par cet
aâe il fut ftatué , pour éviter les inconvénims
de la deflèfte de la Cure par (êoiaine, que l'un
des fept feulement exerceroit toute Tannée les
fonâions CnrialeSy en rendant unecotaine
fomme aux fo autres. Le même titre ne don*
ne point d'autre nom au Chanoine-Curé que
celui deOmotticu* PUhamu% pai'ce qu'il étoic
I^oor le peuple , p ro p/eée. Ce fut à lui que la
plus grande partie de la cire des offrandes fut
adji^gée par le même aâe. C'eft lui (ans douce
qui eft defîgné Tous le nom de Prfdyter 5. Af e-
deriei Parifienfit dans le Catalogue des douze
Cy - âtffm Pré(rss*Cardinaux, Curez ou Prieurs , qui de-
^ ",^' yoient affifter l'Evéque de Paris officiant à
Notre-Dame aux Grandes FéteSk Enmg»
cent ans après on lui donna un Coadjutcttf , à
caufè de l'augmentation desParoimeos) ils
avoient ulternativcmeat leur (cmaine ; ft i
BT CBLLCS DE fOK TB&RITOtltC. 1 if
•meils partageoîementr*euxhc!re, delà, dit-
on , vient que ces deu x Chanoines furent appel-
lés Chefciers Cafi^-eerH : mais ce nom paroit
plutôt avoir été conlàcré anciennement pour ...
ceux qnî avoient foin du chevet ou fànâuai^e VîdéGfo/C
des Eglifes , où toutes fortes d'offrandes étoient Spmîiriu*!*
apponées CafiHariu Je ne nierai point ce-
pendant que le mot cera n*att influé dans leur
dénomination. On voit par le règlement de
1119, que le Chanosne^Curé a voit prefque
foute la cire des offrandes, & qu'il dinribuoii
du luminaire au Clergé après TOffice NoAur-
ne des folemnités de réte, après lefquelles ia
coutume étoic de boire une lexcerce de vin'i
parce que c'étoit i l'entrée de la nuit. L'un de
cet deux Chefciers a étéfupprioié l'an 168; ,
Sat Lettres patentes du mois d'Avril enregi-
Tées en Parlement le % t fuivant. Adrien Rot-
lin confentit à fa fuppreffion % moyennant dou-
ze cens livres que Nicolas Blampignon lui
payeroit chaque année.
Cette digmcé & les fix Canonicats font i la
nomination de ceux d'entre les Chanoines db
Notre-Dame qui font défignés dans la table
des Panitîons.' Jean Filefac & Edme Amvot,
Cheveciers au dernier fiécle , m'ont paru être
les ilèuls qui ayent fait imprimer quelque ou-
▼ra ge. Sous M. Pierre-Jofeph Artaud àâuelle-
mentChevecier-Curé , a été fait un règlement
fiirpluiiettrspoimsimjportans coneernant TOfli-
ce divin de cette Eghfe , dont un article porté
que tesVtcaires & autres Prêtres habitués & £c-
cléfiafiiquesdè laParoiffe peuvent affifler défor-
mais dans lethoeur , & en habit de chœur (em-
biableice'loi des Chanoines, aux Offices des
jours folemnels. Vêpres des Dimatiches : j'o-
mets les autres articles qui contriuuent à faire
célébrer le fervice divin avec plus de dignité.
Ce scgtemem a été autonfé par Arrêt du Par^ >;
2{8 Eglise Saikt Mekki»
lement du 26 Août i74f« Le même Cheveu
cier-Curé ayant palTé une tranfadlon avec les
Chanoines au fujet de Tes droits & prérogati-
ves , l'a faite homologuer au même tribunal le
13 Mars 1748.
M. Piganiol a fait obfer ver après Du Breul,
qu'en l'an 1x73 ^^ Roi Philippe le Hardi fit un
accord avec oe Chapitre * lui confervant ùl
Jufiice» excepté la Haute qu'il (e relèrva»
moyennant quelques rentes & quelques orivi-
leges qu'il lui donna en échange. Il eu fort
parlé de l'Immunité de ce Ch^itre dans^ un
ancien Kegiftre du Parlement* Trois Huiûiers
du Cbâtclet l'ayant enfreinte l'an 1377$ en
arrêtant un homme qu'ils conduilirent au Cha-
jfrg. PdrL jeigt^ le Parlement ordonna que cet homme
^ï • ^^77» fcroit rcmené par ^zà Saint Merry s'ils pou-
voient le ravoir » finon que par le figpe d une
verge ils réintegreroient cette £gli£e dans (bn
Immunité , en préfenee des Députés du Cha*
pitre de Paris & de ceux de Saint Merry « &
en prononçant une formule expreûe pour ,
cela.
L'Eglifê qui fut abbatue (bus le règne de
François I , devoir être le (êcond édifia con-
ftruit depuis la Chapelle de S. Pierre iOÙ Saint
Merry avoir été inhumé; c'étoit danscelle*lâ
que S. Ëdme Archevêque de.Caatorbery » étu-
diaQt i Paris en Théologie vers l'an ixza»
avait affiflé toutes ïts nuits à Matines £iivanc
l'un des auteurs de fa vie : enforte que celui
qui fnbiîfiè aujourd'hui efi le troificme. Sa Dé-
dicace fut faite le 19 Septembre, fuivant Du
Breul. £n y baciflant , on y a pratiqué ou con-
servé vers le milieu du cocé leptentrional une
Chapelle Touterraine, en mémoire de la ccy pte
,0ù le tombeau de Saint Merry avoir, été placé
Uift, iccl. da tems d^s édifices préccdens. jLe Père. Du
péf. T. I. f. jjgjj j»çjt trompe en aflur^mquecctcecfyptç
ET CBLIES DE SON TERRITOIRE, l^f
eft telle qu'elle étoit lorsqu'on y mit le corps
ce Saint. Cela ne peut être vrai tout au plus
qu*à l'égard de la place , qu'on peut croire être
la même. Il (èroit à ibuhaiter qu'on y eût laif"
fé dans un endroit vifible le cercueil de pierre
dtt même Saint, aufli bien que celui d'Odon
faUonarUit > fondateur de la première Bafilir
que à la fin du IX fiêcle , qui avoit été décou-
vert ) ainfi que j'ai dit , lorfqu'on jetca les foit-
demens de l'Eglife d'aujourd'hui fous Fran-
çois I.
L'ouverture IblenmeUe qui a été faite au
commencement du mois de Mars 1753 de t^u*
tes les ohiflès ic reliquaires de cette Eglife,
nous inftruit mienz de tout ce qu'elle poiTede
que ce qu'ont pu en écrire Du Breul , Baillet
& les Botlandiues au %9 Août, 9c même Dom
Mabillon. Cell^ de Saint Merry ayant été ou-
verte , on y a trouvé prefque tous les oflê-
mens qui compofeiit un corps humain , à la re-
ferve de la tête & de quelqu'autre partie. Le
plus ancien titre qu'elle renfermoit étoit un
petit parchemin de trois â quatre pouces en
^uarre^ contenant ces mots d'écriture du XIII
itécle t Cùffut b9a$i M^dertH Ahhatis hîc rfiffi-'
tum mmo DomM M. OC. pBftuâgtfimo frmo
die fataferues dttkno Caiendas M« jj, frrfentibut
Gaufrido Decâno Fàrifienjiy Garmria^ Af^Mdior
no Eeciffia Parijknfit , Gaufirido Cafkerlû^
Johmmede Mwiaeo^ Joi^bo de Coiumbafiu^ &
CUmmte nepau di^i GarwrU ArMdiaeoM Gi-
nonici ^a EccUfia 5. hfederki , Petro de Au*
bé^iHaco Canonico S. Dionyfii de faJfH , Petro d*
Reginaid» MefrUuiarns déia Eeclefia Magiftro
Jdtanne ClerkofradiUi Decani &Nicoiao auth
fahfo^ fans aucun fceau ni fignature. Par Hk
repojitum , il faut entendre que ce fat en une
châife faite alors, cVft'^à^dire en tari. Ce
ji'çttic pas du tombeau gu'ii fut tiré s on n'iau':
%io Eglisb Saint Merrx,'
rott pas choîfi le Vendredi faine pour cela ;
mais il fut feulement craafporté d une cbaf»
ic dans une autre. Son élévation du tombeau
avoit été faite apparemment lorfqu*on eut re-
bâti l'Eglift vers l'an ixooé Comme Ton con-
ooît le jour des tranflations pofterieures de ce
Saint} on ne voie que cette première faite du
tombeau qui ait pu arriver le a Septembre ^
jour auquel Du Sauflày en a marque une; &
mlm!^^* /en efièt, le x Septembre l'an laoi tomba au
^ Dimanche, jour ordinaire de ces cérémonies.
Ce fut le is Mai 1339 que lecorps fut tiré
dt cette féconde chifle pour être mis dans uno
froifîéme, fuivant un autre petit billet cod*
tenu dans la châflè. Ce ne fut qu*en 1476 que
fut finie la belle châffe d'argent doré qui fe voit
aujourd'hui. Des Chanoines de Notre-Dame
s'étant rendus à Saint Merrile Dimanche i^
Janvier » avec Louis Raguier £vêque de
.Troues , ce Prélat tira les reliques du Saint de
la vieille chaflê , & les mit dans la nouvelle,
qui ne fut cependant reconnue que lemerccedi
fuivant, Féce de S. Vincent, auquel jour oe
célèbre encore U mémoire de cette tran flation.
. On a remarqué en 1 7 5 3 que les fémur de Satnc
Merry ont diz-fèpt pouces de longueur } ft les
tibia quatorze & demi.
. Dans un reliquaire de Termeil a été trou*
yée la mâchoire inférieure du même Samt , où
«1 reftefept dents , dont quatre font molaires.
. Dans l'une des vieilles chafles de bois étoit
renfermée uneaffez grande pièce d'éto& rou*
ge prefque comme de la ibie > avec un btUcc
contenant ces mors! HkeficâfiUû SémQiM^*
dtfki in quûfefulmtfui$. Cequia fervi à rc-
eonnoitre un autre, morceau confidérable de
femblabie étoffe trouvée dans la chaûe d*ar^
gent de Saint Mernr, d'autant plus qu'il eft
conforqie â un troinéme morceau de paftilk
BT CSUES DE SON TBR&rfOIRt.^ tel
étoSbt renfermé dans un oriftal au pied de
rOftenfbire du S. Sacrement, où on lit en ca*
raâeres de Tan 1 41 * ( tems de (a confeâion )
cette étiquette : Df ia Chafûble de 5« Merry.
Après la châfle de Saint Merry , ia plus con-
fidérable a paru être celle de S. FrodnUe ( que
Ton appelle S. Froù par contraôion ) quoi^
qu'elle ne fSit que de fimple bois.. Son corps y
avoit été renfermé en 1x71 , le Vendredi (aine
sa Ayril, le même jour qu'on avoit fait la
tranflation de celui de Saint Merry ; & un ftm-
b|able morceau de parchemin, compoCê dam
les mêmes termes & de pareille écriture, ea
feifiiit foi. Mais cette chlflè ayoit apparent
ment efluyé quelques malheurs : car uuoique
le billet marque Corpif SânSi Frodulfi , çfu^
fieurs o0emens n'étoient pas dans leur entier ;
cependant ils paroiflbient fermer en&mble un
corps humsûn. De plus dans deux linges ont
été trouvés des o£kmens de tête & autres à de*,
mi brftlés* Auffi n'a*t11 paru dans le bufie
d'argent du même Saint qu un morceau de cra«.
ne. L'étiquette portoit ces mots en caraâeres
du XIV fiécle : «C'eft le chief de Monfieur
9» Saint Froul Confeâbr. Et (ut ofté de la chÂ(^ ^
asr (e où le corps eft par Nous Adam Boucel Se '
s> Gencien Triftan Mareiglier lais de Saint
9) Merry l'an mil crois cens trente - neuf le
9» vingt jour de Mai, prefents les Cheveciers
9» pour le temps & Renaut le Paonnier. « Ce
que l'ai vu & tenu des reliques de ce Saint dans
la vifite , m'a convaincu que Dom Mabillon a- S^e. îiu
été mal informé, afluram qu'il n'y a à Saint f*^^^^'*^
Merry que le crâne de S. Frou , deux verte- ^* m*^''*
bres & une c6te , & que le refte & trouve dans
une bourgade de Bourgogne; proche laquelle
éft une Chapelle où ce Saint a été inhumé. Je Marmot.
pen(è au edntraîre que fî l'on a à Barjon pro-^ univ. Chai;
che Qrancey au Diocife de Langres le corps, tel. 22 Avril.
lit Eglise Saint Mirui,
'' Bnv, Lin* d*un S* Frodulfe ou Frou» qui, dit-on , y mou-
gon.nov. dd yut, il doit étrc d'un autre FroduJ/e que de ce-
Plufieurs chofès portotent à croire qu*oti
p^ffédoit à Saine Mjsrry des reliques confidé-
râbles de S. Léonard diui pays Limofin. i"* Une
grande châife dite de fon nom, x^ L'antiquité
oe la coutume de^célébrer fa fête atec diilin-
ôion, & celle d*y (aire des offrandes en mé-
moire de ce Saint, dont il eft parlé dans une
charte d'£tienne , Doyen de Paris , du corn-
Hift. Ecd. mencement du XIII fiécle. 3^ La pofîtion de
Par. T, X. p. l'image de ce Saint &r le pic» de TOilenfoire
^7'' d'argent fabriqué en 141^ , où il fait le troi-
fiémé perfonnage du fupport après S, Piçrre &
Alm. Spîr. s^ Merry : enforte qye daijf T Almanach Spiri-
i NoY. ^ç| ji ^ qualifié troiiiéï^e patron de cette
Eglift. Cependant il ne s'efi rien trouvé de lui
dans la châffe de fon nom , & la feule relique
qui en foit à Saint Merry , confîfte en une dent
molaire ^ui eft attachée à une image d'argent
de ce Saint. .
Du Breul met parmi les grandes châfles de
la même Eglife qui furent dépouillées de leur
argenterie pour fubvenir à la dépenfe du bâti-
ment fous François I , une châfle qui conte*
noit le corps de S. Léger. Mais tout ce .qu*on
y a trouvé eopfifte en un ou deux petits tcag-
mens, avec l'éaiteau ancien S.htodegarii^, &
pluiieurs autr^^ .étiquettes fur divers fraginens
& efqutlles d'oflemens en differens paquets ^
telle que celle oi S. Symphoriani. Il eft vrai-
femblable qae S. Merry étant venu d'Autun,
ayoit apporté avec lui de cette viUe-là des re->
liques qui étoient.9UUes que des oflêmens. S.
Merry , â l'imitation des anciens , portoit fiiC
lui un reliquaire. Il y a apparence que c'eft à
lui ou à S. Frodulfe qu'a appartenu celui où il
y avoit de la Qtgi^ dç j5i Saf^fon £vcque ,. &
donc
n
KT CBIUi DI fOM tSMITOtltE; té^
Aont le billet en parchemin commence ainii :
Hic /uni f ignora San6^i Samfine^ de eambotta
ftta. L'écriture m'a paru , & â tous les Ami*
quaircs de Paris à ^ui )e l'ai montré , être du
Vil fiécle. Toutes ces reliques des vieilles
cfaâiTes de bois de VEgliCe de Saint Meiff
avoîent été viûtées le Dimanche Judica 20
Mars de l'an 1410, par Jean Hugonis Cfaa*
noîne de Patis députe du Chapitre , fçlon les
notes qu'il en alaiflé dans les cha(&s même.
Il y a auffi parmi ces rdiquaires celui qu'on
dit venir de Champeaux, êc avoir été donné
par le Chapitre (*.e la Collégiale en place de
la tête de Saint Merry. M. Baillet a écrit qu'il . ^'t ^ ^'^
vient de Munich en Bavière. Il eft d'argent, .^^^"^ *
en forme ronde ; & defiTus eft écrit en capitales
gothiques de trois ou quatre cent ans : HOC
EST MAMILLA BEATE AGATHE VIR-
GINIS ET MARTIRIS. Il y pend deux écuf-
fons , dont l'un contient trois fleurs de lys, 8c
l'-autre où font les armes de France à fleurs de
lys fans nombre , & celles de Bavière.
Enfin , ofli y voit un bulle qui eft en partie
id'argent fur un Ibubaflement de cuivre doré ,
où Ton tient par tradition qu'efl: la tête de
Stt Syre ou Syrie du Diocèfe de Troyes. Cet*
te tête s'eft trouvée ne manquer que de la ma«
choire inférieure. Louis Raguier Evéque de
Troyes , de l'autorité duquel avoir été faite la
tranflation du corps de cette Sainte du tom-
beau dans une chdfTe l'an 1471 « fit apparem-
ment préfent de ce c|^ef au Chapitre de Saint
Merry , pour quelques reliques du (àint Abbé
que les Chanoines lut auront données, lorf- '
qu'il tira fon <:orps de la vieille chaiTe , & qu'il
l'enferma dans la nouvelle en I47^* On recon-
noit dans le Martyrologe de Paris de l'an 1717,
compofé pour être la dans les Eglifes Colle- „ ^f >*; „
giales & autres du Diocèfe après l'Office de J/^X "^ "•
Tome l. Z
1^4 EoLTSESaIKT MEIkUlt
Prime I que le chef de Ste$yrc de Troyeseft
confervé à Parif dans TEglile de Saint Merry.
Cette Paroifle a été illuftrée fous le règne
de Charles V , par la demeure de deux per-
sonnes célèbres , qui ont été inhumées dam
l'ancienne Eglife. La première eR Raoul de
Pr elles. Maître des Requêtes» Tun des plus
fçavans hommes de Con tems » comme il paroit
par fes ouvrages & par Teflime que le Prince
faifoit de lut. A la fin d'un de Ces volumes
Cette obfefr ^onfcrvé à la Bihliothe4]ue du Roi , il eft écrit
vation Te " ^'>^ caraôerc du tems de Charles VI, ^ en
trouve en la- termes latins, qu'il mourut en x^Si la veille
tin dans les de ia S. Martin d'hiver, ainfi qu'il étoit mar-
iniSpî. T. P«^'« <*« *^ Paroiffe. L'écrivain ajoute que la
XIII p/^zî , maifon de Raoul étoît dans la rue neuve Saint
'excepté qu'on Merry alfez. près du coin vers le carrefour du
a mis fatù Temple, J'ai lu dans un Mémorial delà cham«
Vm' ^aû^icu' ^^^ ^^^ Comptes , que le» Roi lui avoit accor-
«lu'il'y a dans ^é la permimon de faire une faillie pour aller |
le manufcrit , d'une fienne maifon en l'autre en la même rue |
fatis fre^tc9' neuvc S. Mcrry , unc ruelle entre deux. L'au-
Nur», ifç perlbnne de remarque eft une nommée
Guillemette. £liç demeura d'abord à la Ro-
chelle ; ce qui lui fit donner le furnom de
VicdeCliarr Guillemette de la Rochelle. Charles V étant
IrLia Ç?r « informé de la fainteté de fa vie & des révéla^
4ans les Difl*. t*^»* ^^ elle avoit d en haut , la fit venir a Pa-
furi'Hift. de Hs , voulut la Voir & lui parler ; 6c après s'é-
Parie I743. tre recommandé à (es pVieres, il la confia à
ï' 5 p. 259. ailles Maller, l'un de les Officiers, pour en
avoir foin. Ce Prince lui fit faire un bel Ora-
toire dç boisàS.Merri faParoiflè,où elle reftoic
long- tems en contemplation ôc ravifleaient «
jufques-là anéftîe qu'on la voyost quelquefois 1
fbuieyée en l'aîr plus de deux pieds. Chriftt-
ne de Pifantenoit encore de ceux qui l'avoienc
çennoe plufieur$ autres f^its , qui marquent la
BT csuBi OS SON tbi&itoub; t^^
confiance que les premiers de la Cour aboient
en (es prières. Il eft probable que cette fainte
fille fut inhumée à Saint Merry « puirqu'eUe
étoit fur la Paroifle.
Après ces deux perlbnnes, les plus reaiar«,
Stables qui ont été inhumées en cette Eglifè
ne le Chancelier de Ganay , mort à Blois ^'l^ ^^^^
Tan 7 fit. Simon Marion grand Orateur , ^ ^"'^
mort Avocat Général en i6os- Jean Chape«
lain de TAcadémie Fran^ife , i*un des beaux '
efprits de fi>n tems, déi^é en x^74« M» le
Marquis de PomponOt Miniftre d*£tat, mort
en 1^99) & Jean Auberi» Marquis de Vaftan»
décédé en 171 1.
^ Sauva! a cru devoir tranfmettre à la pofté-
ffxté un veftige de pénitence publique pratî*
quée à Saint Merry. Il dît que deux perfon- Sauv.T. 1*
nés firent amende le iS Juillet 153$ devant la P* ^"*
porte de cette Eglifê , pour avoir mai^é de la
viande le Vendre«y«
J'ai lu un autre fait dans les Regifires du
Parlement de Tan in^* Comme il s'étoic
commis des excès fîir une Image de la Sainte
Vierge , peinte fur le mur d'une mai(bn pro«
che cette £gli(ê; le Parlement ordonna \tx%
Mai » que le Clergé de la Sainte Chapelle fe
9> rendroit proceffionellement â cette Image «
9> qui feroit repeinte , & qu'on y chanteroit les
a> louanges de la Mère de Oieu.
Le bâtiment qui fe voit aujourd'hui eft plus
grand que ceux oui Tont précédé. On l'avoic
commencé vers l'an ifio ou 1530, & il n'a
été achevé qu'en 1612. Il eft dans le go&t go«
thique. Les peintures des vitrages l'oat rendu
fort obfcur, jufqu'à ce <^tte depuis quelques
années on en a 6té une partie. Celles qui étoienc
au haut du Chœur dans le c6té droit repréfen^
toient la vie de S. Pierre. J*y ai apperçu les
cernes de MM. BsûUet ■ autrefois diftingués
Zij
%i^ E^Liti Saxkt mshht;
êzn$ le {Parlement. Au cM gtuclieitoit l'Hi*
ftoire de Jofeph. Au« vitf âges <ie la nefitoicRt
d*un cAté la Aie Je S. Jean-Baptifte , de Vm*
trt celle de S. Franfois d'Aflîfe. Dam l'aile
du choeur du c6ti du midieft un très-beau vi«
trage en srifaille, repréfeneancla vie de Sain-
te Geneviève. La nouvelle Chapelle de Corn*
munion donne beaucoup de luAre i cette £gU«
fe t & le nouveau Grand autel , auquel on txzr
vaille aftueUenient (175)) ne (çauroir mao»
^ùer d'en augmenter la décoration.
J'oubliois de dire que, comme la tombe de
cuivre mife vers 1530 fur la fèpulture d'Odo
ralconarius étoit fort ufée , on a mis en place
un marbre qui en tient lieu*
On ne peut repréfenterlp eircuitic l'érenduo
de la Paroifle de Saint Merry, qu^â piufieurs
reprifes , i eaufe des écarts qu'elle a ; mais |[>a
peut faire le tour de la portion principale de i«
manière fuivante* En fortant de l'Eglift ailes
toujours i la gauche des rues, fuivre ainfi la
rue des Arfis , puis celle de la Plancbe*Mi<*
brat : eotrer dans le haut de la me de la Van-
nerie , la fuivre i gauche , & do même la ru«
de la Coutellerie , remonter la rue de la Po-
terie dans fon c6té gauche* Prendre le cAté
iauçhe de la rue de la Verrerie depuis le ç&in
e la rue du Renard. Entrer dans la rue Barre*
du-B?c, dont les premières raaifons des deux
c6tés font de S. Jean e tout le refte, tant d'un cà-
té que d'un autre Jufques dans la rue Ste Atoîq
aux environs du Couvent de ce nom, & du cô«
té droit encore au-deii , jufqu'â l'Hôtel de Met
me inclufi vement , efl de S. Merri, comme auiS
tous les bouts desf rues Saime«*Croijt, du PU**
tre & des ^lammanteaux donnant daaala mé^
me rue Ste Avoye.
Après le Couvent de Ste Avoye , la Pa-
foifle a les deui câtéi 49 la tue Ccoflfcpiw
rr CELlËS BB $Ott TEHRITOIRS. l6f
rAngevin. Tournant i gauche au bout de
cette rue, elle n*a d*abofd que le même cdt^
dans la rue Baubourg ; mais depuis le com
de la rue de la Courroyerie eUe en a les deux
c6tés; on entre enfuite dans la rue Maubuét
dont elle a Ï€ côté gauche ; & enfin du bout de
cette rue elle a dans la rue $• Martin le côté
5[attehe jnfqu'â Saint Merry. Dans ce circuit
ont renfermées les sues de la Verrerie ea
|iartie, de la Lanterne, de S. Bon de la Ta-
cherté, de Jean-Pain-molet , de Taille- pain,
Bri(ê-miche, du Renard ; la rue neuve Saine
Merry, celles du Poûrter» de Pierre-Aulacd^
êi Sîmon^'le-Fraoc^
Cette ParoiiTe a le» Ecarts fiiivans.
1* Du eôté de Saint Julien des Ménétriers^
dfe a la sue des Petits-Champs, la rue de la
Cour-des Morts , juiqu*att cul-de-fàe Clei-
.vaoz, & ancul-de-iac des Anglois, avec ({uel-
qaes maifons de la rue S. Manin & de la rue
Baubourg €{ul font le retour de la rue des Pe-
tits-ChampSt De plus elle a le côté gauche du
cul-de^fkc Bertaud, de la rtie Baul^urg , le*
quel cul-de-fac eft en équerre.
y Dans la rue S. Denis , elle a depuis i*E-
^i(e du Sépulcre les maifons du même côté ,
|ufqn'au coin de la rue Aubry le Boucher , oit
elle a deua maifons.
3* Dans la rue S. Martin , elle a depuis la
S 00 6* mai&n d'après la rue Aubry-le- Bou-
cher , ju(qu*â la 7 ou 8' d*après la rue de Ve-
nife. Déplus elle a la rue de Venilè en fon en*
tier , & le cul -de-âc de même nom qui eft au
bout ; outre cela, elle a. encore dans la rue
Quinquempoix pluficurs maifons qui comme»-
cent aux deux coins de la rue de Venift , ft
du cul-de-fac de Veni(ê*
J'obfèrverai à Toecafion de cette rue Quin-
qaempoix , que quoique les maifons qui la
léS Eglise Saint Merri,
compofimt foientfur le territoire de cinq Pa-
, 1>îâ.Etymol. roilTes , qui font Saint Merry , Saint Leu , Saint
lettre Q. Nicolas', Saint Jacques & Saint Jofle , Ménage
Sauy, T. i & Saurai ont eu raifon de rejetter rétymoio-
(•jtfo. gi^ ^^ quelques-uns lui donnent, la tirant
de QuiHqu0 Parochèarum^ on ^ainquê eampif
niiium. Si le terme qumque doit y être pour
quelque chofè, je la ferois plutôt venir de
Qunique poteftafum ; d*aMtant qn*en François on
l'écrivoit autrefois Quiqueopot , & Qui-
quempoit on Qui^uempoift. Le terme po-
«/*/. CéHg» ifgjf^ ii^nîfioît domaine, cenfive. Ce nom peut
auffi lui venir de ce qu'un Seigneur de quel-
que village dit Quiquempoit y auroit «u Qt
maifon. Il y a une ParoifTe de Quinquempoix
en Picardie , & une autre dans le Maine. U y
a auffi proche Fontenai fous Bris au Diocèfe
de Paris » un hameau de ce nom.
Voici Iq9 Egli(ès & Communautés fitoées
fur cette Papoilfe,
£eiiiB ou S. Sfi^uxc&ci %6f
E. G L I SE
DU S. SEPULCRE,
CàllegidU non Paro'^e fwr U territêire
de Séim Merri,
COmmele terrain qu! fiit acheté en i)i^ «
àtn deniers de Louis de Bout bon Comte
deCIermont & de la Marche, pour établir à
Paris un Hôpital en faveur des Pèlerins du
Saint Sépukre de Jerufalem» fe trouva fitué
ftr la Cenfi ve 8c Paroîfiè de Saint Merry , plu-
&urs perfonnes, otetre TEvéque de t^aris , Ce,
virent engagées ï y donner teur attention ; ff a-
voir le -Chapitre de Saint Merri , ft celui de
Notre-Dame de qui ii dépend , k, toéme le
-Corps des Curés de h viHe , pour empêcher
4|tt*on ne violât leurs droits. Je ne ferai point
-Mparottre îci le règlement de i%^9 y que M«
Vi^AÎol a tiré de Dti^Bretil , oià il eft parlé de
«rots Prébendes fondées d'abord en ce lieu , de
la nomination i ces Prébendes, de la fubordi*
«ation des Chanoines i Tégard de ceux de No-
tre-Dame, du droit de rente annuelle de dix
livres , qui Ait établi pour le Chapitre de Saine
Merry, Seigneur foncier , Bc dépareille fom-
me envers celui delà Csrthedrale, à eaulê de
b Broceffion & de la Me0e qu'elle devoir y
venir chanter le jour de la Fête du Sepulere.
Ce que j'ai trouve de plus , & qni a été incon-*
nu aux Hiftorieos qui m'ont piécédé , confifte
en deux antres reglemens. Le premier mar-
quoit que la Juftice du Chapitre de Notre--
Dame , qui y (èroit reconnue comme (iir une
dépendance de SAat Meif7,n'eicéder6it point ,
Z iiij
&70 E6I.1SB DU S. S-EvvJ-cvii;
compris TEglife & THâpitai, retendue d'tm
cbdrtni. arpent, & de la centième partie d'un arpenr.
méj. £/». fil. L'Evéque de Pari», Hugues de Befan^on , &
^^'* rArchîdiacro d'une part « convinrent de ce
projet avec le Cbapitre de Notre-Dame i'aa
I3x^. Pour parvenir la m^me année à empê-
cher que les Curés ne fuiTent fruftrés de leurs
droit! par ceux qu'ilt prévoy oient pouvoir éli-
re leur fépulture en cène Eglife » les douze
Curés fuivans , f^avoir Jean de Combeaux
Curé de Saint Jofle > Léon Curé de Saint An«
dré de Areubus , Durand de Saint Germain le
vieux , Pierre de Sainte-Croix « Rt^ud de
.Saint EuftachC) Pierre Curé de^ Saint Bac-
thelemi & des Saints Gilles Se Leu , Guillau*
me de Sainte Geneviève la petite , Pierre de
S:^înt Hîlaire , Thomas de Saint Pierre aux
Boeuis > Denis de Saint Sauveur » Nicolas de
Saint Pierre des Arfis, & Adam Curé de Saint
Gervaif > élurent le ip Mars Jean, dit Bour-
geois, Archiprécre de Saint Severin, Jean An
chxprétre de la Magdelene , & Jean , dit Caflè^
, Curé des SS» Innocensj pour vaquera la pou»»
fuite de cette affaire. Les Gens intérefféa pour
le bien du Sépulcre, convinrent que les cerpe
des défunu (èroient d*abord portes à leur Pa-
rofffe» afin que la Mefle y fiit célébrée ; &
att'enfttite l'inhunution ieroit faite au Saint
Sépulcre , 8c que les Curés autoienc la moitié
des offiandes , du luminaire, des drapa êc dee
itid'fi ^39 chevaux, fâmds^ fqtUs. Le même £vé<|tto
donna aâe aux partiel de cet aocord bit en*
tre elles.
Ce qui Ce voit d'ancien dans cette Egli(ê eft
du tenu dont nous parlons. Le chœur , Ccm
deux collatéraux , dont celui du c6té du (èp-
lentrion eft beaucoup plus étroieoue l'autre «
par la rai(bn que l'étendue avoît été fixée ^ ain«
fi fu'oa viem de voir»^ Lci.yitragei en grUàU*
I
•CR LB TBMlT. DE S, Mxititi: tfi
lef ibnt aufli du XIV fiécle. Le portail § ft un
dcf beaux ouvrages du mêtne te ms. La nef n'eft
paa fi ancienne. Au^defliis de h porte eft en
en relief THifloire de la Tépulture de N. 5. La
Dédicace de cette EgUfe a été faite l'an 1-51^ Ftg, £f^
le Dinuinche huitième jour de Juillet.
Hugues ETé<|ue de Paris ayoit engagé dès
Tan i)ié Philippe de Trie, Chevalier-Sei-
gnenr de Mareuil en France , de s'obliger de- * . «^
Tant le Prévôt de Paris de fonder en cette ^Jr* '^ *•
Eglife une Chapelle de dix livres de rente à ^ *
h nomination Epiftopale, Le nom du Saint
n*efi pas (pécifié» Ce ne ne peut être celle de
S. Pierre & S. Paul, vu qu'elle éroit dotée ^e
% f liv« de rente , dont Charles Régent de Fran- ^^^^' ^
ce accorda l'amortiffement le 14 Avril 139p. ^o^^
Ltê Canonicats de cette £gli^ au nombre
de douze , & les Chapelles avifi au nombre de
douze» font i la nomination alternative des
deux Chanoines de N. D. qui ont la premieie
& la (èconde des partitions.
Cette EgliCt eft réputée fille du Chapitre de ^
la Métropolitaine.
Autrefois ibn Clergé vonoit chaque Dir
flMÉiche chanter une grande Mcfle à Saint
Merrt'
COUVENT DE SAINTE AVOYE.
C*eft un Chefcter*Caré de Saint Mernr , nonw
filé JeaaSequence, qui a donné occauon à Té*
taUiffemeot de cette Mai(bn» 11 y avôit en là
rue dtt TeuBple des mailôns & nn Oiateire dis
mom ic Sainte Avoie* Ce Jean Scqnence en
fit racquifition en partie l'an iaS|: uneautse
partie fut achetée par les Chanoines d^ même
Saint Merrf, Seigneurs Cenfiers de cea liciis
Tan 1 190. Trois ans après , le même Chefciec
deftina cesfliai(bns pour loaer certain oombpe
de Bonnes femmes veuves 7 ce (ont les termes
du tcms) à lui ccforvé« ft à Tes fncficflèurs |^
%7% E6X.Ift DU S. SEPVhtXty
Sarde, provifion & admlnîilratîon decelÏMl
e Sainte Avoier Voilà ce qu'on en connoic
4e plas ancien. J*ai trouvé depuis , les mê-
mes femmes mentionnées dans le tefiamem de
Jean La Pic , bourgeois de Paris , de Tan 130^»
en ces termes : Pauperibiu nmlierihu vUmii
tifca tiwtflmn Béorifias commoramibus Vmjoltdos^
-Nous apprenons enfuite par des Lettres da
-Chapitre de Paris de Tan 1308 , que dès4ocs
il 7 eut une Chapellenie fondée dans le nouTcl
Oratoire de cette mai(bn ; Cafiiia fm araiwriù
de novo fsSë indamo Bonarum Muiiirmnjiim
Pafi&i infra Ponam Xrmpif in terra & donùmo
de ParochiaEcciefia S. Mednid» La fondatrice
étoit Aaiife, dite des Paveillons, veuve d'Yves
4esPaveillons, Valet de Chambre du Roi,
laquelk affigna pour cela vingt livres de ren-
ée a prendre fur difierens biens fitaés à Paris Se
aux environs , entr'antres prope adaquarktm
MMïfctmmfi in vicadg HmkHa^ chargeant le
Chapelain qu'elle présentera au Chapitte de
farts » de prier Dieu pour Tame de Ton mari ;
voulant qu'après que ceux quelle aura préfen-
té idtirant Ta vie airChsipiti^ N* D* feront dé-
cédés y-la difpofition/du Chapelain appartien-
ne au Chefcier de Saine Merry , qui y fera cé-
4ébrcr chaque four par un de fes Prêtres* Enfia
k^r. Efi "Un aâe du ; Février ifi^ttt intitulé : CollêOo
CâftUm dênwo faSta in domo ÏÏÊnêrmn Mutiê^
'i^iMiHfira P^iam Tmfïi, Ces bonnes femmes
*étoiènt encore ât» nombre de neuf en cette
< ntaifofi "rars Ym^iêtOj lorCqu'eUes commuai-
*4ueremâM.fOui ItouSfier Curé dé Saint Mer-
fty^lwt Supérieur en (k qusKtéde fuccefleuc
du fondateur , le defîr qu'elles avoient d'em-
lirafrer nne vie vraiment Religieufe. Ce Curé
leur conleilla d'embrafler celle des Urfulines »
comme la plus approchante de leurs obfervan-
ces. On y &t donc venir des Urfiibnes du fau*
9Ult tB TERRIT* DE S. MsRKt. tjf
bourg S. Jacques, & elles promirent par un aâe
en forme de conriouer de regarder les Curés de
S. Merry pour les yrais Se légitimes patrons
-^ fondateurs de la Maîfbn de Sainte A voye«
donc il feroit fait mention dans la Bulle Bc au-
irek expéditions qui s'obtiendcoîent. £n re^-
connoinance de quoi le Cpuvèni ferôît pcé-
iènter chaque année à TOffrande en TEglifë
de Saint Merry le jour de la Fête de ce Saine»
un cierge d'une livre » auquel feroit attaché un
écu d'or ; ce qui s'exécute , aufli-bien que l'ar-
ticle des prifes d'habit & profeflions, que le
Curé fait alternativement avec le Supérieur
comnds par i*Ordinaire. A l'égard des enter-
remens 9 le Curé lear fait tous, 8c ceux des
Penfionnaires , ou* même des étrangers qui
choisirent leur iépulture damjeur Eglife. Le
refte des prérogatives du Curé de Saint Merry
eft contenu dans l'aâe dreiTéle ti Décembre
i6it 9 qui m'a^té Communiqué avec plufieurs
autres par M. Artaud Cuté.
HOPITAL DE SAINT JULIEN,
iurnomnllé des Ménétriers» dont on rapponc
les commencemens â l'an 13 |o, ou environ,
& dont le Portail eft véritablement de ce fiécle-
là . On peut en voir l'origine & l'biftoire très-
au long dans Du Breul , & confulter M. Piga-
fiiol pour ce qui regarde l'entrée des Pères de
la Doârine dans la maifon du Chapelain.
Je remets à parler de l'EgUfe de Sainte Co-
lombe, qui fe trouve être aujourd'hui (bus le
nom de Saint Bond fur la ParoiHe de Saint
Merry, à l'article dei'Egli(ê de Saint Martial
ou de Saint Eloi dont elle dépend, parce que
cette Eglifè de Sainte Colombe m*a paru avoir
une origine plus andenne que celle de Saint
Merry.
Je renvoyé auffi i la defcription de la Ban-
lieue de Paris l'article de B EL LE V I L LE ,
i74 TBURXTOIltB DE S. MeKRI,
qui eft une dépendance de la Paroiflè de Szint
Meny » quofqa*eUe n*y touche en aacimema*
niere; parce q«e ce lieu eft enclavé entre les
limites des Parotflesde Saint Laurent , de Pan-
tin, de Charonne Se de Baenolet, & qu'en
partie il eft compofé d'uo détachement de la
PaioiftdePeQtiar
-!;J fî ^ rc.
■A ' •': r
EeZrifB BB Saint BAKtastBMt ,' »7f
CHAPITRE HUITIE'ME
DES EGLISES
DE SAINT BARTHELEMI;
S. GEORGE ET S. MAGLOIRE,
£/ de celles tjui ont iti bâties fur tancien
urritçire de ces mêmes EgUfes.
I'Une des Eglifes féculieres qui fert à hU
j re.conaoitre par fes dépendances TancIeQ
état de la Cité, & même duffi de la Ville de
Paris ,efi pellexie Saint Barthelenù. Je la pla-
ce dans ce rang, parce que le texte de Fortu ^
nat de Poitiers, dans /à vie de S« Aubin Eve*»
que d*Anger$ , m*a perfiiadé que ChilJeberc
premier du* nom. Roi de France , avoit un Pa-
lais dans la Cijtî de Paris , outre celui qui
étoit jdehors • & auprès des Thermes, lequel .
avoit été coaôcuît par les Rouiaios^^ De plus , (C; i6, ^
Grégoire de Tours aflSire que C^ribert , qui ''**
fut Roi de Paris après Childebert , y faifoit au
moins quelquefois ià réfîdence. Il n*efl pas dif-
ficile de croire que ces Princes y ayent eu un
Palais, ^ mémp une Chapelle , j^ Ton faîjt at-
tention qu'en ces tems-U ces édifices étoienc
cooftruits fort fimplement. La place où S« £loy
bâtit le monaftere de ^aînt Martial étant un
terrain du Fifc , on a lieu d*en inférer que celle
cil fut batî rOratoire de Saint Barthelemi qui
eft presque contigu , en étoit auffi , & que le
Palais de Childebert, occupé depuis par Çati-
berc , jn'en écoit pas loin. Mais à quelle oçca-
6q|0 cet Qratoipe fut-il fous le Qom de %mx
17^ Eglise t>B Saint 'BARTareiEMx ;
Barthelemi ! Ce ne peut être que parce qn*tl
en vint en France quelques reliques Cous le re«
gne de Clovis ou de Childeben : runion &
correspondance que l'Empereur Anaftaft en-
tretint avec Clovis étaiit claireffleat marquée
dans Grégoire de Tours , fait juger que cet
Empereur qui avoît fait tran(porter à Duras»
fhiêd, ZeB, Yin^ de Meropotanie , le corps du faint Ap^
jtrv. 2 p. ejm ^^ç ^ p^ |j^. ç^ envoyer par ceux qui lui appor-
tèrent d'Orient les ornemens Coufiilaires, ou
au moins à Childebert fon fils» Cependant,
quoique favoue qu'il a pu y avoir une Cha-
pelle de S. Barthelemi dans la Ciré proche le
' Palais de nos Rois de la première race> je n'eu
conclurai point , comme quelques-uns » que
ce Toit dans cette Chapelle qu'ils ayent tait
baptîfêr leurs e'n&ns nés à Paris. Cette céré-
monie appartenoit de droit i rEglife Cathé-
drale , & comme ou difbit alors, a rEglife 5e-
meure^ qui écoit dans ce tems-là la Paroiffe de
toute la Cité.
Au milieu du X fîécle , l'Eglifè de Saint
Barthelemi pafibit dans l'efprit d*un Ecrivain
anonyme qui vivoit alors, pdur avoir été ba^
lie anciennement par les Rois de France amù-
quitus. Ce n*efi pas trop lui donoer , en venu
du témoignage de TEcrivain qui l'avoir vue ,
que de dire qu'elle avoit alors quatre cent ans;
« Ton ne peut gueres affirmer que ç'ayent été
les Rois de la ieconde race qui Teuflent fait
conftruire, d'autant qu'ils réfîderent fort peu à
Paris , & que cela s'accorderoit moins avec
ththtt^T. l'expreffion antiquitus employée par cet Aa-
1 f» 341 .C7 teur, laquelle fuppofè un certain nombre de
f'^^ fiécles.
Une autre particularité obTervée par le mê-
me Auteur anonyme , eft » que tes Fidèles com-
» me les Rois» y avoient fait tranfporter les
f» reliques & corps dç plufieucs Saints» ^ur
St ClLtlt D£ ÎA DiPBKX>AKe£; 1^77
Si eorichir, atnfi qu*il conTenok, une Cha«
3> pelle Royale : ce font fes termes. Maîfvere
l'an 96s j Salvator Evéque d'Aleth en Breta«
gne, craignant les fuites de la guerre qui étoic
entre Richard Duc de Normandie & Thibaud
Comte de Chartres, furtout i caulè que lo
premier avoit appelle à fon recours les Da-*
nots, les Alaios & les Déïres, y en apporta
bien dayantage. Il vint à Paris • 8c ayant avec
lui une grande quantitérde reliques» il les pré«
Tenu au Duc Hugues- Capet Conitede Paris»
& depuis Roi, qui les fit mettre dans la m{m«
Bgliie de Saint Barthelemi, alors deflêrriejpar
des Chanoines* Il y avoit les corps des Saints
Samlbn & Magloire Evéques de Dol » de S*
Malo Evéque d'Aleth , de S. Sinier Evéque
d'Avranches, de S. Leonor Evéque région*
naire» & de S. Cuenau Prêtre : leê reliques de S.
Brieu, de S. Corentih, des SS« Louthiern»
Levien & Ciferien , tous cinq Evéques $
une partie des corps de S. Meloir & S. Tre-
more, des SS. Guinganton 8c Efcuipble Ab«
bez» de S. Paterne Evéque d'Avranches, de
S, Scubilîon Abbé. Quelques-uns de ces corps
fâînts furent peu de tems après portés à Beau-
mont fur Oiie , à Corbeil 8c ailleurs; ce qui
en refta , 8c qui étoît très confidérable, enga'-
gea le Duc Hugttes«*Capet à ag^randir le bâ-
timent de Saint Barthelemi , & il fit dédier de
nouveau cette Eglife fous le nom du S* Apo*
tre & de S. Magloire» dont le corps étoitTun
de ceux qui étoient refiés (ans diftraâion. Il
y établit enfuite des Moines en place des Cba«-
noines, 8c il leur donna un Abbé , avec beau*
coup de terres ;. ce qui fut confirmé par le Roi
Lothaîre» Il y ajouta la Cbapelle-de S. Geor-
ges , que Hugues le Blanc fon père avoit au-
trefois donnée aux Chanoines de Saint Bai*
ibelemiy & qui étoit fiiuée hors la Çiiifut k
t79 Cetiffi M SaiHT BA&THBfBMt;
diemin de S. Denis à maia droite ^ enfofte
que la place adjacente devoit leur fervir ded'
i&ectere. Le nom de Saint Bartheieim fut écUp-
fé |>endant plus d'un fiécle, celyi de S. Ma«
gloire ayant prévalu parmi le peuple. Maitf
mfque les Religieux qui Ce trouvoienc trop
refferrés , fe furent retirés avec leurs Reliques
dans leurCiiapelIe de S. Georges, cette Cka*
pelle prit le nom de S* Magloire, Se l'ancica
nom de Saint Barthelemi fat rendu i rfiglife
vôffine^a Palais, en même tems qu'elle fut
éri^eeh Paroiflë vers Tan 1140.
Lors de cette éréâion , il ne laiffa pas de
refter quelques Moines à Saint Barthelemi ,
comme dans un Prieuré ; mais les diflèrens qui
furvinrent avec le Curé , les firent depuis re-
tirer. Le Palais de nos Rois fut compris dans
cette Paroiâe avec la Chapelle de S Nicolas,
que le .Roi Robert avoit bâtie dans (on encein-
te : & deouis ce tems-Iâ » nonobftant tous les
changeniens & augmentations faites dans les
édifices , nonobftant même la confirnâion de
la (àinte Chapelle du tems de S. Louis , tout
le terrain a été regardé comme étant de la Pa-
roifle de S. Barthelemi , parce que cette Egli-
iê repréfente la Chapelle primitive des Rois.
Il y a eu li-deflus des Arrêts , dont le fom-
maire eft rapporté par tous les Hifioriens mo-
dernes de Parts.
Ce qu'il y a encore d'affei fingulier tou«
chant la Paroiflè de $aint Barthelemi, eft que
les habîtans du voifinage de la nouvelle Ab-
baye de Saint Magloire , rue S. Denis, lui fo-
rent attribués dans le fiécle de l'éreéîon de
cette Parotife. Cette atuibution en rendit le
cafiiel plus fort ; mais aufii la deflèrie eh étolc
plus difficile , k cau(è de Téloigoement & à
cauïè du pafiage du pont. Ces habitans formè-
rent depuis la Paroifle de Saint Leu , dont je
parlerai
It CELLES 9£ SA DEPENDANCE 179
paderai ci-après. Il tû certain qu'encore aa
XVI fiécle les provifions de la Cure de Saint ,
Barthelemi portoient cette olauîè , cum C4-
felia 55. Lufi & EgidH tjus OMnesta in vico S. Keg. tp. xi
Dionyfii. Il lemble même que le Curé de Saine ^^*- >5S<*.
Barthelemi faifoit fa réfidence au XV fiécle
proche la Chapelie Saint Leu Ta fucci^fale ,
puifque dans le Fouillé écrit vers 1450, au
lieu d'y trouver mention du Curé du titre de
ce Saint, on y lit feulement Curatut SS. Egi^
du & Lupi. A regard du Fouillé du XIII fié-
cle, la Cure de Saint Barthelemi n'y eft atf»»
cunemcnt mentionnée ; peut - être eft-ce pac^
oubli. La fuccurfale ou anneie de Saint Leu
n'a ccflë d'en dépendre qu'en 1617.
Il me paroit que l'uGige de la Cathédrale de
Paris de venir &ire une fiation à Saint Bar-
thelemi le jour de la fêté du faint Ap6tre , a
dd commencer avant qu'il y eut des Moines
eii ce lieu , & probablement lorlque par Tad- '
miflion du rit Romain en France au IX fiécle ,
le jour de cette Fête fut fixé au 14 Août. Un
fait confiant eft que le Chapitre s'y rcndoît
au XIII fiécle , fuivant les termes d'un traicé
de l'an 1235 entre le Curé & les Moines de
Saint^ Magloire. L'ancien Froceflionel ma-
nufcrît marque que les Chanoines y encroient
par le Frieuré , cbaotoient Tierces fous le
cloitre, faifoient enfiiite la proceflion en chap-
pes par les grottes & les vo&tes , où il fe chan-
toit utr ^i de la Vierge, qu'après cela la
Grande Méfie étoit entonnée par les Moines
de Saint Magloire , & continuée , excepté
TAUeluya dont le chant appartenoit au Cha-
pitre, qui après avoir chanté Sextes dans le
cloître, s'en retournoit. Si ces grottes fouter-
raines n'étoient pas bouchées ou comblées au-
jourd'hui» on auroit pu juger par leur con<<
ilruâion , fi elles ne font pas un refte de l'ai^-:
Jj^mt i^ A SI
iSo Eglise de Sa^kt Bauthelemi,
cieime Chapelle Royale , laquelle feroit deve-
nue ane crypte depuis l'éléyation du Col de la
Cité. ^
La plas ancienne des Chapelles de Saine
Barthelemi qui foit venue à ma connoiflànce «
avoic été dotée d'une rente fur une maifoa
Sj^afrÉ' ^®*^"^ Pj^^ Hervé le Roux avant Tan 1113 :
étn^izit^* mais on ignore (bus le titre de <juel Saint. Lt%
Ecrivains modernes font mention après Du
Breul de quatre Chapelles fnrtout , qu'ib mar-
quent être de la nomination du Roi. Ils met-
tent de ce nombre celle de S. Etienne. J*ai
appris qu'en 130^, Agnès, veuve de Pierre
TdA* s. M42/. Marcel Tainé » la dota d'une rente fur le Châ**
telet , que Philippe le Bel avoit amortie. Dans
un accord pafTé en 13 1 ^ , pardevam Guillau-
Jtf^ me Beâufet Evécjue de Paris, entre le Prieur
Se le Curé de Saint Barthelemi , où il eft par-
lé de lieux afiêâés de longue main au Prieur ,
de oe nombre fe trouvent la Chapelle de S.
Etienne, le cancel du chœur , l'aile du côté de
la vieille Draperie qui n'avoit que deux totfês
de large» & de même des grottes Se voûtes de
TEglile : & il eft dit , que û quelque étranger
veut être enterré en cette Chapelle , & antres
afièâés au Prieur , il en recueillera tous les
droits ; mais qu'ils feront au Curé partout
ailleurs. Une troifiéme Chapelle, quelefeul
titre de S. Louis pourroit faire croire avoir été
du nombre de celles de nomination Royale ,
avoit été dotée en 1344 de 14 livres de rente,
T^4 £ft fur une maifbn rue de la Calendre , par Jeanne
h Sfir. Teuve de Jean d'Avranches Pelletier du Rôî :
mais Foulques, Evéque de Paris, confirmant
la même année cette fondation, s'en re(êrva la
nomination.
Je ne ffai C\ Du Breul Si ceux qui l'ont fiiivi
ont rencontré jufle, lorfqu'ils ont placé au*
^effus d*un jardin la Chapelle de Notiç-Damç
IT CELLES DE SA DEPCKSAKCË» lit
ties Voûtes dépendante de cette Eglife. On
apprend par des titres du X V fiécle que j'ai
vu, qu^elle étoit derrière Saint Barthelemi, iM
& qu'on y alloit par une nielle : mais n'auroit-
elle point tké fon nom de Tanctenne crypte de
cette EgUfe qui Ce feroit étendue du câté du
lerant , & fur hiquelle crypte elle auroit été
confiruite? Cela paroit d'autant plus probable,
<qae depuis i*aa i f 2 5 je la trouve appeilée No- ^^g* ^p» 1 1
-tre-Damede la Fontaine. On fçaît que les fon- ^^^^* ^^ ^^*
raines font ordinairement fous des voûtes &
idans des lieux bas«
- Je n'ai pu découvrir Tannée de la Dédicace
de cette Eglife : j'ai iëulement trouvé qu'en
' I f 4^ , le a f de Novembre (ut regardé comme
•le jour de TAnniverfaire de cette folemnîté.
Apparemment que l'Eglife aâuellement fub-
fihnte avoir été dédiée ce jour-la quelques
années auparavant , â moins que ce ne fàt ia
Dédicace de la précédente Egliiè 9 que Ton a
«converti en une (blemnité de Ste Catherine ,
^ont la Fête arrive ce jour-là , de même qu'en
Sorbonne on a changé le 21 Oôobre, jour de
la Dédicace de l'ancienne Chapelle» en une
Fête folemnellc de Ste Urfule. Dans le bâti-
ment de $aint Barthelemi , tel qu'on le voit
aujourd'hui , il n'v a rien qui précepte le XVI
iiécle. On a tâché de l'agrandir & de Tem-
bellir autant qu'il a été poim4e. C'cft cç qu'on
yoit en détail dan^ M. PiganioL T. i p..5^«
Les reliques de Saint Barthelemi qui y (ont
placées fous le grand Autel, font apparem-
ment ce qui fut Staché d'un bras de ce Saint ,
lorfqu'il fut rendu auzReligieufès de l'Abbaye
de Gerci en Brie, qui i'avoient rais en dépôt
dans cette Egliiè durant les guerres de la Re-
ligion fous Charles IX. Il peut Ce faire qu'on
ait auffi à Saint Barthelemi des reliqucs^de S.
^ic Martyr I parce que ce fut à AnnibalTfau»
Aaîj
Pil. jif^ Curé de cetta Paroiffe , que TEvéque 4e Héi
thkp. i j^/, yç„ envoya uo fragment d'ofiêmeot dn brai de
'^*/ . ce Saint Tan léji. Il doit y en avoir de S.
AnciS^' Ux* ®"*" Evéque en Bretagne , & même une Cba-
dtt Jubila! * P®'f5 ^^ ^^^ ''^"^ ^^^ Moines de Saint Ma-
gloire ont po efTeâtvemenc en laiflèr.
On trouve dant rénumeration des châflès de
ProcefCdu Parti, portées en quelques anciennes Procei^
22 Dec. i49tf fions pour les calamités , avec celle de Sainte
it*g. Péri. ê( Geneviève, ou de Notre-Dame i Sainte Ge-
21 j4i«»4r. ^çyiiy^^ une châOe dite de S. Blanchard. Je
ne doute aucunement que ce n*ait été une
châflecoofervée dans l'Eglife dé Saint Barthe-
, lellis. Une Sentence du Prevât de Paris de Tan
Mégio'r.% s* '''^> "^"^^ avant l'Afcenfiott , marque ex*
SéirtA^L ' preffément que les profits du reliquaire de S.
Blanchard appartenant au Prieuré de Saine
Barthelemt , accoutumé être porté de tout
tems au Châtelet par les gens du Prieur, pour
prendre les (ermens & les promeflès par leing
ou fignacure » appartenotent de droit à ce
Prieur^ Se que cependant ce même Prieur voih
lut bien que les trois Notaires au Cbâtolec »'
Procureurs de la Confrérie Notre-Dame des
mêmes Notaires, fuflent pendant trois ans de
moitié dans ce profit. On Tçait que Blancbart
efl le non) de Pancrace corrompu, & on ap-
Greg. Tkr. prend par Grégoire de Tours, que rancienne
'deoUrjdsrt. «outume étoit de regarder ce Saint Martyr
M* h c. 39. comme redoutable aux parjures. On a vu plus
baut qu'avant le X fiécle les Rois avoient fait
venir plufîeurs autres reliques en cette EglitegS
Les fépultures les plus remarquables do cet-
te Eglife font celles de Louis Servin , Avocat
Général, décédé en 16x6, & celle de Claude
ClcrfeJier Chevalier, grand Philofopbe Car-
«efiea, qui mourut en ié84»
Il reftç ^ garlcc 4c r4ltt4HS 4fi WM Pib
nifCâ
ET CBIIEIi m M DBPSHDAKCE. 181*
Depuif €\uc rifle dix Palaû, qui fioiflbit à
rendroîc oà eft la rue du Harlay , a été alloa-
gée par la jonâioo d'une petite Ifle, qui étoic
au heu où eft la Place Daufine , ac que le
Poot-neuf a été confiruit» la moitié méndio*
Daie de la partie de ce pont qui conduit i Saint
Euftache a été déclarée être de la Paroifle de
Saint Baftheleœi , auâi*bien que la moitié Sep-
tentrionale de Tautre partie qui conduit à la
rue I>aufine« Il avoit été réglé le i6 Féyricc
X 609 5 que cette Paroiffe n'auroit que la moi-
tié du Pont-Marchand, qui étoit conftruk un
peu plus bas que le Pont*au-change, & c*eft
apparemment ce qui a Ccxii de règle nour eea
partages du Pont-neof ,& pour celui du Pont-
an-change » dont la Paroifle de Saint Barthe-
lemi a pareillement les deux câtés julqu'au mi«^
lieu s en venant de Tlfle du Palais ; mais elle
ne conmience à avoir le côté droit qu*à la
maifon du Change. Il en efi de même du Pont-
Saint-Micfad. ElTeen a les deux côtés jufqtt'aa
milieu en venant de la rue de la Barillerie.
Son étendue dans la rue du Marché-neuf eft
boanée i trots ou quatre maifons à gauche »
mais elle a cette petite rue en entier à main
droite. Elle a du côté du couchant la rue en-
tière de S. Louis , celle de Ste Anne, le Quai
des Or&vies, la rue de Harlai , toute la Place
Daufine, & autres Places qui font dans Ten-
ceinte du Pala», comprifè même la grande
eour , à Texception des maifons des Chano^
nés de la faîntc Chapelle Se des Bénéfîcîerss
en(brte que toutes les perfonnes qui logent
dans les lieux habitables des différentes falless
& à la Conciergerie même , font cenfées ^tre
iiir la ParoiiTe de Saint Barthelemi. Tout le
Quai des Morfondus eft de la même Pàroiife.
Le bout de la rue de la Çalendre donnant dans
la rue 4e la Baxi(Içûe } cette dernisçc lue en i^
i84 Eqiise de SiUNT Barthbiemi ;
longueur, tant d'un côté <]ue d'un^ autre, ex-
cepté quelques maifbns qui ont leur entréepar
la Cour du Prieuré de S. £loy , lefquelles (ont
de.Saint Pierre des Arfis. Il en eft de même
de la eue Saint Barthelemi dont elle a les deux
côtés ja(qu'à la lue de la Pelleterie, dans la-
quelle elle a depuis le coin toutes les maifons
à tnain droite jufqu'environ le milieu de la
- ' rue , & dans le côté gauche elle a vers le quart
de la même rue quatre maifons au lieu appel-
lé le Port aux œufir.
Dans rétendue du torain de cette Paroifle,
que je viens de décrire , ont été bâtis en divers
sems quelques Oratoires on Chapelles. ^
^.. ,., • LA CHAPELLE DE SAINT MARTIN.
W/f. bb. s. ^.çft çgjiç j^„, p,,iç Grégoire de Tours à
* Toccafion d'un incendie de la Cité de Paris,
arrivée Tan 586 , & dont elle fut préfèrvée
^,f^ ^ . mtraculeuftment, quoiqu'elle ne fut conftruite
j,^ ' * ''^'raifon de la placer au-dedans de la Cité pro-
che la porte feptentrionale , immédiatement
avant qu'on entrât fur le Onuid- Pont : ce qui
«défigtie aflez l'un des coins vers le lieu de Veo-
clos du Palais où eft fitué l'horloge, & qui eft
luivi immédiatement de la place où étoic la
Porte , & du Pont-au-change. On fe (buve-
•noit encore en général dans l'onzième fiéde,
ions le Roi Henri I » que la place où S. Martin
«voit fait un miracle fur un lépreux , éioît au
c6té feptentrîonal de Paris ; mais on croyoic
que c'étoit plus loin de la Cité, 8c non dans la
Cité , même proche la Porte, parce qu'on
Voyoit alors proche Saint Merri une Porte que
l'on s'îmaginoit fâuflement avoir exifté dès le
IV (îécle où vivoît S. Martin. Pour éviter de
^ 'donner dans ce dernier (ènciment , un Sçavant
VAclT.'îe9 * ayancé en 1740 que l'Oratoire bâti en mc-
lofcript. T. moire de ce miracle^ écoit aux environs et
J3 p. «fj,
ST ClLLSi DE 0A DBPBMDANCB; itf
Saint Severin, & que Fincendie de l'an 58e
arrÎTa dans ce quaitier-li» Je me contenterai
ici de renvoyer à mon écrit de l'an 17 1^ , & Dîflêrt. fur
d'ajouter que c*eft aller contre le narré de THi^ ^^l^* ^^
ilorien fur la éonfêcration fuperftideufe de la ^■"''^- ' P-
Cité de Paris, que de dire que cet incendie
n'aniva pas au-dedans de cette Cité , que.let orif. Tufé
inai(bn« qu*il confuma n'étoieot pas de la por- mfi. nk s»
te méridionale à la porte Teptentrionale ; mais Ca^* sa*- *
que c'étoient celles qui étoient battes depuis
le lieu qu'on appelle aujourd'hui le petit Châ*
telet » jufques vert Saint André en allant à
Saint Germain des Prez* Je ne croirai jamaifl
qu'on piiiiTe dire que par la Ville de Paris,
qu'on dîToit alors avoir été anciennement coo-
laorée félon les rits du Paganifme pour être ga-
rantie de ferpens» de loirs qui font une efpeco
de rats, & des incendies , il faille entendre
les ruet qu'on a depuis appellées delaHu*»
chete, de Saint Severin & de S. André, le(^
quelles formoient alors un petit feubourg tout
ouvert; mais c'étoit la Cité , le vrai & ancien
Paris , Cité Romaine , lieu fermé de murs an-
ciens , dont on avoit muni les deux entrées qui
étoient les deux ponts, d'un ferpent & d'un loir
d'airîn, comme pour empêcher les animaux
de refpeee de ceux-là d'y entrer, & les incen*
dîes d'y avoir lieu , &fcela par des preftiges de
ta magie ; eolôrteque dèsqu'on eut ôté d iin de
ces deux ponts ces préfirvatifs, on y vit arrives
des incendies & paroitre des ferpcns & àt% loirs*
Le premier incendie qui arriva dans cetteCité»
dérànie de ces talitmans , fut celui de fS6,
ï 1 occafion duquel Grégoire raconte le fait de Per fdéim
la Chapelle de S. Manin qui en fut préfecvée, Civit^em dit
mais qui ne dut pas fub/ifter long<-cems. • ^"5^*'*«
SAINT MICHEL* Cette Chapelle fe«
toit bien ancienne, s'il étoit certain qu'elle
fxsftoit, lorfqoe l'EgliTe de Saint^ Barche^emi
i%é EeitSE i>ff Saikt Bakthblemi ;
fut donnée aux Moines venus de Bretagne, 8i
que les Cfaandues (ècuiiers qui la deâervoient 9
furent placés en cette Chapelle de Saint Mt*
diel : mais il n'y a aucnn auteur ni titre an<
den qui pntHê appuyer ce fait» Il eft (èulement
confiant qu*en Tan 1 1^1 , il esiftoit proche le
Palaîs du Rot dans la Cité de Paris une Eglife
.Dttchênc T. de szint Michel , appdlée alors Ecclejta S^Mê-
f P* ^'^* ehaelis de platea fuivanc un Ecrivain du tems»
Elle étoit donc dans une place publique, & ce
furnom di la placé étoit pour ta diftinguer de .
Wrde. s. ^^ quelques autres Eglifês ou Chapelles de
CetJvefét ' ^3Îi>t Miche! , comme de celle qui ^cs le IX
étpnd B9IL 3 fiécle paroit avoir été fituée vers la plaine de
jMm p, x4t. ]a Montagne de Sainte Geneviève» en tirant
du cdté de Notre-Dame des Champs, que
nous appelions maintenant le faubourg Saint
Jacques. Depuis que la place où elle étoit a
été prife pour former la clôture de la Cour du
Palais au XIV fiécle, on a eu foin de rébâtir
proche ces murs ccliie que Ton voie aujour<«
d'hui» dont la ftruâure aeà nullement du XII
fiécle, quoique TAuteur du nouveau Calent
i^o 19 Sept, drier Hiâorique de Paris fembleravoir cru.
PhiJippe-Augufte qui avoit été baptifé Tan
xi^X dans Tédifice précédent, confirma en
Ct^ ^* ^ *^^ ^® ^^^ ^^^ Louis VII fon pcre avoit faic
^ '^^ au Prêtre qui la deifervoîc, d'un muid de fro-
ment du Grenier Royal de Paris, & de deus
muids de vin de fon cellier* Sous le règne de
Uid. S. Louis en 1 140 ou 1 249 , un Sergent du Roi ,
nommé Adam le Queu;c, y fonda une Cha«
Sauv.T.3* pellenie. Louis XI confirma la donation de
^♦'^• Louis VIL
Il eft aifé de fe perfiiader qu'il y a eu en
cette Eglife une Confrérie des pèlerins du Mont
S. Michel en Avranchin, Du Breul écrit, fans
marquer d'où il a puifé ce fait , que Philippe-
Augufl; en fut rinâûutcmç. 9a eA porté à
.Cioirç
fiT M iCSft^ DB SA nnMAANCB: it?
(Croire que ce (ëroit Louis XI qui y aurotc plu*
tht donné occafîon*
Je ne parle pas de celle des Padifiers : le
choix qu'ik ont fait du Saint Archange pour
lear patron me paroiflant être an» aucun fon^
demenc ; ce que Je (çai , cft qu'en 1310 quel-
ques-uns de cette profeffion appelles NehuiarH » Reg. des ch»
demandèrent au Roy la permiffion d'établie 1^2. n. 41.
une Confrérie de S* Michel, 8c qu'il ieuc per-
mit au mois de Janvier de la faire où ils vou«
droient. Les SibularH n'étoient que pour la
patiderîe légère. C'efi d'eux ou des Confrères
du pelecinage qtt*if faut entendre une Ordon-
oance de fArchevéque de Parb du loOâo- Kei.Anhiepi
bre 1^36 » qui défend aux Confrerçs de S.
Michel du Palais» de faire aller dans les rues
de Paris des hommes i cheval vêtus en Anges
pour repre(enter S. Michel « & des diables avec
des rambouis fuivis des paiiis*beiits portés par
^ti Prêtres. Ceci paroitroit avoir plus de rap*
port avec les Chevaliers du Guet. On j voit i
l'entrée un tableau qui les concerne.
Saint Nicolas éfoit une Chapelle bitiepac
le Ro]r Robert en (on Palais dans la Cité du
Palais. Les édifices conftruîts dans les fieckt
Tuivans Pont fait difparoltre auffi-bi en que celle
de S. Martin: Mais le culte de S. Nicolas eft
encore célèbre â TAurel de la grande Salle,
LA SAINTE CHAPELLE. Je remecs i
en parleri lafin de cette prendere Pâme dans
ûR Chapitre particulier*
Tme L B b
I
i88 o< i.'£«titB. OB SAïKr.Gao&oB^i
• • . ^i — -^ - t
DE L' EGLISE
DE SAINT GEORGES,
dite defuit
DE SAINT MAGLOIRE
41 Poccaflondis Moin f s de S. Béêrthelemi:
Cr de cellf de S. LEV , qui a été
unie pendant nn temps a U même
Eglife de S. Bartbeiemi
IL. n*eft pat z\(é de découvrir l*origine de
l'Eglife de Saiot Georges cjui étoic bâtie fur
la chauiTée de Paru à S* Deoia. On (fait (eu*
îement qu'ielle exiftoit au X fiécle 9 & qu'elle
avoir alors un territoire qui confiooit en.plu-
fieurs endroits avec des dépendances de ce
que l'Abbaye de S. Pierre des Foflés poflèdoit
proche Ptoris: Car encore alors tl y avoir peu
de maifons dans ce quartier fituéhors la VilJe«
On fçait auffi que vers l'an xooo cette Egliâ
étoit devenue le cimetière des Religieux de
Saint Bardielemi de Paris ; queSalvator Evé-
quedlAleibeo Bretagne qui avoit étérefù en-
viron trente ans auparavant avec les rcHqacs
de (es (àints'Bretons dans la même Egliie de
Saint Barchelemi , fut inhumé dans cetteEgU(e
de Saint Georges, auffi- bien 'que Junan pre->
mier Abbé de Saint Barthelemi. Ce Jnnaa
9vant de venir à Paris avec Salvator, «voie
été Abbé de Saint Magloire de Lehon, Mo«*
naflpre^ bâti en BafTe-Bretagne par Nomeoo|r
& Herifpoy Ton fils qui fc difoient Rois des
Bretons par une fuite de la révolte du prc—
DlTB OïïWït DB SaIKT MUotOIKB. 1^9
mwt contre Louit le Débonoaire. L'Eglife
de Saint Georges commence au(fi vers les
oi£mes temps i être appellée Saint Georges
Se Saint Ma^loire» Il eft encore certain qu'en- GdlL cht.
vîron fix vingt ans après un nommé Henry ^•7«"'« 3o> ,
le Lorrain feai du Roy, que DuBreulapris
pour un Prince de la Maifon de Lorraine»^ rhef.Mecd.
s^ant reparé cette petite figlift» on y établie V* i <-«/» 345*
deux Religieux tirés de la Mere^Eglife des
Saints Barthelemi & Magloire de la Ctté.
Mais à peine cet itabliflemenc ettt*il été pro<
jette , & conclu en 1 1 1? que Ton prit le parti
d'y transférer de la Cité toute la Communauté '
d^mémesmoines qui sV troavoit trop â l'é-
eroit«L'fn(Defiiondelabatifiede la plus gran*
de partie de i'Eglife fuffiroit pour le prouver »
truand bien même il n'v en refteroit point de
titres : car le fond , u croi(!e & les deux
premières arcades de la nef font d'un travail
d'environ l'an i x zo 6c 1 1 |o. Les voûtes eii
demie cercle ou anfe de panier font un refle
du go&t de la bâtiflê du uécle précédentt Le'
fiir^us de la même hcf » dont les aras fini(^
fenc en pointe, eft d'après le milieu de ce fié*
de- là. Pareillement la moitié de la Tour par
le bas eft du commencement du XII (iécJe »
ec le haut efi; de la fin de ce même fîéde »
ou du commenGcment du fiiivant*
Les moines de Saint Barthelemi ayant dono
quitté la Cité conanie fat dit , vinrent habi-
ter auprès de cette Egiiie de Saint Georges ^
proche laquelle étoit leur cimetière ; & y
étant » ils firent allonger la nef du câté oc*
cidental , dont en effet les arcs & les galle-
riesfont d'un travail difftrentdurefte, comme
je viens de le dire : Jk depuis ee temps la Dédi-
cace en fut faite le i j Septembie. On ne (fait Invenc* a«s
CD quelle année, J/"^ j^ S«
Comme cette Eglifc étoit devenue d*aoe ^.Ç* ^^
Bbij '^*'*
MO l>t L^EMtSE DE SaIMT GsOtCtS^
éten4Me affez confiderable , les habiuas iâs
environs fe laflanc d'aller à Saint Barthelemi
dans la Cité où lear dépendance des Religieux
quant au temporel les avoit obligé de recourir
pour les Sacremens , obtinrent qu'il fiîc établi '
un Autel fuccurfiil dans la nouvelle EgliA
de Saint Magloire. Du fireul avoit vA de^
•titres qui fpecjfîoieut qu'il étoit placé an câté
néridional du chœur , & qu'il étoit fous l'in»
vocation d^iS, Leu & de S. Gilles* Ilauroit
dâ dire fimpiement de S* Gilles, parce que
PAbbaye pofTedoit feulement des reliques de
ce Sains, & non de^S. Leu, fuivantunan"*
cien Inventaire que )'ai va. Mais les incôn^
veniens de cette b tuation qui étoit encore gê*
oante, firent que le Cuié de S. Barthelemi
& les mêmes Paroidlens de la fùccurrale pen-
&rent en 1x3.$ à bââr dans le voîfînagc de
Saint Magloire une Eglife où le Curé de Saint
BartheleBii mdttroit^un Vîeaire. Elle fut bitio
avant l'an 1 140 fous le titre des deux mêmes
Saints Gilles êc Loup , â la difiance de fix
toifes de la clôture du Monafiere: elle avoic
dix» huit toKès de long fiir huit de large :
Mais quoique cette étendue revienne afkz à
celle qu'a la nef d'aujourd'hui , ^édifice de
cette nef tel qu'on le voit ne parojt pas d'une
Gonftruâion de ce tempstlà ; j'en fixerai le
temps cy-a^rès*
Les Religieux de. Saint Magloire étoientdft
l'Ordre de 8. Benoir« Ils oonfervoicnc avec
grand foin toutes les reliques qu'ils avoienr
tirées de 4'£gli(ê de Saint Barthelemi leur pre-
mière demeure dans Paris, Se fpecialement
celles du Saint .Evéque Patron de leur M0-7
ffaftere. Ces dernières n'étoient cepen^nr enT-
core au commencemeiU du XIV fiécle que
dans une châffe de bois doré , faite trois çeot
l^uaraiite ^as ^upâr^yant»
1
DITE DE^is DB Saint MAÔtome; 19T
Elles en furent rirées le Dimanche ^.lailltft GdlL cht:
1318 en préfencèdeplufieurf Eviques& Ab- T.y.tHiUi
h<iZy.&i transférées dans iine chilie (l*argent
fàice des épargnes du Couvent fous TAbbé Oo»
bert , que l'on cooipcoit pour vingt* deuxième
Abbé , &. cette diâffe de bois (rrvit â ren-
fermer les odèmens des autres Saints Bretons
que l'on conftnroit dans la même Eglift. On ^.^««.^1
trouve dansiéMait/rolsgederAbblChafte' yj^yXilu
hinrHi(loîre de cette cérémonie et. de ia Psoi
ceffion faite en con(ëauence , compose fan
1 3 1 9 en rimes friinfaiws par un nommé Geof*
hoj^ de Netz. Avant que Tannée de la tran?
flatioQ f&t revohie , il y eut en ^tte Eglift
une Confrérie établie en l'honneur de S. Ma*
gloire i dont la prineifiale Fête devost être f e
joiir de eetté tranflattoh^ Lé Roy Philippe le J^^^^ dei
le toHjg rapprouva pat As r Lettres Patentes ™«-^^^
données è Saint Germain en Layé au mois de ^' '^''
Décembre' 1318, dans lefqneltes il dh que cet* '
te Abbaye a été fondée par (es ancêtres* -
La dévotion de&Fideles envers cette E^tifir
fe manifefta peu ^de tems. après pat pliii^urîl rh ^
Chapelles otfils ^dotèrent, Robert de Lorîf j^sti^l^spir.
Con&îlI«r du Roy en fonda une <)ue Philippe '
de ValoSs confirma en i s 46 an mois d'Oâobr»
par Lettres données au Pont S. Masence. Tho*
l^tdè6Eaifes Bourgeois , dota la Chapelle de
la Magdekne en 1565. En 14x1 Jean de la'
Croix Clerc des Confiptesift Jeanne Coqnatrix.
ûicmmedcueBent la Chapelle qu'ils venoient
de faire bibir Aus le titre de N; D. & de S.
Eufiacbe entre TAutel deS. Gilles & la Tour.
Pierre de Pife Chirurgien y avoit fondé un
peu avant Tan 143P des Chapelains à 1* Autel
oes Apôtres. JeanVoifînyfitaufltconitruire
une Chapelle. En irfio tes: Fripière de Paris
ayant en^o(e.ir£v£qtteao'iisétoieQt fiijetsi
gagner oca aialadiespe&Uéntîelles, ils ob^
B b iij
%9t 0B K'Eoiist i>B Saint Gsen^tf
tinrent d'ériger «a cette méne£gU(e uneCon?
lt«» ^* 7 frérîe en rhonneuf de S.Seba^en & de S.Roch.
^^"^^ On irouTe dans k Gallia Cbriftiana un ca-
talogue trèf-complet des Abbés deS-Magloire,
ciccpté qu'on n'y a pas marqué que Louis i qui
liégea en 1 107 « i'appellok Louis le Tixier. Il
y manque auffi l'Abbé Froger , dont i'Attni-
verraite s'y fiiilôit en z j^S» li v a dans ce ca*
talogue un Abbé de trop , oui eft Jean LonveL
On a?oit cru qu'il avoit négé en 145 ^ : msis
ce ftit eft démontré bwt 1 en ce que j*ai trouvé
parlcititree»quedès|'ani44S iesoMarslefié*
geétoit vacant par la mort de Pierre Loovcljft
que dès le 17 Ayrtl 2449 il éroit rempli par Jean
JanieUn(mal nommé Tamelin)^ lequel Jamelsn
ne décéda qu'en i4éa',ae ftit inbaflaé le 17 No-
vembre. Ainfi ; Jean Loutel a été 6té «te la
' lîfte avec grande raifen , psr une note de i'cr-
rata de ce volume. Quant i Pierre Louve! » ce
fct à lui que Tes focceffeurs eurent l'obligation
de pouvoir porter la miti«.& l'anneau. Il
«voit obtenu ce privilège du Pape Martin V.
Fasi ;i4io« Son attachement au Roi Cbarlea
VII fut caufe qu'on le mit en priforu' Une re-
qnétè dès Religieux m^'a appris quSl étoit i en«
fermé au mois de Mai i4%5t f^ ordre Cins
doute du Roi d'Angleterre.
Vers le commenoement du fiéde précédent »
l'Abbaye de Saint Magltrire avoit eu un pnif-
ûnt ennemi dans Renaud Comte de Dammar-
tîn » qui avoit (on Hâtel procbeee Moimftere »
& dont la tUe votiine a cenfervé le nom dans
celui de S«//r*tfe-Comis. U ne GiUut'pas oaoina 1
que l'autorité du Roi pour arrêter rentrepriAil
qu'il avoit faite de bâtir fur le fend des Reli«i
Téib. s. gieus malgré eux. Philippe le Bel ordonnai
MaiLim Sil- par f^s Lettres du » Septembre 1 5 1 a au Prevoi
te au Comte. ^ p^^^ ^^ ^^^ j^^^.^ ,^ ^^ ^^ ^^^^^
ne furvécut pas debe^icoupi âi Philippe lii
nrrs depuii de Satîit Macio/ikc. ifî
?ea ve donna en rj 1 6 à l'Abbé Gobierc un aâe Aiâi
de réparation pou toate^|eft violenées c]ue Ton .,.
mari atok exercées. L*Abbé Bribe qui fié^eà
fous le règne de Charles V , commence ainfi
(m de Tes aâes qui eft de Tan t 3 6 ^. Ftere BrUë
far la gracf de Dkm & du fâha fiége d§ ftcmé
humble Abbé de Suint MuiglxAft. Oh aftp^rend par
un antre aâe de Tan i j;^p » qni co^efhe le/
cbartes de la rifle de Reims ^ûtyodes par les.
Remois|dans les Archives de Saint MagIoiré«
que fonnom étoic Bfice dePloyart.
Cette Abbaye eut dans le XV\ &éc\t è€^%
Abbés quifurfcnt très<onnns dans la Vilte 8c
Diocèfe de Paris par les fonâions Epifbopalâ
dont ils 8*acquitterent an nom de l'Êv^que de
Paris : ce furent' Guy de Montmirail & Char*
les Bouoher d'Orcé. Tous deux avoient été
Moines» & tous deux furent Evéques de Me«
gare en Attique fucceffifement : le dernier
mourut en 1559* Cinq ans après le titra Ab-
batial fut féuni ii'Evceîié de Paris , & avant
la fin du (iécte lès IKeligieux fureqt transférés
au fanbouflgSaim Jacques , à rHôpital du nom v
de Saint /aeques du Haut-pas , où f en dis un
mot ; ,& lésbf^Ifks Pénitences ]^acées en cette
ancienne Eglife Abbatiale de Saint Magloire »
en vertu d'un Traité de Tan i f 7a & de Lettres
Patentes , refterent (êulement chargées de deux
bis de cens envers TAbbaye. Elles étoienc
foixante Religieulês , ayant Marguerite Moi-
ret à leur tête.
Cet ancien Monaftere de Saint Magloire
avoit tenu un rang diftingué dans Paris. Son
Eglîfeavoic été Tune des fiationales du Carê-
me pour le Clergé de la Cathédrale. Elle avoit
un domaine Seigneurial fi ancien & fi peuplé
dans un canton voifin de la chaufiée, qui de la
porte de Paris conduifbit à Saint Denis , qu*il
s'y forma un bourg, lequel du nom de TAbbé
Bb mj
194 >^ VEciUïï DE Saimt.AIagloue,
^^l' ''^ ^^ ^^'^^ Magloîre Atc appelle U Bourg^fAkhé*^
^wT** *" y ^"* même en i444 une pone qui porta le
mem? nom. Je ne m'anête point à réfuter ceux
de nos modernes oui ont au que ce fumom
PigamoL g^j^^ donné, à tre Bourg lui venoîi du Prîeu-
f é de Saint Martin» Ilsfont excufàbles , n*ayant
poinit TU les titres qui font foi de ee que ^a-
^B^ TaAce. L'écheUe de Saint Majioîf e » marque
de iuûice, étoit placée un peu pJus loin de
Paris , Tçavoic. vts-à-vis Saint Nicolas des
Champs devant la Croix S. Laurent v & elle
TéA. S. Xlibfiftoit encore en i h'^ La Couture Saint
7t^ ââ M* |4a^loîre étoit encore plus loin > /Ravoir dans
^■^ U faubourg Saint Laurent»
E«£ÎSB BB Saint Lmv; t^f
' ' .111 ^ 1 .
EGLISE
DE SAINT LE U;
Emoffêe de celUs de Saint Bartbelemi
& de Saint Magloire*
LE premier titre (]ue j'ai trouré fur cette
EgUre, eft la remife que Geoffroy Abbé de
Saine Magloire£ten 1170 au Prêtre 55* Qi«
dn & Lupi y des onze fols de rente dûs pour ia
place où Con Eglîfe ctoit fondée, prenant en ^^'f* ^^
échange pareille fomme fur une n^ifpn (k lsi ^-
rue des Oes & iur une de ia rue Je Hueleu. U
efi bon d'obferver l'arrangement de ces noms
SS. Egidii & Lufu En effet» plufîeurs Qho(èf
portent à croire que S. Gilles fut le nom que
l'on voulut donner à cette EgUît^ i& que ,Sé
Loup Evéque de Sens o*y la été joii|t, qu'à
caufe que fa Fête & trouvoit le mçmç jour qu<
celle de S. Gilles, ilç^voir le.pceoiier SepteaH
bre. i"" Les reliques de S. Gilles -qsit Voua pofi
fidoit dans T Abbaye de Saint Magloire, oî^
d'abord fut érigée la fucour/âle â l>utel de (ba
nom. 19 Dans les livres Ecciéfîaftiqaei de Pan
ris du XIII fiécle, on voit S. Gilles V9tc vuk
Office propre au premier Septembfe, àc Saint
Loup remis à un autre jour, ou réduit au prer
mier Septembre i une ample conunemoiaifiMii
Dans la permil&on qui fut donnée en 1308
de hâte TOffice pour les Habitaos dans la nef
de S. Magloire , a caufe que leur EgU& étoit
l^oUue, on lit, Danumu Bifumifis Çutrams. Ecr
clefia SS. ^dii & Lupi.
En X 9 f ^ , Saint Gilles n'étoit encore qu'une
Cbapdle fuccuriàlc | elle (m içbâM« ceite aa^
t9é EoLtsiBD» SAfKT tnti
née-Iii , £r les Religieux de Saint Magloire
7^^« s: pernireDt qu^n y mit denx petites déclies qui
liWg/t puflent être enteoduçs dans les rues Aubry-le*
Boacher 6c du Bourg-!' Abbé» oà étoient les
maifons qui en dépendoient. Le genre de bi«
tifle de la nef peut approcher de ces tems*U ;
Quoiqu'il paroîfTe qu'il a été rendu depuis plut
foiide« En 1481 les Marguilliers delà même
Chapelle a^nt représenté -ans Religieux de
S. Magloire que les deux rues fufdites ayoîent
des mailbtts bien plus élevées qu'en i ) 17 » ib
obtinrent de fondre des cloches plus confidef
râbles. On (ôngea à aggrandiraufli cette Egli*
le fur la fin du même fîécle. Les Margui!«
liers achetèrent de Gufllaume Marc Bout*
Seois^ le If Novembre 1491 , un jardin der-
ère le chevet qui avoir été des dépendances
de llidtel de la Faux y & autres morceaux de
terrain autour deFEglifê : mais les Religieux
de Saint Magloire n'en firent un abandon to-
tal qu'en 1 5 1 j > Jérôme de Marie Seigneur de
Lmancy'étaht Marjgivillier : la maifon de ces
MM. àé Marte étoit en la rue ^ui cft appel-
lée Sêth^tê-CàmÈe , à caufe du grand logis
^'y a^e6t eu lea Comtes de Dammar-
tin , «infi que )e l'ai dit phis haut; & il /
âVoie là en 2 s6t une fontaine dite de leur
nom là Fontaine de Marie. L'Abbaye de Saine
Mègftoiife'veirtdît encore depuis , (çavotr en
ti^i aux-Margcolliers de Saint leu vingt*
titvif toM»9 dé verrain» ^ui fbrmoît deux pla-
ides au cbin die la rue dn ««^té de la rue Salle-
au-Coftite. Mais ragràn^ffement de TEglife
projette du câté du levant ne fut esécuté que
dans le fiécle (uivant.
- Dh9 le 16 Juin 1 jjfi , Jacques Evéque de
Calcédoine avoit oon(àcré fix autels en cette
Eglife. EHe avoit* déjà été" dédtée depuis long-
tems le-Dtnsftnehe dans TOdave de l'Afccn-
EMAKB*B Dt eilLB PB S. B AUtKBL; 19?
fioa; mais es r^ 13 l'AfiniveriiimâtiHt été re«
flinau Dlaiftnche d*aprèt rOâaveéeS. Piet^
te 9 nrtc la permilfion de fBtéque de Pari».'
. £a 1 tf 1 1 on jetca let fondement du Choenr »
St dès l'année ftiivance» il écoic prefqtie fini. '^'^
L'ouvrage cft dant le goflrc moderne > tout dit'
fértm da fo^iîqtte.
Ce fîic en U17 qiteoetce Eg|lire eeflk d'être
fiiooitcfife de Saint fianhelemi , atténda l'aug**
memation do nombre des faabitanf , dt elle lut
érigée en Paroifle, dont le premier Curé fut
M. Rnmec* M» André du Sauflây , auteur da'
Martyrologe Oallican > frc« fut l'un dé (et fuc«
œfliBUit, Se eft mort ETéque de Toul en xéf^.
On a de M. Vivant , qui a aufli été Curé
de Saint* Len^ & depuit Chantre deFEglift
de Parit , phifieurt Proies , qu'il compofa
au commencement de ce fiécle pour ' le Miflêi
de Paris & plnfieurs ouvrages de Théologie.
U eft étonnant que les Benediâtns de Saint
Ma^ire n'eaffent point fait préfent i cette
Eglife qui étoit de leur dépendance > bîtie fur
leur terrain , & pirefque contigue, de quelquci
cliques detSmnts connus dé Bretagne , dont
ils écoîent fi abondamment fournis, fle qn*il
ait fallu qu'elle ait eu reeoon aux Saintes de
Cologne , ;dont 00 ne conhott pas mémo les
noms.
' Le Pouillé Pftrifien écrit vers Paii 1 4 ^ , met
dans regUfe de Saint onies & Saint Leu la
Chapelle de S^ Jean-Baptifte & de S. Jean l'E-
vangelifte, qu'il dit être à la nomination aP
cemative de i'Evéquc de Paris dt da l'Abbé dç
Saint Magloire.
U y avoit aufli en cette Eglife une Chapelle
de Saint Jacques, dont le titre a été téunî à fX-^;/*'-f*
r Archevêché. ' -'-''• ^7»o.
' Cette Pârdfle retlfeiMe fur fen territoire 8ç
toiM d^une^ fuite é/M terne Se Denit, dtipttir
fOO Ç«U»O«.$*MA&T0l>BflGHAMni
CHAPITRE NEUVIE'ME
' sCr les deux
BASILIQUES
DE SAINT MARTIN,
Battes en dtffirens fiécles hors la Cité de
Paris vers le Septentrion ; &_princi*
paiement fur la dernière fM/ deSicu--
liere eft devenue Mom^i^He : Pnèsjkt
les Eglifes confirnites dejfns leur terri-
toire.
li
L y a eu im fi grand nombre d*Egli(ês bâ«
_, tics dans les Gaules fous le titre de Saint
Martin Evéqae de Tours dans les tems d*après
fa mort , & Artout fous la première race de
nos Rois, qu'il y a tout lieu de croire que les
Evéques de Paris n'auront pas manqué d'en
ériger une auprès de leur vitle dans le cinquîé-
tj^^^f' T^^' ^^ ®" fixiémc fiécle. Je compte pour peu de
^f '• *• *"• chofc l'Oratoire qui y fubfiftoît à la porte fi-
tuée i l'extrémité de Tlfle à l'entrée du grand
pont : quoiqu'il eût été bâti dans ce lieu en
mémoire du nûracle que Saint Manin y avoit
opéré fur un lépreux» ce n'étoit plus en 586
Vov.cequi qu'une très-petite Chapelle ; elleétoit même
TS n* ^'- abandonnée i un Bourgeois qui ne lui avoir
de "de Saint donné de l'apparence qu'en élevant fa couver*
Barthelemt ture à l'aide de quelques branchages. Outre
p«g* 2g4« que la place étoit trop refierrée pour qu*on eût
i>Û y confiruire une Eglife Abbatiale , c'eft que
a plupart des Bafiliques & des Monafteres coa«
\
BT CttlM'Bft 9A HBVBllDAMCB. fOf
ftruitf en l'hoançur de ce Saints 1® furent pré*
cifioDcnt à caolê qu'il étoit regardé comme le
patron ipédal des' Gaules & enfiiite de la
France) çn confê()ueiice de la multitude de
piirades qu*U avoit opéré pendant fa. vie 6c
depuis ÛL mort, 4t |»arce <|ue fiui tombeau de«
vint dès ces temsr-la le péleânage le plna fré«
quenté de tout le Royaume» & dotât onappor*
toit dd tous câtés des linges & des étofl^ qui
y afoieot repofé i enlôrte même qu*il y eut
des villes où Ton oompu plufieurs Egli&s fous
fon invocation: ainfi on ne peut pas dire qu^oa
a*eût érigé des autels fous ion invocation que
dans les lieuxoù il avoit paflii.
J'aurois pu rapporter pour preuve çue l'E-
gliîe de Saint Mamn de Pans exiftoit dès le
VI fiécle, l'autorité de Dom Thierry Ruinart «
qui dans une Note for Grégoire de Tours à
Tan 581 afiïire que c'eft d'elle dont il s'agit
dans le njBuviéme. Chapitre du fixiéme livre
de cet Hiflorien , 81 que c'eft dans cette EgU-
fc que le Rpi Clotaîre vint faire fa prière Tan
SS99^ 4ue S. Domnole Abbé de Saint Lau«
rent vint pafler une nuit en veille dans le terne
que ce Prince y étoit* Mais quoique M. Bail- vîe de $;>
let ait fuivi ce (èntiment» je ne puis m'y con« Domnole p«
former, parce qu'il me paroit qu'il s'agit en ^^^^
cet endroit de Grégoire , de la Bafiltqoe de
Saint Martin de Tours , où le Roi Ootaire
feroit vepu par dévotion peu de tems après
qu'il commenta à régner fêtil fiir tous les Fran^
çoîs. C'étoit au tombeau de Saint Martin quo
"^l'on accourott alors de toute la France pour
paflêr la nuit en veilles « & quand i'£véque do
Tours dit fimplement la B^/Uiquê de S* MarfîH^
fans déGgner un pays particulier , cela dote
s'entendre de :celle qui étoit proche la Villd
doat il écott Evêque. Quoique THiftoire de
<jregoire de Tours foit depuis plus de deux
f M EoiitB DE S. MAitr m p^ Cfi AMM ;
fiédet encre les mains de touè le monde» per^
fonne n'avoit encore penfé â fe (ënrîr de cet
endroit pour prourer qu'il 7 avoit alors â Pa*
ris une BafiUque de Saint Martin , & je ne
m*en fenriraî pas non plus. Je ne laifle pas d^é-*
tre perfiiadé qu'il 7 en exiftoit une dès ces
tems-U entre la porte (èptentrîonale de Paris
& la Bafiliqwe de Saint Laurent» ou à peu près.
Elle ponvoit même dès4ors avoir été Abba*
tiale {ecnliefe, 6t ii peut fe ËTire qne ce (bit
d'elle qu*ayent été alors fiiperieurs deux ou
trois Abbés de Paris dont on ignore le fiége ,
. & ^tti vÎToient au VI ou au VII fiécle. Au
' moins il eft confiant qne cette Bafiltque eii(^
toit au VII fiécle , Bt qne (k pofitioo étpit au*
nord de Paris ; le Diplôme donné Tan ^iq pat
Childcbert III le fimpoiè. Outre cela la Char-
te de la féconde fondation de ce lien par le Roi
Henri I affiite one les Normans venant â Pa«
fis y j avoient détruit de fond en comble l'Ab- -
baye de Saint Martin qui étoit proche l'une
des portes; C'eft^ncorè une preuve que cette
Abbaye exiftoit fan 840 au commencement
du règne de Charles le Chaove. De plus dans
un Etat des places ou du terrain que l'Abbaye .
de Saint Pierre des Foffcî avoit à Paris vers
Voyez mon Tan 900, le terrain de Saint Martin eft mar-
fccond Tome ^y^ confiner avec cchii de Saint Merry ft de
l'Hiftlde Pt' ^^î»^ George ^depuis dit de Saint Maçioire ;
rîi pag. ce qui fait voir que & fituation étoit dans ce
xcviij. canton-là « & vers le lieu oà eft Saint Jacques
de la Boucherie. Enfin , Tufige où eft le C1cr«
|é de la Cathédrale de Paris d'aller faire TOf-
Sce à Saint Martin âcB Champs le jour de la
Saint Martin d'Eté, me paroit être une cou*
tume qui a du avoir (on origine au pIAtard
lorsque la Liturgie Romaine fut reçue en Fraii*
ce, c'eft -à-dire vers l'an 800, & qui après
avoir cefle lorfque riEgUfe fut détruite par les
Nonnaos
. ilT C6tU« QB «4 IIBfSHPANCB» 30)
Môraians dans. la cours du jnéme (iéde, fu(
rétablie au bout de, deux cens ara •
. Ce teins c& l'^po^ue de la (êconde fooda-
tioo de cette Abbaye par le Roi. H<;nri L Ce
Prince décUre |>ar fa charte de l'an io4Q, quç Hîff. &
TAbbaye fîcuée devant la porte de Paris ayanc M«a. p. 4*
ét4. détruite fans qu'il en rtflât do Te/lige «
îi^^n rebâtit nne plus grande qD*09 ne faii
fott les anciàpnei ; .& .que de J'am de geiif
pieux il y a mis des Cbanoiiies vivans regu-
Jierepijsiic » aufqiiels il a donD4 les terres qu'il
polTédoit dès auparavant aucoor de oet^e £glî-
lê, & celles qu'im Seigneur. nommé Anfold
.& (es deux n^yeua Milofl & W^rin kii avoiem
codées» du coo^êntemeac du Comte Hugues»
Le Roi Henri , à la prkf e, d'Iinbert fivéque. d€
Paris » s'étolc • contenté de raban^im que cet
Chevaliers lui firent decettè Ousurt'^, en place f^ Caltara.
des cent It? ses q^'ii auroit. pu exigée de Miles
criminel de leze JBdaiefié* .
Si ceue. Abbaye fut .rebitie:préci(2jilAl|t à k
même place ^ù étqis l'anciedoer il Au^^dîte
•qu'après fa defiruâioi» par: les Normans^ le
tetcain étoiç retourné en parMeau Fift-» ^ eu
partie au»Comt« de Paris, duquel fltparok
^'Anlbld &.res neveux teaoiont ^ %vki^ cé^
dei>eii( au Rot pour la féconde, fondatioii* Il
£m^ auifi obTerver que ce Prince ne dit fWiUe
pan que l'ancienne Abbaye e&t étéfond^ en
mémoire du aûmcle. opéré par Saint Mardja
fut 1er l^F^tt^.t ni qu'elle eAt été bitte dans le
lieu de ce miiade. LtÈ Rois fuivani ne k.di*
lent pas non plus dans leurs Diplômes» Lee
Cbanoines qui delfcrvircm cette Églife « dont
la Dédicace fut faite en 1067 , étoient;goa-
▼ernés par un Abbé nommé £ngelard.c Tous
ionc qualifiés de Frên^t d^ns un Diplôme éa MLf% it.
Jlot Philippe de l'ao 1070, de niéme que la
R^le d'Aix 1^ ÇbapeUtt t|us4i£i^ie^ Chaooia
Tms i. Ce
304 E«XifBt^B5,MAMINDrisCHA&m^
ncsr U y «voie dftas i^ticlos un Hâpiml poQt
les pauvres & pour Ifs pèlerins de S. Mardii
dé Tours 9 dont fe chargea un Recius nommé
Fiere Jean5 lequel obtint du même Roi que
dans tout cet endos il n'y eût que le (ènl feur
me- l'Abbé & les Chanoinei avoiem cédé à
rentretien de cet UApîtal s ceci ièiable mar-
querque cet enclos Àok grand, & qu'il ren- «
ièrmoit quelques habkans; Le Diplôme de
Fan 1070 hk Toir en même tems que renclos
étoit au milieu des champs & de fi^re ovale
ou oUongue. On y lit qu^i la fi>rtie de Paris
le^ehemîn que Peu avoit Aivi pendant quel-
que teoos fepartageoiton deux : l'une des brtn-
ches palToit devant le Monafiare ( c'cft rev-
inreffion du titre) êc Tauilre après avoir repa0é
par derrière , ft rejoij^aoit à iajpremiere bran-
che' ï ces deut chemins pàroiflent ayoir parti
de cdni qu« Pou appelle aujourd'hui la rue
de S. Denis ^ car alors on ne &rtoit de Paris
du côté du ftptefttrion que par le Grand-pont ,
»^^ en ayant ponlt d'autre plus haut. Il par-
toittleflc alors à h droite flte girand chemin de
Saint Dî^nls deux chemiasobliquer pour alla
gagner T Abbaye de Saint Martin > dont lun a
encore conArvé ibn obHquité'3 laquelle eft
lënfible dans la rue Darnbtal , dite par cêirup-
tioo Gîeneta, êc l'autre étoit appareninaent
ce qu'on a appelle depuis 1» rue aux Oiies.
LeR^i Philippe défendit par Ion Diplôme de
paffer ^par le ohemia oà ron'hiffbit fe Monaf-
tere i main gauche , qui feft ce dieriiier , ^ per-
mit qu'on le réduisit en laboufage pour Tuti-
iité de l'Hâ^ital de» Pèlerins de Saint Martin.
On ne ff ait dV)à Dubreul a tiré que les Cha*
noines" qui furent mi^ à Saint Martin lors du
létabliflement vers l'an leéo, étoient de l'Or-
dre de S. Auguftin; fit qu'ilsenrurehtczpul-
^^ caafê de leuii maovaire vie ; cette itt:
tr CBLUS »K tA DËnKttMOE. )»f
niere cîrcôiiftaiioe ne paiolt t»as^tfe plus vér
fioble que la première , donc la faufieté eft
fatpable, pttiri|ae l'Ordre des CbatUMUe» Re^
guliers de S» Aagufliii n'étok pai^eocdre «élft»
bii^nf^Àoce^ ou s^ilfeioû, c^oR^depuilti
peu dt têms , <|uSl n'y âaacMie appiv€nee<)H^
cet ccablilTemenc eut eu dès Ton berceaii dos
^jecs dé fi mttitcirei f6ûBilM*qiie DabreUl le
dît. C*écoiem éonc des CiianôiiKs qui fiii*-
vctent la règle d'Aix la Chtfpdie» de anéMe
4fit ceux qui AreM i l'Abbajre de Sainte Oe^
neviéve depiais les guerres de» Nevmane, 4k
que- leRùi Roberc'a ^figcié virtf-aarot^r^ gmU. chr.
ée gottveftoé^ Gi^oiito/»rri^tciiis t-Auffi ces ''^ ^"*
Cbanoines àe TAbbâye de* Saint Mahtif 4^
CiMiiips éceienfi^lf dans une «elle uniois^àtec
causée l'Abbaye de Sainte Geneviève, tM
potir feiwreteiHr , cet» de Sftînte Geneviève !>» BrMi î^
lefbrftvoîent accordé iHiéPlrébeiidepatYiiitshs i'^'j;'*^^^'
«c iU étotem cen^nus d'filot ftcMté d* f rie*. f'^J*'^'''^
rea. lis dévoient done étre4uflt en rdliKieft
a>rec la Cathédrale* On voit pair on «£k* do
|*an 1088 , que l'ancien Ofage étoit que cettt Hif. s.Udrt*
Eglife fournie à l'Evéque un I¥éra OardindI f- 3M^
aux Grandes Fêtes, & que deli peut être venu
IHiâge oà eâ le Prieuré à'y a^oir un Vfeai^t
att'moln^ celui par lequel l'an des AeMgitux
Tient encore de noi^ jours acquitter au Granti^
Éutel de la Metropolitaiile la Meflè du'cheeut
pendant une feraaine; • < 1
; 'Sans rien aflitrer touchant les ratfons pnut ! *
ierqnelles dès l'an toy^ le Roi Philippe donna thià,p* 19.
cette Collégiale A'bbatiale à l'Ordre de CIu^ 20.
tfy , il fiiffira de (Ravoir que les treizt Cbst^
noines qui la deifervoienc, confènurent i cet^
te donation : ràâe les nomnae tous , & Geof-
ftoy Prieur à leur téte^ ce qurtnarqae que lé
Bioi & (êrvtt de la vacance dti £ége AIH>atial
Ce ij
1 'fU EttifKim s. Martin miChamm;
par la tbqïî i'Engihià , pour £ifre ce change^
ment Le iraoiport de ctcie maifoi», des terret
H dif Tignet donc a?oh j^aicet Abbéy fiirfiiia
Mtbeott^iieflMnt par un aAe dceflé i Saint
Bcaok Am UHreoi le Rpi étoit alora , fini
ia roNMÎOiMdMeàlafiûnieMeiaEglîreda
Parif.
Alors m conmeafa i ne plot qualifier FE*
glife de Saine Martin des Champs ^«e du cr-
ire de Prieuré } & il fat regasdé conuM la
ttotfiém filkde r Abkaya de Clli<i.x..NMReit>
lat Evi^piei de Paris & aatses bit firent beaup-
nonp de biens, .dont k d%iail el rapporté «a
plttfiewrs Bullua <1e Papes du XI Bt XU Oééêên
^ e^qKielqiies Diplômes. Urfion fut lepre»^
smes Prienr t Vaiesaa, Chantre de l^E|(iife<Ië
Parisy ent^eavie d^'écre^run de (es BxHjpemi
'Ânjd, ns. msjs Ton Evéqiie l*e» détourna , ce qui fkktk
I» Mf* is. jf^rt & AnTelfoe AreheTéque de Canmbeiy»
XUbaii^» finiénuB Prieur de cette nwîfon, en
fat lire .po4K &re Evéque de Pasis avan» Ta»
^150^ il leur: fit beaucoup de biens. Plu*
fieurs p^r ia AUce forent fiiii< Abbés de Clunjr^
ou Evoques y oa Caidina«»i ce qpii reçoit trop
long de déduire.^
. La Station q9e le Chapitre delà Cathédrale
4e Paris fait i Satnc Martin le 4 Juillet pour
la Grand Meifc, t& une des f\w remarqua*-
Ues de. toutes celles de la même Métrofioli*
taioe» * Je croirois qii'atttrefois elle dé fatibit
le 1 1 Novembre , parce que je lis que o'étoil i
U veille de ce jour que TEvéque de Pasis pré-
Xfifrêp. tendoit avoir ton droit de procuration , ce qui
forma une conteftation pour la déci/too de
laquelle Ckment IV commit des Juges ea
L'Egllfe de Saint Martto ne coarerve que le
fknâuaire Se le fond de Tancten édifice da
?U £éçlci Çs fond quicft tstipiu^ soxoa^t
ST CniMB Ot ffÀ DfePfMDAlICB. f€f
a été appeUé Canrie pat corraprion da met la*
tia drmUë , rood point ; ce qui a fait tmagi* ^ Hifl. â€
S'ncr par M. Gianeolat , «pie ce nom Tiendrât ^!^ ^ '^
I ce qee Ton j vAt ane image nmaotleafë de ^ ^* ^
la £iince Vierge da tems de Chadei VI ; mm
ce nom de Chaitamia étok déjà changé en cdni
déCardedèsleXIVfiéele. A RomeTEglib ^ Chaflctaîa
deS. JeandeLacfan a auffi un lieu ditlaCa^ ^^TV mS,
roie toat a» fend de l^Eglire. La Tour dee
gtofh» docliea eft paieillcment du geme do
codlroftion en oAge du tem$ du RoiHenri o«
de Philippct auffi-bien que le grand portaiL'
Bout ce«<|«i eft de la nef « dn chonir^ ils fimt
dTanoilnÂifr bien poAerieofe : c*eft un grand
imilieaa fort large fima pcltera 9c fant ailet^-
maif anffiâosToûce, 8c fimplemem lambrit^
fi^Il par<rfc avoir été bâti veis le règne de PU"!
Ji|9eleBel.
Cette Eglife eft enrichie fnn petit oflè-
ment du corps deSeiot Martb précieulèment Bnvimt
oflehiCét & con(èrvé daoale Tréfbr avec dViih» P^. U V
très reltqees- dont )e .parlerai ci -.api èst Au-^ 3^
deAie du Grand aniel eft élevée une châfib
d*ars^^% qui renferme le corps d*un Saint ap«
pelle Paxeot , laquelle n'eft portée qa*ans Pro«
codtoasqni fe font pour les néceffités publi<>
qœe > toriqo'on y doit porter ceUe de Sainte JiM.ai St^^
GeneviévcL Le tems depuis lequel on poffede
cette relique eft incertain. Il eft confiant qu'au
motos dis le XIII fi^cle elle étoit l Saint Mar-
tin dans ime chââc de. bois; que Tan \^y ^V* s.
Odoa Chapiteau de Troand Prieur ayant fait ^'^•f-^^
faMiine cMfle d'argent, le corps du Saint jr
fat transféré par Jean Evéque du Pny le hindi
premier Jan^er , en prélênce de Bertrand Ab •
hé de Cluny, de de Berenger Abbé de Figeac)
qu*en i |8odeux Religieuxdu Piieuré furent ao»
cufiisd*avoirdéfobé€ettecbâfle:leursnonislbnt jf^^ p^^
fpédiiéidaastoKcgtfiresdttParlemcoi^ qu'en ae jft. usa
fOS E^lIIBllE&MilILTtNBfiiCHAlkPS,
«. $09 cette même chiffe ayant été oatcne pat
le Prieuf > Etienne Gentils, on y trouva ou*
tre le corps île Saint Paxent i des reliques d'u*
ne Sto Albino Viei^ fr Martyre , & qne lor&
que pour la séparer on y ent ajouté trois marcs,
eUofe trouva pe Ar cent (]oatre*Tingt<dix inarcs^
qu'en iféf,iorfiiu*AfitoineVialarétoitPrsenr,
le Monaftere fongea à aliéner cette cbâife & ^
d'autres , pour lubvenir aux bfefiniis'de tems ,
Jfêf^. Pari, ft one Denis Martinean Grand Celertar fix
%92iiv.i56i deftitaé parce Prieur, poars'étreoppoftà
cette anénatton*
• En cestems-li il y «voit derrière le Grand
autel un autre autel du nom de S; Paxent -, oà
Htfi, S. Martin le Pkart, Makre des Comptes, avoit !
j^drt.fag^ lonii one Mefle dèsi'an xfoy, A au^defliis |
^^^* duquel éioit apparemment cette obifle*: ftiais
le nouveau Grand autel a^ant été finien iéx%^
ia châflè y fut placée depuis. On lit auffi au'An-
H^ê s, été Fremiot <ArcfaeiRCqaede Bourges , taifant
9fMà»^ i^u i0 '4 Janvier de là même amiée la coniicration
' de cet atttel ibus rfaivocàtîbft' de S. Pierre,
S. Paul 8t S. Martin » y mit des reliques de
S. Laurent êc de S. Paxent Nfortyn; Ce S. Pa«
sent ta plus connu par la célébrité da culte
qu'on lui rend k Samt Martin, que par &s
aâes que Ton ignore totalement. Sa fête y eft
obftrvée fi folemnellemeitt , one le Diman-
che qui la précède fie qui la (uit, il ne doit
point y avoir de prédicsftioh i< Saint Nicolas
des Gbanips , fui vant un Arrêt du Grand*Con«
iêildel'an tyio., confirmatifde l'ancien uHi-
Î|ef# Elle ft célèbre le 23 de Septembre. Tous
es anciens Calendriers de Paris de tenas im*
mémorial marquoient en ce joor kl cdmménio*
mdnition d'un S. Paterne, Pê$9nù Bf. ^ €>mf^
Qaelques-uns auffi de Paris écrits au XllI fié-
cle , au lieu de Patttni mettent au même four
PâxmU Bf' & Cou/, i4atiireUemeot cela (
wf ettitf 9B f A btPSNfiAUes; toi
iâmroït à feconnoltte en ce nom S. Paimnc
Evéque de Pokierif dont le corps aoroit ptt Péfetutina
être apporté i Parit. D*ttn autre côté , Gre* Gr»^. Dtr.
goire ae Toura s*eiprime de manière ï fiiire Uh, ^ r« xi^
croire 9 en premnt^ibn texte tel qn'il ft pré-
fente d'abord, que Saint Fkmius^ prédécef-
feor dû même S. Paiflfant , mourut à Parir« Je
n*aTanee ceci touchant les Eréques de Poi-
tiers» Fàfimtimf & Phfitkut que parce que le
Martyre du Saint honoré i Saint Martm n'a
aucun fondement » & n'eft appuyé que fur une
légende entièrement fabuleuft. Si* Ton ireat
ubrolnment que le corps de ce Saint foit yenti
du Berri, à eaufe que l'Eglife Paroiffiale dti
village de Ma(cay eft fous fon nom 1 & qiit
S. Odon Abbé de Cluny a auffi été Abbé dte
Mafcay en Berri ; on pourra conjeâurer que
ce même S. Odon l'avoir fait tranl^ter i
Cluny , & que cent quarante ans après le Cou-
vrent de Cluny l'aura donné i la Colonie dei
Religieux de cet Ordre» qui vint demeurera
Saint Martin des Champs*
Je ne m'arrête point Cwt Ste Albine, doflft
les oflêmens étoient dès le XIV fiécle dans la
«h&flfe de & Paxent , 6c dont la tête eft enfer-
mée à prérent dans un bufie de bois. On ne dit
rieii de cette Sainte^ *& il n^ytn a aiiçiuie dp
ce nom dans lès'Martyrologer. Céft' ce qui
fût fait croire que c'eft uhe des Vierges de
Cologne f dont quelque Prieur de Saint Mnt*
tffî aura obtenu le corps^ de ménie qu'un Hifi. s.
Prieur de Saint Leu d'Êflerénc en eut deux Usr$.f.ii^*
fous le nom de Ste Tecence & Ste Eugénie ,
<)u'il mit dans fon Prieuré l'an ittfi. On lie
(|ue< le' Roi Louis Xt venant honorefr Ipi Re-
liques de l'Eglife de Saint Martin des Champs,
y ofiroit des pièces d'or : c'éft ce que nous ap-
prenons de lif permiflfion que le Parlement j^f^. part^
A^nnal^an 147 5 aux Religieux d'en faire l'^fflT i« M
(toi' pour les bcfoins de la Maifon»
)xo EmisidiS-MartimoesChampi ,
.. tl y a aufli à Saint Martf n go bufté d*ar|enr j
où m renfermée en tout ou en partie la tête de
$• Chrodegand. Evéque de Seez» qui fut tirée
du Prieuré de Tlfle^Adam, Ordre de Cluny t
nu Oiocèlê de Beauvais» Ior(^e i*£glUè fut
démolie.
On croît que ce fut dans le mime tenu .que
.f on apporta auiTi de ce Prieuré uq calice de
cuivre rouge doré jk très-antique, qui paffe ,
ATec ik patène de même matière , pout avoir
ièrvi au même S. Chrodegand. On 7^ lit au«
tour du bord extérieur de la coupe, qui eft peu
large & fort profonde» oes motf. gravés : IN
;N0MINE DNI OMNIPQTENTïS g KiM.
FRIOUS PRESBI. ... Le refti; dei'inrcription
paroît tut le pied o^i efi trèi-étroit , mais il
cfi di£fiçsle â lire. On voit fur la même coupe
une gravure faite dans lapsatiere « qui repré*
fente une côloipbe. Ce calice peut bien être
du Vllt fîécie , auquel vivoît.S. Chrodegand}
mais ia patène , au milieu de jaquelle eft fiçu«
rée une main beniifante , & qui eft (ans veftige
4e dorure , paroit être un peu plus nouvelle*
Les fépulture^ des Prieurs de ce lieu font
aflêz détaillées avec leurs Epitaphes dans TH»»
iloire dç Marrior, ians qu'il foit nécefljicç
>d*en parler ici.. A l'égard (|esj[éculiers qui y
ibnt.ipl^fnés,J*u.ne de^,nlpujtur^s U plus rcr
fi^arqufihlc e,ft çellt He, Philippe de ^i,. tvillier ,
^remiisr Préfidfnt du Parleme]Rt, qui déicéda
.en i4i^,» pui^ celle 4«! Martin le>^içari Se«
cretaicedu Roi, décidé ep H^o, aumpicdBi
duquel font repréfemés fesvingtenf^ns» i^a«
TÔir huit (garçons Se iio|ize. hlles. Tout les
.compilateurs mufl^rnu fe^nt oblerver TEpita^
phe (!« famr^x Guiiiaumc.Poftel décédé en
'1581 ,âc inhumé en la Chapelle de (4otr&;
.i>ame. . . •
! U leâq dans le veâibuk 4u çloicr^.tin lom^
' ET ' CHLIBI n fil SE^NDANCB ; 1 1 f
Eeau de pierre à la manière les anciens & pref
;que hors de terre , dans lequel on croit qu'a
ieté mis autrefois le corps d An(èl Eréque de
iTeroiienne au XII fiécle.
- On a vu jufqa'à ces années dernières dans
la Chapelle àt S. Michel, qui eft ficuée au
midi de r£gli(è de Saine Martin â la diflance
éc vingt pas, les fépulmres de tous ceux qui
compofbient la £imille des Arrodes » anciens
Bourgeois de Paris du XIII fiécle, dont les
f lus nouvellement gravées étoienc du fiécle
fiii vant. Les tombes qui les couvroient , étoienc
au nombre de trente ou trente^Hlenx, â cooh
snencer par celle de Nicolas Arrode , qui avo&
fait conftrnire cette ChaoeUe dans le omettere
de Saint Maru'n , & qui mit décédé Fan ii ;a«
Mais dans ces derniers tems les Marchands Ru-
baaiers ayant établi leur Confrérie en cette
fChapeUe , Pont reblanchie, boifée âc canelée,
ce qui a occafîonné.la deftÂiâion des tombes*
Hettreu(ènient Dora Marrier avoiepris la pei*
ne de faire imprimer à la fin de Can Uiftoire ces
«rente Epîtaphes remarquables par leut ortlu>«'
graphe. Quelques-uns de ces Arrode y C^
dits avoir été Seigneurs de Chaliiau ; d*autrel
PsHietiers du Roi : il y eut même dès-lors dam
ife quartier-là une rue appellécia rue deNico*
las Arrode , laquelle achangédeeom. Ilparok
par la date de quelques tombes, qui eft da
coofunenîoement du XIII fiécle, tjue c*étoît
vers Tan iioo que Nicolas Arrode avoit fak
bâtîf eette Chapelle, an(|uel tems il. dévoie
être fore jeune; ou bien il Tavoit &it ooti-
firuire fur la fépohure de quelques-un^de Ces
ancêtres déjà inhumés dans ce cimetière* Ce
fondateur avoit fuivi enoela le go&t de Tan-
tiqttité, qui éievoit ordinairement dans les ci-«
tnetieres des Oratoires fbus le titte de S. Mi-^
cheL Cette Chapelle qtû fabfifie telle quVUa
Tome L Dà
)t» E«^.tttl>BJ^.MARTf)TllSsOHAtl>f;
a été dVibord bâcîe dans le goût gothiques Ci
trouve aujourd'hui ofBifquée par p'ufiears miK
(bns életées tout an tour fur le terrain du ci**
metiere de Saint Martin , & n'eft prefijue vifi<«
ble qu'au fond dé la ruelle paraUeile à TE-
ttUft île Saitiii Nicolas du o6té /èptentrional»
fiift. T. EUceA due fnuéeinfirafifêûMtméfiefHS.Mfir''
M^ii./'.+fa. ^ ^ 4^n, ^ aac qui y fut pafle 4'an 1451.
Avant que TEglife de Saint Nicolas eue été
«ggrandie de plus de inoîtié du.câté de i'<o^
mnc , comme i*eatrée du Prieuré de S. Mat->
ttn :^ t par ia vue au Maire derrîerejcecte Ëglî-
ft-, «A padbitpardeyaat k Chapdk4e &Mi-
tML Le refte des duuigeiBans nks àcetteix»-
trée^ ion tranifport du «été de la g^nde rue,
^ décrit feitau loiq[ dausMaïuer It duos M.
f igaaiol,
T. X . !>• 57« Sauvai n'a pai masqué dUrfèrver que dans
7I« {dnfie^s ancteoititres ai eft fût oaeotmi de ia
Pfffofite de- Saint Mania, êc ti n'a pu dire ce
qoç^c'efl; Le Gloflaire de Ou Can^ eo dit
•ail^âiis aia«s|^4 ^f»gmiAtfmxt jugef que
tf'éfeoit du» prates chamminei ou lieux couverts
llrlbRiRClia^siquicii^OttBoit^eootBu Dès
t^ its7j j'ti crowé que pCNir défigoer des
)iiai(bns^ ûm en la octkw^ de Saiot M^loire
•ftr fa chauffée ée Saim Matain, elles (ont di-
tes écrea^Hfppijfiiîfp^lôi». rafluoiscru que ia
Mum€4i'S^ MufVMiansoitité laineme oho£ë,
parce qu'en i ) r frtutit maifim de Ja foêaiie cen*
•jiveeft dite fife devant cette Muctr^; mais les
pàffages du méaie ^Gio&tfe où iê trouve le
mot Mmta , indiquent pi«tât une Tour qui
dirait ^ppafeBEUwnit au oàm du dos de ce
i>rie«ré*
Je 4i'ai -rie» trouvé èma ks Rqgiftras âa
«Parienvn^ conoemant ce Prieuré , outre ce
Keg. 91m ^qu^ faitifé d*(kffiis, iinon qu'en i^^ ce
s M. pc(i .Moi}9ft(»Q fut 4Baiatuau 4wBt9 U po&ffioa d*a*
voir les Aubaines > & fucceuiofif des baftardf
jiiorcs-iPamAf^WitfrkoiM» -. -^
Quelques anciens Religieux de cette Maison
ont travaillé â divers oiivrifes. Jl en refte un
nu9u(Vit delà qompotkion dc^^athieu, tro;«
uéflie 9ti^t , c|âi iivoiien t iao» ôuiUaumè "'J^' ^»
Bajale c^ui en éioit Prieur en 137^, fit alors ^''•^ "T*
un extraite cbateffliftèire des liens Ai Mo-
oafiere» qui étoit contenue dans uo gros yo-
lunie. Jean CaAel, Moine de Saint Martin «
fut choiR foutéfteChramifueur de Franee fous
Louis XL La Chronique maî-â -propos quali»
fiée de J kmMn ^ è A (oti Q|iTf»ge , i 1» refer*
ire de quelques bim» >Vfi)re% les Mémoires de
moa4èBlie:d^BeUeihL4t«et fur J«s ChmiH
qnes ManioieMies* |e«o devint AMéd/e S^nt
Maur A^ Foffez. Mscbel Viole» qei décéda
Akbé de. Saint fiiMTCfte d'OtleaM:eii 1 591 » &
que le <jelita ClmAiafia^fMt ai^U compolë
plttfieuraiiiKrea, àvoit été-Krif^iCUx de Saint
Marlin» «infi»qiiei> m*«fi a^averti Dom Peinot
BibUpthécyiiaifle dflla MaiâHuMamv Mftriser,
donti AOL a ridiAoîre'.dii, BMOuré iqipcîoiée .efi
t6i7%êL qtti*dlsei feliTeoi citée. Avaot eein
il avdt piÂliéiiiibtfQdte Miiaftitf^i QMjv^*-
fit ii antres, livres* Il eft iiu>rt en (^44* )Mo0
intention fl ici de no parler que 4e quelquev
Religieux >deri'mcie«Mr.Oblîkvaiice> coqime
)c &isiài'igttiKtdeGMifc4ic Jlaîfit'Gerwitfl des
Prex. La aâocmoiuraaatjUtfieyiTrpilc^ études
dans ces depxt.Maitafi8^jaUes>oQt prK^t un
bien plus mad.nombfe.d*AMltiirs. J['aiap(>rie
Su'on.prepasoic un Otti^eigjtte ides .£qri vains
e tOQtrÔrdfie de&ùnt Reooic^.dtfii lequel
par conffiquent ièsoK compsis^oiis ^iix de
Cluny.
■ ' : m-
Ddii
.■ » .• • . • ■ .
! '. EGLISE
DE SAINT JACQUES
DE LA BOUCHBR.ifit >
r Dh territoire de tgnçkttrte. Bufiliqtte
fecuiiere lit Sdïne Martin:
JE ne vot parqo'H y iSt atioun fond i faut
fur ro{>infon qtte quelques - unt ont e«
ayant Du Breul , tt «Paiitres depuis ïm\i qo'il
y ait eu (bâbord en ce iicu- une finiple Ciw-
pelle de Ste- Anne ; Sauvai & d'aueftf medcf-
nés ont même *ijcNité^ fans panoine en étie
perfuadés , que cette Chapelle eiMoit (bus ee
notti des le recfne'de Lothake, fnr la fin de la
Ifecônde rate de ttdr Rois , un peu après ft mi*
lîeu dn X' flécle; Pour re&uer cette ^que
frématurée du euké de Ste Anne àParfs» il
lufft-de dire que tous les frayant &iit d'avis
qu'il n'a commencé en foance que dans le
Xlil iécfe. Peut^tre qtt*en màne tems que
lie Roi Henri rebâtit une E^Ufe deSaim Mar-
tin » â peu près dans Jewéme quartier où avoit
été ^ancienne connue '•paf' des dtres du VIII
fiécle, loi, ou la Rcki« Agriès de Huffi^ fa
femme , ^t conftfutie v» peu plut près du pont
de Paris une Chapelle en Pliomienr de Sainte
Agnès 4 car on i^att que Cette Vierge Mattyre
a été quelquefois appellée en latin ^gméi 9c
Anna. Daift le titre de la fondation des Cha-
noines à Saint Martin des Champs Tan loéo ,
on lit S^um AnmtRegina pour Afnetis. Au
refte, je ne donne ceci que comme une ooa«
jeâure^
A regard tie rorigsne du- cuitf de Saint Jac«
qucs djuit Hûç ChapcUt fiiuée si» même lîeji »
, k faux Turpin ficontaoc les hauts faiu de
Cbarlemagne eo £|bagiic> ^ai^ dans fon nair ' ^
ré, que le mcme Émf>erqiir en confcquence
de fà dévotion pour Saint Jacqa^, ayqitbacj
une £gli(è de fon non^ tmer Seqmmm Cji ^Qnr
Mtfi Manytnmu Maûl par malheur cet Autèiir ^ ,
si!eft digne d'ancooe confideratîoiv J*ai prouvé |>Acad!' an
aiHcurs qu*il q> vécu qiCaD 3^U ou XIII ^ BcUcsLcnr»
de :.î'aîoHte ici qu'il ^ ^ti trompé par l'éta»
bliâêmenc qu'il jTlavoit vu de'la Confrérie de
Koncevaux ^ dont je parlerai oi-^iprès. .
'. ; Il jgiut doue en revenir ^ ce qfiç noua ai|r
^eoafçrvéfiiiceueE^irel^ titres du Piteucé
idk i^ûnt -Marûn des jC^haipps, fur lacenÇvc
duquel Dubreulafliiie qu'eÙ^ âfituée en pat-
^ ;; ce qui p^t vciûr de ce quc^ le territoire
dkrandcooe. Atih%ye deS^nt^ Martin déti^te ..
par les NoioaQi s'étendoic juÇ)uesTU., jBc 1^
jceoftsmoit probal^ieipc»! pour îeryir dé; Pa*
toi0e aui« iftaiibns du Boi^g de dehors la
Cifié, ■ • : . .. ;. -.t .-.-
7 II ftuf que (Ce Ah vera Toa i ino qut^^Cftte
fgliTe, «tout TEvéque de Paris, avoir joui >
aie éfeédenuéf à ce Mouaftert^ jpar lar^ffin
f|at vient d'être alléguée ^ qui imic de fon^
dément là la lui demander. Elle n'eft point
fpélcifiéa dans la folle d'Urbain II, àc l'a^
a<%^7^ pauni a^es qui lui^appaftçnoiem^ 909
pbiSLque Jka$.cMcd9 Pafc^l IL de Tan. i loS.
Maïs élltif Auouwp 4^» celle de Çaliate II de
l^tkji % 15 en ces termes : Zn fiéurhio Parifiaca
urlm Efdfjiam S. Jaeobi cum ParochU. Le piot
fnburbium dS à remarquer. .La.méme cboie (è
trouve dans les Bulles 4*Innocent IL de l'an
If 42 » & d'Eugeoe JJL de l'aiinée j 147. Auffi
•iVin. I \t i Etîe«Mie.£véque de Paris avoit- il
cci:Qnnu qu<t c*éloîtf at couçcffioa deïe^^ pce*
D d iij
decefledrt que It Coovejir de Saint Martin
^ MçmoîM préfentoic kll?tém de la ChKptile de S. Jac*
mprimé m ^^^ ^ ^^^ laqiieMe ve Monafierê aTeh la
nroltié da produit dei QIRafidoa, &c.
' ' Le Curé de Saint Jae^bf hoir en i xo€ Ar»
thiprécre de Parte i vtut'»4i%e par connoua*
iton d^ 1!m f redetelieuri; Sa Cure en eâèt
ëteif *U plMr ' ttifiite du 'Vont eMCérieur. da
Grand- PofMf'de Parité de néffie qve cellbde
Ssiint. Sirttin , *oà ftioif raoffe Archiprét¥ê ,
ft troiivoit M pluî prêche. dcit)aut extérieur
ita Peti^ Pditt» èdi déoï Egliifet éioîenr pr î^-
nittreaient dâ^^lei bourg» a4jaceeirà Paie
UVarit c|U'0ft eftè peuA à ItfjyMiire parties
Itttirt , dant leiifueli on ditferc bîtn dca^fclei
par Uft rcM de Pelieè RemainelVeiifeiiaer
des Beueherièfr II dee^P^fioaneffiet;' .'
• Sentence Soivene qn^ipofeiaM M fi;o«lea ReA-
dei Commir- M^y^ de Saint Mifilri'i aYam eull y eus une
(aitci par tf- laroiO^ érigée fout le litre de SilHtJaoïues)
les habitaéi du qnaftier eu elle a é«é*dfpnit
établie i afMéiit pour Patoide le nef-de Vi^
glife de Saint Martin où un Prêtre les idktL
volh éM Miilolté demiOfi ejottceitt^'Ua) k
jour de Noël ft de Pifae» lè pevple de Snidt
Jacf^.es.vefloir eiiooio en cette méoee eanét
isod att Mènafteto de Saint Martin atec le
Piritte on Curé 8e y recevoit la Communion r
d^où tih cçndiioient que rEgiife de Saint Jae^
quiés A^itétre regaidée comme imo Chr-
CUb de Saint Martin , 8t formée dû cotpe du
onaiftetè même. A la téritd Téloightment
oA le Prieitré de Ssim Martin (b troUte de
l*EgIi(^ de Saint Jacques eairott répugner à
cette idée; mais f ai déjà inffmié d-deflus qu'il
e p& fe Aire qoe c'eftt été dès le Vltl ou IX
mclt ^ae les Imbimes ik detaors dé la Cité
de Paris I dont les maifont éroient i la droite
de la ibrtie du Oraad «Pont , ayent eu re»
DV TBiiii» iD B i.\vc» Bai. 01 s. Mur» } t f
court pour les Sacremeni à TEglilê de Saiat
Marôn « 6i que cette Eglife auroit été alors
Ctuée beaucoup plus près <tu Pont de Paris «
A environ dans le lieu .où eft rE^ifç mémo
de Saint Jacques , & que ce qui a?oit éii
pratiqué par ces habitani par rapport â cetto
ancienne Eglife « fut rétabli ou coptinné en '
partie tort qu'en lo^o elle eut été rebitio
dans un quartier un peu plus éloigné idcr Paris*
Le Précre de Saint jacq«et de Paris eit
siommé dans le rang de cem qui au XII fié*-
cle afliftoient en quâité de Prêtres Cardinaav
à la Grandc-Mele de la Cathodmîe aux Gran*
des Fêtes TEvéque officiaati fc ni ie Prteuf
ni aucun Prêtre de Saint Manin n*y eft plui
oias(|ué. Cela bâî juger que le Prieur qui
mvoit fiiccedé auxcharges & honneurs de l'an»
den Abbé ft Prieur des Chanoines , s'étoic
déchargé de cette fonâion fur ce Curé* Les
oppofiuons formées par le Cufé Guy yeri Tau
1100 au payement d'une redejraooe^triakieei^
vers le Prieur de Saint* MarM^ oc^^naereii^
des Enquêtes qui nous ont faîi.cpn(¥>«itre4ic^
partie dès faits ci^edTus» Ulestiornsd^trciif
éc £u predeceflèurs « fçavoir ; Tbeodon, Din-
don ft Areher « qui pouroieot savoir régi. l|i
Cure depuis, l'an i i^o. Mait il devoii y en
«nroir cA avant eux d'autres dont le» noms ne „§ m
sious ont point été tranCmis. Archer fond^ w ^ 1 11^
l'Hôpital S. Gervais à Paris. Manier a donné '^^^^
les noms de a f de leurs fucuefleurs jufqu'à
l'an i6^4 ^ & ii ne ^roit avoir oubilié que
Maître t^erron qui étoit Curé en i a 17 , 6r Ro» ^%- ^f •
bert de Bélie&ye qui l'étoiten t^pi. M. Pi- ^''•- '^ ^^
ganiol U autres ont obfené q«e tous les Cu^
rés de cette Paroiffe qui ont tenté de s'esemp^
ter de la redevaooe envers Saint Martin , ont
perdu leur procès. Louis de MarjUac Curé en
i^^é I eâ foadateuf du Séminaire de S. Loui^
D d iiij
I.',
1 1 9 FotisÊ OB s. Jacq: ftt Ia BovtncR;
Stué dans le cjuartier de TUnÎTcrfité.
Ce qif*il V a de plus andeii daris l'édifice
èc VEglîfc de Saîhc Jacques aujourd*hui fub-
fiftante > (ê yoi( du cAcé oriental du cbœuf 8i
dans Taile ièptencrionale : il parok étrc4i*eii*
yiton la fia du XIV fiécle. Le petit portail
SivraL T. j„. ^ôté de la rue MarÎTaui a été bâci ans
3. pisr- »57- j^pçn, jç Nicolas Flamcl en 1355^. Dès Tan-
Ték^S^MHi* née r ^74 l^habitans aboient eu par échange
du Prieur de S. Elo// une maifen pour en faire
JeTréiôr, i caufe de la pefie-^ul regnotc atorfW
C'eft où l'on a bit! depuis reatrémi té orien-.
taie des deux ailes méridionales de reglife*;
Lessdlet ont été rnukipHéesducAtéméfidio*
nal peu àoeu , & font cauft que la chaire
a été traniportée an côté iêpteritrional com-'-
me à Saint Benoit. La Tout & le portail (ont
ce qif il 7 a de moins ancien avec ces ailes.
<. " ' En *tont cela il règne un gothique du XVj
fiécle , & même du commencement du XVr»*
la tour eft très-élétée ft très-délicate : Elle
èft conroonée aux quatre coins par les ftm^
boles det quatre ËVangelifies i mais il eft tàum
3u*elle foit la pluV bâute de tontes ks teurf
e Paris , 8t qu'elle furpafle cette» de Notre*
Dame en élévation. Qn ne compte que %9t
marches pour monter jufqu'au plus haor«*
t Quelques * uns ont affuré que les grofiës do*
ches qui y font , Tiennent d'une Egliiè de Pro-<
vince, qu'ils difent être l'Abbaye de S. Pierre
le Tif de Sens. On' ne peut pas Térifier ce
lait , la plus groflê ayant été refendue ^ers
l'an 1620 dans le temps que vivoit (bhrtflo-
pbe Marte Entrepreneur du Pont-Marié dont
le nom eft deffiis , & l'autre long*temps depuis.
Du Breul parlant des Chapelles de cette Egll-
fe eft trop concis. Celle de Notre-Dame eziP
Hifl, S. toit éhsl an 1 500. Le fondatepr Hugues Reâoc
M-rA/». 4f J. imimàlKfd çaÇppMajre. Sur là difficulté
W3 TSiiii. toB l'anc. Bas. dç S« M art* j t#
. BU fujet de la iiomînatîon de cette Chapelle
Hncues Evéque de Paris & Bertrand Prieur
de Saint Martin , convinrent en 1331 d^y nomr ChdvtuLmdU
mer alternaciveroenî. Ceft peut- être celle que ^f* ■^•'' **7»
Sauvai appelle N* D. du Treillis â Tan 149^
T. 5« La Chapelle de la veuve de Jean éfi Yov»Da
Dammartin efiruffinimment connue. Jean Tur- bkuI & F^
^uan Lieutenant de Guillaume de Tignoovill^ girf. ; f
Prévôt de Paris , en fonda une Tan 1 406 : on jgx $]ui,
tient que c'eft celle de S. Fiacre , qui eil auflî Tifi.
dite fie S. Maur. Il y en a eu pareillement une
du titre de la Magdelene , à laquellejcan Pie-
doe nomma en 144 1. Plus une de S. Leu &; S. '^'"' de Dama
GillesUaquelleen 144 6 avoit une rente fur une '* "* ^''
maiftn rue Darnetal. En i ) 44 il en exiftoit une ^ ^ ,
de S. Jean i'Evangelifte fondée par Jean du ^ 2dëu.
Vti i'uitdes quatre Secrétaires du Roy » à la
présentation de fts héritiers* Sauvai a parité «ti
d'une dernière Chapelle qui efi celle de S*
Germain de Vitry « laquelle apparemment a
été transférée de Vitry - fur - Seine en cette '^'^ 2^. ^^i
Eglife. Elle étoic deuervie à Saint Jacqiiçi
ih Vm 148a.
Avant que dans chaque Paroifle de Paris 00
eût'étaUi une Confrérie ou Féee particulière
des Clercs , la Confrérie eénéraie de tout les
Clercs de la Ville étott a Saint Jacques de rA.sjf^
la Boucherie. Elle avoit même quelques reo- K'^^ *^
tes fur des maifons » fuivant un titre de fan J^^^^w"»
t jo«. "' ^^
Le tefiament fait en i axy par au Bourgeois Tdi» Epi
de cette Paroifle appelle Jean de Fonteiyii, p^^' i^ s*
parce qu'il étoit de Fontenai près Vincennes > ^^i^'**
& qtt*il s*y reiîroft Quelquefois, nous apprend ^^'
qn'ii y avoir alors a S. Jacques fa Paroifle de
Paris une Confrérie dite deRoncevaua 1 i la-
Quelleil lit un lejgs , comme aufli au Priw«tre% *Ceft*Mîre
de la méfne Eglise pour fon Anniverfaire. Cette «"« Pfêw«
JCpnfrcrie avw été établie fw le 4é»ilqu'afc ^" ^'^*
'} it Egltib de s. Jacq« de i a Bouchek«
voit faîc afiet récemment le fynx Turpîii des
Martyrs de cette Vallée d'Efpagne & de leurs
merreilles , de cela rdativemoiit à Charleaa»
gne » i Rolland ion Capitaine Se au pelcrina*
.go d^ S« Jacques en Galice.
La figure remarquable de S. Georges que
t ^rt''^ '*®" ^^" *" ^^^^^ EgKfe vient d'une Confr&-
géfreni5f^»
Il y fubfifte une autre Confrérie fbus le
titre de S. Cliarles, qui ht inHituée enièi?^
ic dont deus de nos Reines du dernier fiécie
ont été. Charles de la Sau/faye étok alors
Curé de Saint Jacques. Frédéric Archevêque
de Milan lui donna le &i Avril de la même
année une £tole de Damas rou|e.à fleurs
d'or^ dont S. Charlei s'étoit fervi. Henri de
fl^Mf,ibid, Gotidf Evéque de Paris permit le z Novem-
bre Aiivant « qu'elle fervit aux Evéqnes le
jour de S. Charles feulement , comme aulli
«tt Curé & autres Prêtres de la Paroiffe qui
en eéiébreroîeât ih< Féto.
EKi Breul rapporte une înfcription. do cette
'Egfife ao fu^éc de la Féite de la Tranflatlon
ée S. Jacques i qui y a été chomméeaujo
Décembre jufques fous François I. , & il ne
M^. Mfk 19 jîc rien fur la Dédicacé qui y a été célébrée
%V,- te < Oâobre jufqu'à Tan 1530 , auquel le
^ITTJ^'.V Cur^ & habftans obtinrem que la Téreferoit
transférée au premier Dimanche du mois.
Mirgfttèrite MotUTet femme de Jacques A u«
Inftrt^on jyert Maiire d'Hâte! des filles de Madame, mue
daîît iTncf à ^^ ^^ * ^ ohaBriié pour tes pauvres amcs
âtoite. déiaifféas , 9c pardcullerenvent pour celles des
fupplfciés , a fondé en 16$^ e» cette Eglife à
la Chipelfe S. Léonard une Meffe balle quo-
tidienne à leur intention.
' Jacques Fernel d'\ miens, Kiedectn du Roy
Hearl II | & Tua des plus fja vans de fon temps ,
Aô ntk. DB t\sc. Bai, m 5. MâktI ji t
Mlnhamé dai» cette Efiflife derrière te eh<ifur.
•CttieEglik fzt^itn^Wrt MiAthotnttfée
De ià Bàuchifh; q(|e déptits cfii'ïi t été be^
ibîri de h dîlKitguet deé deux atNrés E^Kft^
âe Patil «ppeifées pârcfllemenc dtt rt6Ai dé
S. Jàc^oeti Lorfqtf elle ét^t refile,*6n dffc^
fim^leifietit^if'^i Jwqu^u Chriflbptie Maldctt
Chsmbdiaâ dii'^Rôy 'fie ihettretrt^fdh tefta<«
ment de 1> "05 BtckJia^B: JêcM Pâtîjknjk „ '^j/?- f ^'^
**./oWd/; Le Pbuilîé ParifieA Ai XIIÏ fiéclc i^'^jÇ/- **
Inet anifi 51 Jatoi^ âat addition»* En 1 f49 oh ^*
trouve Tufage du furnon in éah^titiA: Cetfé Urchiv.f$
Boucherie on quartier dé IMtodhera efi une ^^^^^^ ^
preuve qlÉc'cc' Héù a i»té Jon^eàï^seh ptafné '^"^^
campagne & hon les mtifs. On remarque auffl
^u'ca I jis où 1 3é^ , dn ne tuoît & vendoh *«• '^"*
ètt cette Bouchferte qiiè dea bbrafii : la ehaii
des autres anbnàua écojt vendue aitttur^
Maîscell&-cy étoît la gtUtfaé Boucherie an
dehors de la Porte de Tandén Paris* Les Bott«
bhèrs^ de tt quartier fe regirdoiem fi fort au-»
iïOxk dWanttés'» qtt% aTOieflt bâti una€ha<s
Klé îlâris fcnr Bbudirrie. 11^ tapoArctit au
f Charles VI, qn*ils' d^firoieney établit
vtiè Co^reHe en l%oniNor de laT^àthicé dé
Mbtre Seigheur , & y enroHer ttutaTorte dé
perfoane rîl plaifeit k Sa Majefté. La Roy ^^jf- *•
le leur permit , auffi de célébrer la Fête de
cette Confrérie le Dimanche d'après Koel«
Les Lettres font datées de Piri» le 20 Stn*
tembre 140^. Oo (ènt affez par le choix du
jour de cette Fête TaHefion an boe^ur<iui étoit
en retable de Bethlehem fuivant l'idée des
l^eintres.
Il n'y a fur la Paroiflfe de S. Jacques qu'une
feule Communauté. C'eft Capital de S. Ca«
therinc, d*abord dit de Ste Offwmnê , ) caufii
du voifinage de cette Egti(e. Dans le tefta«»
meut de 1 a a/ çy-defius dté , il eft fpécifié foua
Chan.
I npfn de tOfiellui»,. Stmte OffQftitne» Son
origine eft peu oonoùç.:!! cxmoitaaXIt
Biw» Il y vroit des RqJi^iqux comoie. à VJÂà*
tel -Diei^ pour le c^o^uire ^V9c des Soeurc'
Les prei^iers ont ecé xenvoyés il y a>liis de
dem cèpe, suif. Les comptas de necepte & de
dépenfe dececceroatron éioiem d^'^fès apue*
fois aux archives de rEvé^fi d^ Paiîf «. o&
U en reftç un^grand noinbf eu • ; , .
La' fgure de retendue de eetteJPafôiâS^ ci{
un quar^éflong,^ c|^i s*étead du, midî ao J^pten^f
itîon.ayec deux pointes!
La jbafe de q||puarré ef^Jia rne d^Ia Pell^
terie ^^ns . f^n eoté ir^r(dtptf'Ql en part|e^ &
preTqu'en en^ec dansifon c^(| /epcentrionala
c'eAi-^ii^ ie plas pcoçKe de 1^ tivieie. Au
ibrtic de cette tué» par le bout oriental » Saint
JacqaçK a^oi^Aê^i;^ gauche du Pont Nottoi
pamei & t:|4VS^<: s'étend j^fqtt'à la niç
Aubry-le-9oucher/1tont cUe a la moitié dn
c4<^ gauche » c'eft-î-dirp jufqu'i trois c^n qua-
tre, maifont pluf Ipin qojB la tiie klçs^Çinq-ma^
manti» Avapt que d'fsi\,venir;àla ^goepaial-;
lelle Au -Quajfré lohg , il , fapt ob&nrer quf Jbi
Paioiflê de Saint Jacques.a encoredans la tuf
Saint Martin 4 gaucho^ plqs loin queU-riao
AobrX'le-Boucher $ quelques maifons qui fimt
placées aj»rèf celles qui appartiennent à la Pa-
n>ii&dr$^ini^ Jo(fi^,.^ que.de même dans la
me de Quin^eimpoix , elle a quelques mai*
fofls fitaeef à main droite au bouc de ceUesqvû
ibnc de la^méme P^rpi/Te de Saint Jofle ,
Ltant $n bout occidental de la rue Aubry**
le-Boucher* le territoire de Saint Jacquescom-
menoc dans la rue S. Denis i n^io j^^iiçhe à la
dnquîén^e maifpn; aprèf le cfiln ; ,deli il s*é«
tend ittfqu'au Grand,- Cbatqiet, ti enferme U
rue de la Jouaîilerie , les deui; côtés du Pont*
aU'Change luff^u'a^ miliqu.dp qc Ppnt , le tefi^
vftantde Saint Btfthelcim. Le territoire re-
prend enfuite i la mâifon d*aprèi celte du
Change « <c continue dans la rue de la Pelle-
terie. Il contient donc tout Tangle formé par
la -fônâion de la defoente du Pont & de cette
•rue de là PelleKerie ; & de plus dans la même
vue i outre <|U*Jl a tout le côté de la rivière
liore <|UBtre maii^os , il comprend encore dd-
fmê le milieu ou eiiYifonf du c6té droit » ton-
tes lee maîfbos qui continuent de ce c6té-Ià
Suf^u-'i la dernière eidufivement qui fait face
à Saint Dents de la Charte.
Peu ide perTonnes » 16 on en excepte les Par
«oiifiensile Sasot Jacques <& de Saint Barthe-
leiM) fçavent qiie la rue de la Pelleterie eft
iîir le terrhom et Saint Jacquei de la Bouché-
fie; Je croi en avoir découvert la railboj Sàinc
•Ba»helemi avoittout'ce qui étoit oompiis do •
ice cM^i dans kf murs d^la Cité» qui Mient
liûvanePalItgneiiientiqu'en a bîfië le chemin »
jufqo^au milfott de U rue , ft qui enfiiies dé*^ .
tottrlieient bn peu i dmte. Lds boutiques' A
«•fvoire des PeUéitecé, tomme Heuxlqul p«A^
voient hifedei la Ciié*, étoieot entrcièes snors
ft4â rivière» de même que les Bouchers ft les
SoMcheries étoienc *oifines de l'eau à Tautre
bord. Ainfi ^ quoique ces deux profeffions^faf-
fint^pàrées par la rivière , les Pelletiers fu-
ient réputés comme les. Bouchers, Gnirdtt
dehors de Ja Cité , & attribués iia PaioMbd^
cerieure , patce que leur demeure étoièokdm
les murs, il faut ajouter à cela , qu'à la Porte
tki Grand-Pont, oà aboutiflbiem ces murs qui
ï2paroient k PeUeteri e d*avee la Cité , avott
^^onÂruitela première ChapeUedeS. Mar^
(inique l'ooivit à Patis ; &.eommè par la Atte
^la<avoft pasu trop petite (iSc troj^rpeu (blido
pourconlbrver la méuMiire du .miracle opéré
en ce lieu pat le Saint iiur on lépreux» on avoil
i$4 i^ttmt>9'ifJMQ^9^th^!^cf0MM
bftci 1106 £»fi(U)£^iA ait ^prcrniorBo^rg fîtiié
au fonir de ccponb Q9t(e Êglife Al^batialç
a du éere ^ aîftfîiq.ii&f9 L*ai infinué ^ comment
cemeiH de ce pré&Qt CJbapitre IV» i i'endrok
«ù eft Saîpt Jaqques, ^ui appsaremmfiot fut Ip
titre ParQt(fi^l « diffirent d^ celui d^ b BaiSliV
.que. AxdGJI étoit iConyeflablê.()ue lcU%n,oik
4*Of»ftoîjre primitif de SMckC Martin avôk fubr
£fté , .qui étoit la< pboe fitiiée aurdeflbuf du
CliaDge , que ce lieu ,.dîsrie , l&t àaoexé â la
l^iJQcipale EglUc de ce Saiot; de même ^a*il
e& naturel que le .tâRÎtoke de œtre pfemiete
Safilique Al»baiiale>att .écéuattacbé , autant
S'il aité.pQfllible, i l^ £eiçMda Abbaye^qui
; bi^e: an XI fiédeifous le même tîtsa de
^ajncrjf artié pour cepréreat«r cecce aociemie.
-U:cckftQit eucorc/cn X^^^desi^eftigcf de.fa|
• doilM^e |idmiti¥e de Ja .Cité 4his la rue .de la
PeUetme. Une naifofl>qut y écoit a£i(b fur
^Qt^teilie toîitt pottok allies le aûm.deia
r4^. s* IbuetlMIand^ 9i Tooi dif(»fe qué.tfèstanqîeflr
£As>/* nementcetteTciuravgit&éiaRpeiléeLaTmir^
li«rqupfaié Cambden,4!')lt^diflefau[n9ieBttep
«ooflu iiucdkîqiie daii^joe dclmer. nom» • •
AvAstlque'de quitter. le.6ratid-Poiit^ dont
je n*aufBi plus booafion de ^er , en ajfant
*iâk .mention loirqtta^'ai traité des tParoiffes
•Saint Germain If Auvenois., de; Saine Barthe^
iemi^-ft de Saint .Jaftquess tlmeifemble Revoit
-fiikâ'connokréMcànefceutieikiottyeUe^ que
«*ééok 0aGOie.wrtemS:de<S. LottU,csdiit.des
dettx((Kintsie pins fnéquenté &• ie aki&paââger.
ill étok eatbt néceflaire dy.pafier pouf aller
chercher l» befixint qui ne iè trouiotenc pmint
fi ahondaouiieQteâii-delà du jpctia^poot ^^ poo«
yi&otÈi de Y«uidea,>de pQtflQn^vde.iégamcs,
4e fruitSt^eTÎn ou antres botâour^fans^oaip^
ter les^mâfaa, j&Ci .UaeJtiifiKdece.gaand pal^
ft|e fut qttel^.Hâmls'Diea, Hôpîunx A
DU TERR.DB r*ANC«BAf;i>BS. MaUT^ |»f
Lépro&riet cholfircnc ce pont » & 7 placèrent
ceux qui quêtoient poor eux 9 le(quels cepeii*
d^nt ne poavoienc 7 être qae les lundis. Cet-
te csrconftance qui oc paroSt être qu'une gû"
luitiç , fait voir que la Police ne permeittoit pat
quece fiit uxus les joues de la femakie <^e leè
Quêteurs paru&Dt en public* Jean de Mon*
mouth Chanoine de Cbellcs, rédif^eant fbo
Teftenent en i i6i ^ met les deux arades fiii«
vans paroû les legs qu'il fait à diverfes Egiifèf
èc Couyens de Parjs : Paupribut LefroJUt
quéeremièus ^îf Umajkpêr Magimm^mem eui^
iibe$SjoHdoi. Pauperiims pomibut'Dfi^uargn" Td. tfé
tibus dk kmajufir NUgmmpmmn cuHibu ïj ^^^'
foOdos»
B G L I S E
SAINT NICOLAS
DES C H A M P S,
Dh territinre dfi U féconde Eglifi
DE SAINT M ART IN,
Bâtie comme la première Bafilique da
même nom de S. Marcin au nord
de la Cité ^e Paris.
ON a été long tems dans rerreur au fiijet
de cette Egiiic. Qn a cru juf<)uesdans
leiiécle dernier que c'étoit le Roi Robert qui
Vzyoit fait bâtir dans Ton Palais. On grava ee
fait fur le portail confimit en 1 575 » & même
Dom Maiûa Macrier , Hifiorien de S* Martin
fil Eclt» S. KlCôfAÎr DBS CffAMM J
des Champs, paroic être de ce fentiment dans
ïon livre publié l'an 16^7. Mais depuis qae
les fçjvans ont pris la peine de rechercher où
écvient fitués les anciens Palais de nos Rois ,
il ne s'efi trouvé aucune preuve qu'ils en ayent
eu à l'endroit où font les Eglifès de Saint Mar-
tin & de Saint Nicolas dts Champs ; en font
Sue tous conviennent que l'Eglite que le Roi
obert fit élever ea l'honneur de Saine Nico-
las , étoit à Paris dans ce (}ue nous appelions
encore aujourd'hui le Palais ; & il y en a des
preuves convaincantes qu'il eft ihutile d'ap*
porter ici.
Saint Nicolas det Champs a commencé par
une fimple Chapelle fîtuée dans la campagne
fur le terrain du Monaftere de Saint Martin.
La première mention qu'on en trouve eft dans
une Bulle , par laquelle Calixte II confirme
en Tan 1 1 1^ â ce Prieuré tous les biens qu'il
K^. s. pofTede : on y lit ces mots , Prop9 Mmu^Mum
Uétrt.f. JS7*S. Martiti CofeiUnmS. Nicoiéd^ qui Iratfépé-
tés en mêmes termes dans celles d'Innocent II
& Çugenc III dés années ti4^& i'47« En
d'autres titres du même iiécle nu peu pliienou*
veaux » Saint Nicolas & Saint Jacques font
jointsenfemblci & qualihés fimplementde Cfaa*
Î elles : mais coaime l'on eft certain ^ac Saint
acques étoit une Paroiffe, quoiqu'il ne foit
^Aixèt du appelle que Chapelle enii7jâcix76»ilea
Gwnd Coa-'gmj jj^ç ^^^^^^ J^ g^j^^ î^jcolas : c'éioît une
ttu 1720. p, p^^^|£fe deflcrvie dans une Chapelle, oui fiif-
fifoit pour contenir le petit nombre ae ceux
qui en étoient Paroiffiens ; elle eut pour ci-
Aîd* metiere la cour du Prieuré jufQu'à Tan ixio ^
auquel le nombrç des habitans étant augnsen-
ce, Guillaume de 3eignelay Evcque de Paris
bénit un autre cimetière dans un lieu mmé «
donné par les Religieux. Dans l'aâe d'oà ce
fait eft tiré» Saint Nicolas eft qualifié Eeciefrtg
poar
DV'TERItVDB {.A IL EGupmS, M^H,t« |%7
po^vc la premiete; fois , 8l eivfuite en i & 5 5 » dan$ /W« )>• xo.
ia conceflion que les mêmes Religieux firent
au Prêtre d'un petit efpace de, terrain derrière
ceue Ëglife attenant l'entrée du couvent » pouc
iicotu1r'iôioQd*une (âcrifiie. La nomioatioa ^
3 ÏÂ Carc appartient au Prieur de S* Martin ^
de même (^ueceile de Saint Jacques.
. Certc FgUfea bien changé depuis deux cen9
âj^, & ii n'y rené âen du tout de celle qui '
cxiAoit nu XIII iiécle. Elle put ab(blumenc
îubi^fler jufqu'en l'an i4iO, auquel tems il pa-
>ok que Ton en rebâtit une autre. Le grand
\>^nïû Si. le bas de la tour d'aujourd'hui (em-
bltric ét:^ de ce tems-là; l'édifice qu'on fut
h-iny terns iconiinfier ne comprit d'aoord que
^£pf arcades, à commencer à la grande porte.
iV^utrsia lepdéme arcade ou buuiéme piljei^,
oj apper^Mt un genre de batifle tout difiéreni
& plus nouyeau* On travaillott encore à la
conftruâion desr Chapelles de cette partie oc*
^d^n^tale l'an i^^So. ^Nous apprenons par une
infoipttoa gothique, attachée, à un pilier dut
c6té de la tour & aâez pr<^ de là , que la,troi«
fiéme Chapelle dont ce pilier faifoic partie^
avoît été hatie des deniers, de Robert de Gueu*
'' iille» Confeiller au Parlement» & qu'elle fut
coniierée i'^ 1490 par Etienixe Evéque de
Se^z en l'honneur de Ste Catherine & de Ste
Geneviéye., C'étott Etienne Goupillon qui gmIU chr.
co^tînuoit à fe dire Evéque de Seez » quoique û« Ep^ Séig.
tilles de Laval lefut,yéritàWenicnt. rEglilJ^ Tm. uh
^e Saint Nicolas fut élargie depuis; èniorte,
^ue le lieu où avolent été les Chapelles devint
la féconde aile, & les Chapelles furent rebâ-
tjes à .côté : c*eff ce qui ^'a paru fuffiiamment
ftàuyi^ paù.la pemifison qui fut donnée 4
Charles Evéque de Megareeo 153 r, de béni(
à Saint Nicola» deâ Champs la Chapelle de
8tÇ Catherine & dç Ste 6ciifTié?e nouvelle:
Tm$ !• • Ec
BuBrfttl
Ut* j.
Anitde
172e* p. Il,
)ii Egii9E S. MtcoLA9 DEf Champs ;
ment réftaorée , dt novo reftamraiam , & de f)]«
re exhumer les corps qat 7 écotent pour les en-
terrer ailleurs. On aflure que c*eft dans cette
Chapefle de Sainte Geneuléve que le f^avant
Gailtaume Budé-flit inluimé en 1 ^4^.
Enfirt vers Tah isjfy on travatHa i contî-
nner cette Egltie dti cdté de r^rieht i Vtn^
droit oà' étôit f ekttîrée dtt Prienré de Saine
Martin , fit ies^ ReHgîeair cédetdit-un lerràinr
confidefable. CVft ce qui forme aujourd'hui
la fuite delà nef, le paflkjfe d'cme porte ) Tau-*
rre , le chctur & !e farrfHîaîre ahrec IcÉirs ôdI-
latéraux Bc leurs ch*peflte {à), tes connèî^^
/êurs idtiAttttt les (éufpturei en portâfif nr^ri*
diotial qui fut fift ^bts. On a Marqué «fins
rînlcnptîon quî eft sm dèffii^, que cettt Egit-
fe eft fous !et?tre dé S. Mtoisis ft de S. Jeail
rEvangéfWèj le faint Ap6i?ré eft en effh tc-
préfencé 2 ce poftaîl âfvec Saint Nîeohs. L'au-
teur de rifrfcriptioit s^eft ttcrtïipfc, ttoft^feuîe-
ttcut en y fliaTquant qtte h partie iinterîeur^
it cette EglHc eft du tctti*^ du Hdi «obfetft;
parce atfîl Cfoyoîtfeïflfefirtfnt'qtttle't^afciisde
nos Rois avoit été li , et quec'eft Je cetteEgK*
fe «font it eft fait menion ism f a viéde céTrince^
Àiais il a erré encore daits le rang qu'il dotine
dt ce Roi , ne fe qualifiant qitè de viogt'^iïîtém^
Koi. Ceut qtd onr'fdt imprimer cetre ii^fcrip^
tioQ, n'ont ù(t h ^onneriau public areb nat!
feîle tàutt^ 8c ottt nm Èâbmo ft^ ;XX'XVtU
Une autre iAfci^iptlon pôfZe ftr Ik.V^te éei
diatttiers maraàe plufieùrsieinhietiAraierrs £irt^
( a) FAutenr du tAteridrîér Hi A^HqAc dï Pàth pâ«
iiié en r747 > >A^ ^c ^ DécHnfi^f i^té ce farcnr
fcirMoifiet 4tf aMik Mfeftfci'det ClUMpr^i Ireiil blli#
d«f Champc tcUe, /yi'oa^lt voia ai^o|^d*iM^^ >Mii|il^
|ba ocdinaiie il ne cite pqint' 4e garant^
Sni TStft.BBLA XC. E6L.DS S.MaKT. |19
liauffeonent 4« U 1 our.
Oncenfcrve en cette Eglîfe uoe reU^ue que
Ton appelle le chef 4c Sce CecUe ; ce.<|ai Ulc
<)U*oa Y célèbre avec diâinâion U fête 4e la
fàmeufe Manyrc 4e. Rome <\oi pocto ce oom.
Cette leceavoît ^ 4ojH>ée par les ReUgicm r„/;":^/2|l
4u Pm«^ 4e Saint Mauin , & en oonféqueoce ^y ^^ ^^
cUe étoU apponée cbaqijw antiée psoce/TMui-
nellement à Saint Maftia. On a roin4*a^i:^
cbaiiHe année le puhlic 4ans T Alm^n^ch Spîri- Au 22 Ner»^
«iicl'4e Paria» que ce ch^eS oekii 4'unc ùkïn-
^ Cectk appeler 4e Celogne i c*fftri «Ui^
4'uiie d«i ViecgcscoiQpagnea ^ $te «tJsfi^Ie..
l*ii»e 4ea (^ukurea ks pliis afoiar^aablM
têmu 4aai cette Eglifir, o«u^ <;elle 4^ i^Mitr
iaiime BH4é 4cni j'aifail^ cî-4eai;y » eft cel-
le 4e Pierre Gaflen4î» c^n4 PbîMafhe, 44'-
cé4é eo Ua* MftL Uenci 4e ValoM & H%-
4iien(bnfceft» £;avanafQft<;onniMft iéUdfy
>es 1^7^ & aâi^a» y ont été intmoa^t 4<m$ ^
coUateral le pfai^ Toifin 4o cketar 4U'(Ài4 TcB'
lentri^aal. ^UgJetene 4e Sc«4eri, Vu/^ 4^
filles 4u 4ernÉer £fdn , 44iefaw §ati Mmiif
écrtffi , y a été entêtée en i fOA« j ^ >
. La 4évotîon à Saint Ni^olaa ?TO«t iiitrp444t
nstiefms 4ea ttfagesiifleft baaerc^ Onaf9ifnn4
pnr lea Regiftref du P^rlemeiit ^i^ltfi fnf^iM
ile Choeur 4e Notre-Pam«, rovel^xeyi^ 4é
François pcentcr ^ fk 4o«n0Îent en (pisâpiçtç
Jans lei rues ▼eoaat 4e chea m%, à S«utt t^ii^q- ff*^ PmL
las 4es Chaaaps le jovit 4e la Fête» 4t ^*i^ x>er. i|2«.
^ifoient 4es féuétiis par k cbemio. S^nv^
asarfue que les eaors conmis p«Hr «eua.^qui i
«Mêlèrent sTec aux Tan Maf, ntttrarent l«s temlT.i.
plaintes de la Coar) aiaie qœi^Cba^ife.f p<<2j«
«lis hom orim^ 4 qn*ott aVn tioi par la Hfit^
i un Jaiut qii*ils y aUntepi rhutçf Mfla l«i
ipliapelataa4k4asCkaaaca» .
Ec i|
'$SO EâtiSB S. Nicolas DS9 CsA^»# ;
L'uâge de ce» Eo&ns n'avoit ëté ans doute
d*abord qu'une imitation en partie de celui oft
étoient tes Ecoliers de TUni verfité fi>os le re«
pie de Charles V. Les Regîftres cî- ' Tuj r-.-
quent àl'an 13679 que les petits t^uiicr^ l
bilioient va d'en<f*euz en Evéqiic^ le .T.ép:
jour de Saint Nicolas, &: le promenoic'K \> -
les rues ; ce que le Parlement avoi - st (::•>
On a vu faire de tios jours la mtmc c: r^ir. "
Reims & fers la Lorfainè.
* La Paroiflè de Saint Nicolas eft foi :ix>c .Vr. •*
corps principal de terrain , & d. ./;r' u'
écarts. Pour ftire le circuit de la t ^ r c n*.
cîpale, en partant de rEglifepar ie r .^ ,; j
che de la me Saint Martin, il faUv ^
qu*i la me Garnier-Saint-Lazace., T :t c^mi- «
à gauche ; la Paroifle en a les deux -^ ; - .
tifertout dèfiiite dansla rucMicheNfc- . .n v* v
cUe en ^ aufli les deui câtés. Dc.'i v^îbo^
droitedans la rue Sainte Avoyes t : •:• cnmo^ ^
deux câtés jrufqu*â THôtel de Beauviiîar- > •
dnfiVemem, & jtt(qu*à celui de Même eiuslii*
fiteâient. Venir enfbite dans la rue de Bra»
4que, dont dk a les deux cétés Au bout de
tette rue tourner i g aoche , & finvre dass ce
j&éme cdbé la rue du Chaume, puis le c6té
fiudie de la me du Grand-Chanuer. A in n»
Anjbtt tôttfiier à droite, de fuiTre le c&té
£uche de cette rue ; puis entrer dans la rue
Poitou qui eft entièrement de la Paroifle.
'Deli paflèr dans la rue de Limogea qui ca eft
également ; coupes la rue de Boucberat qui
en eft auffi » pour pafTer au cdté gauche de la
rue des Pilles du- Calvaire , au bout de la«
quelle il feut tourner à gauche , fuîvre le bon^
levert jufqu'â la Porte S. Martin ; & rcatnnt
ilans la ^tlle ; foivre le côté gaache de la ru^
». Maififf )iiiqtt'i rEglife de Saint Nicolas,
^e pr«aiîa ft If piRi Ç9$fi4fl»bi9 ^001 gb
hv TfiRH. M 1 A IL Eet. DE s. MaW. } ) f
paré du gtos de la Paroiâè pac le terricoirt da
Saint Merry , comprend trois continciHf de
fnaî(bns » autïcraent troif Ifles oblongncs
aboutîflâiftcs d'un bout i la me Saint Martin »
d'autre bout à la rue Beaubourg) icaToirl'i-
fle qui a dam Tune de iês longueurs ta me dei
Ménétriers, & dans Tautre longueur la rue dce
EtUTes ; Tifle qui a d'un long la même rue des
EtUYes, ft d'autre long la rue de la Couff^
royerie ; l'ifle qui a d'nn long la même rue de la
Courroyerie, & d'aime long la rue Maubui:
nais de cette derniire iile le bout ficaé dans la
fue Beaubourg «ft de Saint Merry.
Plus» dans la même rue Beaubourg eftk
cuMe-âc Bertaud formé en équerre, dont le
côté droit cft de Saint Nicolas.
Plus, dans la rue Saine Martin , en Tenaac
Je Saint Nicolas , depuis la première porto
cu.lojt en-de^à de celle qui fiiit (ace à la ras
hi ': <' ^orenct, la Paroiflè Saint Nicolas â toi(-
tes les maifons. ju^u*au coin dq la nie auB
Oiies, ft après avoir tourné oe coii^ eUeji
à droite (bpt ou huitmaifons de la même ru«
auxOiics. /
Plus 9 dans la me Qotoquempoix » après lei
trcMS maifons des estrémîtés leptentrîonalea
qui font de Saint Leu, la Paroifle de Saint Ni«
oolas a de chaque côté quelques maifons juP
qu'à ce qu'eUe rejoigne ce que celle de Saint
Merry y a.
£iÂa dans la rue Saint Dca» du côté dfoIt.«
après trois ou quatre mâifons qui font après
l'Hôpital de la Trinité , cette Paroiffe a tou-
tes celles qui donnent fur cette rue de ce mir
me côté jiilqu'ayprèsde Saint -Chaumond.
Les établÛfemens faits for le territoire de
S* NfcoSasdts Champs font au nombre debuîr^
Le (ilus anden eft LE TEMPLE , qui a ea
Ç91K pfigjuiç m peu après çcUe de la Paroifle»
f^i Egltsi s. Nicolas pbs Champs,
cVft à-dîre dans le XII âéck. II éft traité pat
d'aotres aflez «t long éc cette célèbre Maifoni
quant ani derniers tems feulement ; car Sauvai
eft obUgé d'avouer, T. x p. sro, qu'il ne f^ait
quand on a fondé m quand on a bâti le Tem-
ple; & Piganiol fepfannt, T. IV p* iii «
qaa Von n'en coiuiett point les. titr es. Je me
comente d'obftrrçr qoe fisr la fin du tceizié-
nie, non feulement c'étott en ce lien qu'é-
tokm àéfofbs lestréfbrs de nos Rois, mais
comme it y av«tit bea«co»p de bitimeos» le
•Roi Philippe le Bel jugera pbopot d*y pren-
die quelquefois fon k^emont* avaim que les
Templieis en fufient fostis. C*efi ce qui fe
volt par les tablettes de cire oonfervées à
TAbbaye de Saint Viiftor. On y lit entr'au*
très , qu'après un voyase-fait dans le Gatinois
êc dans la Brie durant l'hiver de l'année 1301,
C9 Prince y ràtréfider depuis le 16 Janvier
juiqu'aii tf Février , hors un petit voyage
qu'il fie à Saint Denis ft' quelques autres à Vin-
«cennefc
' Ce qu'il y a de plin fingulies dans la con-
ftrnôion de l'Eglife , qui eft fort grande , eft
la rotonde qui lèuouve à lleocrée, c'efi-4'dire
fis colonnes difpefies en cercle qui fupportent
U vdAte. Peue-étre que cette voftte a été pri-
hnitfvement fiirman0ée d'un Dosie. Cet ou-
'trage parok 4êfr«/d'^en vimi l'an 1 10a Les vi-
trages du fond de l'Eglife paroiffent erre da
ibénieteffls. nyréfted<s prieries du cloitre
du XIII fiéete au cèté &ptemrioaal de la nef,
& un veftibiile cimfiderable fort délicat du
gofic4uXIV fiéel^.
DîA. Unîv. Le tàttt Pardtfltal eft félon iqtfelqaes - obs
X.a.p.i>7i. ftoç le ^^able>!e S. Simon & S. Jude; mais
_ ' le jt>ur de ces Saints eft phitôt telui de la Dé-
«fîcace de f Eglife qui eft fous le titre de la
âbM spir. SteVierge&deS. Jeaa-Baptifie,
bu TiKE 08 1/lII.Ect. M S. MaRT. J jJ
Un autre établiflemcnt ancien eâ la- Cha-
pelle qui fut fondée en tt^t par Afnoul Bra-
que proche la porte du Chaume , Tune de ceW
les de la Clôture de Parb fane feus Philippe-
I Auguf^é, donc radmîniftratton appartînt â
Nicolas Ton Jls^ Chevalier, Aiîvant vm ade
de i^é'^y depuis à fes tlefccnd^ns. ï*ef(ônne *'*
que je fdache h'a'marqué fufqu'kî Cot^s Tinto-*
cation de quel Saint elle étoic bénite, & jft.
n'ai pu le trouver. Dans Taâe de ccffion qui
en fut fait en x^i 3 aux Religieux de la Mercy,
elle eft dite fituée proche le Palais de Gulfe. pfr^^'%^^
Comme elle étoit deflèrvie par çlufieurs Cha- xtfij. *
^ pelains , it fut^trété que les trois jqi^ l'étoient
; alors ^ouiroiént de leur revenu. pendant leur
vie. Ces Religieux traitèrent autll trois ans 9^. ii
après a^ç M. DuJPont , Curé de Saint Nico- J*'- »•**•
las. La dVapelle étoit orientée régiilferement ;
mais en la rebiti0ant on a pkce le portail à
Tendroit où étoit l'auteL *
En I f 39 l'Eglife de Saint Nicolas avoît un
Hâpital, dont le Parlement difpofa ^four y ^^> P^
placer ceux de Paris qui étoient atteints du '^ ^'^^
mal de Napfes.
HOPITAL DES ENFANS ROUGES,
rétabli en Xfi^au bout de la rue du Grand*
• Chantier , au coin de la rue Portefoin. Jba
CCha(>elle étoit bâtie âès l'an ih5 , & il fut
permis le 7 Avril à l'Evéque de Megare d'cn^p^^' '-^^
: faire {a bénédîâion; mais on lit ailleurs que ^'*
a dès Tan i H > » elle a voit été dédiée par TEvê-
It que de Saint Malo. L'Evéque de Paris permît
tile s Septembre d'y çonferver le Saint- Sacre -
aient.
f LES CARMELITES de la rue Chapon éta.
jicbliesen x^ip,
(Je» LES FILLES de la Magdclene, autrement
iiiiUtcs MAGpELONETTES , ont commencé
i Itte dans ik rue des Fomaincs en i6io.
|j4 Eglise S. Nicolas dbi Champs,
LES PENITENS de Nazareth, Ordre de
S. Fr^nfois, éubli$ rue du Temple vers Tan
Xé)0.
LES FILLES DE SAINTE ELISABETH ,
Ordre dfi S. François, établies dans la piéme
rue, & vers le même cems.
LES FILLES DIT SAUVEUR, cfpccc de
Pénttomes, établies vers 1'^ 1701 » rue de
Veadâme»
CHAPnrUS
E«UiBi s. Denis de la Chaetu 33/
essaBaimÊÊÊmsmiaBaBssatmmtÊÊÊBaÊsmaÊnÊmm
CHAPITRE DIXIE-ME
DES EGLISES COLLEGIALES
DE SAINT DENIS
DE LA CHARTRE,
ET DE SAINT SYMPHORIEN,
Dont lapremiert efl devenue Monaflcrsi
& tjHi tomes les deux ont été
PéiroiJpjUes.
CEux ^ui nVxaminent point fiir quoi font
étabheii certaines traditions du {)euplet
croyent que les prifons de Paris étoient du
tems de Saint Denis à l'endroit oj^ eft cette
Egli(e ; & lis y ajoutent que c*eft parce (jue re
Saint y fut enfermé > qu'on ▼ bâtit depuis une
Eglîfe fous (bn nom , & que c eft pour cette rai«
fbn <iue les titres l'appellent S. Dîonyjius decar*
Cire. Mais il eft plus Traifèmblablc que les pri-
fons de Ltttece étoient alors ailleurs. Avant
d'en venir à la preuve, fobferveraî que la
Chapelle de S* Syiiiphorien , qui a été autre-
fois conftruite proche le même endroit, cft
pareîllenfient appellée dans les titres primor-
diaux S. Symfhorianut de careere. Convien->
dToit il d'en conclure que ce faint enfant , Mar-
tyr d'Autun , a été enfermé dans cette prlfon
•de Paris? Ce terme de earcere n'a donc pas
plus de rapport slvec la perforine de Saint De-
nis, que l^ipreffion 5. Jacobi de earnificeri»
€U\ a avec la personne de Saint Jacques. Je dis
plus ; Grégoire de Tours rapportant l'hiAoire
Tome L F f
}}« EoirsBS S. Dbnis d& tA Cua&thb "
Tkr, d'un incendie arrivé i Paris de fon tems , mar-
* ^' ^« ane dans ladefcripcioa qu*tlen fait ,qiie les pri-
' ^* Ions étorent au boat méridional de la Cité par où
TinceQdie commença proche la Porte : enlbrte
que les pri&nniers fe fau vant,paflèrent le Petit*
coururent à rEglife de S. Vincent , qui eft au«
jourjl'hui S. Germain des Prez. Si c*eft à Patit
« queS« Denis fut emprifonné , il ]r a plus d'appa-
rence que de Ton tems la prifon-étoit au lieu oà
on la voyoit en 58e à cette pone méridionale
de Ul ville, iiiivant l'ufage de placer àtnfi les
tarifons , que non pas dans un lieu tel que ce*
tti où eft rEgltfe dont je parle, & qui alors
n*étoit pas un lieu paflager , puîiqu'il n'y avoit
point de pont à Tendrott où eft celui de No-
tre-Dame. Il pafoic plus conforme à la vérité
de dire c|ue la pri(bn de Paris fut cbai^ée ft
otée de l'endroit où elle et oit en 986 , peut*
être parce qu'elle fut brûlée avec la Cité en
cette annét-U , & qu 'on la tiansfiera an quar*
tier feotentr^oal de la Cité qui n'avoit pas
été enaommagé, ou qui ne l'avott pas été £
l'^.%f^^}t. fort. II fèmbfe eti efièt par la vie de S. Eloy
écrite au VII fiécle, qu'il y avoit dans ce me*
me fîécle^uneprifon dans la Cité de Paris, ï
un endroit un peu écarté de la rue; ce qui
convient alTez a.la fituation de Saint Denis
de la Cbartre. Elle y refia iufqu'à ce qu'oo la
Qiit au bout du Grand -pont, vers Tendcoit
DÙefl le grand Châtelet.
Au IX fiécle » Hilduin Abbé de Saint Denis
écrivit, €fÇLt Sainj^ t>enis avoit été enfermé
érêffiitic4^ dans la prifon 4e Glaucin « appeilée dans^uel-
' ques eiempl^res des Geftes àt Dagobert,
stYtft Rtu Aitx Gîaucini : ces Geftes font d'un Moine
franc, r, i. contemporain à cet Abbé, 8*îls ne font pas de
f' H'* lui. L'auteur, qupi qu'il foit, rapporte l'ex-
%n\% 4*oaç cbart^t p^r ladite Dagobert avoit
lionne au Monaftere de Saint DenU des pbcee
tant dedans que dehors la Cité de farts pror
che cette forcereffe, & près d'une porte gar?
dée par un nommé Sa!omon. C*étoit-U unç
bccafîon de parler de la détention que les
pjrcns 7 auroient faite de S« Denis ; ce|>en-
dant Dagobêrt n*y en fait aucune mentiou.
Il eft ceruin que fous le Roy Robcn Teit
Tan zooo, ce qu'on appelloit en latin Catcer
Ptffrifiaeus etoit Stué à rendroit dont il s'agit
!dans cet article » & qu'il y exiftoit alors une
Eglift du titre de S. Denis , laquelle à cauÂ
idu Yoifioago de cette prifim étoit nommée
EceUJU S. Dîonjffi de ^anjmo carç$ri , & et oit ^'J/f • . ^*
jalors deflervie ^r des Chanoin^Bs» On ne peut ^'"'^''"' f-
nier ce Eàk qui efi appuyé fur des chartes du '^^*
fseme Roy , lerquelles confirment â ces Cha*
coinet le don qu'jun Çheyalier appelle An(bU
êc Reltrude d femme Jeur firent de leurs Dor
snaines fitués L Limoges & i Fourches Villa-
ges du Dipcèfç de Patis* L'une des deux eft
de l'an ioi.| , ces chartes femblent fuppolêr
que ces Chanoines fubfîftoîent aVant ces do-
nations i eux faites , & ne qualifient point
Anibld & Reitrude de fondateurs. C'eft (en-
leroent Girbect Evéque de Paris qui dans ks lèij, f. ut:
Xettres de J'an x i r» .pour confirmation d'au-
tres dons &i{s^ar l^s.mémçs., dit • qu*ils ont
fondé rEgiiie 4e leurs biens & qu'ils -y ont
.placé des Clerçs,,qu'finptM, après ri^ .qpaiifie
de Chaqoinest l^pbartes>du Roy:Robert
améci^tes éB plus d'iin fiécle, laiflent la li-
berté decroirc.i^u'ilsn'ea furent que reftaura-
ceurs » & qu'ils la doteront (éulçment. ]Çoa^
donc ^ion ^ vje( de Stè. ÇeneviéYe, .ij pàroît
^qu^optre i*lp>g\îk fi^^ cette.Sainte ei^gagea les
Pariiîenstdebixîf i^rle fcpuici)e de.S* Denis j^
d^ux lieues de ^aris • il y en devoir atoir dans
ïa Cité de P^tis une autre où elle le readoit ^ ^
^ tfîi
I j 8 EoLTf Ks 5- Décris 5b (. a C^AKTlÉe
Voor les vigiles toutes les nuits du Samedi an
Pimanc^e avec d*autres Vierges qui demejs*
roient avec el!b dans la même Ciré , il femble
<jue cette £gli(ê pouvoit ^tre celle dont je
parle ici.
OfT a hffifé c|tielque temps i creire que ce
fbffent i^s Chanoines fécuiier^ qui y euflênt
fiabité avant* les Moines de Clunî ; mais içs
lïiutears du Gaiiia Ciiriftjana prouvent clai-
rement que c*étoit une Collégiale fecuïîere
d*abord adminiftrée par un Doyen dont ij j
tn a deux de jeonqns , f^avoir Milon en 1067,
& Robert tn tm» Dès le temps de ce der-
nier , .eettc CgHlê étoit tombée en main laïque ,
i^eft-i djre <jue quelque Chevalier en admi«
fliiftroit les biens & nommoit aux Prébendes',
fk peut-être éroit-çe qu^elque <M6cîer du Rojr.
Au moins eHe fut d^u nombre de celles dont
j[a première dignité fut conférée ^ un Prince
du Sang : Heiîri de France frète du Roy ]Louis
VU la pof&da fous la qn^ilitè d*Abbé en 1153.
Mais tomme alors la Reine Adélaïde femme
fiç Louis VIL eut befbin du Prieuré de Mont-
imartre où étoient des Religieux de Clunjr,
pour y placer des Religieu^s ; pn donna I
ces Religieux FEglife de Saint Penfs dite de
ia Cliartre ; ce fut ainfi que copmeni^a ce
Prieuré jpaembre de .celui de Saint Martip des
.Chà'mps y çncn connoit vingt- quatre Prieurs
5Vfqu*â latéumon de la Men(è Priorale hâte
i lamaifonde^aintprai^'OisdeSales établie
pour les Prêtres igésp:tt M. le Cardinal de
"Noailles. Le l^av^nt âiibert Genebrard étpît
Pftenr en 155». H y ^ .à I?otrc-»pame de
jParïi on Vtcaire de Saint D#nts djS I9 Cfaaf*
tre, pa^çê que ce Prieuré â été dans fbn ôrf«
jgine giratifié d^ne Prèben^ dans cette Êglife.
Amif de/^ SaùVâl parlé d'urte figuré de Prélat cju'il a
X743 dans TépaiiTeur du mar 4e l'Eglife du
côié du Couvent fous les débris du vku«
Cloître: Ce^te Statue qui étoit couchée rer
prefeute un Prêtre revécu ayant un chafuble
très-retroufTée , un manipule très- long éga^
kment éjcroit dans t^ute.â ion^eufi fiurla
quelle font ce^ lettres O* L B# N. , It fuA
le bas de ré;^ole a^fll trèj5-é|roite ^ ces. deux-
lettres S. À. feijiUment^du.câté gauche: il
a la barbe aiTez longue, la téceiHi^, les çhe-'.
veux courts comme iQi Çordeliers anciens*
les mains jointes. Au deffus de (à tête é&
une main qui le bénit , & à c6té (ont dea
A^i^ S^î rencenfenu Cette figqre relTenc le
XlOécle^ On )*a retournée âns.defliis deiS^iua
poi^ la confervef .} ic Tenvers fert dépavé dsin».
l'Eglife piroche }a defcentc d« &uierraia qui
fegne fou$ le chœur. .
. Cette Egiife eft beaucQup plui bafleqvie la
pavé des nies , parce qu'onne Fa point tiéyém,
lor/quelepavéC'aété. U tCy reftecep^i^l
plus de Teffiffes 4*siot>!)i»it^ % finooianila'6n^.
f uaire dont, ^S/piliers.fqAt dii»Xli ouXlU; èé*
cle. Le refie a été renouvelle peu à peu. On n^.
voit jflQ$ mx viarage^ U figare de Jean de la
Orange Cardinal d'Amiens , fousrle règne da
Charles V. Il y étoit avec Ce$ armoiries com«
me Prieur de ce lieu. U y a eu jufques dans le
fiécle dernier dans ua des câtéii de la ndf une
petite Paroidç qui (t trouve dans lesPouil-
lés du :;|:ill * du XV fiéde fous le litre da
S* Dionyfù âe cê/rcwê , À c|oi y eft marquée
être de la nomination du Prieur de Saint Mar^
fin des Cbamjn. On ne fçatt point en quel
f emps elle avoit commencé » m fi elle eaitloit
«lès le te^ps qu'il y avoît eu des CJiaiioiaec
^11 cç lien. Des provifions dU' % Novembre
%^7S .M donnent le nom deCitr^i 5S- Egidii
^ i^ r <( c^ fut foua ce iitr^.<|ue le Car^
F t iij
|4o Eetisi S. Demis nï la CiiÂiiTRi
^nal de Retz Evé^ae de Pftris la itansfc^a Pâà
jéiS dans une Eglife voifine dite de Samc
Mifi, s. Symphorfeo , pour terminer tous Ici différends
)ltfrr./.4é3. ^i étoient entre le Curé primitif & le Vi-
caire perpétuel.
Il y ayoic e» cette Eglift Tan 1^64 une
CenTOrie- de Drapiers-Cbauflbtiers qu'on ap-
pelloîc la Confrérie de N. D« des Voûtes ,
par «apport aux^ yo«teé feuteraioes it cet cdi*
r«&. !.£/%. Sce. Ce titre de Notre-Dame ine paroit ihfî-
m^mt Vanne- m,^. j^gjjj^ m'on ne-croyott point alors , que
^'* ce lieu f&t 1 aneieiifie prifon oà & Denis eut
été oefermé.
En i^ééS r Archev^ve de Paris permit d'ex-
poiêr dans la même Eglife une relique du cra-*
Ftg. Arehkp. se dc S. HoneAe M Miyr conférée dèpuis^Idng^
1 1 M41Û temps dins vu aneien- chef de bronze.
On peut voir à Toccafion des chaînes » qu'on
f montre 9 6c qu'on dit avoir enchaîné S. De*
aie» te que Sauvai a dit T. x. p. ffé. an fiijet
d'une autre cbatne qi^i étoir dans des priions
rie les Dam«s dé MoiumartreavAtènt à Parti
kur Fdr> éuKdé-fic de la râe de b Hau*
inerle.
SAINT SYMPHORIEN. Le peu qu'il/
a à dire (ur la Chapelle de Saint. Sympho-
rien ne doit pas être feparé de Tarticle de
Saint DenU de la Chartve. Elle a été bâtie
telle ^{tt'on là voit au commencement du XIII
fiéole aos dépens d'Eudes de Sully Evéque
de Pafis , 9t dotée des biienir dc plufieurs
psKtkiiKers , dow les^priMifatlxIbnt Mathieu
ComtedeBeaumontlnrOire, en compenfà-
sion dtt-ce qu'il n'avoit pA eiecuter le vata
qti'ii avoft fiiit d*aUer i fa Guerre de la Terre
Sainte^ M Garnief de Saint Lazare Bourgeois
de Parts.' Tôus'les d^ua le firent par 'dévotion
DicUur^ pour S. DvniSf que l'bn'dîMt' avoir été en
^^'f'hi^ pstign vers ce lieu , quoiqu'il y eut un Brisure
n
fcT »B S. SVMt'HbKtÊW. i4\
de ptufieurs RcKgieux déjà érigé fous le méiné
titre de ce Saint. Le Comte céda U place
qui n*étoit féparée de VEgliCe de Saint Denis
Îue par une rue : ftraia fuà imer iffum hcum
f Ecclepam S. DlonyJU it caitun ii§cit% Qiiel^
quet-uns prétendoient alors qud Ja Ctiapetlk
de Ste Catherine qu*on v v^vxm, nVtoitqiAih
refte d'une ancienne Chapeké àé Stànt D^^
bâtie autrefois par un eflkc do fai .àeyàw^'n i^
Fidèles. L'Evéque ft lo CoaM y établiienc
années i^e^ & i lOf » •& ne fentaiieafie wen^
tlon du nom de S. Symphôi teil ; mais toôioié^
outre Saint Denis, rEv^oe Eudes put aufl
en y mettarit dei reliques de S. Sytnpborieii
la dédier en rhionneur de ce dernier Martyr ^
le peuple pour ^SAinguer 1^ deux EgMAs de
Saint Denis de la Çhlrtre adjacenl^ pit'^tn
H'étoient ISpasées cjne ^af une iHf i éBifff^M
êxi nom de S. SyifipMrieii k pIns^ikWVUlÂèi
ment fondée 7 enforte qUèdans ini aâ# 4P^fVM ^ .
Iir4 coflcemaât ttnlM'ell qui lui eil'^enduy *
elle eft dite Çcclifia S. SymjfiwrUoû dt cûH^r^i
Îd*oi l^éiiè peàt pas inftres aiii£ que je l'ai
é)a obferyé , ùue S. Sympbeiien ait îté eonpri'^
Ibrioé dansce liea , comme Mrà èonda d* iS:
Dents Arfs trap dofbndemefit.) ATantta&Y I»
siiéni;é fiéde les Chapelains db^ eettè;Egiîlë qot
^toi'eitMiu nernArede quatro^M é^ik erouvenf
Ijualifiés de^anoines. Tbomas Prêtre de No*
Hevitle légua par fon teSament cinq fols fis dt^
niersCoifoiffeiî/ $. Sympkofiani fârtfienfii : ceqaï <^*^^ ^•
fut paye par Goiffeaffle dé Varzy Chanoine <'*''•v•^ "*
de Notre^Dème de Parli eiéêttte«r%
Lea Chanomes fit ftnt mentionnés e« ae*
^une màfiiére, ni même comme Gkàpelaim)
danrlotPbiuUIrParifiêatdtt XlIIftduXV
Ff iiij
>-ir.
Î4^ EctisBs s. Dbkis dk là Chartm
éde. Mais il n'efi pas noins certain qu'ils
ont eiifié, & que l'Office Canonial a été ce*
Po Brad lébré autrefois dans la Chapelle qui fubrifte.
Ils commencèrent i tenir Chapitre en X4x&.
Saura] a donné au public une partie de leurs
ftatttts d'après un cahier écrit vers l'an i4;o«
Ce fiit.dans leur EgUk que la châfle de S.
ÇI<Nxd apportée du Bourg de ce nom fut taifc
en iiféî depuis l'an 1418 jufqu'cn 1443 à
€9ûA d€$ guerres. Dans des proviiîons d'un
Çaaonicat de cette Eglifè donnés par TEvéque
^9« ^î* i» Paris Louis de Beaumont le 7 May 1475 9
il fefi (pédfié que le droit d'infialiation à ce
Bénéficie appartient 4.1'A>^chidiacre de Paris ^
lûnfi qu'en sont foy k^ lettres de quatre £vé-
Î[ues derniers- morts , Gérard de Montaigu »
ac<ittes Chafiellier , Denis du Moulin &
Guillaume Chanier. Il ^ ayoit encore quatre
t^haooines eo cette Eghre le 16 May 1527.
Mais c^mme les reyçnus en étoient fort nouir
diquer^ }is y lecevoient les Confréries qu'oa
piopofoitd'y établir. Celledes Serruriers, par
eMQple y: for admiTe eo 14^1 , & ceUc des
,/3Lwf' • Pa^«w» e.c:to yiUe èn;i4St9» feus le titre
lUf aeS.Rocb.
En i6i9 Henri de Gondi Eveqne de Paris
y transféra comme j'ai dit le fer?ice de la Pa-
icntk de Saint* Gilles quife Ëiifoit depuis le
Mil fiéde ee moins ^^sK^s l'Eglife de Saint
P^is de Ja Çhartre. Une partie deç fondions
Cpriale^ lurent exercées. dans. la C^fipelle in-
£irieure où l'on a vft les fonu placés ; cette
Chapelle de dcflbus ne f<r trouve enfoncée en
terre que depuis l'élévation du (Mvé faite à
<wrcduj>ontde Notre-Dame. EimnraniépS
le Chapitre & la Pareific; furent fiippçiméspac
Fe^' ^^' M», de Noailles Ar<;hevéque de Paris 3 &
tf^rp. 31 Dtc. i^s {,;^„3 3^^ç i^ Pareiflieiis furent attribués
à TEglife 4c b Magdelene^ Le bruicique cette
X
fiT DB S. SruPnoniEn. ^4}
Egli(e mena^oit rnine ii*éroit pas trop bien
fondé, puîfqa'dk eft£.iô]idaBeai:0mlriiite
que même au-deflui du pigooo qui la ter-
minoî( Ton a hiù une Ecole publique de Def»
fein.
En 17Ô4 cette Chapelle ayant été. cédée à
la Communauté des Peintres , Sculpteurs ,
Graveurs & Enlumineurs » on a celTé depuis
de Pappeller de Ton ancien nofh de Saint Sym*
phorien , & on lui donne celui de Saint Luc»
que lei Peintres prennent pour lenc Patron,
>> ?!
|44 E«X>tSBS BX SaINTI MAGOtltEKB
CHAPITRE ONZIEME ,
De demx Eglifes TàvniffUUs.dt U Ciiéj,
qmif^ntlamdh dipfndn déHCun Cotps *
• SicHlier ni Régulier ; ff avoir Ste
MdgdiUne , & Sté Marine.
Stb marie magdélene.
TOas nos compilateurs modernes , à coin*
msocer psr Du fireul , ont marqué i)ue
cettQ £gli& a éaé d'abord fous le tirie de S. Ni-
colas, qui y étoit le patron àcs bateliers:
Quelques-uns ont ajouté que cela étoit aiofi
&$ le XII fiécle ; & tous le réunirent ï dire »
que ce a*cift joite fQBg-tems après que Sainte
Magdelene ziit^tt^àéttomn»^ patrone; le
même il y en^iqui^^i'^vapc^ que cela ne
commenta qu^à roccaifbn'df la- réception de
ics reliques e% |^^^ '11:1^7 • pucun éé ces
auteurs qui ne fe (bit tfoéapé plus ou moins»
Il faut fcavoir premiereaKnc que les Juifs ajrant
mérité aétre chaflés du Royaume vers le com«
mencement du reffne de Philippo-Augiifte, ce
Prince permit à 1 Evéque-de Paris par Lettres
^f^'If* ^*"*^* ^c c^"^ ^"^^ ^'*" >ï*5i de conver«
F k ItO' ^J ®" ^^^^^ ^* Synagogue qu'ils avoîent i Pa-
^fSa '•*• ^f ^®'^* ^^ S"^ décide que ce fut l*£gli^e
de la Magdelene qui fuccéda à cette Synago«
gue. Pierre, Chantre de l'f glifc de Paris, qai
a vécu fous Louis V 1 1 , & qui eft mort en
s 197 9 écrit dans fa Somme de Théologie,
Partie L Chap. loi ce qui fuît : Sepum C/«rf.
cl voltwÊ MUt'oritatt Efïfccpi Parifienpj tu Eer/r-
fia B^ Maria Magdalcna ubifuit Synagcga Jw
éaùrttm cêt^um fratemiiatem fpifiutatim ^
frûpmemu aggfegan frdebtndta ujfue ui t^i^
gintu (4) Ce paflage propofK en forme àtcBB
par et Théologien , nous apprend que dèi Ton '
cems il exiftost à Paris une EglUè <le la Mag4>
4elene ^ & ^qu'auparavant ily avoir en en lu
même place une Synagogne de Jnift. Ce qui
cft d^BÛtam plus véritable, que la mes'appdlè
Mcore la rue de la Juîvetrîe \b). Aîafi TEglift
éth, Magdelene exiflott avant l'an 1 1^7. Auft
fiyoic*oo dans l'Hiftoire de TEglifi^ de Paris ^'P-^'^^
un teftament écrit en latin Pan iio> , dansle* ^^l ^ '*
quel le teAareur met Ectiefim B. M» M^^gduiê^ . . * «
ma quinque filidùs f$o anuivirfuHo, De plns^
le PouilM de Paru qui fut rédigé veis le mè-
ne cems , iPaiânt rénuméraeion des Eglifeè
compiifis dans i'Archiprétré de Paris, ft dont
lIEveqae confère les Cures p/sno \uUj met
poiar première d# DmatèMi Bfifc^fi ^ JÊUckfih
B* Mwïm MégâéUnm. Par conftqubnt. S. Mk*
cola» nfeft^ans cette IgHA^orwi pabron aà^
ceflbire, & non faste premier pa^abavcnÂ
ns-èn^lf^rcnx.:-'- *•' r •/• :»;>-> f/.
^ A^t^égafddutstre dTAncKiprétiK^ilirécéir
j^stncofc ûcaché à cette Guredadslexcmi^
jmencement du XIII fiéck, puMqii^ i%xï chartuLmi^
Oui, Caré de Saint Jacques de la Bûttchjwîe^ nnfS.KS^.
rétoie. Ity a apparence (|Me.oetiifcr'étoitaiô>
tribtféattfis à celui desrCimstdèrIa Citàami^
qiiateieri de fei ville du d&té ii« Paaifis que 1*£*
véqœ ckDifidroic;> Qaelqu^»-iiris di^imraiieâ Piganiold
li^a été qu^ 1501 que cettd Guiè fct mgée
(4) Oi» voit pir ce quî't*cftp«fi2<laiit'le tempfdê
Torigine de Saine Thomu duLonrie A:deSaîntH<v
noré qae de pieux laïquci •'tccordoicnt à foç^f 4^
Fijcbcndet cn.d|v«ifeiÉ^irct, «' .' ' f
iky i'Abbé dp. Camps tvoît cbhjeâuré ' dant Ton
ttôidéme Carnilaire de Philtppe^Âuçuftè que cette Jui^
«crie dcect vett tes HaHeitf .
)4i Egxisss db Saints Ma€i>e&ei»b •
' CB Archipresbytcrale : cependant elle*, paroic
comme telle flani im aâe de 1 1 5 1 aux Arcbi^
BMfr« H€f» Yft de Saint Magiotre^
"^^ *• A* Le portail Se quelques arcades de ta nef à
gauche en entrant » fembleât être de firuâure
du XIV fîécle ; & lorfque le fol de la Cité fiia
élevé au'^ôint cp-il Tcft, cette Êglt'o fat al*
longée^ élargie de la longueur du chituft*
1^ cte la largeur des Chapelles dans le fiéfiU
fuiYantf commerindîquentlesarmoxriesqu'oii
voit au dehors dans le haut de ceS;Chapelle«
2 ni regarde l'orient , dont quelques-unes font
^, t M". Arbaiétre.) Un Gui Arbalétrc avoitcu
t* S9Sn ' ià maîfon rue des MarmouzetSé
Mais l'édifice que ]*dn élargit encoreaôuel*
lement (174^) à caufe de la réunion des. Pa«
foîflet de Saint Chriftophe & de Sainte Ge«
DCviéTe oui vient d*étre £iite, outre celle de
Saint Syphorien , dite Saint Gilles, aura tou*
jours quelque choft d*icf€^Uer : c'oft ie (brt
iu bâtunens joonftniits 4 difiéreuftes.reprîiès »
ll.tdiiQrcéaparpliificufsxiies. ..^n ;; , j t ^-^
On conferve dans cette Ëglife.iin moceetia
Uo reli^àes'.dè Sainte Magddene, qui fut mis
dans un ehef d^argent par Louis de Beaumooi
&r£qaedeParisen.i49x. Ilyaaoffiunoflè*
ment confiderable de S. Symphorien renfermé
& ibntenupar nne.fratnde & belle image d'ar^r
Îent dèjCft Saint Martyr. Cette .rcUquo vient
è f ancienne Eglife du rnom dn tt»éme &int»
. ; dte>néaie bile les tapifleries gothiquesi dom lé
siefeft parée, lefijueliesreprérententla vie de
Ç* Gilles, patron de la ParoifTe de Saint De-
nis de JaChartre, qui fut transférée â cette
Egltft de S« Symphorien, comme on a vu ci^
L'Eglile de I9 Magdélene eS du nombre de
celleiB où Toii a célébré les Heures Cànonia*
les avec Grand-Mefie tousliss jours* (îiîvant la
b¥ DB SaiNtb MabiHb: }4f
fondidonqu'en avoît faite p ai (6n teSament Décliiatm
Etienne Nyrert Marchand de la rue S. Denb. H de 1 54«- Têk,
y a auffi eu vn autre établiflèffient > (êlon lequel 'i^*'* '^
tous les vendredis de Caréné on y célébroit
rOffice dn matin, comme le Veodredi-^nt)
le» Levons, te Traits, la Paffioii, les Gran-
det Ofatfbns) PAdoration de la Croix , &c :
te qttifl*a été aboli ^e fous M. le Cardinal
de Noaitles. Je ne fais aucoil douce que eelt
if*eftt été étibK pour avoir occafien de deonn-
itt i Dieu la eonverfion des Jui6 par VOni^ »
(on fro ferfiiis ludmU , dans lé lieu même ék
)Mte nation «voit continoé de louer IMa le
bandeau ; fiir les yeux % pour me lërvir de Tei*
preffionde la Liturgie : mais e'eft oe qu*on ne '
fçuvoit point avant la découverte que f ai fiiito
d-defliis de Tancienne Sym^ogue, & qui au«
roit peut-être empêché la (uppreffion de ces
prières, fi on en avoic é<é informé.
' La Chapelle de S. Micliel fttuée «n cette T^* if^Ml
CglUe, eft de la fondation de Maimeiice Jo* ^'^^
ly , veuve de Robert Tuttns , fur desmufooi
& des terres* La ààtt eft de 1 49f •
Depuis rArchiprétredela Magdeieiieqtt'ott
trouve en 1 1 } i , on eft long^cems (ans lut trou*
ver de (iicceJfTeur. En 1410 mourut Gautier
Alipr , qui Tétoit félon fon épiiaphe derrieve le
^hoHxr de la Cathédrale de Never« , où. il eft
îrtbfatoé. Thomas TtoMTei célèbre Doâcfur^ - *
fétbiten i4>9« Jdau Le Maire & }ean*6auhly
fc ^ent etififite f)ttèl4Ue îifàa. JeauBverf »
Ohatioinè <)e' Mam'''Dame en 149^1 & ^i^
gncur dé Vilroflé; il y; à preuve qu'il fut juffi
Archipi^ éc'Srim ^éveiin; Il Movrat ^en
X5f7v ^ ffléoues MÀfifiPiul fuicoéd» ic-f 7 - .^ .
Ib'Ptolfléi^li vef^4fiir il^^crmtfquelbtsa
4§Pê0kico; ^fl^ifuicf deosChiipeUefdtttttri
de b Vierge* II. (êmble que ce •cerme Bfinj!*
<l4ri (è rapporte aux Prébendei.que Von avoic
|Nro)eué d'y. fonder mt Tan x ipo , lorsque
Pierre le Chamre écrivit (â Somme. Je croi«
ffoiaque ce fiitle nombre de cei Bénéficieriqui
onmee let Adaaioiftraceuri de la Graçde
ConSfrie-dei Bourgeois de Paris i la£xer eç
cette Eglift , foitqu'il eikt circiilé déjà en plu*
fieuffs autres, foitautrefflenc. Si&Nicolaaeft
réputé run des patrons, cela peut yeoîr de ce
£e d'abord on y auroit dit biConGrerie qui
Mtaf^Uéeien ^4S Cfifrâtri^ Mân^imm
. ^j^*^ éfU^ Bof^fmm I 4ont je trouve que Maltrf
€99b.f. liu Hubert & Stienoe Barbette étotent alors:Pro#
cureurs ; «nfiûte cette Confrérie s*étant lett-
«ée ailleurs , la grande Confrérie des Booc«
geois aura pris fk place. Ce oue j'ai vu de plue
ancien touchant cette Orande Confrérie eft la
mention qui en eft iaite dans le tefiamiBnc d*uo
Chambellan du Roi de Tan ,iao5 , l^uel 1»*
m. Meel. fm^wfra$H0MÉ(g^0 XfiiUoi pro /iio amd*
Pmt.t. 2. ^ ^^yr^^. ce qMis*^teoddtcclle.iieParis, i
cauft de oe qui piécéde. Dès le teins de Saint
Louis» elfe avoit un Abbé qui en étok le QjKef t
& elle jottiiIbit>d*une cenfiye : on en juge par
le procès qu'elle eut pour une mailbn au fujet
cham s. j^ ûquoUe kCartulaiieile l'Abbaye do Sainr
'• ** • te. Geneviève conrientjMO aôe ^lafi ipti^é ;
fimféêiPmrifk AMt^tfifc^ Qftidmkl ^rfitûff^rp S.
WovtfmFâftij. Auhmo Pffskyfêfo S. OfHds prc^
rk ^ f 9ffrM$NrAitiMfUr&}Ç0nfim^^fniM^giii0Càtfr4h
snb.7i'^a |nUjia$4<Il.€ftilu(n>«ric nisation <felatcea-
<4. fivedelaGramkkCpnft^rfedaflMtk.Cmi^ire
steSoilMiNioi i'auiiMfC %<^^fi^M4V^0»'^^^om'
ifnsfim I jSiiC^fift^ce qui fiMcieiiot r«rMii iq
a^ 9K S'AIMTB MARtM9i f4f
Cette Conftcrie « i caufe det mzifané bâncf
deifiii aax en?iro(it des Jacobins de la f ue S«
Jacqaof & ailleurs.
Il 7 a quelque choie de vrai dans ce qu9
Sauvai aflkre touchant les difiifreQtes tranfla*
ttoos de cette Confrérie. 11 eft certain qu^ea
t]^i les Services pour les défunts Confrères ^
fe fiiifeiem à Sainte Geneviève dans la tue
neuve Notre-Dame. Il y eut alors une diifi- ^^* ^^^
eulré , ^voir fi les offirandes des Confrères ^ ''^*
appartenoient aq Curé deeette Eeltfe. Sauvai
â cru qu'il s*agi0bic de U Chapelle inférieure i^^^^ ^
de Sainte Geneviève du Mont. Ce fut dans la chsrt. Kt§^
même année i$é%f que Charles R^nt de 92. Pisce ^
France donna des lettres de confirmation de ^9u
cette aflbclation de Confrères^
La Reine Blanclie eft la première femme
qui sV fit inscrire. Le Roi Louis XI voulut
aulfi en dtre, & i Ton exemple plufieurs de fii
Cour, La proeeffion que font les Confrères nn
des )Ours de rOâtv^de l'Aflomptioa , eft con*
nue de tout Paris t on y voit afllftcr en dtolo
tous les Prêtres qui en (ont. Cette Confrérie
eft eelle de Paris la plus chargée d*Amiive»*
Ciires. Ces lêrvices <|ue l'on acquittoit dans le
fiécle dernier d'Eglîiê en Egiife fe font main-
tenant tou)ours i la Magdelene. Il y a dans le
Mercure de France do mois d'Août 1718 page
tSS^^ an^Memoire fiir^etie Confrérie» qui
y dft appeilée Le Orends Gon/rsrîs de Notrg^
Dmmâmn ^^ptsari» Pfhres &, Bourg^MS de
pmnt. Je nevoi dans cette ville «{u'une ou deux
Confréries qui ajent pu aller de pair avec
celle 'd povr l'antiquité , (Ravoir celle des per-
fonnes qui afliftoient aux Matines de la Ca«
thédralot de iaqnelle )'aî 4fc un mot ci^dcflus
.page il, & la Confrérie def Diapiers^ que
l'ai trouvé étalblie aan»oinsdés l'an 1x19%
dana m 4â9 qui porte qu'eUe devoit par an à
)fè Egiisei bk Sainte Macm^bne
CA^. M^\ fEyéqn» de Paris la femme de ttngt fofe
«^ ^ <«. . ^ Foccafion de ces Confréries , il y aoroit
X eu quelques recherches à faire fur eectaînes fo»
éiétés qtfi fubfiftoienr à Paris au commence-
ment du XIV fiéde (bus le règne de Phiimpe
oa^E^Ç^ le Bel. Il cft fait meiinon dans les Reginret
ijoVf ' ^" Parlement 1 507, de celles qui étoteoc ap*
^. ptf pellées Sodetas Bardorwn & Socimas d» Bmgo ;
Ummmmu & dans ccux de l'an i j 1 1 , on lit Stekiâf O^
Dêm»iit2, nnm, o„ ^j(^jt ^ p3f|5 Socim ou de foettiatû
Capottum ; Domut foeietafit Cafonmn* Si pat
cette dernière foctété on ponvoit entendre
^•ci Cspat. eelle des Négociant Juifs , comme le GloAîra
^^ de Du Cange HnCnue d'après un article des
Capitulaires de Charles le Chauve , cette pe-
tite observation peut paroitre convenir aflêz
au bout de l'article de l'Eglifê de la Magdele-
ne» où l'on vient de voir qu'il étoit d'ufage de
prier publiquement pour leur convetfioa en
plufienrs jours particuliers.
Pour Ce repréfenter retendue aâuelle ic
la ParoîiTe de la Magddeiie, il faut en partant
du petit Cbâtelet y comprendre d'abord le ci-
té droit de la rue du Marché-palu , puî^a rue
neuve Notre*Dame en entier, la rue l'Eve*
que, les maifbns du parvis Notre-Dame, ia
rue de S. Chriftophe , ia rue des Trois-canet-
tes. D^ la rue Cocatris » elle n'a que deux
'maifens de chVique c6té en y entrant par la
rue des Trois<anettes. De plus, elle a la rue |
' Perpignan en entier : la rue de la Licorne auffi |
en entier. Dt la rue des Marmouzets, en 7 en-
trant du c6té de la rue de la vieille Draperie, el*
le alec6té droit jusqu'au coin de lâruePte^M»
gnan , Be le côté gauche jufqu'à ia mai(bn qui
'tait le coin de la ru^ Saint Landry exclufive-
' ment. Cette Paroiffe a dé plus leceïé droitde la
• rue-deld Lanterne en venant de r£glife.Tonte
la rue du Haut-mouitn ; celle de Glatigni jnf-
qu'i
BT Dm SXiKTS MaHIKX; |H
qo'i la xiyiere quant au côté gauche »| & quant
au câte droit juiqu'aa premier coin.
Dans la rue àt la Juiverie , en fortant de
l'Eglift de la Magdelene, elle a le côté gau-
che }a(qu*i la me neure Notre-Dame, evcep*
té trois maifbns de ladite rue de la Juiverle»
oui font^a trosfiéme» quatrième ât cinquième .
aaprès la rue S. Chrifiophe, lefiiuelies font
de Saint Germain le vieux. De 1 autre côté
de la rue de la Juiverie , elle a les cinq ou fia
derilieres maifonsles plus voifînes de la rue de
la vieille Draperie ; pu» elle a les maifons^de*
puis la me de Gervais^Laureat jusqu'à la rue
delaPeUderie, 6t celles de toutes les, cours
de l'enclos du Prienré de Saint Denis de la
Chature* Enfiiij» elle ,z encore ttne ou deus
mairons en la rue aux Feve^dans le côté adof*
ië à la rue de la Juiterie , par le biMt qui ap^
proche de.Satatl^roix ; ft les maifons da
Font N. D. à <Uoite jufqu'au milieu, de ce pont*
^HOPITAL DES ENF ANS TROU VE'S
tStCmtUé Pat oiâè de la Magdeleae^.depuis Tes»
tioâioiideceUe^dcS.Chrifiophe.. .
E G L I $ E
DE SAINTE marine:
IL efi difficile de conce^s la raifon pour
laqveUe oa a értaé la Paroiflè du nom de
cette Sainte fi près & rEgUfc de Saint Pierre
aux Bcrttfe. Mais en £!u(ani séflexion qu'aa«
ciemieroem il n'étoit pas rare de voir des ri-
ches Habitans contraire chez em( dç petites
Chapelles pour leurdéviodoo;» & que qutei<)ue
Vcokieaa pu (aire ik demenit en ce quartiesr
•là,' vu qu'il f. a'vort.ci-devant une rue dit^ As
Mm^dÊVemfr^ )t«cot ^ue eelarfolît po»)r c^nr
T9fM L G g
yt E«iisEf DE Saints NfAGDEZ.iNK -
jeâurer que c*efi ce qui a déterminé à bâei(
une Chapelle fous le nom de Sainte Marine ,
d*autant que le corps de cette Sainte fut ap-
porté de la Grèce à Venifè yers l'an i too, 8c
. que fuÎY ant M, Baillet parlant 4*après du Sau f-
Saînrt ^ 17 "^ » ^" ^^ pofféder a Sainte Marine de Pa-
Juillct** '^ depuis loftg-tems des reKques de cette
Sainte.
Cette Chapelle étoit érigée en Cure dès le
règne de Philippe- Augufte , puilque dès l'an
s 1 1 4 on trMTc ramoffti0ement que le Prieur
de Saint Elojr accorda au Curé pour une mai-
Td^, Ff. in fiotï dont il atoit fait (on Presbytère , à la
spir. tnv€„i. ^ha du cens H de cioq fdls a rfnàallation
^* ^* de chaque nouveau Çuté* Auffi eâ-dle aa
Fouillé da XIII fiéde, & on en oonnok na
Curé de Ta» 1 1&8. ESe eft â la coliarion pa**
fe ft fimple de rAfcbeveque* C'étoic b feule
Cure de la Cité qui fût dans ce cas » parce que
toutes les autfcs étoient 6a le tetritoire de
Îuelaue Abbajre, Chapitre oii Psieuré. C'cft
lAf domc^ponr cette tai An que ks Evéquet
de Paris, dani le tems^ la Cathédrale cctfa
d'étce la.Pacoi£b de toute la Cité « raiCgne?
^ rent pour Paroiflè aux officiers & domeftîques
de leur ma<(bn, (|uaiqu*elle fut plus éloignée
de leur Pabis Épilcopai que quelques-an tref,
Ancieniientent le Curé d»oitfà pié^i Lï^
Téché» pour me fer?ir des termes d'une En*
ouété de l-afl* f 49f : ffiaif aulfiil étoit chargé
4t conf^rles^ifonniers iks prifôns Epsfce-
copales. Il bit encore daiweetee Ef>li(c )kf
mariages qui lônt ordonnés par TOAcialiié.
Le bitifflentdecettepeme Eglilê ^oiquetrèe
fedt^eftpkrsgrandqu ilnlt ^féoTigtiiairtnieus.
Il parait afotf été^«6ii lly e trois cent amioci
envh'on» Il £iat quelle ibl de la rue ait écé
fort élevé en ce lieu, -pnifqo'on defœnd qn»-
vc ou ciB) ÉMUPchcf.eo eotf am dani «itie
EglSfe. On voit dans le cbceur la tombe de
Jean Huraolt, Préfideot en la Cour det Ay*
des décédé en i pf , & de fa femme Guillette
de Guétoville. Fvapf ois Mîron Lieutenaot Ci*
iril , mort en i ^o^ , y eft auflî fnUumé.
r--^ Cftte P^rpUTe n'efi comj^e quftd*envlf
ton tingt malfont, oôm^iAs dtfi^s It quant
qui commence à TEglife , & qui tourne i droi*
te â lar^edeSaintl^î^eâuxB^uft, cnfuitd
encore i droite i ce coin de la rue des Mar«
jnottzets , & va (ê teminef ^ la por^ du elel-
Mtc dM Chapttrç dé Kbtre-P^qie. ïlle a au$
toutes les oi^f^ns comprirçs i^m'ij^ f^^^ttM
Cour de Tili^icheyiché. .
z[
i
3<4 M l&SAXKtfc Cha^ELIS
f ' I ■, '' ^S
CHAPITRE DOUZIEME
PÈ LAStb CHAPELLE
bu P Ah Aïs.
jr^ Etce jEglffe'ficuIiere n'ayant de rapport
\.,i a^eraftciynè autre EgiÎK de Parh; dé
ihéttie'qti'ïtitilftfe ne dépend dlc^tie, jcrraî re^
gardée comme Ublée »'& hii aidtffiifé on Cha-
pitre réparé.
Plufieuri Aatenri ont déjà traité de cette
Sainte-CbapeUe d'après les Mémoires hiffàÊ
Îar trob Chanoines de cette Eglire » fçaToir
ean Mortis, Gilles Don^ms, & Charles da
Tronchay. C'eft pourquoi il mefiifira de fiûre
obferrer ou'fille fft la troîfiéipe bâtie par nos
Kois daifr«e ^quartier de hi Cité de Paris ^
Saint Barthelemi ayaat écé là première , bâtie
félon les apparences, ibut la prelniere race ^
Saint Nicoiias la feconde, coiiftruite pat le
Roi Robert deux censr ans avant S. Louis. H
fi*eft pas certain que ce faint Roi ait fait bâtir
la Saime-Cbapelle â la même place où étotc
cette Chapelle de S. Nicolas » de même qu'il
ne l'eft pas non plus que le Roi Robert eftt £siic
conftrutre celle de Saint Nicolas à la place
de Saint Barthelemi. Il eft â préfumer que
ces deux Rois fi pieux & fi dévots n*auroiit
pas âté une EgliCë d'un endroit (ans la rebâtir
dans un autre. Auffi l'Office de S. Nicolas
s*acquitre-t'il â i'autcl fitué dans la grande SaU
le ou pouvoit étrel'Ëglife de Ton nom. Quoi-
qu'il en foit» lorfque laSatmc-Chapelle a été
^/ • un P A 1 A f f • ut
ie Saint Banhelemi éto!t érigée en Paroiffe,
dont le cerricoire renfermoit 1er lieak qne Voû
a depais fiiit fcrnt pour la conflroâion d'au-
tres EgUfes ou Chapelles, & des diffireifces
falei du t^alais , dont là clÂture da câcé de là
rue où eft Saint Banhelemi ne patoic être qoè
(d*enVirotaran t}oo.
On ne peut rien ajoute^ ans éloges que tots
les éicriTaios ont donné i la bitî de la Sainte-
Chapelle» eomme à l'un^ des édifices les plus
bardjs qa*il y ait en Europe ponr la délicacefle;
îft des itiienx entefidas pour la variété dans
le ^ d'étendue qu'il a. L'édifice de deiO^uè
quieUpluahr^ef, ft 4"'on appelle la Bàfle
Sainte Cbapellr, n'a i>oor fiipjportér le poidi
tiela hante que dcr petites éblbmnes très-peu
éloignées des murs. Les tombes qui en for«
ment le pavé î font prefque toutes de Digni«
caireson Chanoines du lieu, Couvertes d^pi-
taphes fuiront du XIV ft XV fiécles. ïl
y en a une d'un 9rè :re de la niaifdn de Mellot
De Mciicfo jacit'Uc^ lequel an lien d'un ca-
liée tient de les deux mains un reliquaire où
phjrla^e âcré en forme de pyramide gothi-
que. Ce qu'on dit de Plmage de la fiûnte Viet*
'ge qui eft i la porte , & dont la tête eft pan-
chée., ^irm que Stor ayant 6it fa prière d6-
Tantcettéimàgedani le tenu qu^il alloit difpuV
terixbnr fdutenir rinûnaçnlée Conception ^ la
fiatiie&ai£SÉlatété;eft.inie hîftbirèfiiîteàplaîfir.
Cettetmageaété raillée fiiivant.fe goût particir
lier da Sculpcei^ ; & il en refte aîHenrs de toutes
îièmblables. L'Archtteâo da b&tlment de cette
CbapelU| a été Pierre de Montreuil., \t même
H{ui^ bitila bdle Chapelle de N. I>. du cloî-
tre' de Siinr Germain des Preï & autres. La
Dédjeacê en Ht Ibite le ^é Avril 1149 , par
fhrlippe Berruyer Archevêque de Bourges»
in i^voncur de la Saintç Vierge. C'eft le befc
OU Nicolas BoUeau Deipreaux a eu fa (i^utt
turc Tan 17 lU Ou Qrcu)l4u^ ^ ^^'^^ ^ ^ *^^
fur la Saince-Chapdlc f.4i^étoit pas apparem*
Aient jamaii eoire dan^ cette CHapeUcinÇ^^
rieure, il 7 âurpit vu dès 1 enuée la con^
de Jean Moaîs^^ConfeUlfr'^. Pairle|meQt,
Chantre de la Sainte-Chapelle, ^qui \^i aor
loit appris x)tte «^ icrivaui dqo^ il a (r^ii:rit
rouvragCanVft pas inhumé aux Cel^ftiiM^
OMiis dans ce lieu , & qu'il lAattXMt Tiiçi i,4iS4
au mois de MaL
ta Sainte Çb^pdle t i laquelle on râpoco
}»ar 44 degrez« a un ootuii^ ^M haut duquel»
uivant l'ui^e du XII k du Xm^écle^^ft
fepréfeaté le )uj|;tn»ent deipier ; au piliecQui
fépare le$ dev^^H^ttaJ^ de la porte j eft 1199
ftatue de J. C« béoiflàntdela droite, 8c to-,
nant un globe de la fauche. £iitci orefqu^ 4
Tinflar de celle de la Cathédrale 1 nnon <)tt^
celle-ci tîfcnt un Jivre^u lifu 4*Hn globe, tcf
Profites rp«|t fculptés dani| le fMpport cpf^mo
à Notrc-Dafne. Qt\ y y oit 4c c&ti & d'aucrea
des hiéroglyphes , fuivant la coutume 4e cfiP
lem^-Iâi & quelques traies de rHîfioireiÎMa^
ce» comme ceUe de Jonas. On voit dam. Ic
bas la fleur de |is entremêlée avef Ici arr
Aies, de C^iJk , ,par.allHiioD ^ Alancbe «aer^
du fondateur^ Ici, vitrages 4e icctte Çgltiè font
rétpqnemçôt 4e.tousles Tpe^ateurs : iUfont
tous du tçms^némç 4e lui (H>nÂruâipn> wmi
ç^liiiqui cfi au-4ciftts delà ppne, lequel rcr
piéftnte les Tifîons 4e VApoçalypre » ft, qMt
liç paroit guçres fiTcir que deu^ à uoia ccpjt
uns» ......
; Çn ("fait ^e çiptt^lc^W^fftMfojStwp dei
.I^eliq^ies .^u^ dçjventi ^re h&iplus piécieui^
aux Chrétiens,^ rçavpti. de ^elques inOrv*
mens .de la Paâion de ^otrc-$eigiieur« U 7 a
^dans la nef im ubleau qui m^t <ui fait 4p ^
© C P A & A t f.' * - f^T
fliatiiere dont S» Louis eut ces Reliques, 9c
Phiftoire en cft rapportée ptc pb/ieurs liifto-:
riens de Ton fiécle. Elles y furent reçues le 50:
Septembre 1&47 , dans le teias qa*en finifoicr
l'édifice. Delà vint la ooucnoie que nos Roiâ»
«▼oient de montrer cttt-mêniesUTrMC Crois;
ao peaple en. certains toors de r^née; Cbtr-* ^ »««¥•»•«•
les V le Êûfoit Je four du Vendredi-Saint *, ce* P* ^^*
Îtti fiir auffi ob(mé en 1413 par le Duc de vicdeCh*
ethferd.poiif le Roi d'Angleterre par orJie^ v.MrChrift*
dn Parlement. D'autfM Rois le firent le ma* de Pirin.
tin du |o Septêmbre^Jour de la Fête des Re-* Mémnfe. s.
Nqiies. de cette EglUe. Les Chanoinef J'onl Omêv.
depuis montré alternauTement toes Jet Ven« Vie de Cb.
dr^dit de Carême. Oa y honorok M»flldu (âlig Saveufir p.
Ibrti d'un Image de J. C. que l'on voyoit en '^7*
Orient.
Quant aux reliques des Saints , la principale
eft la tête de S. Louis apportée de l'Abtaye it
Saint DéHîsen f jtk Un bras de Saint Léger
en cbair & en os, dont le reliquaire a été
donné en z}é8 par leRoiCbarlei V; ^uel^
nues fragmeos des os de S» Martin; & fntrant
1 InTentâiie dreffé en ]|||9 il y a pareiilo* p^^^ g^
ment des reliques de Samt Germain Eiéque gift. Ttuf*
d" Auierre > lequel aujourd'hui y eft mis.en ou* ctéri*
bli. Il y a aufn pluficurs autres Reliquaires ve-
nant 4lu même Cbaries V v enttfautrea.tin de
S. £super4 de Bayeui, Patron de rEglîiê
Royale de Corbeil. On. apprend par 4es'£ett
1res du Roi Charles IV de^l'an/j i^i^ qu'ans
4 Fêtes annuelles on tranfponoit les ancien^
nes.reliques o&le Roi étoic , pourvu que' ce ne
fAt pas au deli de trente-quatre lieues de Pa* , ^ .
ris. Cétoient les Ficteaft S<»uft de l'HAiel* *p ^ ^
Dieu de Parts iquilca mcnoichty^rur del»che^'' - *
yaiix du Roi, côttduitanar quatrcivoteis. . »
On /r oit entore aq chrefôr un li We des Evam^
g^€«f écrit* en lettres d'of icariâere dn XI
1^
ilS DB zk SAifrTB Chtapellc
écle oit de la fin du X 9 où les fignrei des kpiz^
tre Evangeltftes font très-groffieres. Quelques
livre» manufcrits â l'afage de Paris, comme
un Eifangelier du XIII fiécles un Miflel» où
1*011 a raturé (aiofi que idans ceux du chœur ).
. le chant de Paiis pour eo meure un autre très*
, . dur, flirtout i la Piéfkce , au Pater êc à cer^
taras endroits de la Paifiom II paroit pat les
Sainu dont Charles V foohattoit qu'on fie
rOfHce à la Chapelle de Vincennes , à reieem-*
pie de celle du Palais , que le Calendrier qu*oa
fiiitof t i la Sainte^Chapelle étoit celui de Pa-
ris , dont d'autres Saintes-Chapelles du Royau«
. ' me ont adopté les Ityrea (ans bkflèr leur exem-
ption. 'Ce n'dft que dans le fiécle dernier ^e
-la Saifite-Chapelle de Paris a commencé à (è
ièrvir des livres qu*on qualifie de Ronuins,
quoique le chant eii ibk diSS^ent de celui que
Ton chante à Rome.
La! figure ^ui termine le bâton du Chantre ,
attire l'àttenuoo dès curieux d^antJqu&és pro*
fanef > auffi-bieii qu'Une agatfae-onix de -figure
ovale^ lonjriYe d'environ un pied, dont le haut
..r repréfente Papothéofede rEropereur Aogufte ,
& le sefte, d'auties figures^ dont l'eipBcaitoa
a donné beaucoup d'exercice.
La' Dédicace de cette Chapelle fiiperienrc
fiit &tfe le. même vjour ft là même année
qu9 celle de la baffe Chapelte , pir Odoâ
ÊvéqeedeTuIcttlum, Légat du fetnt Siège,
feus le titie delà Cèùr^mie d'épines &^de la
Ste Croix.. On ne dit point pour quelle raifon
H fut belbmde conlâcrerde nouveau en 1^x4
le grand autel de cette Chapelle. L'Bvéque
àig*S(9 . deMegare fit la cérémonie, ayee la permtf-
""' foh de^Fran^oisde Roncher Evéqtte de Patîy
du <P| Mars. L^ mérae ànnbt lé Clergé de
cette 'Chapelle vint ^ài proccflion a Notre-
md. i^ 03. Danic ,. od Pkirç f ilhol ;Afcbçvéqoc d'Ab
officia
bvPiLAïf; 3ff
officia pontificalemenc , en déclarant qu'il
n[eotendoir çréjudicier ci i l'Evéquc de Paris
ra* au Chapitre. Quatre ans auparavant , la
Cathédrale étoic venue en proceffion â cette
même Sainte-Chapelle , afin de prier pour la J(eg. p^tu
conftrvation du Roî| & rEvéque y avoic of- <5 Or?. ijn .
ficié. Ces Proceffions en cette Bglilè n*ëtoient
pas extrêmement rares alors. Le même Evo-
que Piocefain y célébra le Dimanche i Dé- ^'^*^^
cembre 151S, y facra Pierre Palmier Arche-
vêque de Vienne» & lui donna le pallium, en
prérence de Jacques Du Molin Chantre dç la
même Sainte -Chapelle ^ & autres. Dix ans
après, le Clergé du même lieu voulant remer-
cier Dieu au uijet de la paix prochaine , vint J^ eg • parl
à Notre-Dame avec la vraie Croix. 2 7 juU
Dans lt% origines de la fondation de cette
E^lîfê il n'étoit point mention dé Chanoines
m de Tréforier > mais feulement de Chape-
lains , dont le premier (ut un nommé Mathieu ,
lequel auparavant jouiiToit de la Chapelle de
Saint Nicolas : il fut qualifié M^tre Chapelain ; •
Grégoire de Meulent fon fucceflèur fut dit ea
Ji6f Maître Gouverneur de la Sainte-Cha-
pelle de Paris ; mais depuis il fut qualifié
d'Archichapelain ou de Tré(brier. Les plus
célèbres de ces Trésoriers par leur fcience ou
par les dignités aulquelles ils furent élevés «
font Pierre d* A illy, qui devine Cardinal, &
mourut fous Chartes VI. Pierre Bechebien ,
Médecin de Charles VII, fait Evcque de Char*
très. Robert Cenal , auteur de quelques ou-
vrages, mort Evêque d*Avranches en 1560 :
depuis lequel il v en a eu dix ou douze qui
ont été'promus'i TEpifcopat. Personne n'i-
gnore que cette Dignité de la Sainte*Chapelle
a le droit de la mitre &de Tanneau. Le Cnan-
tre ne fut établi qu*en X) 19 par le Roi Phi-
lippe le Long. Le Tréforier avoit dès-lors une
Totn» !• H h
^
'^éx> DE L'A Saiktb Chapelle
JufirdiâSon qui eft confirmée par une Bulle
de Jean XXII en 1510* Charles V • e« vertu
FelibiHlft. de Lettres de l'an i|7i 9 fit changer en gris le
dç Pans. n^f des'aumufiês qoe les Chanoines porcotem:
encore alors fur Ja tête. En x f65 Charles IX
avoie fait â ce Chapitre ie doa de la Regale
F-r.%»nV« Evêcbez du Royaume, par Lettres du 10
107. n, 6, Fevrtec.
Oa peut Toîr dans le Gloflatre de Ducanga
oUjf.Cênf. I*ufagfe ou Ton étott en cette Eglifè, comme
V9re ctveus di^os ies Catkédraks , d'attacher au cierge Paf-
99 ^f ^^^1 cal une Table chronologique de diverfes épo-
^9mfHt* ques , fans >0ttUier celle de l'année de r£pifr
copat de l'Eveque Diocéûin. C^ fragment
curieux & très - détaillé , qui eft de l'année
, 1 ) 17 9 finit par cet article :
Aivm^ Bffifi9paîUf HHgonU PariJ, Efifcofi lU
Il s'agiffoit de Uiigues de Beânçon.
A regard des 0$ces de S. Louis célél>réf
en la Sainte-Chapelle p^r d'autres que par lee
Chanoines» ks Reffidresde^Chartresâc Com-
Re(?. du Tr. P^c* àt Tan I io6 font voir quf ce fut alors que
itet Ch. 4.1 • Philippe le Bel établit les É[ertnites de S. Au-
PiÇff Hf guflin pour fes Chapelains, le jour de la Tran-
nation du chef de S. Louis dans f Oâave dç
l' Afcenfioji , chargeant le Tréforier & les Cba*
noines de leur payer à chacun neuf déniera
pour Us oremieres Vêpres , & dix- huit pour le
fhtd ^c'vice du jour. Trots ans après, le même
^^^* Prince étant à Saint Denis au mois d'Oâo*
bre , manda aux Gens de (es Comptes de faire
donner la pitance â foixantç Ereres Mineurs
Il autant de Frères Préche^rs, qui vtendroienc
tous les ans en la Sainte-Chapelle , & y céié-
breroient les Vêpres la ToiUe de S. Louis a4
Août, & L'Office Iç letidçmain. C*eft tout jce
4)}c j'en ^i.pi4 aro^veir.
m
CHAPITRE TREIZIEME
ET DERNIER
PoHrfervir de Supplément au premier Cha-
pitre de cette première Partie ,
Sur une ooNTcUe Eglise Paroiffiale du terri-
toire de Notre-Dame de Paris » qui eft
s. LOUIS EN L'ISLE.
L*Ifle de Notre-Dame, qui forme aujour-
d'hui une Paroiffe de Paris, a été inhabi*
tee lufquet vers le dernier fiécle. On voit qu Sa-
vant le neuvième fiécle elle avoir appartenu
à TEglift Cathédrale de cette ville ; mais le
Comte de Paris s%n étoît emparé : enfort'e
qu'elle étojt entièrement à fbn afige , lorf-
qu*Enée Eyeque de la même ville obtint l'an
8^7 qu'elle ffit reftituée à fon Eglife. Le pro« BalH%,Câfi^
fit qui en revint tant i l'Evéque qu'au Chapi- '***• ^ *• ^•'*
tre fut fort modique ; puifqu'encore en Tan '*'^*
X j ) f elle ne fer voit qu'au blanchiflage des tot«
les , dont l'émolument appartenoit à l'Evéque
& aux Chanoines. En i4|t & 1496, cette t
I/le étoit encore compbfl?e de deux parties ,
dont l'une étoit appellée L'Ifleaux Vaches;
81 l'autre l'Ifle tranchée , & l'on continuoit
d'y blanchir les toiles au profit de l'Evéque,
&c« Enfin, vers le commencement du XVII
iiécle on y conftruifit une Chapelle. LeiCha*
fioines de Notre-Dame s'oppoierent à ce qu'on
y bâtit, de crainte que cela ffôtat les vues
de leurs maifons Canoniales. Les habitans
qui s'y trouvoiem multipliés l'an iéi3 V^'^
Hh ij
l(x s A I V T L Q u I s B tf L* I s ils; ^
qu*au nombre de deux cens» tant propriétaire?
que domiciliés ^ augmentèrent la Chapellç »
if^s* Archiep, enforte qu'elle avott douze toifes de longueur
fur (çpt de large : enfuite tis obtinrent le 14
Avril de TArchevéque , que Louis Guyard ,
Prêtre d'Avignon 8c Protonotairfi, fut commis
à la deflerte, & y (h les fondions de Curé. El«
le avcùt alors pour toute décoration un ta-
bleau qui reprélentoit S. Louis & Ste Cécile.
Ce premier tableau n'en détermina cependant
point le titrç : car dès le x 4 Juillet fuivant cUe
fut érigéç en P^roifie fous, celui de No^re«
Dame dé Tlfle, du contentement ées Curés
de Sjiini Gervais; de t Saint Paul, Saint Jean
le Rond , 8c Saînt Nicolas du Chardonnèt , qui
Taè. At. çopÇpolfent de tQus les c^tés; & le deflcrvapt
'^ ^çvîntf Ip premîçr C^ré.
En 1^549 Iç Chapitre dç P^ris cpndntit
que Ton bâtit .en cette Ifle, parce qu'il y ei^t
^lors des gartiçi^liers , qui afin d'embellir U
ville avpient;' traité avec le ]^o^ \ pour en rci-
lUf^i^ yétjr & rehaviflêr le ter^raio : & les Chanoi«
fies furent tQaintcnqç dijtns I4 po^cffion 4e 1#
Juftîce.
Il y ec^t en i$^i des conteftatians entre le
Cure, que l'on qualifîoit dès-lprs de S^ Louis
en rifle , & le Curé de Saint Paul , touchant
les droits Curiaiuç fur un bqqt du Pont*Marie«
lifl, £n attendant là décifîon • le Curé de Saint
Geryats fgt çômniis pour radminiftration des
jfacrêmenç daq^ les iQSfifbas contefiées.
' Le 14 Ms^i l6\^y (e Chaocelier Se^uîer 8ç
le Surintendan^ des l^inanceS} Com^niflaires dç
|a part du Rq| » ac|ietçrent du Chapitre pouf
Sa Majefté la fond & la (bperficie de toute Tlile^
& le Çbapitre flipula que la nomination du
Curé lui apparticndroiti vu qu'il avolt don*
\ pé le fond pu la Chapelle étoit , lequel avec le
f|qE^e;içre c9iiGll9it ça 290 tpilês» oii à pçu prçs*
SAtUT L ours BM L'ISLi. * ji)'
L-Eglife bâtie depuis a écé commencée 6xt TébéArelùef
h mémeterrein en 1664* L*Atchevéqtie M. de
Harlay en dirpota la nomination au Chapitre ;
mais le a & Juillet 169^5 il fedilifta de fa pré-
Ibention par un Concordat* j^^^ A^hhfm
Il y ayoit en 1697 fur cette Paroiffe une
Communauté dke de S. Raphaël, où TArche-
Téque permît d'aToir une Chapelle* On na
l^ait à quel endroit elle étoit.
Le Poète Quinaut, & Antoine Vjon d*HéH
rouval Auditeuff ècs Comptes , font deux hon»»
mes célèbres qrn ont été inhumés i Saint Louis
en 1^88 & 168^ On 7 découvrttie i x Juil*
let 1701 dans la terre un corps reTétn d'une j^
aube , & qui avoit conCerré fon intégrité. C'é- Août' w!
toit celui de Jean Raukt « Prêtre- Chanoine de *
Brieaon-r Archevêque au^ Diocèfe de Sens»
natif de cette Paroifle de Saint Louis, mors
Aumânier de M. Bochard de Sarron le xp
Novembre! 68^, âgé de }a ans. M. le Cap*
«linal de Noailies^ le fit enterrer dans un aotrt
endroit.
Cette F^roifle compttni toute VlÛt r maie
elle a outre cela toutes les mations du Pont-^ *
Marie, 8e eelles cpi font le retoui de ce Pont
vis-àrvis le Quai des Ormes.
Dans le Synode , le Curé eff nommé aprè^
tws ceu« de l'ArcUprétcé de Saint Sevcfin^
fh de ta jrmiere Fartk
Bhi^
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